ce sont là des scrupules de petites jrens. Les
électeurs de Philippeville aussi bien que ceux
de S1 Nicolas viennent grossir le nombre des
fidèles.
Et voilà pourquoi les adversaires de l'impôt
ont la majorité dans le pays. Voilà aussi pour
quoi le parti rétrograde que l'on croyait mort
depuis le 24 février 11S4IL ressuscite comme
Polichinelle, ej paraît plus jeune que jamais,
au moyen des membres postiches oui lui servent
dissimuler ses anciennes blessures. Nous ne
croyons pas que cet adroit subterfuge lui réus
sisse. Quant la nouvelle opinion que l'on prête
MM. Dorlodot et Spitaels, le passage suivant
d'une correspondance du Messager de Gand
tend faire croire que c'est une preuve nou
velle de la vivacité d'imagination des journaux
catholiques
Les journaux in'ont appris, dit le Messager, que
parmi les trois sénateurs qui ne voteront plus l'amende
ment Forgeur se trouvent MM. Dorlodot et Spitaels, élus
de f.liarlerov. Pour ma part je ne dis pas non, M. Spitaels
pourtant, d'après son langage au Sénat, pourrait bien
rechanger d'avis. D'après son discours il est resté ce qu'il
était. Du reste les électeurs de Charleroy ont fait une
assez bonne plaisanterie leurs mandataires en faisant
présenter par eux au Sénat une pétition qui le prie de
voter tes travaux publics et la loi des successions.
Une meilleure farce encore leur est réservée. Une
adresse signée de l'iiuinensc majorité des électeurs de
l'arrondissement est prête et sera lancée en cas de vote
négatifde MM. Spitaels et Dorlodot. Cette adresse dit ces
messieurs qu'ils n'ont été réélus que grâce leur vote en
faveur de l'amendement, et qu'ils ont démérité de la
confiance qu'on a mise en eux.
J'annonce le fait aux deux honorables qui du reste
doivent le connaître et qui dans leur stoïque loyauté ne
seront pas fâchés de le voir porté la connaissance du
pays. Honneur leur courage s'ils votent contre le minis
tère malgré leur mandat. Je ne crois pas pour ma part
qu'il» auront cette force. Et voici pourquoi.
C'est qu'hier quand la chambre M. Rogier eut dit
qu'il ne savait pas que des sénateurs eussent changé
d'avis, MM. Deschanips et Mercier sont sortis, ont appelé
M. Spitaels dans la salle des conférences du Sénat et lui
ont rendu compte des paroles ministérielles. M. Spi
lacis n'a rien répondu. Est-ce un présage?
Gazette de Mons.)
FAIEKSIEUt.
FKIXCI.. Paris, 15 Novembre. Le bruit s'est
confirmé aujourd'hui que le cabinet allait être profondé
ment modifié. MM. Raroche Odilon-Barrbt feraient
partie de la nouvelle combinaison.
On lit dans la Patrie
M. Blondel n'accepte pas le ministère des finances. Ce
refus amènera naturellement un remaniement dans le
personnel du cabinet du 27 octobre.
L'attention générale se porte vers le tirage de la loterie
des lingots d'ur, qui a lieu en ce moment aux Champs
Élvsées. Malgré le temps couvert et lu petite pluie qui
tombe, une foule immense encombre les vastes allées des
Champs-Elysées. Les numéros ne seront connus que vers
quatre heures, et la télégraphie électrique se chargera de
Jes transmettre aux départements.
Il paraît certain qu'il est sérieusement question de lu
candidature de M. Louis-Napoléon Bonaparte, cousin du
Puis ses yeux se fermèrent et sa tête s'inclina sur sa
poitrine haletante.
Marguerite, qui s'était jusqu'à ce moment tenue l'écart,
se précipita vers lui; ses trois enfants se réunirent elle,
et tous les quatre entourèrent l'escabeau de Sirvan, obli
geant ainsi la vicomtesse et le marquis s'éloigner de
quelques pas.
Mes enfants mes enfants répéta Sirvan.
Nous sommes là nous sommes là I dirent en pleu
rant César, Roger et Yolande.
Ils sont près de vous, ajouta doucement Marguerite.
Avex-vousentendu que M. de Brantiguy vous olfrait
son amitié, reprit Sirvan d'une voix forte, et ne songez-
vous pas le remercier
tIl nous a chassés de chez nous, dirent les deux
garçons d'uuc voix sombre.
Race obstinée s'écria Sirvan avec une douloureuse
colère, je vous ordonne.
Laissez-les leurs instincts, dit le marquis d'une
voix affectueuse et grave... ils ont raison, Sirvan; et je
vous trouve un bien heureux père. Madame, continua-t-il
en «"adressant Marguerite, vous avez de nobles enfants,
et'si vous parveniez un jour vaincre l'éloigneraent que
président. C'est dans la banlieue surtout, que les partisans
de cette candidature s'agitent et cherchent la propager
TIlttGE de LA LOTERIE des LINGOTS d'OR. Aujourd htti
dix heures du matin, au milieu d'une foule immense de
spectateurs, a commencé le tirage de la loterie des lingots
d'or, aux Champs-Elysées.
Le 1" n° sortant et gagnant le gros lot, c'est-à-dire la
somme de 400,000 fr. est échu au numéro 2,558.115
2" Celui de 200.000 fr. au numéro 320,450
3- 100.000 2,017,288
4» 50,000 5,283,574
5» 80,000 2,898,391
6» 25,000 1,338,398
7* 25,000 t ,732,833
8' 25,000 6,472,657
9° 25,000 1,583,754
10- 10,000 6,717,264
11- 10,000 3,703,820
12- 10,000 5,630,775
13*
14-
1 îî-
16-
17-
18-
19»
20"
10,000
10,000
10,000
5,000
3,000
5,000
5,000
5,000
5,000
6,373,390
5,443,788
3,636,306
2,557,871
2,671,870
4,016,769
1,810,342
400,207
Il reste connaître les numéros des billets auxquels
sont échus les quatre autres lots de 5,000 fraucs et les
200 lots de 1,000 francs.
Faits divers.
On lit dans le Courrier du Havre
Un triste accident vient d'arriver sur le chemin de fer
de Rouen, près de la station de Sa'riit-Pierre-de-Vauvray.
Un individu, dans un wagon de troisième classe, s'est
jeté sur la voie pendant la marche du train, sous prétexte
de ramasser sa casquette qu'il avait laissé tomber, et il
a été relevé horriblement mutilé.
Transporté l'hôpital de Louviers, il y est mort au
bout de quelques heures, malgré les soins empressés
dont il a été l'objet.
On pense que cet individu a voulu se suicider, car,
quelques minutes avant l'accident, il avait ouvert la
portière du wagon, et ses compagnons de voyage, lui
montrant le danger auquel il s'exposait, l'avaient fait
rasseoir, mâis, profitant d'un moment d'inattention de
leur part, il a bientôt mis son fatal projet exécution.
Il se nommait Jean Berger, et était né Moutatairc,
département de l'Oise.
Par le paquebot le Severnon a des nouvelles de Lis
bonne qui vont jusqu'au 8 novembre.
Le résultat des opérations électorales du premier degré
est connu pour la capitale; il est tout l'avantage des
septembristes. Le parti modéré a été vaincu dans la per
sonne de son chef le plus illustre, le vénérable duc de
Terceireà qui l'on a préféré, dans la paroisse où il exerce
ses droits électoraux, l'un des coryphées du parti révo
lutionnaire.
On assurait Lisbonne que le duc de Saldanha com
mencerait lui-même s'alarmer, bien qu'un peu tard, de
ces résultats auxquels il ne s'attendait pas, et qu'il aurait
parlé la reine Dona-Marin de la nécessité de dissoudre
les nouvelles Codés, si les élections faites dans le reste
du pays étaient aussi menaçantes que celle de la capitale.
Une nouvelle expédition la recherche de sir John
Franklin s'organise en ce usinent et va prendre une
direction tout fait inexplorée. L'auteur du projet est
le lieutenant Piin, officier plein de zèle et de mérite, dit
le Timeset quia servi bord du Herald, dans le dé
troit de Behring.
Il se propose de partir de Londres le 18 novembre
pour Saint-Pétersbourg d'où, si le projet est agréé par
l'empereur de Russie, il cherchera traverser toute la
Sibérie jusqu'à l'embouchure de la rivière Kolyma. De
là, accompugné seulement par deux ou trois personnes,
il se rendra soit aux îles de In Nouvelle Sibérie visitée
par Wrangel et Anjou, soit dans toute autre direction
selon les informations qu'il obtiendrait des Samoyèdes,
ce qui lui prendrait deux années et peut-être davantage.
Ce projet hardi a été fort approuvé par un grand
nombre de géographes, et chaudement appuyé pir lady
Franklin. De son côté, le président de la société royale
de géographie, sir Rodcrick Murehisoii, a adressé de
pressantes lettres aux autorités russes, et le gouverne
ment anglais est disposé aider l'intrépide voyageur.
On écrit d'Anvers
Le navire de l'intérieur Kleinen Neptunus, patron
De Costcr, qui sortait du hassin la marée de ce malin,
en destination du haut Escaut, avec un chargement de
bois, s'est jeté sur la goélette anglaise Fairy Queen, qui
se trouvait l'ancre devant le bassin, et s'est rempli
d'eau.
L'équipage a été sauvé ainsi que le bateau qui flottait
par suite de sa grande surcharge.
La commune de Lesdain, arrondissement de Tournai,
a été réveillée, pendant la nuit du dimanche au lundi,
par les cris sinistres au feu! au feu! En un instant, tout
le village fut sur pied et ce ne fut passons étonnement
qu'on apprit que la grange du sieur Brabant brûlait. En
effet, il y a peine un mois, une meule de colzas, ap
partenant au même fermier, était dévorée par les flam
mes et cet incendie répandait déjà la terreur dans la
commune, car il était évident qu'une main criminelle
l'avait allumé le doute n'est plus permis aujourd'hui,
et la justice fait d'activés recherches pour dccouvrij-
l'auteur de cet odieux méfait. Inutile de dire que, malgré
les secours les plus empressés, toutes les récoltes que
contenait la grange ont été consumées.
On lit dans le Publicateur de Saint-Brieuc, du 8 no
vembre
Samedi dernier, jour de la Toussaint, Anne Trédoin,
âgée de soixante-quinze ans, femme de Dolhein, culti
vateur, au convenant Guillaumot, revenant de la messe
avant midi, éprouva, en rentrant chez elle, une surprise
mêlée d'une telle terreur qu'elle n'osa y pénétrer tout
fait la vue de ses armoires fracturées, ouvertes, de sou
linge jeté ça et là et de son mobilier dispersé. Elle cou
rut tout éplorée Plestin, lieu de résidence de la brigade
de gendarmerie, et raconta deux gendarmes qu'elle
rencontra chez le maire que le voleur avait sans doute
passé chez elle et qu'elle n'osait plus y rentrer, craignant
que son mari i e fût assassiné.
Les deux gendarmes suivirent cette femme jusque
chez elle et, en y entrant, un spectacle affreux se pré
senta leurs regards. Ils aperçurent le malheureux
Dolhein, âgé de soixante-dix ans, étendu sur le sol, an
milieu d'une mare de sang. 11 avait la gorge coupée.
Il paraît que ce malheureux vieillard était agenouillé
dire ses prières, lorsqu'un malfaiteur, peut-éire assisté
de plusieurs autres, a pénétré dans l'habitation et lui a
porté la gorge un coup mortel. On a enlevé des armoi
res huit chemises, du lard, 300 fr. en argent, divers
autres objets et de billets d'argent prêté.
Jusqu'ici on n'a pu connaître les auteurs de ce crime,
qui a jeté la terreur dans cette commune, mais la justice
se livre aux plu» actives recherches.
-6—*SLJ«
Oixmiue. Marché aux grainsdu 17 Novembre 1851.
je leur inspire, je vous en saurai un gré infini, car moi je
les aime dès présent.
Excusez-les, monsieur le marquis; leur père vous
l'a dit; ils sont bien obstine».
N'appelez pas cela de l'obstination, répondit le
marquis en jetant sur Raoul un regard où le reproche se
peignait avec une violence qui tenait du désespoir. Sir
van, continua-t-il, je vais de ce pas Courcenay où je
dois trouver mon architecte. Dès que le château sera
habitable, je viendrai m'y établir, et je ue le quitterai
plus n'est-ce pas ce que vous avez exigé de moi.
Sirvan fit un geste nffirinatif.
Ne viendrez-vous jamais me voir quand nous serons
voisins reprit le marquis avec une bonhomie pleine de
dignité qui témoignait de sou estime subite pour le carac
tère de Sirvan.
J irais volontiers chez vous, monsieur le marquis,
si je peux espérer que je vous y rencontrerai seul, bal
butia Sirvan que celle question embarrassa d'une manière
visible.
Je présume que ,M"e d« Miremont ne vous semblera
pas une compagnie fâcheuse, et que mon fils ne sera
pas non plus pour vous un motif de vous éloigner de moi.
SORTE
DE CU1IXR.
SOMBRE
d'hecloulrss
PRIX
PAR HElTOLITBK.
PR. C.
RR r
64
17 00
19 50
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6 26
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12
15 00
14 00
0
0 00
0 00
Cette association toute naturelle du uom de la vicom
tesse celui de Raoul, changea l'instant même les dis
positions de Sirvan. Les paroles de César relatives au
mariage de ces deux personnes, dont le bruit courait dans
le village", lui revinrent sur-le-champ la mémoire, et ce
souvenir traversant son cœur comme une flèche, lui causa
une douleur si vive qu'il n'eut pas la force de la dissimuler.
Je ue fais d'exception pour personne, répondit-il
avec une rudesse presque sauvage, dans laquelle on ne
retrouvait plus la moindre trace de la scusibililc qu'il
venait de montrer. Ceux qui ne peuvent inspirer que lit
pitiécontinua-t-il plus doucement, mais avec une pro
fonde amertume, doivent vivre dans la solitude, et c'est
ce que je suis résolu...
S'il ne le faisait pas, je douterais de la sienne, re
partit M™" de Miremont; mais j'espère qu'il ne me causera
pas ce chagrin. Voyons, Sirvan, avouez que vous venez
de prononcer de méchants paroles, et dites-moi que vous
les retraciez.
Ce serait avouer aussi que je ne les pensais pas je
n aurai pas celte faiblesse... je persiste donc dire que
j'éviterai toutes les occasions d'inspirer de la pitié c'est
ce que doit faire, dans l'intérêt de sa dignité, l'infortun
1 o