Faits divers.
Personne ne contestera donc que ce ne soit dans
un but vraiment patriotique, qu'il s'est décidé ac
cepter celtecandidatureet que, s'il a pris cette déter
mination, ce n'esi que pour complaire ses anus et
une grande majorité d'électeurs.
A Courtrai, M. Bruneel-Delvigue accepte la can
didature libérale.
HuY. Il paraît, dit l'Organe de Huy, que le
concurrent de M. F: luy de Biirdiune dans l'arrondis
sement de Waremmesera Ni. Wullher Jaiuar, pro
priétaire Ans, actuellement conseiller provincial.
Nous ne pourrions que léliciter l'arrondissement de
Waremme s'il opérait cette mutation avec le per
sonnel de sa représentation. Pour sa toi lune immo
bilière, M. Jamar offre aux propriétaires la garantie
qu'il ne laissera pas porter atteinte a leurs légitimes
intérêts, par sa conduite envers ses nombreux ier-
niiers. il mérite la sympathie des fermiers locataires,
car il est uii modèle de bien veillante générosité; sous
tous les rapportseiifin, c'est un deces hommes qu'un
arrondissement doit s'estimer heureux d'envoyer a
la représentation nationale.
Jamais, depuis i83o, la Belgique ne s'est trouvée
dans une position plus grave que celle que vieut de
lui faire le sénat. Deux grands partis sont eu pré
sence le premier est composé de tout ce que le
pays compte d'intelligent et éclairé, d'amis de l'or
dre et d'anti-révoluliomiaiies tous les hommes
qui en font partie aiment leur pays et ils le prou
vent, en le poussant dans la voie de progi es légal et
pacifique, la seule qui mène les nations la prospé
rité et leur assure la paix et le bonheur.
Dans l'autre parti, que comple-l-on Des hom
mes, nés eu Belgique, mais qui ne sont pas Belges,
qui ont Home pour patrie, le pape pour chef Des
liommes pourqui les intérêts matériels ne sont rien,
qui ne rêvent que le retour de leur domination et
qui oseraient tout tenter pour ressaisir le pouvoir,
puisqu'ils ne reculent pas, au moment même de la
terrible échéance de ibâa, devant une crise qui
pourrait devenir une lévolution.
C'est aux électeurs choisir entre les deux. Mais,
qu'ils songent bien aux suites que peut avoir l'acte
de souveraineté qu'ils poseront le 27 de ce mois.
Ce n'est pas un nom seulement qu'ils écriront sur
leur bulletin; leur vole aura une bien plus grande
signification ce sera le choix entre le progrès ou le
recul la lumière ou les ténèbres, la tranquil
lité publique ou, qui saitune révolution.
L'inditlei once n'est pas permise en présence de
telles éventualités. {Journal de Bruyet
Le rejet par le Sénat de l'impôt en ligne directe
déconsidérera le Sénat. Le peuple s'habituera a ne
voir en nous qu'une Chambre égoïste qui met ses
intérêts privés au-dessus des intérêts geuéiaux. Le
commerce, l'industrie verront en nous des hotii|iies
toujours pri ts les surcharger d'impôts et n'en
accepter aucun pour nous-mêmes.
(Baron Dt RuYtu, séance du Sénat du 29 août.)
Par arrêté royal eu date du 12 septembre i85i,
le sieur de Se lu y ver (Charles-Jean-Doua tien), avoué
Yprès, est nommé eu la même qualité près le tri
bunal de première instance de Bruges.
On écrit de Berlin la Gazelle d1 Elberfeld Les
négociations avec la helgique au sujet du traité de
commerce ont été rouvertes il y a peu de temps,
après que les états du Zollvereiii ont été d'accoid
sur les conditions a taire. Ils veulent l'abolition
complète de la laveur accordée la Belgique sur le
fer eu barres; mais quant au ter brut, ils lui accor
dent de payer 3 1/2 sitbergros de moins que le droit
déjà si modique de 10 silbergros, de sorte que la
Belgique ne paieraqu'uu droit de 7 1/2 silbergros au
quintal.
ËllÉKfEUS.
FRANCE. Paris, 14 Septembre. Le Moniteur
annonce ce matin que le départeuieut de l'Ardèche est mis
eu étal de siège.
Vous vous rappelez sans doute qu'à la dernière réunion
de la commission de permanence, AILacrusse, président,
rendant compte ses collègues de la situation des dépar
tements, déclarait que cette situation était excellente et
que le gouvernement se croyait assuré de maintenir l'or
dre partout, sans recourir de nouvelles mesures ooër-
citives.
Que s'est-il donc passé depuis? Rien absolument. Quel
ques troubles, perfidement exploites par les journaux de
la réaction, av aient éclaté dans une commune de l Ardècbe.
On aurait compris alors, jusqu un certain point, que le
gouvernement, fidèle ses traditions, eût décrété l'état de
siège de ce département. Il avait recule, toutefois, devant
celte mesure extrême. Mais ce n'était qu'un répit dans la
voie funeste où il est engage. M. Faucher, stimule par M.
Chevreau, préfet, républicain de la veille, ne pouvait lais
ser passer cette occasion de conquérir de nouveaux titres
l'estime e' la bienveillance de la réaction. Le départe
ment de l'Ardcehe est donc mis en état de siège.
Il esl de nouveau question d'un voyage du président
de la république dans les provinces du Midi. M. L.-N.
Bonaparte quitterait Paris du 20 au 25 septembre, pour
se rendre immédiatement Bordeaux. Ils visiterait
Bayonoe, Pau, Perpignan, Toulouse, Marseille et Toulon.
Il reviendrait Paris en traversant le Lyonnais, pour
prendre Chalons-sur-Saône le chemin de 1er. On
ajoute qu'il serait accompagné par MM. Baroche et Léon
Faucher.
II a été question dans les derniers conseils de cabinet,
d'une série de projets de loi qui seraient présentés l'as
semblée législative dès les premiers jours de sa rentrée.
C'est, dit-on, sous l'inspiration du président de la répu
blique que ces divers projets ont été rédigés et préparés.
Ils ont trait, dit-on, la création d'établissements desti
nés l'amélioration du sort des classes laborieuses et
renferment des dispositions assez libérales pour effrayer
quelques-uns des membres du ministère.
On annonce que AI. Dupin aîné s'occupe, pendant son
séjour dans le Nivernais, d'un travail approfondi sur la
révision de la constitution.
Une perquisition a été pratiquée hier matin au domi
cile d'un ancien ministre de Hongrie, ami de Kossuth.
On a saisi ses papiers de famille. Mais on n'a rien trouvé,
dit-on, qui ait le moindre rapport aux affaires intérieures
de la France.
La récolte des pommes de terre est entièrement per
due eu Alsace. Les malheureuses populations du dépar
tement du Haut-Rhin, travaillées par on ne sait quelle
influence, attribuent cet accident aux chemins de fer. On
ne peut expliquer cette étrange aberration des esprits;
mais il esl certain que dans un grand nombre de commu
nes où ce préjugé est enraciné, des menaces sont faites
contre ces voies de communication, et que l'autorité
locale a dû en prévenir l'administration pour que des
mesures puissent être prises en temps et lieu.
Une dépêche, transmise par le parquet de la cour
d appel de Lyon au ministre de la justice, annonce que,
suivant arrêté pris le 9 de mois par le conseil de disci
pline de 1 ordre des avocats decette ville, MM. Mouilland,
Boulot et Villeinain ont été suspendus pour un mois,
raison de la signature qu'ils avaient apposée la protes
tation remise au tribunal militaire dans l'affaire du com
plot, et en vertu de laquelle tous les défenseurs des
accusés, après avoir refuse la continuation de leur minis
tère, s'étaient retirés du prétoire.
Le courtier révolutionnaire arrêté Strasbourgen
possession des pièces compromettantes que nous vous
avons signalées, est arrivé lui-même Paris, et a subi,
dit-on, un premier interrogatoire qui lève les derniers
doutes. Ou continue en toute bâte la traduction de son
dossier démagogique. .Mais les nécessités de la justice
nous obligent ne point le détailler.
Quelques amis officieux de la dynastie d'Orléans vont
publier une biographie de AI. le prince de Joinvilic.
Des dépêches très-importantes sont arrivées hier au
soir de Madrid, au ministère des affaires étrangères.
Al. Liurochc s est rendu sur le champ l'Elysée, où quel
ques instants après, sont arrivés JIM. Donoro, Cortès et
lord Nonnainby. Lu France et l'Angleterre sont décidés
ne pas consentir une rupture tntre l'Espagne et les
Etats-Unis, et a conserver la première sa précieuse
colonie tout en introduisant quelques réformes indispen
sables dans l'administration intérieure de Cuba. Un bâti
ment a vapeur français part aujourd'hui du Havre pour
Washington, avec des dépêches du gouvernement fran
çais et du représentant de l'uuion.
ANGLETERRE. Loxdrics, 12 Septembre.
Les journaux anglais publient in extenso les rapports du
capitaine Parny qui vient de revenir d'une expédition ji
la recherche oc sir John Franklin, et les dépêches du
capitaine Austin, commandant l'expédition qui s'occupe
encore de cette recherche. La seule trace qui ait élé dé
couverte le fut par le capitaine Parny qui vit daiis les
îles Becchey trois tombeaux et diverses preuves évidentes
que cette place avait servi de quartier d'hiver sir John
Franklin pendant l'hiver de 1845 1846, et que son
départ de ces lieux avait été quelque peu subit. Le capi
taine Parny a également trouvé dans le canal Wellington,
près du cap Spencer, les traces d un campement parais
sant avoir servi une troupe de chasseurs trois années
auparavant.
Ou écrit de Dublin
L'association de la défense catholique est loin de se
reposer, quo que dans ce moment il ne soit guère ques
tion d'elle. C'est mercredi prochain qu'elle s'assemblera
de nouveau et l'on y donnera connaissance de l'adresse
ecclésiastique aux catholiques Irlandais, du reste, on a
renoncé l'agitation, si l3nt est qu'on ait jamais songé
y avoir recours. Le mot d'ordre est Ne pas parler mais
agir et ce qu'il s'agit d'accomplir c'est, avant tout et
par dessus tout, de faire nommer au prochain parlement
00 70 membres résolus faire une opposition systé
matique tout ministère Whig, tory ou radical qui paraî
trait disposé attaquer la liberté religieuse des catholi
ques romains du Royaume-uni.
Le Times annonce que son correspondant de Naples
vient le lui envoyer une immense quantité de documents
relatifs aux formalités judiciaires qui ont accompagné la
condamnation de Poerio cl de ses compagnons d'infortune.
Ce correspondant lui a envoyé en même temps son opinion
personnelle sur l'affaire et il déclare être d'avis que Poerio
était coupable de l'accusation portée contre lui de con
spirer contre l'État, qu'il fesait partie d'une société poli
tique secrète formée dans ce but, mais qu'en admettant
les accusations fondées, la sentence prononcée et exécutée
contre lui était inhumaine et tout fait disproportionnée
avec le délit. Poerio, toujours d'après le même corres
pondant, esl dans la citadelle d'ischia, et son compagnon
de chaîne est un autre condamné politique, et non pas un
malfaiteur ordinaire, connue ou l'a avancé.
Le Times déclare suspendre son jugement personnel
sur cette affaire, car, dit-il, quoiqu'il soit affirmé que les
témoignages entendus contre Poerio aient été entachés de
parjure, de style diffus de la défense de Poerio, avec
certains aveux qu'il a faits de ses opinions pour la recon
stitution de l'Italie, n'établissent pas son innocence.
On sait que dans sa pièce en vogue, le Chat Botté
M. Comte a pour artiste 40 chats de toute espèce qui,
les uns traînent un char, les autres descendent en
ballon sur la scène, ni plus m moins que le feiaient
M\l. Godard et l.epotlevin.
Hier, M. Comte avait acheté trois chats pour
remplacer trois artistes fugitifs, au prix de 3 francs
pièce. Cet engagement d'un nouveau genre a été
cause d'une querelle assez vive pour troubler un
entr'acte du spectacle. Voici quelle occasion
MGérard, vernisseuse, passage C.hoiseul, avait un
chat magnifique nommé Gogo, qu'elle aimait l'i
dolâtrie. 11 y a deux jours, après avoii mangé sa
pilée, Gogo disparut et ne rentra pas l'heure du
dîner.
M"" Gérard, ne pouvant se consoler du départ de
Gogo, le demanda aux échos du passage; mais les
échos furent muets.
Etant entrée hier au Chat Botté, quel ne fut pas
l'élotiiieuienl de Mm" Gérard de voir son chat hien-
aimé traîner le char du marquis de Carahas, c'est
Gogo, c'est lui, c'est mou lils Je veux inon Gogo
qu'on nie rende mon Gogo Minet, minet, minet.
A cet appel, Gogo détourna la tête, lança un regard
du côtéd'uù venait la voix; mais il était attelé coiuiuo
une bêle de somme, et il fut obligé de traverser la
scène.
M"" Gérard, furieuse, vint trouver le régisseur du
théâtre et lui dit C'est une horreur vous avez
lait de mon Gogo un vil saltimbanque Je no veux
pas qu'il reste sur les planches; rendez-moi mou
chérubin.
Le régisseur, avec ce flegme qui n'apparlienl qu'à
cette institution, lui répondit Madame, M. Comte
a acheté votre prétendu cliat 3 ir., il lui appartient
de cl 1 oit; si vous en avez, vous, faites-les valoir.
Ce malin, Mm" Gérard appelait M. Comte devant
le jâge de paix, quia renvoyé huitaine ce nouveau
jugement de Salomon. -
En attendant Gogo continuera son service drama
tique.
II doit y avoir le 26 de ce mois une marée qui
dépassera même en hauteur celle du iy mars der
nier, qui causa, on se rappelle, qutlques dommages
sur la cote d Angleterre. Le phénomène de celle
marée, la plus loi le de l'aiinée, est dû aux circon
stances asl ronomiques suivantes le 26, le soleil et
la lune passeront, comme toutes les nouvelles
lunes, peu près simultanément au méridien, eu
outre, a celle date la lune sera très-rapprochée de la
lerie; enfin les ascensions droites et déclinaisons des
deux astres différant fort peu, ils seront très-rap-
piochés l'un de l'uulre, au moment du passage au
uiéi idienet par suite, leurs alliactionscoiicorderout.
Dixhide.Marché aux grains du 15 Septembre 1851
SOUTE
ne graiivs.
NOMBRE
d'hectolitres
PB IX
PAR HECTOLITRE.
FR. C.
FR C.
135
16 00
16 75
Seigle
10
il 00
12 00
124
8 96
9 83
Avoine
156
G 53
7 55
Fèves
24
13 00
15 00
Sarrasin
6
7 5d
8 00