Ces paroles l'adresse fie M. Malou alors ministre des finances, restèrent sans i épouse, et quelques mois plus tard le ministre tomba sous la réprobation publique, léguant ses succes seurs les 45 millions de bons du trésor qu'il a la gloire d'avoir créés! '^H t!l t U Dans notre dernier n° noua avons fait con naître que M. Boedt. cédant aux nombreuses sollicitations de ses amis, avait accepté la can didature an Sénat; celle résolution réjouira tous ceux qui s'intéressent au bonheur et la pros périté du pays. M Boedt est en effet un homme actif, la fleur de I âge et même de consacrer tout son temps aux affaires publiques; par cela même il est en position pouvoir rendre de grands services la ville et l'arrondissement. M. Boedt est né Ypres et a constamment habité parmi nous; pendant trente années il a pialiqué comme avocat, et dans sa longue car rière il a constamment fait preuve d'une probité et d'une délicatesse qui lui ont valu la considé ration de la majorité et de l'estime du public. Aussi, depuis les premières élections qui eurent lieu en 11130, l'unanimité des suffrages le porta au conseil communal où, depuis celte époque, il n'a cassé de siéger et a constamment donné des preuves de zèle, de dévouement et d intel ligence. M, Boedt possède donc la fois des connais sances législatives et l'habitude pratique des affaires. Sous ce double rapport il serait l'un des membres les plus utiles du Sénat. Maintenant, envisagée au point de vue local, cette candidature présente d autres avantages; M. Boedt est d'un caractère affible, conciliant et généreux des relations de fa in i I le et de grands intérêts le rattachent la ville et plu sieurs cantons de l'arrondissement, il est sur les lieux, accessible tout h monde Sous tous ces rapports donc sa candidature présente des avantages marqués; aussi nous avons la ferme conviction qu'elle sera accueillie avec sympathie par l'opinion publique. Électeurs! en croireVe Propagateur, M. Malou a prouvé par son vote que. pour lui, vos intérêts,ceux de vus enfantsprévalent con tre les exigences ministérielles (sic). Vos intérêts seraient-ils par hasard de n'avoir pas de chemin de fer, pas de canal de Bossuyl et de ne pas voir faire de travaux I Yser et la Lys? Nous croyons, nous, que M. Malou a sacrifié vos plus chers intérêts des rancunes politiques. On nous assure qu'en votant le rejet de la loi sur les successions, M. Malou a eu en vue de remplir le mandat tout spécial qu il avait reçu d'une partie de noç commerçants de dentelles. fâcheux peut-être. Votre présence m'a cinpéclié de me porter envers ce misérable quelque uclc de violence peu digne d'un homme de mon âge et de mon caractère. Comme il a clé insolent mon château mon parc Ce n'est pas, je le suppose du mo'ns, pour habiter ces murs croulants que vous tenez les ravoir Certainement non. Alors,confiez-vousà l'avenir. Sirvan, infirme comme il l'est, ne vivra pas éternellement. Il vivra toujours plus que moi. Éh bien monsieur Raoul sera là pour traiter avec ses héritiers, un jour. Étes-vous sûre de mon fils Vous l'avez élevé, il doit penser comme vous. J'avais aussi élevé son frère... dit le marquis avec amertume. Oh les temps sont bien différents Il y a quarante ans, la France était folie. La croyez-vous beaucoup plus sage aujourd'hui Il me semble qu'elle travaille le devenir. Erreur erreur, ma chère vicomtesse. Mais quels désirs peut-elle former ôncore et quelle» seraient ses raisons pour commettre de nouvelles extra vagances? Des raisons, vicomtesse et depuis quand faut-ii antre chose que des prétextes aux peuples pour accomplir l'œuvre de leur propre destruction Quand attendez-vous M. Raoul interrompit avec un doux sourire M°" de Miremont. Je le trouverai probablement arrivé. Est-c» que vous comptez toujours nous quitter Le Propagateur dit que le pauvre artisan gémit la vue des fiscalités qu'on impose sur son modeste plaisir, celui de fumer sa pipe Serait-ce pour alléger ses charges que le Sénat veut remplacer la loi sur les successions direc tes au moyen de centimes additionnels? hm^tl" *gll— Le Propagateur ne parle que de promesses, moleslalions, menaces, soif de l'or convoitise de la domination, aveuglement et despotisme L'on dirait, vraiment qu il a voulu composer un vocabulaire propre qualifier les démar ches de ses adeptes. NOUVELLES ÉLECTORALES. On nous informe et nous sommes priés d'annon cer,dit le Journal de ChnrleroiM. Jules Frison, maître de verreries Dampremy, ancien membre du congrès national et président", pendant un grand nombre d'années, de notre chambre de commerce, se met sur les rangs pour les élections du 27 de ce mois, au sénat. Ou lit dans Vémancipation Tout porte croire qu'à Verviers M. Rutlen 11e rencontrera pas de compétiteur sérieux. Nous pouvons répondre h l'Émancipation que les électeurs libéraux de notre arrondissement sont très-décidés refuser leurs suBTragjs M. Rutten, et que, de plus, tout porte croire que M. Rutlen rencontrera un compétiteur très -séi ieir x. Union Libérale de erciers.) Le Bode de Nietiport, annonce dans son dernier numéro que M. PecSTEKN-DeVRiÈKE en votant pour la loi sur les successions, 0 exprimé l'opinion des électeurs de Nieuport, et que la réélection de cet honorable sénateur n'est pas douteuse. Le même journal de Nieuport constate que M. Clep a voté contre le projet de loi sur les succes sions eu ligne directe, et il exprime le regret que le roi n'ait pas prononcé la dissolut ion des deux cham bres afin de fournir aux électeurs de Furnes et de Nieuport l'occasion de remercier l'honorable M. Clep de ses longs services, qui jusqu'ici n'ont été d'aucune utilité son arrondissement. Gvno. Ce matin a eu lieu, au local de la Bourse, la réunion des électeurs libéraux de notre ville. L'assemblée a commencé par procéder la for mation d'un bureau et a désigné par acclamation, pour eu faire partie, M. Meidepeniiitigen, président, et MM. Van HufM, Van Acker, notaire, Lutens- Vermeulen, Voorlman, Yan Duyn et Cannaert, avocat. M. le président a dit que le but de la réunion était suffisamment connu, qu'il s'agissait d'un scrutin ouvert, et a engagé les électeurs présents venir déposer leur vote. A 1 1 heures et demie personne ne se présentant plus, le scrutin a été fermé, lin voici le résultat. Nombre des votants, i3z. MM. Grenier-Lefebvreiz5 voix. demain matin Vous voyez bien qu'il le faut, puisque je guis peut- être attendu. Voulez-vous me faire une promesse? Voyons, de quoi s'agit-jl? mon âge et avec une charmante femme comme vous, il faut savoir d'avauce quoi on s'engage. Ne passez pas par Courcenay en retournant chez vous demain. C'est ma route. Eh bien reprit la vicomtesse, si vous persistez passer par Courcenay, ne vous arrêtez pas au château, ne voyez pas Sirvan... Je vous le demande au nom de la mémoire de mon père C'est regret que je vous refuse... bien regret, croyez-le... mais je veux me trouver encore une fois face face avec cet homme.- Je lui ai offert cent mille francs hier, je lui offrirai le double aujourd'hui; je lui ferai bâtir en outre une petite maison où il voudra et comme il voudra; je tâcherai de toucher son cœur, de lui plaire... Et s'il refuse tout, s'il est insensible tout, vous vous mettrez en colère, et Dieu sait ce qui arrivera. Laissez-moi essayer celte dernière tentative... la dernière, entendez-vous bien Je serai»plus certaine de réussir si vous y renonciez. Comment cela Rien n'est plus facile comprendre; demain, vous allez montrer sans détour cet homme toute l'ardeur de votre désir s'il accepte vos r.ouditions, c'est merveille; tnai6 s'il les refuse, ses prétentions passeront alors toutes tes bornes il est laquio et vous êtes violentpar consc- Van Remoortere-De Naeyer 124 Herry-Vispoelia5 F. Vergauwen8 Vauderdouckt, doct. Cruysh™. 1 Lippens-De Natyere 1 Ce résultat a été proclamé au milieu des applau dissements de la réunion. Louvain. L'Association électorale a décidé, dans son assem hlee d hier, de pi ésenter au choix des électeurs M. D'Udekem, bourgmestre de la ville de Louvain, sénateur sortant. Elle a fixé une prochaine réunion le choix d'un second candidat, eu remplacement de M. de WoU- lers de Bouchout. Nous pouvons, dit le Louoaniste, assurer que M. d'LMekem accepte la candidature, et nous prions les électeurs de se tnéfiei des assertions contraires que 1 épandent les courtiers d'élecl 1011 de nos ad versaires. M. de Bagenrieux, ce sénateur exotiques'est tendu impossible, aussi n'en est-il plus question, on ne songe même pas le combattre, il y a oubli complet son égard. Et cela se conçoit facilement comment, nous le demandons, des électeurs éclai rés ou qui se respectent pourraient-il envoyer sié ger dans la même chambre, côte côte, M. le baron de Royer, et M. de Bagenrieux de Lanquesuiul de la province de Natnui Le nom si populaire de M. Dethuiu pour l'une des places vacantes au Sénat est dans toutes les bouches. Eu votant pour notre honorable bourgmestre, nos concitoyens apprécieront leurs véritables iulé- lêls et voudront donner au premier magistral de la ville de Mous, un nouveau gage d'estime et de con fiance. Verviers. Les électeurs libéraux de Verviers viennent de faire évanouir l'espoii que nourrissait le parti clérical de ue pas voir de Conçut rent opposé M. Rutten. Hier, a tu lieu, h Verviers, une assemblée nom breuse de l'Association libérale. L'élimination lie M. Kulteu y a élé décidée l'unanimité, et l'un des premiers industriels de la ville, M. Henri Pelizer, de la maison Lieutenant et Peltzer, a été proclamé can didat aux applaudissements de l'assemblée. 11 a ac cepté, séance tenan te, cet honneur, et cet te non vel le, bientôt tépaudue, a jeté, uous écrit-on, le désarroi dans les rangs cléricaux. On lit dans le Messager de Gand (.'est av c un vit plaisir que nous pouvous an noncer positivement que, sur les instances réitérées de ses nombreux amis M. le notaire Plalteau d'Audeuaerdea accepté la candidature de membre au sénat. Le candidat libéral est un hotnme intègre, probe, loyal et populaire, jouissant de la confiance d<-s principaux propriétaires et négociants de l'arron dissement cl de la province. Comme administrateur, il a des connaissances réelles eu fait d'agriculture, et sa présence au sénat pourra dans bien des circonstances être utile d l'ar rondissement. quent il vous irritera, et vous, vous le maltraiterez. Il y a donc cent parier contre un que vous vous séparerez ennemis irréconciliables que pourrai-je faire alors après c 'la une démarche inutile tout au plus; mon amitié pour vous a plus d'ambition. Vous êtes d'une adorable bonté, repartit le marquis en baisant galamment la belle inain de son amie. Aussi, que j'ai ou non le bonheur de réussir, je vous enverrai immédiatement un homme cheval pour vous en donner la nouvelle. Mes yeux ne quitteront pas l'avenue de toute la journée. Quand revieudrez-vous me voir? Dès que mon fils aura pris deux ou trois jours de repos. Vous parlerez de moi M. Raoul, reprit la vicom tesse en se levant pour se retirer. M. Raoul est-ce que vous allez le traiter avec ce ton cérémonieux Me croiriez-vous assez vieille pour que je puisse me permettre d'en prendre un autre? Non assurément... mais je ne puis me figurer que Raoul, qui était si enfantquand il est parti, ily alroisaus, soit devenu un homme. C'est ceque nous verrons, repartit la vicomtesse en prenant son bougeoir. Au revoir, mon cher marquis, eontinua-t-elle avec un doux sourire. Souvenez-vous que vous m'avez promis de vous conduire demain comme si vous étiez en ma présence. Je vous renouvelle cette promesse. Adieu, chère vicomtesse; adieu. Mes tendres hommages mademoiselle Valérie. (La suite au prochain A

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Le Progrès (1841-1914) | 1851 | | pagina 2