EXTÉRIEUR.
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fin»de procéder (élection de quatre nouveaux
conseillers, en remplacement de MM* Aitné
Dehbaurit, avocat. Louis Crombet, Debraban-
deie-Vanackere et Buyse-Vanysselsteen, con
seillers démissionnaires
Deux jeunes cordonniers, des enfants de lî
ans, se sont pris de querelle, hier, Ise^hem.
dans leur atelier. L'un deux, le nommé Xavier
Corteville, a porté son adveisaire, Auguste
Spriet, un violent coup de Irnnchet dans le
bas-ventre. Il est mort sur le coup. Le coupable
est arrêté. Son désespoir fait pitié et arrache
des larmes involontaires. La petite ville d'Ise-
ghem est douloureusement affectée de ce mal
heureux événement.
On dit, lisons-nous ce malin dans le Jour
nal de Bruxelles que le comte et la comtesse
de Chambord, après avoir passé quelque temps
Prague, se rendront Bruxelles, où une partie
de leur suite les a précédés.
Nous croyons le Journal de Bruxelles très-
mal informé. Un des personnages les plus émi-
nenls attaché la personne de M. le comte de
Chambord, M. le duc de Blacas, est arrivé
Bruxelles, il y a deux jours; il est possible que
cette circonstance ail fait naître le bruit rap
porté par le Journal de Bruxellesmais, nous
le répétons, rien n'autorise croire que ce bruit
soit fondé et que le prince ail l'inteution de venir
I établir sa résidence en Belgique. Indép
ACTES OFFICIELS.
Par arrêté royal eu date (lu 16 Décembre i85i, le
sieur Coeuraels, Paul-Jean, directeur des contri
butions diiecles, douanes et accises Anvers, est
nommé chevalier de L'ordre Léopold.
Par ariê'é royal du »8 décembre i85i,legéné-
ral-m.<j"i comte de Fourneaux de Cruqueubourg,
V-.K.-L. K., commandant ad-iiilériin la division
de grosse cavalerie, est nommé lieutenant-général
dans la section de réserve.
Par arrêté royal de la même date, le colonel
Ablav O.-A.-C., commandant le régiment des
Guides, est nommé général-major dans la section
d'activité.
Par arrêté royal de la même date, le lientenant-
colonel tllocliouse, M.-A., commandant provisoire
ment le G* régiment de ligne, est nommé comman
dant de place de a* classe.
Par arrêté royal de la même date, le lieutenant-
colonel baron de Vicq de Comptich, N.-H.-G.-Ch.,
commandant le 5* chasseurs pied, est nommé
colonel.
Par arrêté royal de (a même date, le lieutenant-
colonel HamatckersL.-M.-A. commandant le
j a* de ligne, esi nommé colonel.
Par arrêté royal de la même date, le lieutenant-
colonel Muguet, A.-L.-L., commandant le 5* régi
ment de ligne, est nommé colonel.
avant d'être celui de ma race! poursuivit Raoul avec
force. Rien lie nie changera, et nous verrous alors ce qu'il
y a de vrai dans celte histoire.
Tout en est vrai, monsieur Raoul, reprit Sirvnn
avec douceur; ce qui ne l'est pas, c'est l'odieuse supposi
tion que vous faites d'un système d'espionnage organise
autour de vous pour vous empêcher d'agir et de penser
comme vous l'entende*. Votre père n'a proposé ce rôle
personne, et s'il l'eut fait, celui que vous accusez de l'avoir
accepte l'aurait repoussé avec horreur. Mais pourquoi,
continua Sirvau en élevant la voix avec une autorité
majestueuse et calme, pourquoi dites-vous que vous êtes
reniant de votre siècle avant d'être celui de votre race?
Ne pouvcz-vous donc être l'un et l'autre la fois Si
vous pactisez avec ces soi-disant réformateurs qui ne sont
que des ambitieux; si vous ne défendez pas ce que les
révolutions vous ont laissé, d'autres prendront votre place
sur la brèche, et il ne vous restera plus de choix qu'entre
l'inaction «l l'apostasie...
C'est cc qu'a fait mon frcrc, interrompit Raoul d'une
voix peine intelligible, en indiquant de la main la tombe
de César de Hraiiligny.
Et vous n'ajoutez pas qu'il est mort de douleur, re
prit Sirvati, et qu'avant de rendre Dieu le dernier sou
pir d'une vie tourmentée par les plus affreux remords, il
a laissé pour son enfant encore au bereeau un écrit qui
renferme la prière de réparer ses coupables erreurs. Cet
Par arrêté royal de la même date, le lieutenant-
colonel de Villiers F.-C.-F. commandant le
a* régiment de chasseurs cheval, est nommé co
lonel.
Par arrêté royal du 3o novembre i85i, le sieur
Lcpiiie, G., vétérinaire diplômé, est nommé vété
rinaire de 3* classe.
Par arrêté royal du 13 décembre i85t, la démis
sion offerte par le sous-lieutenant Maeyens, C-D.,
du G* de ligne, est acceptée.
FRANCE. Finis, 1C Décembre. Le due d'EI-
chingcn, frère de MM. de la Mnsknwa et Rdgard Ney,
mais aussi dévoué la famille d'Orléans que les deux
derniers le sont h Louis-Napoléon, aurait, d'après une
correspondance, signe un non formel, quand son régiment
a volé pour l'élection du président. Il est colonel du 7*
dragons en garnison au Mans. Le duc d'Elchingcu aurait
ensuite donné sa démission.
Il est très-vrai que des distributions d'argent ont été
faites aux troupes jusqu'au grade de capitaine inclusive
ment. Chaque sous-lieutenant a reçu 150 fr., les lieute
nants en ont eu 120, les capitaines 110. Les scrgenls ont
reçu 100 fr., les soldats ont eu 10 fr. l'exception de ceux
de la garde mobile municipale qui en ont eu 25. Le fait
ne serait point avoué par les militaires qu'il suffirait de
voir In vie que même le soldat depuis 8 jours, buvant
dans les cabarets, fumant des cigares, faisant des parties
fines, pour être convaiucu qu'il a reçu une haute-paie.
Les personnes arrêtées la suite des derniers événe
ments, ont clé extraites de Mazas cl de la Conciergerie et
mises la disposition de la grande commission militaire.
Nous apprenons que celle commission a déjà prononce un
grand nombre d'élargissements et que les détenus et leurs
familles se louent beaucoup du générai Bertrand qui la
préside.
La réception qui a eu lieu hier soir l'Elysée a été des
plus brillantes. Plus de douze cents personnes ont envahi
les salons de M. le président qui a dû faire ouvrir les
galeries, dont ou ne se servait jusqu'ici que polir les grands
bals, aliu de donner place la l'ouïe empressée des invi
tés. Toutes les illustrations de l'année, du monde diplo
matique et de la magistrature, tous les personnages
éminensdu monde politique'dcla haute société parisienne,
se faisaient remarquer dans la demeure devenue trop
étroite de l'élu du 10 décembre. M. Portalis, premier
président de la cour de cassation, M. Tropiong, premier
président de la cour d'appe) se montraient- la tête de
nos plus célèbres magistrat^et l'on saluait avec respect
Mgr le nonce du pape qui se trouvait au milieu du groupe
nombreux et brillant du qorps diplomatique. La soirée
s'est prolongée assez lard et partout, sursoit passage, M.
le président de la république a été salué avec enthousiasme.
Par décret du président de la république, en date du
11 décembre courant ont été promus au grade de
grand-croix dans l'ordre de la légion d'honneur MM.
d'Kautpoul (Alphonse-Henri) général de division
Baraguav d'IIiilicrs, (Achille), général de division Ma
gnai), (Bernard-Pierre), général de division, comman
dant en chef de l'armée de Paris, et commandant supé
rieur de la 1"! division.
DÉPARTEMENTS.
Voici le résume des nouvelles que nous adresse un de
nos correspondants sur la situation des départements
La mise en état de siège du département de Vnucliise,
a produit le meilleur effet sut* les populations de ce .dc|wir-
teincnl. Quelques bandes continuent encore leurs dévas-
écrit, le voici, monsieur de Branligny, continua Sirvan
en tirant de son sein un rouleau de papier qu'il remit
Raoul. Lisez-le, méditez-le, et qu'il reste entre vos
mains, si vous acceptez la tâche de la réparation qu'il
prescrit. Demain vous me retrouverez cette place et vu Es
me direz cc que vous voulez faire. Un mol encore; le
marquis votre père ne doit pas lire ces pages, et vous, en
les lisant, vous ne devez pas perdre le respect qui est un
de vos devoirs envers lui.
Cet écrit m'apprendra-t-il ce que je désirais savoir
en venant ici demanda Raoul.
Il vous apprendra tout je m'y décide quoi qu'il en
puisse arriver.
Mcine le nom de celui qui vous a chargé de me le
remettre
Sirvan lit un signe «le tête aflirinatif; puis voyant que
Raoul, qui s'était assis prés de lui, se levait pour s'éloi
gner, il lui dit avec In plus angclique tristesse:
Je vous ai demandé de m'assurer que vous ne me
gardiez pas rancune de mon langage... Vous ne m'avez
pas répondu.
Pardonnez-moi balbutia Raoul. J'ai été étonné et
rien de plus; mais je ne vous en veux pas.
Ne inc teudrez-vous pas votre main avant de vous
séparer de moi demanda Sirvan.
La voici, dit froidement Raoul. A demain, Sirvan.
A demain, répéta Sirvan pendant que le jeune comte
talions et leurs maraudes, mais les colonnes mobiles
sont maîtresses partout de la situation.
D'après le Mémorial d'Avignonla colonne mobile
envoyée Carpcntras et l'isle, a parfaitement rempli sa
mission. Elle a rapporté les drapeaux, les armes et les
munitions de la bande insurgée. M. le commandant De
France a mis en déroute tout ce qu'il a rencontré devant
lui. Tout insurgé qui s'est trouvé en face du 54e a été tué.
On ne commit pas encore le nombre des morts. La ren
contre a eu lieu pendant la nuit.
Divers mandats d'amener, dit la Ruche d'Orangedu
0, ont clé lancés contre quelques personnes de là ville;
plusieurs arrestations ont été faites.
Le télégraphe d'Uchaux a été démoli; on est la re
cherche des coupables.
D'après les journaux de Marseille du H décembre, les
diligences venant des Basses-Alpes, de Digne et de For-
ealquior ont repris leur service, interrompu pendant deux
jours. La troupe poursuivait sa marche sur ces deux villes.
On parlait Marseille, au départ du courrier, d'un enga
gement qui aurait eu lieu quelques kilomètres de
Digne entre la troupe et l'avant-gnrde des insurgés. Ces
derniers ont ctc repousses vivement et précipités, la plu
part, dans la DuranCe. Le gros des factieux ne s'est pas
encore montré.
Dès le 8 décembre, 2 heures de l'après-midi, un batail
lon parti d'Aix, est arrivé Mnnosque, où il a été reçu
sans résistance, les principaux démagogues s'étant portés
sur Digne. Le même bataillon avait rétabli l'ordre
Perluis et Itcaumont.
Le commandant du bataillon a complété son opération
en instituant Mauosque une garde nationale, composée
d'amis de l'ordre, et qui suffira pour le maintien de
l'autorité. La troupe ainsi maîtresse de ses mouvements
sera plus mente de cerner Digne.
Cent cinquante pillards d"s Bouches du Rhône, surex
cités par les liants faits de leurs IVères du Vsr, se sont
montrés un moment dans les environs de Rauqucfavcur,
mais traqués aussitôt par la garnison d'Aix et des
patrouilles de gendarmerie, ils ont bientôt disparu, rega
gnant leurs gites en courant la débandade du côté du
département de Vaiicluzc.
Les journaux du Lot, de Tarn et Garonne, des Ilautcs-
Pyrénées, de la Loire, de l'Indre, qui auraient pu res
sentir le contre-coup des événements des départements
voisins, sont unanimes pour déclarer que les populations
entières sont franchement raillées h la politique «le M. le
président. Dans la Loire seulement, la Mayenne et la
Marne, quelques arrestations oui eu lieu.
Le Constitutionnel nous apprend (pic des papiers com
promettants ont été saisis chez M. L'aze. Ces papii i-s
consistent d'abord en deux décrets tout prépares, relatifs
ia réquisition direclc, laissant en biancles noms et la
date, mais déjà revêtus du cachet de ia présidence de
l'assemblée.
Le premier décret, dit le Constitutionnelcelui qui
confie un gc>iéral en chef le coiuiuandcinent des troupes
chargées de protéger l'assemblée nationale, est ainsi conçu:
Le président de l'assemblée nationale,
Vu l'art. 52 de la constitution, ainsi conçu
s L'assemblée détermine le lieu de Ses séances, elle fixe
l'importance des forces militaires établies pour sa sûreté,
et elle cil dispose.
Vu l'art. 112 du décret réglementaire de l'assemblée
nationale, ainsi conçu
Le président est chargé de veiller la sûreté inté
rieure et extérieure de l'assemblée nationale.
A cet effet, il exerce au nom de rassemblée le droit
confié au pouvoir législatif, par l'art. 52 de la constitu
tion, de fixer l'importance des forces militaires établies
pour sa sûreté, et d'en disposer.
Ordonne M.... de prendre immédiatement le com-
manilenieiit de toutes les forces, Unit de l'armée que île
lu garde nationale stationnées dans lu première division
militaire, pour garantir la sûreté de l'assemblée nationale.
se retirait avec la précipitation d'un homme enchanté de
voir la fin d'une entrevue pénible. A demain répéta-l-il
encore. C'est donc tout ce qu'il trouve dire celui qui
se dispose lui faire de si grands sacrifices Mais est-ce
bien lui que je me sacrifie ai-je bien réellement des
droits sa reconnaissance Agirais-jc connue je le.fais si
je n'avais pas dans le cœur le coupable sentiment qui a
dominé toute ma vie? Oli s'il avait pu lire dans mon
âme, quelle terrible réponse il eût faite la leçon que je
lui avais donnée Pauvre Marguerite! noble et courageuse
compagne de mes douleurs toi qui m'as tant aimé qui
a donné une créature aussi misérable (pie moi des en
fants si beaux et si fiers, qu'un roi les envierait s'il les
voyait passer Pardonne-moi demande Dieu que je
puisse le rendre un jour l'amour si pur et si immense que
lu m'as prodigué jusqu'ici sans retour. Ton cœur, qui a
deviné les torts et les souffrances du mien, est sans amer
tume lu vas (n'accueillir avec un sourire ta beauté, qui
s'est flétrie au contact de mes hideuses misères, rayon
nera un moment quand je reparaîtrai devant toi. Oli
pardonne pardonne
Et Sirvan, quittant son tour le seuil de la chapelle,
regagna le village de Courcenny par les passages les moins
fréquentés le pauvre malheureux évitait toujours autant
qu'il le pouvait la rencontre de ses semblables.
(La suite au prochain A*.)
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