point de Malines se fait d'abord et principalement dans
cette villeAnvers cl dans presque toutes les localités
du pays. Le point de Lille se rapproche beaucoup de celui
de Malines dont il ne forme eu quelque sorte qu'une
grande subdivision, il est niuiiK précieux et se confecti
onne indistinctement dans les diverses parties de la Bel
gique. La dentelle noire est une application en soie noire
sur réseau de même couleur qui semble g igner et capti
ver de plus en plus le goût du consommateur, elle n a
étc fabriquée dans le pays, que depuis (rès-peu d'années
et occupe aujourd'hui un certain nombre de doigts. Lest
surtout dans les environs de Grammont et Grainiuonl
mémo que cette fabrication a pris de l'extension.
Le nombre des exposants qui ont envoyé des dentelles
l'Exposition universelle, sans être aussi élevé que celui
des industriels qui ont participé toutes nos exhibitions
industrielles particulières, a cependant été suffisant pour
que l'ensemble de leurs produits ait également soutenu la
bonne renommée de noire pays
Les assortiments de MM. Hammelrsth, Socnen, tous
deux d'Ypres, Beck père et fils, H. Becrnaert et De
Cuypcr, de Courtrai, Bousson-de Vlieghere, Bruges,
pour les Valcnciennes, étaient tous très-remarquables et
dignes tous égards des plus grands éloges; ils ont
contribué très-puissamment faire honneur au nom de
la Belgique dans celte branche importante d'industrie.
D'autres, mais inoins importants en nombre, étaient
rerommandablcs pur la finesse, la bonne exécution du
travail, la grâce et la netteté des dessins; il faut, sous ce
rapport, c'iler avant tout M"« E. Reallier, Bruxelles,
quia exposé un mouchoir d'une beauté merveilleuse;
l'atelier de Noire-Dame de Bruxelles qui a envoyé des
guipures admirables; M™* Van Straelcn de Courtrai,
deux collets d'un travail exquis; M. Mabilde-Plettinck
Gand, des volants en application d'une grande finesse
M. Haeck, Destelbergen, une voilette en application de
Bruxelles. M. Darlevelle Monnouroy, pour des tulles
brodés: M"* Polack, de Bruxelles, pour des dessins pro
pres la confection des dent-Iles, M"® Van Haelen,
Bruxelles, pour des imitations des dentelles du point de
celle ville; M. Cooreman, Rebecq-Kognon, pour des
fils denicllrs d'une finesse peine imaginable, méritent
une mention particulière dans celle branche d'industrie.
On lit dans la Gazelle de Mont
Nous venons d'apprendre une douloureuse nou
velle: M. Vincent-.Vlarie-Corislantin Duvivier, né
Mons le 12 décembre 1774, lieutenant-général
retraité, officier des Ordres de l^éopold et de la
Légion d'honneur, chevalier de 4e classe de l'Ordre
de Guillaume 1" des Pays-Bas, est mort hier 11
heures et demi du maliu, il était âgé de 76 ans 11
mois mais malgré les f'atiguesde tant de campagnes,
sa verte vieillesse, la sérénité de son âme, les tendres
soins dont iâ était environné, semblaient lui pro
mettre encore de nombreuses années. Le pays et
l'armée font, dans l'illustre général, une grande et
irréparable perle. Le générai était du nombre
aujourd'hui de plus eu plus restreint, de ces soldats
delà révolution et de l'empire qui ont pris parla
toutes les grandes batailles et qui sont, comme les
restes glorieux et vivants d'une époque héroïque.
Refus de concours du cierge dans les établisse
ments d instruction publique.
(suite et fin.)
i> Voilà la théorie. Et nous ne pensons pas qu'il puisse
y avoir deux manières différentes d'expliquer et d'appli
quer, sous ce rapport, la constitution.
Mais, en fait, existe-t—il dans le pays de ces établis
sements mixtesoù il y ait lieu de donner un enseigne
ment religieux par des ministres appartenant différents
cultes
M" de Miremont n'approuva ni ne contredit cette
appréciation. Enveloppée cfans son châle, la téte inclinée
sur sa poitrine, on eût pu la croire endormie, si l'ordre
jnuct qu'elle venait de douner n'eût indiqué qu'elle avait
pris part ce qui s'était passé.
Seriez-voussouffrante, chère Yolande? lui demanda
Valérie en se penchant vers elle.
Le froid in'a saisie, répondit la vicomtesse sans
changer d'altitude j'ai fait une imprudence de m'arrête!'
sur ce lac aussi longtemps.
La marche vous ranimera tout l'heure. Mais
qu'avez-vous, ma chère amie lui demanda Valérie avec
la plus tendre inquiétude. Vos mains sont tremblantes
Vos joues sont inondées de larmes ajoula-t-elle après
avoir approché son visage de celui de la vicomtesse.
Ce chant m a remuée jusqu'au fond de l'âme mur
mura M"" dc-Mircinonl. Pauvre Sirvan poursuivit-elle
d'une voix plus faible.
C'est donc lui qui a chanté
Ne l'aviez-vous pas reconnu
Vous m'aviez dit que c'était impossible qu'il fût
venu jusqu'ici.
Ce qui est impossible arrive quelquefois, Valérie;
mais c'est rarement pour uotre bonheur.
En ce moment la barque touchait la grande pelouse
du parc, ce qui obligea les deux amies suspendre mo
mentanément leur conversation. Elles ne la reprirent
que lorsqu'elles eurent cheminé côté côté et en silence
Pas on seul. Dès lors, les inconvénients que redoute
M. l'archevêque n'existent pas, et les objections qu'il
met en avant reposent sur des fausses hypothèses.
M. l'archevêque rappelant ce qui s'est passé avant
1830, établit entre nos athenées et le collège philoso
phique un rapprochement qui n'est pas heureux. Le
collège philosophique avait été érigé pour 1'iiistrttclion
des jeunes clercs qui ne pouvaient aspirer aux fonctions
ecclésiastiques qu'à la condition de le fréquenter. C'était,
en d'autres termes, un séminaire dirigé par le gouver
nement hollandais. Qu'y a-t-il (le commun entre nos
athénées cl le collège philosophique Nos évéques ne
jouissent-ils pas de la liberté la plus absolue dans la
direction de leurs séminaires?
Le gouvernement intervient, il est vrai, pour payer
les professeurs et accorder des subsides mais là se
borne toute sa part d'intervention. Aucune influence,
aucune surveillance, aucun contrôle ne sont exercés par
lui dans ces établissements, non plus que dans tous les
autres établissements institués par le clergé.
il y a, on peut le dire, un abime entre le régime
d'avant 1850 et le régime actuel; assimiler les deux
époques et les deux régimes, c'est manquer complète
ment de mémoire.
Les évéques auraient pu, avec raison, tenir une
attitude passive vis-à-vis du collège philosophique qujls
né seraient pas justifiés par là de l'attitude qu'ils croient
devoir prendre vis-à-vis de nos allléuées.
Nous n'avons pas souvenir, au surplus, que sous le
gouvernement des Pays-Bas, où nos athénées renfer
maient plus qu'aujourd'hui de jeunes gens appartenant
a différents cultes, il soit jamais arrivé au clergé de refu
ser, la réouverture des classes, la messe du S'-Esprit.
n L'acte posé par nos évéques est donc sans antécé
dent, comme il est sans justification. Il est marqué d'un
esprit dont 011 chercherait en vain dissimuler l'hosti
lité l'égard des établissements publics fondes par la
loi (1). Ainsi l'ont apprécié au surplus les pères de fa
mille, de même que nos magistrats municipaux, et nous
sommes heureux de constater que la confiance dans nos
établissements publies 11 eu a pas été un seul instant
ébranlée.
,1, Naici nous abstenons de reproduire des faits d'hostilité plus
directs encore révélés par ta presse, et sur lesquels la lettre de M.
l'archevêque ue s explique pas.
EXTÉl&IEIJK.
FRANCE. P.tnis, 5 Novembre. Nos espérances
ont été malheureusement trompées par les derniers ré
sultats de la séance d'hier. La majorité, mécontente de la
demande d'abrogation totale de la loi du 31 mai, n'a pu
rester assez maîtresse d'elle-même devant les incitations
habiles de l'un de ses anciens chefs, l'honorable M. Bcr-
ryer. Désireux de montrer dès l'abord ses répugnances
pour un retour l'ancienne loi électorale de 1849, elle a
cru pouvoir, sans péril, repousser la prise en considéra
tion d'urgence réclamée par le cabinet. Certes la gravité
d'un loi événement ne peut être dissimulée par personne.
Cepciidaôl il importe que vous ne soyez pas entraîné
vers des exagérations lâcheuses par les feuilles coalisées
de la petite fraction régentisle et de la jeune droite. Ces
feuilles tirent du rejet de I urgence des conséquences
telles, qu'il y aurait vraiment lieu de craindre que la
majorité ne songeât s'ériger en convention. Or, il ne
s'agit de rien de pareil.
Surmontez tous les bruits, écartez tous les moyens qu'on
amoncelle dans les journaux mécontens, et vous ne dé
couvrirez que ceci au fond de la séance. C'est que si
l'assemblée a cru devoir faire passer le nouveau projet de
loi électorale sous la triple épreuve des trois lectures, elle
a obligé aussi, par son attitude, M. Berryer retirer au
plus tôt son étrange proposition relative la nomination
d'une commission d'enquête. Entre le chef de la droite et
le cabinet, 1 assemblée a doue tenu une balance au moins
égale.
pendant quelques instants.
Chère Yolande, vous sentez-vous mieux demanda
teudrement Valérie.
11 me semble que oui... mais pardonnez-moi, mon
enfant, d avoir été si sotte en votre présence.
Oh votre émotion était bien naturelle il y a si
longtemps que vous connaissez ce pauvre homme, et il est
si malheureux Moi aussi, je vous assure, j'ai été toute
troublée, et je ne crois pas avoir jamais rien entendu de
plus touchant que cette voix.
Ni moi nou plus, dit la vicomtesse.
Comment se fait-il que vous ne m'eu ayez pas parlé
l'autre jour
Je ne la connaissais pas, répondit Mme de Miremont
avec une sorte de vivacité dont il eût été impossible de
se rendre compte.
D'où a-t-il tiré cette musique elle est belle, malgré
sou caracère sauvage.
11 1 aura composée lui-même.
Vous croyez
Oui, et j'eu dirai autant de ce petit poème pour
lequel ce chaut a été fait.
Mais tout cela lient du prodige s'écria Valérie.
Je ne vous dis pas le contraire.
Avez-vous donné autrefois des leçons de musique
Sirvau
Jamais je me souviens seulement qu'il tombait
dans uue sorte d'extase quand je jouais du piauo ou que
Ce n'est pas tout: nous apprenons ce malin, et le
Journal des Débals le confirme, que, dans une nouvelle
séance, tenue hier soir, par les anciens membres de la
réunion des Pyramides, on s'est formellement prononcé
contre les interpellations hostiles, annoncées par M. lier-
rver, au sujet de la dernière circulaire du ministre de la
guerre, M. le général de S' Arnnuld. On le voit donc; la
majorité n'est nullement disposée suivre ses prétendus
meneurs jusqu'où ils voudraient la conduire.
Hier soir, vers neuf heures, il y avait un
attroupement devant le domicile de la veuve
VVbouchère, dont le mari, décédé subi
tement, a du être inhumé sans service funèbre.
Il paraît que les congréganistes, qui dans I avenir
semblent devoir jouer le rôle de sicaires du
clergé, étaient en grand nombre devant cette
maison, conduits par un nommé Smaelen. chan
tre dans une église. Nous engageons fortement
la police avoir I œil sur ces gaillards qui jouent
le rôle de lapageurs du clergé. Ce n est pas la
première fois que nou* disons que ces congré
gations, dans des moments donnés, peuvent
devenir des associations destinéesà troubler l or
dre public, car les individus qui en font partie,
sont fanatisés et capables de tout pour obéir
aux ordres du clergé, qui pourrait les faire
courir sus au pouvoir laïque soupçonné de ne
pas vouloir subir son joug.
état-civii. du 2 Novembre au 8 inclus.
Naissances: sexe masculin, 0; idem féminin, 7;
total, 15.
Décès ClareboulJean-Baptiste-Joseph, âgé de fi6
ans, barbier, époux d'Isabelle Verbrugghe, Petite Place.
Walters, Marie-Albrrtinc, âgée de 77 ans, dentel
lière, veuve de Charles Du Bois, rue de l'Hôpital-S'-Jean.
Bosseq, Barbe, âgée de 57 ans, dentellière, veuve de
Vincent-François Wencs, rue de Menin. MulsAn-
toine-Hyaeintlie-Augustin, âgé de 84 ans, sans pro
fession, veuf de Jeanne-Constance Smith, Béguiïinge.
lilommeCathérine-Thérèse, âgée de 64 ans, couturière,
épouse de Guillaume Doumarle, enclos rue de Tourhout.
Wallaert, Louis-Bernard, âgé de 03 ans, boucher,
époux de Perpétue-Caroline Brcyne, rue de Dixmude.
Enfants au-dessous de 7 ans Sexe masculin, 2 idein
féminin, 5 total, 7.
IHaucré d'Ypres, du 8 Novembre 1831
Les prix du froment ont subi une légère hausse de
20 centimes par hectolitre. 578 hectolitres se sont
vendus de 16 fr. 18-40 en moyenne fr. 17-20 l'hec
tolitre.
Aucun changement n'est survenu dans les prix du
seigle. 25 hectolitres se sont vendus de 12 fr. 12-80
en moyenne fr. 12-40 l'hectolitre.
Il y a eu 6 centimes de baisse sur les prix de l'avjoiiie.
20 hectolitres se sont écoulés aux prix de fr. 7-62 8 fr.
en moyenne fr. 7-81 l'hectolitre.
Une hausse de 80 centimes l'hectolitre s'est produite
sur les prix des fèves, qui se sont vendues fr. 12-10
l'hectolitre. 66 hectolitres ont été exposés en vente.
Les prix des pommes de terre u'ont pas changé.
3,400 kilogrammes ont été vendus raison de fr. 7-75
les 100 kilogrammes.
je chantais devant lui.
Que sa vie doit être douloureuse dit Valérie. Cette
intelligence, ces goûts élevés, cette nature poétique...
on se sent le cœur serré rien qu'à la pensée de toutes
les tortures morales de cet iioinme.
M°" de Miremont n'ajouta rien ces paroles, mais
elle pressa le bras de Valérie passé sous le seincomme
pour lui dire qu'elle partageait le sentiment qui les avait
inspirées.
N irons-nous pas le visiter un jour dans son nouvel
établissement de Courcenay demanda Valérie vous lui
devez bien, ce me semble, cette consolation, puisque
c'est votre prière qu'il a consenti céder le vieux
château au marquis du Branligny.
Je crains de l'offenser en loi montrant de la recon
naissance, murmura M"" du Miremont.
Mais ne craignez-vous pas de l'affliger en lui lais
sant croire votre ingratitude? répondit Valérie du ton
d'une personne profondément surprise.
Eh bien! j'aime mieux cela, répliqua la vicomtesse...
Mais laissons ce sujel de conversation. Valérie il m'est
particulièrement pénible ce soir.
M"" d'Avaujour n'insista pas; mais alors même qu'elle
eut voulu parler encore de Sirvan, cela lui eût été impas
sible, car son attention et celle de son amie furent dis
traites par 1 arrivée d'un domestique qui paraissait la
recherche de sa maitressc.
(La suite au prochain N°.)