On nous assure l'instant
que; cédant aux nombreuses
sollicitations de ses amis, M. Boedt,
avocat, \pres, accepte la candidature
pour le Sénat. Nous avioiis raison de ne
pas douter du patriotisme et du dévoue
ment de nos concitoyens.
Pour le moment nous nous bornons
dire qu'avec un candidat comme M.
Boedt, I on porte son drapeau haut et
ferme.
tributions personnelles. Électeurs! calomnies;
d'aussi perfides allégations ne méritent pas
d'autres réponses.
Réponse l'avis do Propvgiteir.
Électeurs, les cléricaux disent de nouveaux
impôts ne sont pas nécessaires.
Mensonges
Les commissions du Sénat constatent annuel
lement depuis dix années celte nécessilé.
Celles de la Chambre des représenlants l'in
scrivent tous les ans dans leurs rapports sur le
budget des voies et moyens.
M. Jul es Maloti. rapporteur en 1844, consla-
tait la nécessilé d'élever les recettes la hauteur
des dépenses. -
M. Jules Malou, ministre des finances, émet
tait 45 millions de bons du trésor pour combler
le déficit annuel qui était de plus de 5 millions.
Mais aujourd'huiMM. Malou, père et fils,
portant défi votre bon sens, osent soutenir
que de nouveaux impôts ne sont pas nécessaires.
Voici les noms des candidats libéraux qu'on
compte porter au Sénat
A Liège: MM. Jammar, De Ressius-Orban ou Capitaine.
A Garni M. Herry-Vyspoel.
h Anvers: MM. C. Vandennest et Dirt.
A Verviers: M. Armand Simonis.
A Eecloo: M. C. Kerkhove-Dentcrghem, bourgmestre
de la ville de Gand.
A S1 Nicolas M. Antoine Boyé.
A Audenacrdc M. le notaire Platteaip
A Huy, M. Godin.
A Waremme M. Henhequin.
A Mons M. De Thuin.
A Courtrai M. Brunecl-Delvigne.
A Thielt M. Isenbrandt.
Nous espérons notre tour rencontrer un
homme qui veuille accepter la noble mission de
préserver le pays des orages qui le menacent en
1852.
Un arrêté royal en date du 6 Septembre
courant, nomme notre commandant de place
M. Jacqmin, colonel commandant de 1e classe
Celte nomination,qui est un acte de réparation
envers un aucien et brave militaire, a éléaccueil-
lie avec une vive satisfaction par toutes les
classes de notre population le soir et le lende
main diverses sérénades lui ont été données par
les musiques du 12% des Sapeurs-Pompiers et
de la Garde civique. La joie était générale, et
elle ne s'est dissipée que lorsqu'on a appris que
avoir environ une lieue de long sur une demi-lieue de
largeur. De hautes futaies l'environnaient de tous les
côtés, cl sur ce fond sombre se détachaient, l'extrémité
la plus éloignée du point où la cavalcade arrivait, les
ruines du vieux château de Courcenay, lieu célèbre dans
la contrée.
Iîieu que le sol du plateau fut, ainsi que nous l'avons dit
plus haut, inculte et sablonneux, il n'oiîrait cependant
pas aux regards une attristante nudité, car il était partout
couvert d'un gazon (in et velouté sur lequel croissaient,
dedistanccen distance,de vigoureuses touffes de bruyère,
entremêlées de houx, de genêts et de buis. Cette dernière
plante, quand elle était pressée sous le pied d'un passant
ou seulement agitée par la brise, répandait dans l'air ces
émanations vivifiantes qu'on aspire avec une douce sur
prise la première fois qu'on les rencontre, et qu'on savoure
avec une joie mélancolique quand on les retrouve comme
un souvenir d'un temps éloigné et d'un lieu que peut-être
on ne doit plus revoir.
Un peintre comme Alfred de Dreux aurait fait un ravis
sant tableau avec ce site sauvage éclairé par la lune, et
animé par le passage de la petite troupe dont nous aVtms
parlé.
Elle continuait d'avancer dans un silence si profond
qu'on l'eut prise pour une apparition, si, de temps en
temps, les pieds des chevaux qui rasaient légèrement le
gazou de la landen'eussent rencontré un cailloux d'où
celle promotion devait faire perdre M. Jacqmin
notre ville.
Le conseil communal de Comines, vient de voter
une somme de 10,000 fr. pour sa part contributive
dans les frais de pavement du grand chemin d'Yprei
Comines.
Un arrêté royal en date du 8 de ce mois, accorde
un subside de i,5oo fr. l'administration commu
nale de Gheluvelt, pour l'achèvement de l'empier
rement du chemin vicinal.
NOUVELLES ÉLECTORALES.
La lutte sera vive Thielt, les électeurs y ont
compris le danger de confier leurs intérêts un
étranger qui les sacrifie ses haines politiques ils
ont offert la candidature leur concitoyen M. Isen
brandt, qui l'a, paraît-il, acceptée.
On lit dans le Messager de Gand:
D'après toutes nos informations quatre élimina -
lions sont tellement certaines qu'on peut s'attendre
dès présent au désistement prochain de&candidals:
MM. Dirtdal, Bruxelles; de Chestret et de Waha,
Liège; Vergauwen, Gand. On a grand espoir
d'évincer et de remplacer par des libéraux MM.de
Buillet et Coghels, Anvers; Cogheu, Nivelles;
P. Spitaels et d'Hane Alost; F. Spitaels et de Dor-
lodot, Charleroi Kutten, Verviers Desmanet
de Biesme Namur, et d'Omalius, Dînant. Dans
deux collèges seulement les sortants parmi les 19
trouveront des compétiteurs. Ainsi dès présent les
3b seraient réduits 3i et les 19 portés 2.5.
Les succès des 10 qui remplaceraient les sortants
de la seconde catégorie dont l'élimination est plus
que probable créerait donc une majorité de 33 con
tre 21 ou de 3i contre 2O, si 2 des 19 venaient a
être remplacés par 2 de la couleur des 55 actuels.
Ainsi notre cause n'aurait rien craindre, dussent
tous les bourgs pourris nous envoyer leurs seigneurs
territoriaux.
On lit dans le même journal
Ce n'est pas Gand seulement que le parti libéral
s'occupe sérieusement des élections prochaines
Eecloo, S'-Nicolas, Alost et Audeuarde, règne une
non moins gi ande activité.
La réélection de M. D'Hoop, Eecloo, n'aura cer
tainement pas lieu; ce qui nous donne cette assu
rance c'est la déniai che faite, quelques jours avant
le vote, auprès de cet honorable sénateur, par les
notabilités de l'endroit.
Celte démarche avait pour but d'instruire M.
D'Hoop de l'opinion de ses commettants sur la loi
en discussion, opinion toute favorable au projet du
gouvernement, et de l'engager lui donner son
adhésion; ne lui cachant pas que dans le cas d'un
vote contraire, la ville d'Eecloo ne pourrait plus lui
renouveler le mandat qu'elle lui avait confié. Cette
démarche n'a pu vaincre les préventions de M.
D'Hoop, et mettant ses intérêts particuliers au-des
sus de ceux de ses commettants, il a voté contre
cette loi impopulaire. El défait les électeursd'Eecloo
ne lui avaient-ils pas fourni, par leur démarche,
une preuve incontestable de celte impopularité?
En ce moment même M. D'Hoop doit être assuré
plus que jamais de la popularité de sort vote, en
voyant lé district d'Eecloo lui opposer M. C. Kerc-
hove-Oenlergliem, bourgmestre de Gand.
jaillissait peut-être une étincelle que la clarté du ciel
rendait invisible.
La cavalcade n'avait plus que quelques centaines de pas
faire pour atteindre le point où elle comptait s'arrêter,
lorsque la vicomtessejetant les yeux sur le marquis de
Branligny, fut frappée de l'altération de sa physionomie
que la lune éclairait en plein en ce moment.
Pourquoi avez-vous désiré venir ici lui demanda-
t-clle affectueusement; ou pourquoi n'ai-je pas combattu
votre désir la vue de ces ruines vous cause toujours une
impression douloureuse: j'aurais bien dû ne pas l'oublier.
C'est dessein que je tue suis imposé cette souffrance
aujourd'hui, ma chère vicomtesse, répondit le marquis
seulement j'aurais bien mieux fait de ne pas vous en
rendre témoin pardonnez-moi cette indiscrétion qui est
presque de l'égoïsnte.
Pour ce qui est de l'égoïsme, reprit M" de Mirc-
mont vivement, je n'en accuse jamais mes amis que quand
ils me cachent leurs peines.
Le marquis allait peut-être répondre ces affectueuses
paroles, quand le cheval de la vicomtesse, qui marchait
un peu en avant de ces deux compagnons, s'arrêta brus
quement comme si quelque chose l'avait effrayé.
Les deux autres chevaux s'arrêtèrent aussi, en faisant
entendre un bruit de naseaux très-significatif.
Le marquis se dressa sur ces étriers pour essayer de
découvrir la cause de cette terreur, et il aperçut une
A S'-Nicolas l'opinion publique ne s'est pas
prononcée moins énergiquement contre M. Cassiers.
en remplacement duquel les électeurs portent M.
Antoine Boeyé.
A Audenarde, les libéraux ont adopté pour can
didat M. le notaire Platteau, et tout présage que
M. le marquis de Rodes trouvera en lui un rude
compétiteur.
Nous ignorons quels candidats le district d'Alost
oppose ses sénateurs sortants; mais ce que nous
n'ignorons point, c'est que les électeurs ne voudront
assurément pas renvoyer au sénat les hommes qui,
par leur vole rendraient impossible l'exécution des
grands travaux, pour lesquels ils ont fait de si acti
ves démarches. Ce serait par irop naïf.
Si notre province a fourni un fort contingent
l'opposition du sénat, nous n'avons point au moins
déplorer de défections parmi les noires les blancs
sont restés blancs, les bleus sont restés bleus. Nous
préférons cela; nous n'avons pas ainsi tirer sur
d'anciens amis, mais sur des adversaires constants et
irréconciliables.
Convertir des Maloudes d'Anethan, des Rethûne,
des De Pélichy est impossible; on applanirait plutôt
les Alpes, on comblerait pluiôt la mer. Ces hommes
sont passés l'état de fossile, laissons-les y et cher
chons en d'autres.
Les cléricaux travaillent contre les sénateurs qui
ont voté la loi sur les successions, ils cherchent les
exclure de la chambre haute. Nous n'aurons pas,
nous, la puérilité de nous plaindre de ces actes
d'ostracisme: nous trouvons tout naturel que des
rétrogrades ne confient pas la défense de leurs inté~
rêis des libéraux; mais, par une juste réciprocité,
agissons de même vis-à-vis de nos adversaires. Se
borner crier sur les toits que la loi sur la ligue
directe est juste, équitable, démocraiique, que le
sénat, en la rejettant,a encouru le reproche d'égoïs-
me, a sacrifié l'intérêt du pays son intérêt person
nel, qu'il s'est mis en opposition avec la chambre
populaire, qu'il a voulu renverser un Cabinet qui a
la confiance du roi et du pays, cela est lrè-> lirait
comme théorie, mais cela ne suffit pas. Ce qu'il faut
aujourd'hui, ce ne sont pas des paroles, mais des
actes, des votes.
Si les hommes de notre opinion veulent éviter que
le pays se sauve de la réaction qu'on lui prépare pat-
une révolution, s'ils veulent la continuation du
progrès pacifique et légal dont le règnea été inauguré
en 1^47, qu'ils envoient au sénat des mandataires
-dévoués nos principes, des hommes qui sachent
mettre au-dessus de mesquines questions d'argent et
d'intérêt personnel les grands intérêts de la patrie,
qui comprennent en un mot les exigences de notre
époque.
Surtout, nous ne pouvons assez le recommande'-
plus de laussses démarches, pas d'imprudence,
mais beaucoup d'ensemble et d'union dans les dé
marches, sans cela pas de succès. (J. de Bruges j
[,a presse cléricale s'attache faire croire que les
successions ne valant que mille francs sont eu tout
cas soumises au droit de 7 1/2 fr. une fois donnés,
C'est une insigne contre-vérité.
La taxe ne pèse que sur celui gui reçoit mille francs
pour sa part d'héritier.
Ainsi supposons que le père de famille délaisse !l
six enfants une petite fortune de 5,000 fr.
Dans ce cas et autres semblables le fisc n'aura rien
percevoir.
niasse informamais animée, qui circulait lentement au
milieu des bruyères dans la direction des ruines.
Vous n'allez pas m'écraser, j'espère, dit une voix d'un
timbre extraordinaire qui semblait sortir de terre par une
des fentes de la surface du sol.
Ah c'est vous, Sirvan interrompit la vicomtesse
d'un ton de profonde surprise que faites-vous cette
heure avancée aussi loin de votre village
J'ai quitté mon village pour habiter mon château,
répondit la voix qui avait parlé, et je viens de me prome
ner dans mon parc.
Et pourquoi avez-vous pris ce parti continua M"*
de Miremont.
Parce que, quand on me saura établi ici, on ne me
fera plus tourmenter pour m'engager vendre ces pierres
et ces broussailles.
Quel est ce singulier personnage demanda voi*
basse Valérie la vicomtesse. Malgré votre présence, j'ai
de la peine surmonter l'effroi qu'il me cause; sa voix n'a
rien d'humain, et il se traîne sur le sol comme une bête
fauve.
Je vous conterai son histoire quand nous serons
de retour chez moi, répondit M™8 de Miremont en se pen
chant l'oreille de sa jeune compagne. Et maintenant,
continua-t-elle haute voix, Sirvan, permettez-vous
encore aux curieux de visiter votre château
Je ne veux pas le vendre, mais je n'empêche pas