Rectification»
L'INFANTE.
19e Ail)
Jeudi.1® Mars 1953.
T DE L'AUUO\DISSEÏIIEi\T.
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Vires acquint eundo.
s, 4 francs.
0 centimes.
Le Pboghès par;
être adressé IV
le Jeudi et le Dimanthe. Tout ce qui concerne le journal doit
ur, Marche au Beurre. On ne reçoit que les lettres affranchies.
i ecu,
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conditic'
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lions de l'opposition, si
dustrie linière renaîtra^
une multitude de félû
sur la Belgique, le tT'
disposition de la loi électorale qui'a été en
•vigueur pendant vingt deux ans, soit rapportée
et que le vote ait lieu au chef-lieu de canton au
lieu de se faire au chef-lieu d'airondissemen^.
Il est pénible toutefois de voir que les organes
cléricaux osent appuyer le pétitionnemeul d'ar
guments tels que ceux-ci
Qu'est-ceen effetque les deux Flandres.
c'est un pays de paysans, un pays catholique
un pays du PAPE.
Jusqu'ici on aurait pu croire que la Belgique
avait conquis son indépendance politique en
1830. voilà le journal de la sacristie qui nous
fait sujets du PAPE, tout comme si nous
étions la campagne de Rome.
Ensuite il ajoute que la première règle de
rigueur est que ce pays (la Flandre) paie fort
de peur qu'il ne se relève de son abaissement
et ee n'est que depuis 1848. depuis le ministère
libéral, que la législature n'a plus été obligée
de voter des subsides par millions, pour secou
rir la détresse des populations flamandes
Nous ne pouvons relever toutes les gentil
lesses de la feuille cléricale l'adresse du
libéralisme. Seulemeut nous évoquerons ce
souvenir de la discussion qui a lieu la Cham
bre, l'occasion du crédit alloué la légation
de S1 Pélersbourg, où M. Henri De Brouckere a
fait connaître comment était jugée, en 1848,
cette politique libérale que l'opposition qualifie
de Jacquerie, de maraliste, de tyraunique et
d'anti-sociale.
Après avoir pris des renseignements minu
tieux et des informations aussi exactes que
possible, nous devons déclarer que notre reli
gion a été surprise et que le fait de fraude
de dentelles imputé par nous un prêtre de cet
arrondissement, est erroné et inexact de tout
oint. Toutefois nous pouvons constater notre
décharge, que nous ne sommes pas les inven
teurs de ce méchant conte, qui circulait comme
un fait de notoriété publique et que personne
ne mettait en doute. Bien d'autres ont été
ompés comme nous et nous ne pouvons,
f|>ant nos confrères, qui ont reproduit l'ar-
de le démentir, qu'exprimer notre re-
p de lui avoir donné place dans nos co
lonnes.
I.
Halte cria don Sancho d'Avila en poussant son
cheval hors du chemin. Capitaine Rodrigucz, savez-vous
où nous sommes
Sur la frontière, quelques lieues de Badajoz, s'il
faut en croire ce pâtre auquel votre seigneurie eût peut-
être bien fait de ne pas tant se fier. S'il a dit vrai, nous
tenons la bonne route, et demain nous pourrons entendre
la première messe en Espagne.
Non, nous passerons encore cette nuit en terre de
Portugal. Par Santiago je jure de ne plus m'aveniurer
ainsi sans guide travers un pays ennemi. Rangez votre
troupe la lisière du bois et placez les sentinelles, capi
taine Rodrigucz; il fait noir ici comme la porte de l'enfer.
La nuit était obscure, la campagne déserte d'un côté
du chemin s'étendait un petit bois de fréiies; de l'autre le
Guadiana roulait, travers les rochers, ses ondes impé
tueuses; le calme profond des airs n'était troublé que par
le mugissement des eaux et les bruits confus qui bour
donnent dans la feuillée pendant les belles nuits d'été.
Les soldats qui gravissaient lentement ce chemin peine
frayé, où l'on ne voyait rien deux pas devant soi, s'ar-
Cliroiiiquc locale.
VILLE D'ïPRES. Conseil communal.
Séance publique du Lundi7 Mars 1853.
Présents MM. le baron Vanderstichele de
Maubus bourgmestre président Alphonse
Vanden Peereboom, Iweins-Fonleyneéche-
vins; Théodore Vanden Bogaerde, Pierre Beke,
Charles Vande Brouke BoecJl-Lucien Legra-
verand Martin Smaelen Edouard Cardinael
Ernest MerghelynckPierre Boedt, avocat,
Charles Becuwe, conseillers.
M. le secrétaire donne lecture du procès-
yerbal de la séance du 21 Février 1853; la ré
daction en est approuvée.
Il est donné communication d'une lettre de
l'administration communale de Bruges concer
nant les bourses créées l'alhenée royal de
concert avec l'autorité provinciale.
La lettre adressée, par la commission direc
trice des salles d'asile, au conseil communal, est
communiquée; elle présente les remercîments
des dames protectrices au conseil, en témoi
gnage de sa bonne volonté et des sympathies
qu'il professe pour celte œuvre charitable II
est décidé qu il sera répondu cette lettre que
les bases d organisation de cette institution
seront élaborées et soumises sous peu l'appro-
moyenne pour l'exercice 1852. Il offre en re
celte une somme de. fr. 19,512-67
El en dépense celle de 16,924-19
Donc avec un excédant de fr. 2.588-48
Le plan cadastral de la ville d'Ypres, exécuté
par M. Popp, ancien contrôleur du cadastre,
est soumis l'examen du conseil. Plusieurs
erreurs et omissions existent encore dans ce
travail et on priera l'éditeur de vouloir les re
dresser et d a voir la bonté d'envoyer une nou
velle épreuve avant de passer au titage définitif.
Le conseil entend la lecture d'un projet «le
convention intervenue entre le bureau de
bienfaisance de la ville et le sieur Rosseel,
meunieroccupant le moulin situé entre
la route de Fûmes et le glacis de la placé.
Le sieur Rosseel demande l'administration
charitable dabattre les arbres montants qui
sont plantés sur une pâture de 80 ares 80 cen
tiares et d'aliéner son droit de plantation sur
cette pâture et une partie de terre labour,
moyennant une redevance annuelle de quarante
francs par an avec faculté de pouvoir rentrer
dans ce droit, en cessant de recevoir la rede
vance consentie par le sieur Rosseel ou ses
ayants-droit. Le conseil émet un avis favorable
et décide que les pièces seront envoyées l'ap
probation de l'autorité supérieure.
L'ordre du jour appelle le conseil délibérer
sur les mesures prendre pour célébrer digne
ment l'époque de la majorité du Prince-Royal.
Deux propositions sont faites: Tune de nommer
une commission qui présenterait au conseil un
plan des fêles qu'on pourrait organiser l'autre
proposition se borne simplement demander
que la ville, de concert avec les administrations
charitables, fasse une distribution de pain et de
viande aux indigents, et laisse, l'initiative des
sociétés privées, l'organisation des fêles qu'on
pourrait donner celte occasion. Le conseil,
balion du conseil
M. Téchevin Iweins fait dépôt d'un projet de; unegi"aiide majorité, adopte celle dernièrepro
règlement sur la minque et le marché au pois
son. Il sera communiqué MM. les conseillers,
domicile, avant que la discussion publique en
ail lieu.
Le bureau administratif du collège commu
nal et de l'école moyenne donne communica
tion du compte de l'établissement d'instruction
rètèrent au commandement du capitaine Rodrigucz; ils
étaient une vingtaine, lous cheval avec leur laiicillc au
bras et deux pistolets l'arçon de la selle. Cette escorte
environnait deux femmes qui montaient de robustes gencts
àtouscrins qu'elles maniaientavecbeaueoupde hardiesse.
Leurs grandes capes les couvraient de la tête aux pieds et
ne laissaient voir que leurs gants brodés et le bout de
leurs bottines de cuir fauve; elles avaient le visage caché
par un ample capuchon sous lequel éclataient leurs pru
nelles brillantes. A travers ce sombre vêtement qui
dérobait les deux voyageuses tous les regards, on
devinait pourtant, la grâce, la tierté de leurs mou
vements, qu'elles étaient jeunes et belles. Don Sancho
avait mis pied terre;
Madame, dit-il en s'avançant la tête découverte, il
faut passer ici cette nuit. Une absome nécessité peut seule
m'excuser de vous faire coucher ainsi en plein champ.
La dame sauta légèrement terre, sans toucher la
main que lui présentait le noble seigneur qui voulait lui
servir d'écuyer, et elle répondit avec une tristesse pleine
de fierté
Pourquoi des excuses, don Sancho elles ne me
sont point dues; vous pouvez rac traiter selon votre bon
plaisir, je suis votre prisonnière...
position et décide que la viande sera donnée
aux frais de la caisse communale et que le pain
sera fourni par les administrations charitables,
sous la direction desquelles s'opérera cette
distribution.
Le conseil épuise son ordre du jour, en al
louant un subside de mille francs, sur les fonds
Ah Madame, interrompit-il vivement, ai-je eu le
malheur de vous en faire apercevoir En tous cas, c'est
la faute des circonstances impérieuses et difficiles où
nous sommes; mais dans tout ce qui ne concerne pas
votre garde et la sûreté de votre personne, c'est vous qui
commandez et non pas moi.
Je ne m'en suis pas aperçue, murraura-t-elle en so
tournant vers sa compagne. Viens, Isabelle; il faut se
soumettre au droit de la guerre, au droit du plus fort
allons dormir la belle étoile.
Elles s'assirent l'écart d'un air accablé, et restèrent
silencieusement appuyées l'une sur l'autre, tandis qu'on
dressait une espèce de tente pour les abriter. Les soldats
avaient allumé un (eu de broussailles; des bouffées de
flammes illuminaient par intervalles ce groupe immobile
et la figure raide et basanée de don Sancho. Les deux
femmes avaient rejeté en arrière le capuchon qui les
masquait, et le vent humide de la nuit déroulait les
longues boucles de leur chevelure. L'une était brune et
belle; son front élevé, ses yeux couronnés de longs sour
cils avaient une indicible expression de calme et de fierté.
Elle paraissait n'avoir guère que vingt ans mais cette
fleur de jeunesse et de beauté était déjà pâlie. L'autre
dame était blonde et jolie, mais elle n'avait pas cette