croissance sur les propriétés des Hospices.
La séance publique est levée 11 1/3 heures.
L assemblée se forme en comité secret.
Nous apprenons que le Conseil communal,
en sa séance secrète du 13. a nommé définiti
vement le sieur Swaels. aux fonctions d'insti
tuteur l'École communale gratuite de cette
ville.
Union lilîérale
DE L'ARRONDISSEMENT D YPRES.
Séance du Lundii3 Octobre i85i, tous la prési
dence de M. Carton, ■père.
La séance est déclarée ouverte sept heures et
demie du soir.
M. le président fait connaître les objets qui sont
l'ordre du jour de la séance.
11 s'agit de procéder au renouvellement du man
dai des membres sortants du comité. 11 est donné
communication d'une lettre de M. Vanden bogaerde,
Auguste, par laquelle il donne sa démission de
membre du comité, alléguant que le dernier projet
de la lot sur les distilleries aurait eu pour consé
quence d'amoindrir son industrie de distillateur.
Comme M. Auguste Vanden bogaerde, a toujours été
dévoué notre opinion, l'assemblée, dit M. le pré
sident, pourrait lui donner un témoignage de grati
tude, en le nommant encore membre du comité
directeur.
Une place vacante par décès doit être remplie. Le
comité a perdu inopinément un de ses membres les
plu s zélés, M. Pierre Verschaeve. Personne ne le sur
passait en activité et en dévouement au triomphe de
l'opinion lilîérale. 11 a été unanimement regretté,
aussi bien pour son caractère franc et loyal, que
pour les services qu'il aufail encore pu rendre a ses
concitoyens.
L'assemblée est priée de passser au scrutin, pour
le choix de sept membres du comité dont le mandat
est terminé.
Avant de passer au dépouillement, l'assemblée
décide qu'elle aura une séance mercredi soir, six
heures de relevée, pour arrêter la liste des candidats
définitifs présenter auxélecteurs pour les élections
communales prochaines. On avait proposé primi
tivement vendredi mais on a jugé qu'il valait
mieux procéder ce choix plus tût; celle décision
n'est prise qu'après une assez longue discussion
laquelle ont pris part MM Boedt, avocat, Vanden
Peereboom, Carton fils et le président.
M. le président rappelles l'assemblée qu'en 1848,
il a été reproché, quoique tort, au comité d'avoir
exercé une pression sur l'Association, en proposant
un mode de scrutin pour le choix de candidats, qui
ne permettait pas de le fuire librement. Pour pré
venir tout prétexte dp soupçons cet égard, M. le
présidentdemandeà l'assemblée comment elle désire
manifester sa volonté et son choix. On pourrait pro
céder par ballottage individuel de chaque candidat,
ou par scrutin de liste.
Les divers modes de voter 6ont successivement
passés eu revue par plusieurs membres de l'Associa
tion et entre autres par MM. Vanden Peereboom,
Boedt, Cornette, Verhille, et après une assez longue
discussion, l'assemblée, par assis et levé, décide qu'elle
donne la préférence au vole par scrutin de liste. Le
dépouillement du scrutin pour le choix des membres
et recommencer la vie commune par une querelle.
11 prit la main de son fils, adoucit autant qu'il le put,
l'aide d'un triste et affectueux regard, son austère et
noble physionomie, et après avoir contemplé pendant,
quelques instants et en silence le jeune voyageur, il lui
dit avec lenteur, comme s'il voulait qu'aucune de ses
paroles ne perdit le sens qu'il lui donnait
Raoul, mon fils, est-ce là le fruit que vous avez
retiré de vos voyages, et le résultat de cette séparation
qui m'a été si douloureuse et qui pouvait être éternelle
câr mon âge, poursuivit-il, 011 n'est jamais sur de revoir
ceux qui nous quittent? Quoi mon ami, je vous apprends
que uous sommes de nouveau en possession du berceau
de notre famille; je vous manifeste l'intention d'habiter
de temps en temps cette vieille demeure où nos pères ont
vécu, vaillants et respectés; je vous montre la joie que me
cause la réussite de celte affaire, qui fut, vous le savez, le
rêve de tous mes instants depuis dix-sept années, et vous
ne trouvez que des railleries pour répondre ma joie,
que de l'indifférence pour concourir mes vues. Mais,
Raoul, assurément, vous vous êtes amusé m'inquiéter;
tout ce que vous m'avez dit, vous ne le pensez pas... vous
partagez mon contentement... ab si cela est, mon en
fant, 11e me le laissez pas ignorer, je vous en prie.
L'étonnement de Raou! fut extrême, car ses plus loin
tains souvenirs ne lui rappelaient pas une seule eircon-
du comité a lien. Tous sont c'élus la presqu'una-
nimité et M. Becuwe, t.lianes, est nommé en rem
placement de M. Pierre Yri schaeve, la très-grande
majorité des voix.
M. Charles Becuwe remercie l'assemblée de la
marque de confiance qui ieut de lui et re donnée et
déclare qu'en toute circonstance, il défendra avec
zèle et dévouement les principes libéraux, principes
qu'il a toujours professés.
Après la proclamation du scrutin, l'assemblée se
sépare pour se réunir au même endroit, Mercredi
prochain, six heures de relevée.
Samedi dernier, onze heures du matin, le Con
seil communal a lait célébrer 1111 service anniver
saire de la mort de la Reine Louise-Marie, décédée
Ostendé, le 1 1 Octobre i85o.
Toutes les autorités civiles et militaires avaient
été invitées par les soins de l'administration com
munale et assistaient cette cérémonie funèbre.
C'est une preuve que la perte de la Reine des Belges
n'est pas encore oubliée et que l'affection que nos
concitoyens lui avaient vouée, n'a pas été diminuée
par fa mort de cette princesse, si digne d'être re
grettée.
Le sieur Hanssens (J.-J.), receveur de l'enregis
trement et des domaines Lokeren, est nommé
conservateur des hypothèques Ypres, en rempla
cement du sieur Vanden Berghe, appelé d'autres
fonctions.
Le sieur Vanden Perre (P-), receveur des domaines
et de l'enregistrement Fûmes, est nommé eti la
même qualité Lokeren (Flaudie orientale.)
Le langage tenu par le roi, dans le Luxembourg,
estdes plus significatifs A prèsavoirdil que l'obstacle
l'exécution du chemin de fqp qui doit vivifier celle
partie du pays, ne venait pas de son gouvernement,
il a demandé pour celui-ci l'appui des Luxem
bourgeois dans les luttes qu'on a encore soutenir.
Voici comment le roi s'est exprimé
Personne ne nous jalouse il y a plus, non# «cous-
conquis en Europemême dans le monde entier
l'estime de tous les peuples. Nous avons encore
des luttes a soutenir c'est a vous, Messieurs,
a seconder les efforts du gouvernement.
C'est h tout le pays que s'adressent ces paroles, et
le pays répondra l'appel du roi, en l'aidant, lui et
sou gouvernement, dans les luttes qu'ils ont sou
tenir.Car, notez bien que leroi uedil pas les luttes
que nous auront soutenir, mais que nous avons
soutenir. Or, qui lutte aujourd'hui contre le gou
vernement? Qui se pose en obstacle? Qui empêche
la construction du chemin de ter du Luxembourg
en particulier, et la réalisation de tous les vastes tra
vaux publics déjà votés^jar la chambre, travaux qui
devaient ou v ri r de nouvelles voies de corn 111 unica I ion
et distribuer des salaires z5,ooo ouvriers en i852?
Qui?
La réponse est facile.
Nos ennemis ne sont pas l'extérieur, car le Roi
a dit m Personne ne nousjalouse, nous avons conquis
en Europe et dans le monde entier même l'estime de
tous les peuples.
Et cependant il y a lutte.
Celle lutte existe donc l'intérieur
Oui, elle existe l'intérieur, entre le progrès et le
recul, entre un parti dont le pays ne veut plus, au
quel il a retiré solennellement le pouvoir, mais qui
11e pourra jamais se résigner renoncer la ilunii -
stanee où son père lui eût montré autant de sensibilité
qu'il venait d'en faire paraître. Il y aurait de l'exagération
dire que Raoul en fût touché, niais nous devons lui
rendre celle justice, qu'il comprit que le moins qu'il put
faire, était de ne montrer aucune opposition aux projets
du marquis; dans cette pensée, il lui dit
J'aime beaucoup Brantig y, mon cher père, et c'est
pourcela que j'ai été un peu peiné de voir que vous songiez
le quitter; niais, après tout, cela m'est égal, et je sens que
je me trouverai bien partout où nous serons ensemble.
Et Raoul embrassa cordialement son père, qui se défen
dit un peu de cette tendre démonstration, et qui reprit
Vous passez de la raillerie l'indifférence, Raoul;
ce n'est pas précisément là ec que j'aurais voulu.
A mon âge, on n'a guère d'enthousiasme,riposta le
jeune comte avec la froideur d'une forte tète-de 1846
Raoul avait devancé son temps.
On n'a pas d'enthousiasme votre âge s'écria le
marquis. Et quel âge, s'il vous plaît, cette noble et pré
cieuse faculté cntre-l-elle dans le cœur de l'homme
C'est quoi je n'ai jamais réfléchi, mon père, si vous
voulez que je vous parle, franchement. Tout ce que je
puis dire, c'est que je ne l'ai jamais sentie, et que je ne
l'ai pas non plus remarquée chez les nombreux amis que
j'ai faits dans mes voyages.
Tant pis pour vous et tant pis pour eux, Raoul, ré
nation. Ce pouvoir, l'objet de ses convoitises, pour
le reconquérir, rien ne lui coûterait dut-il régner
sur les ruines. D'ailleurs, peut-il aimer la Belgique^
peut-il être dévoué son loi ce parti qui a Rome
pour patrie et le Pape pour chef?
Cet appui que le roi demande au pays pour son
gouvernement ne lui sera pas refusé. Le sénat
s'apercevra bientôt qu'il est dupe de i'épiscopat qui
en a fait son profit un instrument de résistance, un
obstacle. Il reprendra sa liberté et le premier
usage qu il en fera sera de revenir sur un vote gros
de conséquence funestes. Journal de Bruges.)
SERVICE FUNÈBRE.
A l'occasion de l'anniversaire de (a mort de la
reine des Belges, un service solennel a été célébré
samedi d', 1 1 octobre, onze heures, en l'église
paroissiale de N.-D. de [.aekeu. Cette triste et pieuse
cérémonie laquelle le roi et les princes ont assisté,
avait réuni beaucoup de monde dans cette église où
reposent depuis un an les restes de notre reine.
Dès dix heures et demie un grand nombre de no
tabilités de la capitale sont venues occuper les places
qui leur étaient spécialement réservées.
Lecorpsdiploinalique se trouvait presqu'au grand
complet. On remarquait M. le secrétaire de la non
ciature, M. Quiiielte, ministre de France, VI. de
Seckcndorff, ministre de Prusse, fe chargé d'affaires
d'Autriche, et plusieurs autres chargés d'affaires,
secrétaires de (égalions, etc.
Les membres du cabinet présents la cérémonie
étaient M. Frère-Orban, ministre des finances, et M.
le lieutenant-général Anoul, ministre de lu guerre.
On sait que les autres ministres sont absents. Ils
étaient représentés par les secrétaires-généraux des
différents déparlements.
Le roi, le duc de Brabant, le comte de Flandre et.
la princesse Charlotte oui été reçus l'entrée de
l'église par M. le curé Turfs et ses vicaires. Le roi
portail l'unilorme d'officier-généralles princes
étaient en habit de ville. La princesse était accom
pagnée de Mm" de Montanclos.
Le chœur de l'église était très-simplement orné
de teintures noires et garni de cierges disposées eu
pyramides. La chapelle S"-Barbe, dans laquelle est
inhumée la reine, était ornée de même. Il n'y avait
point de catafalque.
A l'issue de ce service anniversaire, le roi, le»
princes et la princesse ont été reconduits avec le
cérémonial usité.
Un crédit assez considérable est ouvert, annuelle
ment, an budget du département de la justice, eu
faveur des personnes peu favorisées de la loriuue qui
sont atteintes l'ophthalmie militaire ou que cette
affection oculaire a rendu aveugles. 11 esta notre
connaissance qu'un grand nombre de ces malheu
reux, réunissant les conditions requises pourobtenir
des secours de l'Etat, ignorent l'existence du fou is
dont nous venons de parler, et, par suite, 11e sollici
tent et reçoivent rien du gouvernement.
Nous pensons que, dans l'intérêt de ceux de leui s
administrés que la chose concerne, les autorité»
communales feraient bien de publier un avis ce
sujet.
«1 .11 um_i
Dans l'arrondissemenld'Alost,le nommé Constant
Vyverman, journalier, âgé de aô ans, a été tué d'un
coup d'aile de moulin vent, en essayant de passer
sou? les ailes de ce moulin pendant qu'elles étaient
en mouvement.
pondit mélancoliquement le marquis.
Vous m'avez dit, mon père, que M"*" de Miremout
était ici; je voudrais bien la voir.
Ces daines sout arrivées, il y a peu d'instants, et
elles avaient besoin de repos; toutefois, je vais leur faire
connaître votre désir.
Ces daines dit Raoul d'un ton de surprise.
Ah c'est que vous ne savez pas, ou vous l'avez
oublié, car j'ai dû vous l'écrire, que la vicomtesse a re
cueillie chez elle une de ses parentes orpheline, Mlle
Valérie d'Avaujour, la plus charmante personne que j'aie
jamais vue.
Serait-elle mieux que M°"-de Miremout elle-môine?
si mes souvenirs sont fidèles, cela doit être bien difficile.
Je ne veux pas vous monter la tête d'avance, Raoul
vous jugerez par vos propres yeux.
Et le marquis tira le cordon d'uue sonnette.
Constant, dit-il au domestique qui répondit cet
appel, allez demander M°" la vicomtesse de Miremout
si mon fils pourra lui présenter ses hommages avant
l'heure ou dîner.
Raoul, continua le marquis quand Constant se fut
retiré, vous vous rappellerez, j'espère, en revoyant la
vicomtesse, que vous n'avez plus dix-sept ans.
Il parait que sur ce sujet-là l'enthousiasme ne me
serait pas permis