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dos communes de I.ocre (10.000 fr.) el Oie—
kehusch (0.000 fr.) la route du Hallebast vers
Bailleul; alloue un subside d un tiers de la
dépense réelle fixé un maximum de
fr. 74.333-33. pour la roule de Poperinghe
au Lnere-Crirysstracte, et décide que ce sub-
side est accordé sous la condition que les
communes prennent les dispositions n^ces-
«dires pour construire la roule, aussitôt que
le gouvernement aura accordé une inlerven-
tion suffisante et qu'il aura décrété ou adjugé
la route du Hallebast Bailleul.
Le Conseil adhère ces conclusions, main
tient le vote du subside affecté la construc
tion de cette importante voie pavée et aban
donne, en ce qui le concerne, la part de
propriété que la ville possède dans le pavé
d'Y près au Hallebast.
IM
dépêches de M. le gouverneur et de l'arrêté
royal qui ordonne l'érection d une école
moyenna Ypres. Ensuite il est donné quel
que* explications sur les intentions du gouver
nement qui, outre le subside dû, aux termes
de la loi du 1er Juin 1850 pour l'école
moyenne, est disposé intervenir dans les frais
du Collège communal qui sera juxtaposé
VILLE D'I'PREM. Coxsril. r»««l'Mi.
Séance publique jirie au Lundii\ S ocembre i85i,
neuf heuret du matin.
ORURK DU JOUR
t" Communication de pièces.
2" Émettre un «vis sur l'acte constitutif de la donation
faite, aux Hospiccscivils de la villed'Ypres, par M. Alph.
Vanden Peerebooin, membre de la Chambre des repré
sentants.
3* Délibérer sur le budget des dépenses et recettes de
la ville pour l'année 1852.
Dans le bassin île l'Yser. les inondations sont
effrayantes et croissent toujours non-seulement
les eaux sont une hauteur extraordinaire
dans les prairies nommées broeken. mais les
terres labourables qui les avoisinent, sont
inabordables. Les cultivateurs n'ont, pas pti
le secrétaire donne lecture de plusieurs encore faire les semailles et }l est croire que
le temps propice cette opération ne reviendra
qu'après l'hiver.
Il est triste de songer que sans la malencon
treuse opposition du Sénatou aurait pu
espérer de voir finir bientôt ces désastres pério
diques, auxquels personne ne cherche un
remède et qu on considère comme nécessaires,
pareeque depuis longtemps les inondations
l'école moyenne, pour un subside de 9.000 fr. j sont en possession de venir affliger nos contrées.
Le Conseil décide dans la prochaine séance de Quand il y a eu pour cent ou deux cent mille
choisir les candidats qui doivent être présentés francs de dégâts, on dit: cest malheureux et on
passe outre. Il importe cependant que de
pareilles calamités aient une fin Sans le Sénat,
la province aurait pu disposer d'une somme de
au gouvernement, pour la composition du
bureau administratif de l'école moyenne* La
réorganisation de l'enseignement d'après le
système de la loi de IH50, pourra être effectuée deux cent mille .francs, qui aurait pu èlre
pour le 1*' Janvier 18132."! utilisé, exécuter les travaux les pljts urgents.
Le projet de rôle pour le recouvrement de i
l'indemnité due par les familles aisées, qui ne Programme </e« morceaux de ma tique qui seront
comptent point dans la Garde civique des mém-
bres en activité de service, est soumis I as-j
semblée par le conseil de recensement. Cet élat j
de répartition est renvoyé au comité de finan-j
ces pour ctre examiné el modifié, s'il y a lieu.
par le Conseil, sur les propositions de la coin- arrangée par Snel.
mission. j 5* Introduction et théine variée pour grande cla-
M. Beke, organe de la commission de comp- rinctte, composée par M. Clément.
tabilité. donne lecture du rapport sur le compte ,._Duo de Lucie/poTt^rabonnc ct cor clefs,
du Bureau de bienfaisance pour 1 exercice (r)onizetti.)
1850 Les conclusions tendent prier le Cou- i o» Le rendez-vous de chasse, arrangé par Snel,
seil de vouloir l'approuver. Par un second (Rossini.)
Beke exprime l opinion de la sec-
exéeutés par harmonie du i y régimentLundi
24 Novembre 18i7 heures du soirla
Société dla Concorde.
1* PARTIE.
1* Ouverture de la Norma, (BelJini.)
2" Fantaisie sur des Théines allemands ct de la Juive,
rapport, M
tion de comptabilité sur le projet du budget
de la même administration. Le Conseil décide
de remettre la fixation du subside alloué an
nuellement au Bureau de bienfaisance, la
discussion du budget communal.
L'ordre du jour public étant épuisé, l'assem
blée se constitue eu comité secret.
Dans la partie de la séance buis-clos du
Conseil, MM. le Bourgmestre, De Stuers el
Théodore Vauden Bogaerde ont été réélus
membres de la commission du Mont-de-Piélé.
Moi je crois que j'en serais bien aise... et cepen
dant je crains qu'il ne soit pas digne d'elle.
S'il l'aimait, il le deviendrait.
Vous croyez donc la puissance de l'amour, ma
chère vicomtesse? je vous supposais un peu sceptique sur
ce sujet.
Je l'ai été, mais je ne le suis plus, répondit madame
de Mircmont dont le visage se couvrit de la fugitive rou
geur d'un doux embarras. Mais ce n'est pas de moi qu'il
sagit, continua-t-elle nous parlions de Valérie. Si elle
aimait votre fils et qu'elle en fût aimée, que feriez-vous
Tout ce que vous voudriez.
Et les craintes dont vous me parliez ce fnatin
demanda la vicomtesse avec une imperceptible hésitation.
Elles sont bien moins vives, car j'ai pris la résolu
tion d'abandonner les événements leur cours naturel.
Je ne chercherai pas faire jaillir la lumière; mais je ne
ferai rien pour l'empêcher de briller, et je ne fermerai
paslcs yeux pour éviter de là voir.
Oh vous êtes bien noblement bon, mon ami et
je n'attendais pas inoins d'un cœur comme le vôtre.
Peut-être même attendiez-vous- plus, répondit le
.marquis en attachant un regard pénétrant sur la vicom
tesse.
J'avais une confiance vague que je serais contente
de vous, et je le suis réellement vous savez que je dis
toujours la vérité ceux que j'aiine.
Vicomtesse, quand j'ai pressé ces enfants sur mon
3° Valzc, par Straus.
ouverte est (Jéeiarée entre lepiscepit et le
gouvernement.
Mais le pieux journal se garde bien de dire
que c'est l'épiscopat qui a déclaré cette guerre.
Qu'a fait le gouvernement
Il a obéi aux prescriptions trop longtemps
négligées, de la constitution, qui commandait
l'organisation de l'enseignement de l'étal, Puis
il a dit au clergé i\ous vous invitons venir
enseigner la religion dans nos établissements.
Et le» prélats ont répondu par un refus; ils
n'ont même pas voulu qu'on priât Dieu pour
les jeunes gens qui fréquentent les écoles de
l étal et cependant ce même Dieu qui a dit
laissez venir moi les petits enfants, leur a dit
aussi allez ct enseignez.
Sur cet ordre divin: allez et enseignez, ne
voit-on pas de pieux missionnaires porter l'en
seignement religieux aux peuplades sauvages,
qui, loin de les recevoir comme autoritéré
compensent souvent leur zèle par des supplices.
Qu est-ce qui porte ces missionnaires af
fronter ainsi tous les dangers Le sentiment du
devoir. Commentce devoir n'existerait-il pas
en Belgique comme en Chine
Pourquoi ce que l'on accomplit comme un
devoir près des Peaux rouges ne voudrait-on
l'exercer que comme un droit dans son pays
Journal de Bruges.)
Mardi, la chambre des représentants, après
avoir voté un crédit supplémentaire son budget
particulier, a coulinué la discussion du Code
pénal jusquà [article 42. La commission a
résolu, la satisfaclion de la chambre, les
difficultés qui s étaient présentées dans la séance
précédente, au sujet des amendements l'art.
19. L'article a été voté sans opposition ni
discussion.
Parmi les principes inscrits dans la nouvelle
législation pénale et adoptés par la chambre,
figure celui qui consacre l'emprisonnement cel
lulaire pour les condamnations correctionnelles.
Hier, la même chambre a volé l arlicle 42 du
projet, el un ameudement de M. le ministre de
la justice (qui consiste faire tomber, sons
l'application du droit de grâce, l'interdiction
légale prononcée comme conséquence de cer
taines condamnations.
Si l'on pouvait douter un seul instant de
l'importance qu'attache le parti clérical la
nouvelle loi sur l'euseignemeSt moyen, le lan
gage de ses organes trahirait bientôt ses préoc
cupations.
Partout aussi l'épiscopat intervient directe
ment, les évéques de Liège el de Bruges, l'ar
chevêque de Matines, usant de la liberté de la
presse, comme de la libellé d'enseignement,
descendent dans l'arène du journalisme pour
combattre l'enseignement de l'état.
Hier c était la Patrie qui disait Une guerre
cœur, il m'a semble sentir un tressaillement dans mes
entrailles, et peu s'en est fallu...
Le marquis, qui avait prononcé ces dernières paroles
voix basse, s'arrêta, La vicomtesse et lui avaient toujours
marché eu causant, et ils arrivaient eu ce moment la
porte de l'ancienne chapelle du château. L'architecte les
suivait quelque distance, énumérant avec satisfaction
les immenses travaux qu'il aurait diriger; on voyait
dans l'éloignement Raoul et Valérie assis sur les marches
d'un perron roinpu.
Cette chapelle doit être plus délabrée que tout le
reste, dit le marquis; car elle tombait déjà en ruines
avant mon départ pour l'émigration.
Comment ne la faisiez-vous pas réparer? demanda
la vicomtesse d un ton de doux reproche.
Vous avez raison... mais il y avait tant d'autres choses
plus urgentes faire.
Plus urgentes faire
Ce fut madame de Miremont qui prononça ces paroles,
et en les prononçant elle indiqua du doigt une pierre
tumulaire sur laquelle M. de Branligny allait marcher.
Je vous comprends, dit-il mélancoliquement en
baissant les veux vers l'objet qu'on lui indiquait. Mais
voilà qui est bizarre continua-t-il d'un ton de surprise.
Dans mon enfance, dans ina jeunesse, j'ai toujours vu
cette pierre couverte de mousse, je me souviens même
qu on 11 en pouvait lire l'inscription, et maintenant icy 7
doue, vicomtesse
Mardi, le sénat a entendu la lecture du
rapport de la commission chargée de 1 examen
du projet de loi sur les successions.
Le rapport de M. Dellafaille conclut comme
celui de son devancier M. Cogels, au rejet du
projet. Cest la majorité de six voix contre
trois que la commission propose ces conclusions
au Séuat.
Il serait difficile de découvrir de nouveaux
arguments dans le travail de l'honorable rap
porteur. 11 l'a, du reste, déclaré, et il a usé lar
gement delà faculté de puiser dans ceux de ses
prédécesseurs.
Je commis cette pierre, mon ami, et je suis moins
étonnée que vous de l'état où nous la trouvons.
Lcjnarquis lut demi-voix.
César de Courcenay, 1569. Priez Dieu pour lui.
Mon quatrième aïeul, murmura M. de Rrauligny
comme s'il se parlait lui-même. 11 fut une des gloires
de notre maison, et j'avais souffert que la rouille des
siècles cachât son nom ses descendants je ne suis qu'un
orgueilleux... mon iils devait être indifférent
Mais quel est celle autre pierre s'ccria le marquis
en faisant quelques pas ver» le portail délabré de la cha
pelle, je ne la «onuais pas autrefois elle n'était pus là
qui a osé
Mon fils ajouta-t-il d'une voix étouffée par les
sanglots, et il tomba genoux en montrant son tour la
pierre madame de Miremont qui y lut l'inscription sui
vante César de Courcenay, comte de Rrauligny, mort
l'âge de vingt-quatre ans, en 1794, Priez Dieu pour le
repos de sou âme.
Le marquis resta quelques minutes prosterné, puis il
se releva et il se dirigea d'un pas ferme vers la chapelle.
Bue porte grossière, mais solide, dont les deux battants
étaient réunis par un croehet de fer, en fermait l'entrée.
Le marquis lit sauter le crochet, la porte s'ouvrit et mon
tra dans toute son étendue l'intérieur de l'édifice.
Tout y était dans un ordre admirable et dans un état
parfait de conservation.
[La suite au prochain S'.)