l,Q?y, - 11e Année, Dimanche, 31 Août 1S51. JOURNAL DYPRES ET DE L'ARROXDlSSEMEiYT. Vires acquirit eundo. INTÉRIEUR. Théâtre d'Ypres. UNE CHAMBRE A COUCHER. ABONNEMENTS: Ypres (franco), par trimestre, 3 francs 50c. Provinces,4francs. INSERTIONS: Annonces, la ligne 15 centimes. Réclames, la ligne: 30 centimes. Le Progrès paraît le Jeudi et le Dimanche. Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, Marche au Beurre. On ne reçoit que les lettres affranchies. Ypres, 30 Août. Nous apprenons l'instant que les quatre élèves du Collège communal inscrits pour l'exa men d'élève universitaire viennent de subir tous cette épreuve d'une manière tout fait honorable pour l'établissement où ils ont fait leurs études. Ce sont MM. Charles Iweins Henri Vercamer, Louis Dujardia et Gustave Liebaert. Ce qui sert encore plus prouver la solidité des études dans le susdit collège, c'est que l'un de ces quatre jeunes gens, après une interrup tion de deux ans, n avait mis qu'un peu plus d'une année faire ses deux dernières classes, la poésie et la rhétorique. Il n'est pas inutile de faire remarquer que le collège érigé par levêque Ypres, en concur rence avec celui de la ville, n'a fourni cette année, aucun élève qui dût passer son examen. Cette institution n'a plus de rhétorique, ni de poésie, mesure assez prudente, après les déconvenues que des jeunes gens y ayant fini leurs éludes, ont éprouvées devant le jury pour le grade d'élève universitaire. On lit dans le Propagateurdu 27 Août Passé quelques annéesau dépari de no- tre cavalerie, le Progrès s'en prit vertement M. Jules Malou. La même feuille demande ensuite, pourquoi M. Alphonse Vanden l'eere- boom n a pas pu obtenir aujourd'hui, pour sa ville natale, une garnison convenable. Entre ce qui s'est passé il y a quelques années, et ce qui se passe aujourd'hui, il y a une grande différence. Il y a quelques années, la ville per dit sa garnison de cavalerie, l'étal-major du régiment, deux escadrons et le dépôt. Autour- d'hui, la ville perd trois compagnies et un dépôt Il y a quelques annéeson était en pleine paix, le gouvernement était entièrement libre dedésigner les diverses garnisons. Aujourd'hui. 1B52 approche et les événements que celte époque peut voir surgir, peuvent servir de pré texte tout au moins la décision prise par M. le ministre de la guerre. Il y a quelques années, M. Malou était mi nistre et le Propagateur lui-même fit connaître que la privation de garnison était pour Ypres (soitb.) IV. Malgré tout l'attrait que trouvait Frédéric étudier cette énigme dans la physionomie, dans les pleurs de Mm" de Verncuil, il se hàla de lui dire qu'il était heureux de suivre ses ordres. En effet, Madame, il faut que votre mari revienne. Les choses ne sont jamais si désespérées, qu'on ne puisse s'entendre entre gens bien nés. Il s'inclina profondément et sortit aussitôt. Il ne savait trop où retrouver M. de Vcrneuil. Cependant, se disait-il, je suis bien sûr que M. de Vcrneuil n'a pu se décider s'éloigner beaucoup; car tout mari et tout furieux qu'on soit, la jalousie est toujours là, qui vous enchaîne pour tout découvrir et pour tout voir. 11 alla droit au bois, s imaginant que le comte s'était arrêté dans la première allée, pour ne pas perdre tout-à- fait dp vue fa porte de la petite villa. En effet, le comte s'était arrêté tout agité dans le voi sinage. Pendant que Frédéric le cherchait, il revint tout d'un line punition infligée par le gouvernement Aujourd'hui, un de nos députés a fait toutes les démarches possibles, (nous en avons la preuve), pour obtenir une garnison convenable De plus M Alphonse Vanden P'-ereboom. est-il le seul représentant d'Ypres Est-il seul chargé de défendre les intérêts de notre ville? Nos deux autres députés ont-ils fait un pas pour obtenir que notre garnison ne fut pas diminuée Il y a quelques années, le Propagateurqui défendait alors le gouvernement clérical, ap plaudit la mesure prise II semblait heureux du mal fait uolre ville. Aujourd'huile Pro grès qui soutient le cabuiht libéral, blâme énergiquamenl le cabinet et déplore la résolu tion arrêtée par lui. Eh! comment ne le blâme rions-nous pas? La ville d Ypres a fait des sa crifices immenses pour créer des établissements militaires tels que nulle autre ville de garnison n'en peut offrir de semblables. Jamais la ville n'a refusé d'exécuter les travaux demandés par l'autorité militaire, et voilà que tout coup, on la prive d'une garnison si utile, presqu'indis- pensable la prospéritéde ses habitants peu aisés. Voilà la différence qu il y a entre ce qui se passait il y a quelques années et ce qui se passe aujourd'hui. C'est demain la dernière représentation des artistes de M. Donnet nous regrettons sincère ment de nous trouver sitôt privés de spectacle. Notre regret sera partagé par tous ceux qui ont suivi les représentations qu'ils nous oui données jusqu'à présent. Le choix des pièces était excellent et leur exécution n'a rien laissé désirer La Camara derie en est un exemple frappant; tous les détails de cet important ouvrage out été rendus avec un ensemble parfait. Aussi devons-nous des éloges sans restriction, M Ponnet. d'abord, MM Alardin. Aymard, Po tier et l iste, chargés des principaux rôles,ainsi qu'à Mmes Aymard, Leblanc et Legaigneur. On nous annonce polr la clôture le Capi taine C harlolte et/e Jeune Mari; il yuura foule, nous n'en douions pas. Espérons que ceile dernière représentation ne sera pas aussi définitive qu on le dit et que nous pourrons encore cet hiver applaudir des coupà la villa, sç laissant guider par une généreuse inspi ration. Quand il rentra dans la chambre eouchcr, Mm° de Vcrneuil éclatait en sanglots, en proie au plus violent désespoir. Le voyant reparaîtreelle se tut et reprit la dignité du calme. Qu'importe? se disait-elle, je suis résignée tout, même mourir, car il m'a blessée au cœur. M. de Vcrneuil alla droit sa femme., lui prit les mains, l'appuya sur sa poitrine, et lui baisa le front. La comtesse leva les yeux en silence; elle semblait ne pas comprendre. Blanche, pardonnez-moi mes injures j'étais fou vous ne pouvez pas être coupable, c'est impossible. Je vous connais Dieu soit loué dit Mm° de Verneuil en se laissant tomber dans les bras de son mari; vous me jugez avant de m'entendre; uolre bonheur est sauvé. Mais je vous dirai tout. Ils s'embrassèrent avec effusion, fiers de se retrouver dignes l'un de l'autre. Frédéric arriva pour les surprendre dans cet erabras- seraent. Ce fut pour lui uu nouvel incident qui expliquait fort peu les autres. Il s'inclina respectueusement. A la vue artistes qui ont sû conquérir toutes nos sym pathies. On écrit de Bruxelles, le 27 août, au Mémo rial de Courtrai Le sénat commence aujourd'hui la discussion du projet de loi sur les successions dont les articles ont èié rejetés par la commission des finances, par cinq voix contre deux. Les deux membres qui ont volé l'adoption sont: MM. Zuude et Grenier-Lefebvre» M. le comte Coghen qui s'était montré flottant avant la présentation du premier rapport, s'est de— puis rallié la majorité. L'opinion publique est en émoi du vote que va émettre lu première chambre sur une loi, qui ne paraissait, il y a quelques mois,qu'équitable, néces saire, opportune, et qui aujourd'hui, grâce sans doute a l'attitude qu'a prise la chambre haute et dans le sein de sa commission des finances, et dans les conversations particulières, et dans la presse, est décidément une loi populaire. Ajourner le droit de succession, c'est s'exposer le voir imposer prochainement dans des conditions beaucoup plus rigoureuses; voila ce que l'on dit. L'administration, qui peut bien avoir voix au cha pitre quand il s'agit d'impôt, se prononce fortement en laveur d une mesure d'une application relative ment si facile et si peu compliquée. Trois amendements sont en ce moment élaborés. L'un, qui est lort démocratique et qui u'a pas de chance de réussir,consiste exempter du droit, les successions 7,000 t ra n es et d majorer ce droit de 2 p- pour les successions supérieures cette somme. Le second amendement pourrait bien réunir la majorité. Par la disposition qu'il tend introduire, la loi n'aurait d'ifiel que pour le terme de sept ans; après ce temps, elle serait rapportée. Quoiqu'il eu soit, la majorité de la chambre des représentants parait disposée attendre, non sans quelque anxiété, le résultat de ce vole, bien décidée dit-on, voler de nouveau purement et simple ment la loi dans le cas où le séuat la modifierait profondément. Voici une nouvelle regrettable et pour la cham bre et pour le pays. Un des députés les plus distin gués de la gauche, fatigué, semble-l-il, de la vie parlementaire, va donner sa démission. L'honorable M. Dolez, (car c'est lui), doit eu laire lui-même la déclaration a la Lhambre avant sa séparation. M. d'Elhoungne met, depuis huit jours, beau coup d'exactitude 11 suivre les travaux législatifs. On sait que le député gaulois n'a fait que de courtes apparitions au palais national. Mais si M. d'Elhoun- gne n'assiste guère aux délibérations de la chambré, de Frédéric, le comte ne put dissimuler une certaine ex pression de dépit. Encore murmura-t-il en sentant renaître sa colère, si bien apaisée par les larmes de joie et les cmbrasSements de sa femme. Je vois bien, dit Frédéric, qu'il ne me resto plus qu'à m'en aller. Tout l'heure, Midame, j'aurais pu me féliciter d'avoir fait votre connaisance par un hasard si singulier, qui pouvait me permettre de vous servir. Main tenant que l'imbroglio est dénoué votre gloire, je me retire, en n'osant pas espérer que vous me pardonnerez ma présence importune. Je suis vraiment désolé d'avoir surpris un secret dont je n'abuserai pas, certes, car je veux oublier, en sortant, que je suis venu ici. Je tiens pourtant vous expliquer ma présence en cette .maison. Disant ces mots, Frédéric s'adressait M. de Veraeufl. Vous n'avez peut-être pas remarqué que cette maison est vendre. Je dois vous avouer que je n'Ai demandé la voir que dans l'espoir d'y découvrir quelque chose d'extraordinaire,carelle in avait séduit par jé ne saià'quel air mystérieux. Certes, je ne m'attendais pas celtô'ren contre étrange; je croyais la maison déserte; je voulais voir les lieux et non les'personneà quf y Viennent. Par- J

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Le Progrès (1841-1914) | 1851 | | pagina 1