LA FOLLE
D'ORLEANS.
mil, 10 le
itRO.VI)ISSKMEi\T.
Vires acqumt eundo.
les.
1cs.
Lf. Pnor.nks parait le Jeudi et le Dimanche. Tout ce qui concerne le journal doit
être adressé l'éditeur, Marché au Beurre. On ne reçoit que les lettres affranchies.
petits drames, Laurent
sêsStuarts, charmantes
"les mêmes élèves nous
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Fit
anc «louuée an
lir
r l'école communale
Dimanche d', a eu lieu, ainsi que nous l'avions
annoncé, la soirée offerte par l'école gratuite
la classe aisée de notre ville.
L-a salle présentait un aspect ravissant l'in
itier était occupé par le sexe que
lilude d'appeler la plus belle
lue espèce; et, hâtons-nous de
UTêTTT^BI^P^ avoir tenu justifier celle
locution qui, pour nous, n'est pas un compli
ment. Toutes nos jolies femmes s'y étaient donné
rendez-vous. Les toilettes étaient fraîches et de
bon goût. .Autour des banquettes occupées par
les dames, se pressait, serrée et compacte, la
foule des cavaliers. Ils formaient, vélus de ce
costume qu'on est convenu d'appeler sérëçe,
sans doute pour ne pas dire laidun encadre
ment des plus sombres au joli tableau qut^se!
déroulait au centre.
A 6 heures précises, heure militaire, la toile
s'est levée. Celte ponctualité, fruit des habitudes
de l'école, pour être classique, q'en est pas
moins bonne. Le programme a été entamé avec
une verve et un entrain qui ne se sont pas
démentis un instant pendant toute la soirée.
L'exécution des différents morceaux de mu
sique a été des plus satisfaisantes les morceaux
d'orchestre ont été enlevés avec force, netteté
et précision. Les solos ont mérité et obtenu les
applaudissements de l'assemblée. Un seul a
peut-être laissé désirer un accident survenu
là clarinette de l'exécutant explique ce lér—
un pieux souvenir, ce que nous avons remar
qué, ce que tout le monde a remarqué sur la
bonne et sympathique figure de l'honorable
Jout été dits d'une manié v 1 représentant M. Alph. Vanden Peereboom,
la vue du succès qu'obtenaient ceux que dans
son langage si eordial, il appelle ses chers
enfants, est indescriptible. Cet homme de bien
qui nulle pensée généreuse n'est étrangère, a
du, dans ce moment, trouver bien légers les
peines, les soucis, les> sacrifices passés^ A lui
aussi cette soirée restera comme un pieux et
doux souvenir, comme une nouvelle et tou
chante preuve, que les soins donnés la chose
publique, ortt toujours leur récompense, que
le peuple n'est pas aussi ingrat qu'ou se plait
parfois le dire.
oe parfaite, jeu excellent,
•une pureté de langage, qui
s même, chez des enfants
eux, que le flamand, voilà
dire dans toutes les
t)n était content, on était
sait et du bien que l'on avait
PTr que l'on avait goûté. A plu-
ïses l'entraînement a été général,
ste, et les jeunes artistes ont été rap-
la scène. Nous avions donc raison de
jdœ^^lans un de nos derniers numéros, que ce
n'était pas !)ne aumône que venait solliciter la
musique de notre école gratuite, que c'était
bien plutôt une charmante soirée qu'elle offrait
ses concitoyens, moyennant un léger sacrifice
pécuniaire.
Après la première scène cIu'Dernier des Stuarts,
un des meilleurs acteurs s'est avancé, et a dit,
d'une voix d'abord ferme, claire, puis bientôt,
fortement émue, entrecoupée, preuve,.dUait-on
pauvre
que le langage est pur
El le consciencieux et modeste directeur qui,
sous l'impulsion de I honorable échevin a su
imprimer notre école gratuite, fréquentée par
plus de 600 eufants pauvres, une inarche si
vigoureusesi éminemment utile, que pour
rions-nous lui dire, qu'il n'ait lui-même senti?
Heureux du bonheur de son chef immédiat,
heureux de voir l'élite entière de ses concitoyens,
i'
fortement émue, entrecoupée, preuve,.msa.t-on |audif - 8e, modesleft lra?a g
a-pos cotes, que chez ces pauvres ertfiu.ls le .(Jans |a ;ère Je récoI ,e cœ'ur Ié ,c
cœur est aussi eleve que le lan^e est pur, les P-.
paroles suivantes que nous nous faisons un
plaisir de reproduire
Messieurs,
Nous croirions manquer tous'les devoirs, et
avant tout la reconnaissance, si, après celle non-,
velle et touchante preuve de sympathie, accordée [e"fents, deux ou trois soirées de ce genre
front serein, avec la conscience d'avoir fait son
devoir.
Nous ne terminerons pas sans dire que de
louleç parts nous avons entendu émettre le
vœu qu'à l'avenir, et dans l'intérêt de ces
l'établissement qui a recueilli RpCre enfance, nous
ne venions vous dire combien nous sommes fiers,
•ombièn nous sommes heureux, combien nous
serons reconnaissants.... Notre reconnaissance!! Afi!
puissiez-vous toujours la voir éclater dans nos pro
grès, dans notre conduite, toujours bonne, morale
et religieuse. Puissions-nous suitout, si l'industrie'
est appelée h renaître dans une ville, dont elle a fait
i»
fussent, moyennant une légère rétribution,
données pendant la saison d hiver. Tout le
monde, disait-on, y trouverait son compte
nous, une soirée agréable et un peu de bien
faire et ces intéressants écoliersun peu
de joie et des vêlements plus chauds. Mais c'est
là une question très-délicate, dont nous voulons
laisser toute l'appréciation aux hommes com-
itiiasci tuute i d|i|'icui(iuuii ciux nommes com-
longtemps la gloire et la richesse, piouver, 1 es~ p,qenls si le spectacle devait détourner les élèves
sieurs, que l éducation et 1 instruction len en travaux nlne niitos nnm sorinn. Aam
l'ouvrier plus actif, plus sobre, plus laborieux; et
qu'elles sont en outre un puissant moyen de progrès
moral et matériel. Et puissions-nous alors, tous,
confondant nos vœux, nous écrier pairiotiquemeut,
comme maintenant Vive la ville d'Ypres
Mais si notre plume est inhabile reproduire
des travaux plus utiles, nous serions des pre
miers le condamner.
Notre lâche resterait incomplète si nous ne
mentionnions les services rendus par les hono
rables citoyens qui ont bien voulu prêter leur
concours cette bonne œuvre. Nous ne crai-
e qui doit rester dans l'âme de tous comme! gnons pas de dire que nous sommes les inter-
m.
un secret d'état.
[suite.]
1Oh je sais tout maintenant, grâce vous s'ccria
Louise se jetant bas de son lit et courant tout hors
d'elle-même dans les bras de Madame. Merci, vous qui
m'avez appris ce que je suis, merci cent fois Madame,
qu'avons-nous fait dit Tancrède effraye de la portée de
ses confidences surprises par la personne qui y était le
plus intéressée. Vous avez fait mon bonheur et celui
du chevalier de Sancy, reprit Louise, qui embrassait la
duchesse d'Orléans encore interdite de celte apparition.
Je suis fille du roi N'en croyez rien, Mademoiselle,
répliqua le chirurgien, qui essayait de nier ce qu'il avait
eu l'imprudence de dire; c'est un roman, une pure fiction
dont j'amusais Madame; n'est-ce pas, Madame? Non,
ce ne peut être une fable; vous niez en vain, Monsieur, I
repartit Louise en prenant les mains ridées de Tancrède!
qu'elle pressa dans les siennes ne cherchez point
m'abuscr, Monsieur; vous n'y parviendrez pas, vous n'y
parviendrez jamais Madame, je suis perdu disait!
Tancrède, dont le trouble croissait l'aspect des trans-J
ports de Louise un serment juré sur l'Évangile je suisj
malhonnête homme;'je devais me taire. Et le roi,
ominent reparaîtrai-je devant lui Rasstirez-vous;
Tancrède, reprit la princesse, je ne vous accuserai pas,
je mentirai pour la première fois de ma vie, je supposerai
que Qucnaull avait laisse en mourant un écrit; que, par
un remords de conscience, il a prétendu faire rétracter
une grande injustice envers la vertueuse reine que sa
Majesté osa soupçonner et accuser je dirai au roi...
Quoi Madame, vous persistez encore entretenir le roi
de cette déplorable affaire dit le chirurgien avec des
yeux suppliants et pleins de larmes. C'est inutile
d'avertir le roi, répliqua Louise en revenant Madame
qu'elle embrassait de si bon cœur que la duchesse d'Or
léans répondit ses caresses; non, ne le disons pas au roi,
qui empêcherait le chevalier de Sancy de m'épouscr; mais
il suffit que vous le sachiez, vous, Madame... Moi
Sans doute; vous n'aurez plus sujet de vous opposer
notre mariage, puisque vous connaissez mon sang, qui
n'est pas inférieur au vôtre, madame la duchesse.
Oui, mais le roi ne vous avouera jamais pour sa fille
Dieu soit loué car une fille du roi de France pourrait-
elle devenir la femme du chevalier de Sancy Du duc j
de Chartres Et vous êtes sa mcrc, la duchesse,
d'Orléans Je me doutais bien qu'un prince se cachait I
sons le nom de chevalier de Sancy. Eh bien rien ne s'op
posera désormais notre union. Et le roi, ma fille?
Je le prierai tant vous me seconderez, Madame?
De toutes mes forces, car vous êtes bien réellement
légitime, et l'on ne peut vous contester vos droits. Je
ne demande rien, moi, que d'être l'épouse de mon amant.
Ce mariage me paraîtrait fort convenable, si sa Majesté
v voulait donner les mains en faisant enregistrer votre
naissance au parlement; mais, en tout cas, il ne saurait
vous dénier le rang et la fortune qui vous appartiennent,
et je me ferai un devoir d'obtenir cette réparation la
mémoire de la digne reine Marie-Thérèse. Si le roi
refusait de me reconnaître, Madame, epouserai-je tou
jours le duc de Chartres Le duc de Chartres étant
le premier prince du sang, vous comprendrez, ina chère
fille... Oh alors, que n'esl-il toujours le chevalier de
Sancy, si le prince du sang ne peut être mon mari Que
ni'importe d'être née d'un roi de France Laissez-moi
plutôt mon obscurité avec mes espérances je veux rester
Louise sans famille et sans biens, simple religieuse
l'abbaye de Morct; je veux être encore aimée de mon
chevalier de Sancy; ou bien promettez-moi, Madame, que
sa Majesté me mariera comme sa fillejauduc de Chartres.
Louise mouillait de larmes les mains de la princesse,