EITÉISIËIIS. Faits divers. Le eorlé^e s'est dirigé ensuite, après avoir descendu le boulevard de l'Observatoire, par la rue Royale et la rue Treurenberg, et de là 1 église des SS. Michel et Gudulr. Après les prières dites .sur le corps, le cortège s'est dirigé dans le même ordre par la rue de Louvain, pour se rendre au cimetière, hors la porte. Une foule de moude a accompagné le cortège pendant tout le trajet. Au cimetière de Saint-Josse-ten-N'oode, le corps a été salué de nouveau par une décharge de inoosqueterie. FRANCE. Paris 24 Août. Voici en quels termes l'Union répond l'Ordre qui s'était vanté d'avoir, dans le prince de Joinvtlle, un candidat la présidence pour 1852. Nous allons droit au fait, et nous disons tout sim plement que l'Ordre n'a pas de candidat. Nous le disons absolu ment. i. Pour avoirun candidat, ce n'est pas assez de prendre un nom. Il faut que le personnage qui le porte se donne, il faut qu'il se livre. n Or, M. le prince de Joinville ne se livre pas, il ne se livrera pas. 11 n'acceptera pas la candidature que l'Ordre s'efforce de lui faire; il ne l'autorisera pas seulement de sa signature. Donc l'Ordre se vante, quand il insinue qu'il a un candidat. Il n'en a pas. La comédie française donne, ce soir, la première re présentation d'un drame en vers en trois actes et cinq tableaux intitulé Alalhnrin Regnier. L'auteur de cette production est M. Ferdinand Dugué, et son héros le poêle qui précéda l'oileau dans la carrière saiyrique. Né dans une position heureuse, entouré de bonne heure de tous les avantages qui peuvent assurer une existence honorable, Mathurin Régnier s'abandonnn la débauche et mourut il 40 ans, dans de cruelles tortures. Il a laissé des poésies remarquables, mais en inéme tempsdes ouvrages d'une obscénité révoltante. C'est un singulier personnage pour un drame. Les habitants du quartier des Tuileries ont été aujour d'hui, cinq heures el demie, sous le coup de la plus poignante émotion. Un ballon monté une grande hauteur était depuis près d'une heure l'objet de l'attention générale. Une foule de petits papiers de toutes couleurs s'en échappaient éparpillés dans l'air. Bientôt on le vit se rapprocher sen siblement de terre, on se figura d'abord que ce n'était, comme cela avait eu lieu d'autres lois pour le bailou de J'Hippodrome, que pour se l'aire voir de plus près et puis reprendre son essor; mais non, le ballon descendait toujours au-dessus du marché S'-llonoré, et ce qui com mença effrayer, c'est que la descente s'effectuait avec line rapidité périlleuse. Du marché S'-llonoré, le ballon s'est trouvé poussé vers les Tuileries une très-petite hauteur au-dessus des maisons et quand il a passé sur le beffroi de S'-Roeh, les nombreux spectateurs qui de toutes les directions accou raient vers le ballon, éprouvèrent la crainte fondée que la longue corde pendant au-dessous de la nacelle n'ac crochât la flèche de fer du clocher, ce qui eut pu occa sionner la perle complète des hardis voyageurs. Cependant tout ce que contenait la nacelle pleuvait dans les airs; le directeur de l'aérostat se distinguait particulièrement par l'activité avec laquelle il jetait par dessus le bord de l'est, son chapeau, son paletot, le pain et un poulet qui formaient leurs provisions de bouche. C'était évidemment pour alléger le ballon et lui permet tre d'arriver-à un endroit où il put effectuer sa descente sans danger. Les angoisses de la Joule étaient poignantes; enfin le ballon est venu toucher terre au beau mil.eu de la place Rivoli, devant la rue des Pyramides. j.'hahilelé d'une descente aussi hardie était due M. Louis Godard dont l'intrépidité el le sangfroid sont très-connus. Le public été bientôt au courant des cau ses de ce spectacle inailcudu. M. Louis Godard, accompagné de M. Leclercq et de Mm*Reauniont, s'était élevé quatre heures et demie aux Batignoilcs, l'occasion de la féle de celte ville. Le ballon était celui avee lequel il avait déjà opéré diverses ascen sions Nantes. S'étant élevé d'abord une grande hauteur, il selait aperçu d'une légère fuite de gaz, et d'un autre côté le courant d'air étant très-faihle, ne lui faisant traverser Paris dans la direction sud que Irès-lentemenlil résolut de descendre dans le jardin des Tuileries pour v déposer ses deux voyageurs el se relever alors avec un poids inoindre et dès lors avec une plus grande force ascensionnelle. M. Godard lâcha du gaz en conséquence, mais la fuite qu'il avait reconnue avait agi plus qu'il ne le pensait, et sa descente s'en trouva un peu accélérée; c'est ce qui avait fait qu il s'était trouvé plus près de terre qu'il ne l'eut fallu avant d'avoir atteint les Tuileries; c'est ce qui, par suite, avait occasionné le jet subit de tous les effets que contenait la nacelle pour alléger un instant l'aérostat et lui permettre d'arriver un endroit convenable. On lie peut s empêcher do reconnaître que, saus un aussi habile conducteur, 1 aérostat eût couru d'inévitables dangers. Rien n'élait curieux comme la foule courant dans toutes les rues qui avoisinent les Tuileries. A peine la H I II i i niai 11 11 I III IIIIIIIII— Il corde de la nacelle était-elle portée, que vingt mains la saisissent, des sergents de ville accourus, ainsi que le fwste qui est sous les arcades de la place Rivoli se sont mis au service de l'aeronaule el ont contenu la foule autour du ballon. M. Leclereq et M"" Bcaumont sont descendus. La personne qui a^iil ramassé le paletot de M. Godard le lui rapporté, el celui-ci décidé s'enlever de nouveau, n pris ail calé de la Puisonneric anglaise, trois sceaux d'eaux en guise de l'est. Tous ces divers incidents ont pris environ un quart d'heure, après quoi M. Louis Godard, remonté dans su nacelle, s'est élevé de nouveau avec rapidité aux applaudissements "de la foule. Un moment après, le ballon de l'Hippodrome, dirigée par M. Godard ainé, apparaissait dans i'air. Hier au soir, entre dix et onze heures, un petit aérostat perdu a été lancé de la cour d'une maison de la Grande-Rue, aux Batignolles. Cet aérostat portait, en guise de nacelle, un appareil complet de phare électrique. Poussé par un veut d'ouest plein, il a traversé une grande hauteur l'atmosphère de Paris et s'e3f perdu l'horizon, vers la barrière d'Italie. Dans son passage au- dessus de Parts, il ressemblait un petit soleil, voya geant avec une vitesse de huit dix lieues l'heure, cl sans doute que beaucoup de spectateurs auront crié au miracle en voyant cet astre artificiel marcher si vite. PAYS-BAS. Le Xoordbrabahder annonce que les boulangers et les meuniers de Bois-le-duc, ont approuvé la décision prise par la société de commerce et d'agricul ture et d'industrie, établie en celte ville, qui a résolu de ne plus recevoir les pièces belges de 2 centimes que pour autant qu'on en donnerait onze pour dix pièces d'un cents des Pays-Ras. En méine temps cette feuille prému nit les acheteurs, que cette décision pourrait bien donner lieu une augmentation de prix des denrées de la part de certains détaillants. ANGLETERRE. Londres, 22 Août. On écrit de Dublin: A la suite d'un grand meeting catholique du 19, un banquet a été donne .M. John Rcyuoids, représentant, par ses constituants, d.msla salle du théâtre royal. M. Sudlier occupait le fauteuil et l'on remarquait parmi les convives M. William kcah, sir John Poiver, M. A. Lynch, M. Ousely llig-pus, M. Robert Keatinge, et un grand nombre de prêtres catholiques. Le premier toast a été porté la reine, le second au pape Pie IX, le troisième au prince Albert, puis l'archevêque d'Annagh, au cardinal Wiseman, archevêque de Westminster et aux autres membres de la hiérarchie catholique du clergé d'Angle terre et d'Ecosse, M. John Reynolds, la brigade irlunduise et en tin an duc de New-Castle, au cumlc d Abcrdevn et sir James Grahani. Ils ne faut pas s'exa gérer le danger qui peut résulter pour certains orateurs du grand meeting du 19, d'avoir publiquement donné aux prélats catholiques les titres prohibés par le dernier acte du parlement. Ainsi M. J. Reynolds a pu impunément nommer les uns après les autres tous les dignitaires avec les titres de leur siège, de même que le freeman et d'autres jour naux irlandais peuvent désigner de la manière les chefs de l'église catholique en Angleterre el en Irlande. Le dernier acte du parlement lie punit que l'usurpation des titres, mais il n'empêche pas de les donner. Ainsi l'arche vêque de Cushcl a pu donner au D. Callen le titre d'archevêque d'Annugh et réciproquement, sans encou rir les sévérités de la dernière loi. Autre chose est l'assomptioii de ces litres par le titulaire lui-même. Ainsi le.-, deux seules infractions commises l'occasion du grand meeting sont les lettres de l'archevêque de Tuam el de l'évëquc d'Hexum. On écrit de Londres Presque toutes les craintes qui s'étaient élevées au sujet de la récolte des poulines de terre, sont aujourd'hui dis sipées; il est constant que le mal se réduira fort peu de choses. La cité de Londres proprement dite ne renferme qu'une circulation de 129,444 habitants, ee qui forme peu près 1/18° de la population tutoie de la capitale. ITALIE. Nous avons parlé, il y a quelques jours d'un mandement adressé, le 27 juillet dernier, par l'ar chevêque de Milan, tous les curés de son dioeèse, et qui restera comme une nouvelle preuve historique ajouter tant d'autres, de la complicité de la faction cléricale avec les ennemis el les bourreaux de l'Italie. Dans ce mandement, l'archevêque de Milan invitait les curés de sa métropole lire au prône de trois dimanches successifs, l'odieuse proclamation de ltadelzky, l'ap pliquer leurs paroissiens, en leur recommandant l'ac complissement des devoirs civils el religieux qui découlent de ladite proclamation. Le soir du 27 mars 1848, après la mémorable victoire des Milanais sur les Autrichiens, ee mciue archevêque adressait au peuple réuni en foule, devant sou palais, les paroles suivantes: Mes chers fils, je vous remercie de tout mon cœur des preuves continuelles d'amour et d'estime que vous donuezà votre pasteur, et j'admire-par-dessus tout le courage que vous avez montré en chassant le féroce Croate. Restez unis et d'accord, et notre pauvre patrie sera délivrée pour toujours de ces odieux Croates, qui ont commis tant d'atrocités dans la ville. Le sang des enfants tués, des femmes égorgées, arrosera cette belle Italie qui se relèvera heureuse et triomphante. Je prie la sainte Vierge pour votre délivrance el vous bénis au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Ainsi soit-il. On déplore l'incrédulité religieuse qui gagne les popu lations italiennes. Comment en serait-il autrement quand les hauts dignitaires de l'église leur donnent le scandale de telles apostasies? On écrit de l'État de l'Église; la Gazette d'Augsbourg: Quelques feuilles publiques ont parlé du voyage du cardinal Altieri comme d'une mission politique dans le nord de l'Italie, et éventuellement Vienne, an sujet des empiétements que les Français se permettent Rome. Il est cependant positif, d'après ce qu'il a déclaré lui-même, qu'il ne s'agit que d'un voyage d'agrément dans les pro vinces de cet État. TURQUIE. La Correspondance tilhographiée A'e Vienne confirme que la Porte a consenti continuer I in ternement Kuilahiamais la condition que la durée en sera déterminée et que l'Autriche lui remboursera les frais. Alexandrie, 6 août. Avant-hier est arrivé de Constantinople un vapeur de guerre, portant 1,500 sol dats, destinés pour l'Arabie, où la tribu des Wahahiles a secoué lejong ottoman. Bientôt arrivera le nouveau pacha de la Mecque avec d'autres Iroupcs. Un brick français a jeté l'ancre hier dans notre port; une corvette française et deux frégates anglaises croisent devant la ville. On écrit de Bruxelles: Hier dans l'après-midi, un homme assez bien mis qu'on peut supposer élre un militaire en habit bourgeois, est tombé la face contre terreau moment où il sortait d'une maison ne la rue du Coq-dinde. Lorsqu'on s'approcha de lui pour le relever, il avait cessé de vi vie, il avait été frappé d'apoplexie foudroy ante; il tenait la main un billet de banque de iéo une épingle eu or surmontée d'une pierre précieuse est attachée sa cravate. Le cadavre a été transporte la Morgue, et il a été reconnu, c'était la dépouille mortelle d'un officier pensionné nommé Se h mit. Le steamer Medway a apporté des nouvelles de Valparaiso jusqu'au 26 juin. Les nouvelles de Chili sont en général satisfaisantes. Le i"juin Je congrès chilien s'est réuni, le Message du président présente les affaires delà république comme étant dans un étal de grande prospérité. 11 annonce que les négo ciations pour le traité de commerce el d'amitié avec la France sont sur le point d'aboutir. Le ministre de Chili aux L'ats-Lois a demande son rappel qui a été refusé,elsi le ministre américain au Chili insiste sur diverses réclamations qu'il a adressées au gou vernement, il ne sera plus possible que les deux gouvernements s'entendent. Le budget présenté par le ministre des finances, porte que les dépenses de l'année iH5o-5i se sont élevées 3,fi 1 o,85y dollars, et des recettes 4,334,314 dollars, ce qui donne un excédant de recettes de 723,477. Anvers. Hier le général Anoul, ministre de la guerre, a passé par notre ville. Une voiture de l'hô tel S1-Antoine est allée prendre le ministre la station du chemin de fer et l'a conduit directement au polygone de liras,chaet, où il est allé faire une inspection. Le ministre est revenu dans l'après-midi en notre ville, a dîné l'hôtel .9*-Antoine et est ensuite retourné k Bruxelles avec sa suite. MÉTHODE DE ROSSER LES GENS A BON MARCHÉ. On lit dans le Progressif cauchois Un paysan de Tlieuville-aux-.VlailloU s'est amusé un de ces derniers dimanches rosser nu d" ses voisins aux cris de: P'ice l empereur. Devant la justice de paix de Valuioul, le bonhomme a été condamné pour ce double fait 6 francs d'amende, conformé mentaux conclusions du ministère public. «■_- DixnittR. Marché aux grains du 25 Août 1801. soute NOMBRE éRlX dk crains. d'hectolitres PAR HECTOLITRE. FR. C. PR C. 50 16 50 17 00 14 12 25 13 25 73 9 65 10 18 70 6 26 9 52 Fèves 15 12 50 13 50 0 0 00 00 00

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Le Progrès (1841-1914) | 1851 | | pagina 3