JOURNAL D'YPRES ET DE L'A UROYDlSSEMEiYT.
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50 c.Provinces, 4 francs.
lhes, la ligne 50 centimes.
Le Progrès parait le Jeudi et le Dimanche. Tout ce qui concerne le journal doit
être adressé l'éditeur, Marché au Beurre. On ne reçoit que les lettres affranchies.
le Propagateur
Voici ce que nous avo.
Le conseil de fabrique^^HP/al
temps négligé de donn^j^V' renséT
demandés par le gouvernement et r<
'composition illégale de celte administration
finit par déclarer que la ville n'avait rien voir
en tout ceci; le conseil crut alors que.
puisque la fabrique déniait la ville tout droit
d'intervention administrative, de son côté le
conseil ne pouvait être tenu continuer son
intervention financière et décida que les sub
sides ne seraient pas liquidés avant nouvel ordre
Il est remarquer qu'il ne s'agit que des sub
side» facultatifs, tels que suppléments de traite-
hêbt curé, aux vicaires, ele que ces sub
ies stscel véritable cadeau que fait la ville,
.ndis que beaucoup d'autres refusent ces sup
pléments et que personne enfin, ni chambres ni
gouvernement, ne peuvent forcer la ville les
payer. Quant aux subsides obligatoires, la liqui
dation n'est qu'ajournée.
Le conseil vit parfaitement en paix avec tou
tes les fabriques de la ville. A celle de S1 Pierre
même, un subside important pour construire
une sacristie, a été alloué il y a peu de temps.
Malheureusemeul il suffit d'une ou dedeux per
sonnes, dont l'intelligence est obscurcie par les
passions politiques,'' pour troubler l'entente la
plus cordiale; c'est ce qui est arrivé S1 Pierre.
Qu e le public juge
abituels du Propagateur s'abonner au Re-
cuetl des actes, ils se mettront ainsi un peu au
tournant de l'administration et s'épargneront
j'.es grosses sottises qu'ils ne débitent que trop
^ouvent.
GRAND INCENDIE.
sjn:j)tre effrayant est venu terrifier hier
H; c'3 concitoyens. A six heures précises, le
f a sonné avec force et appelé ainsi les
tans au secours d'un incendie effrayant qui
enaçait tout un quartier d'une destruction
minen te. A cinq heures et demie, l'on vrier-chef
'deM. Vanden Broele, ébénisteet grand matchand
de bois, avait quitté l'atelier qui est en même
un magasin considérable de bois de construc
tion, eu ayant soin d'éteindre le feu de lalre
avec de l'eau. Malgré cette précautionune
demie heure après, les flammes dépassaient
déjà le faîte du toit de ce bâtiment, situé dans
une rue étroite, dedeux mètres et demi de lar
geur. Ayant en face celte distance un autre ma
gasin de bois du môme M. Vanden Broele; on con
çoit combien il devait être difficile de concentrer
le feu. Cependant l'on y est parvenu avec des
efforts inouïs et grâce au matériel puissant et
en bon étal que la ville possède pour combattre
les sinistres occasionnés par fe feu. Le corps des
Pompiers a rendu de nouveau des services
sigualés la ville et s'est admirablement con
duit. Ordre, entente des manœuvres, bonne
organisation, voilà les qualités dont ont fait
preuve de nouveau nos braves Sapeurs-Pom
piers, par la prompte concentration de l'incen
die; cai l'incendie commencé six heures était
maîtrisé dix heures du soir.
C'est, en effet, extraordinaire qu'on ail pu
empêcher le feu de s'étendre; pour sauver
le magasinil était trop lardles flammes
avant que les moyens de sauvetage pouvaient
être organisés, avaient déjà pris des proportions
éuormes. Malgré un brasier ardent, en certains
Le Propagateur se plaint de n'avoir pu avoir
communication du budget communal de 1853,
et avoue de l'autre que ce budget n'est pas
approuvé. Or, le budget n'existe que par l'ap- endroit» haut de quatre cinq mètres et dans
probalion, que veut donc le Propagateur
Aussitôt que le budget de 1853 sera approuvé,
la ville le fera, comme toujours, imprimer dans
les Acteset tout le monde pourra l'examiner
l'Hôlel-de-viHe ou se le procurer imprimé;
nous engageons même beaucoup les rédacteurs
L'INFANTE.
I.
(sri»i.)
Elles se mirent genoux et restèrent ainsi soupirant
et pleurant au milieu de leurs oraisons. Peu peu la
fatigue ferma leurs yeux; elles tombèrent dans cet assou
pissement qui n'est ni la veille ni le sommeil; elles ne
pleuraient plus, elles ne pensaient plus, maisellesavaient
encore une perception incomplète des objets extérieurs
elles entendaient comme un songe les bruits du dehors,
le hennissement des chevaux et le cri des sentinelles
qu'on relevait d'heure en heure.
Une affection déjà éprouvée par le malheur unissait
ces deux jeunes filles dont l'une était née près du trône
et dont l'autre appartenait la plus grande famille de
Portugal. Dona Luisa était l'arrière-petite-fille de Ma-
nuel-le-Grand; d'abord destinée au cloître, eile passa ses
premières années dans le couvent de Sauta-Clara ou
d'autres infantes étaient venues, avant elle, ensevelir,
la fleur de l'âge, l'orgueil de leur rang et l'espoir d'une
alliance royale. Elle allait renoncer au monde dont le
bruit était peine arrivé jusqu'à elle; déjà l'on préparait
la cérémonie de sa prise d'habit, lorsque le duc de Beja
■on père la rappela près do lui. Le roi don Sébastien
une petite rue, où il était difficile de se mouvoir,
aucun autre bàtiineul u a été brûlé.
Tout le moude a fait sou devoir, la garnison,
la bourgeoisie ont fait preuve d'un zèle et d'un
dévouement admirables. Mous sommes au regret
de ne pouvoir citer des noms propres, mais
régnait alors; c'était un prince jeune et brave qui eût pu
choisir une épouse dans toutes les maisons royales de
l'Europe; il auna dona Luisa et voulut l'élever au trône
La novice de Santa-Clara fut près d'échanger son voile
contre.une couronne; mais les liens de parenté s'oppo
saient ce mariage et il fallut demander les dispenses en
cour de Home. Des intrigues politiques, suscitées par
l'Espagne qui avait espéré que l'infante, fille aînée de
Philippe il, serait reine de Portugal, entravèrent les né
gociations. Tandis que son ambassadeur les poursuivait
près du Saiut-Père, don Sébastien alla faire la guerre en
Alrique. Les commencements de cette croisade avaient
été heureux; le roi était près de ramener son armée
victorieuse; on préparait Lisbonne les fêtes de son
retour et de sou mariage, quand on reçut la nouvelle de
sa mort. Il était tombé dans une sanglante bataille, sous
les murs d'Aleazar-Quiviret l'élite de sa noblesse avait
péri ses côtés. Les premières familles du Portugal
furent décimées par ce grand désastre, qui refoula pour
toujours la puissance chrétienne de l'autre côté du détroit
de Gibraltar. La nation entière prit le deuil; elle aimait
ce monarque auquel semblait promis un long avenir de
gloire, et i'avènement du vieux cardinal don Henrique
fut salué par les regrets des grands et du peuple.
Dona Luisa ne rentra pas au monastère de Santa-Clara;
nous ne connaissons pas encore tous ceux qui
se sont distingués. Plus tard, quand l'autorité
aura pris des renseignements, cous ferons con
naître les noms de ceux qui ont fait preuve
d un courage et d'un sangfroid hors ligne.
Ce sinistre est de beaucoup le plus important
que nous ayons eu Ypres depuis un demi-
siècle. Les pertes sont très-considérables. Le
propriétaire les évalue de quatre-vingt cent
mille francs, et ce n est point exagéré, si l'on
songe que le bâtiment, qui avait plus de huit
fenêtres de façade, était littéralement rempli de
bois de construction et d ebénislerie.
Les craintes de voir le feu embrâser tout le
quartier étaient si vives, que tous les voisins
ont déménagé et porté leurs effets dans le jardin
public.
Par disposition ministérielle, est attaché la
place de Ùiest, le garde d'artillerie de 28 classe
Van Lamoen, actuellement Ypres.
Le 6 de ce mois, vers neuf heures du matin,
le nommé Vannesle,Vitalâgé de 35 ans, céli
bataire, né et demeurant seul dans une maison
Becelaere, a été trouvé pendu dans sa cham
bre coucher.
Un incendie a eu lieu Furnes, le 10 de ce
mois. La grange appartenant PierreWulIaert,
journalier, domicilié en cette ville, a été dé
truite par le feu qu'on soupçonne y avoir été
mis par imprudence. Ce bâtiment ne contenait
que quelques instruments aratoires et quatre-
vingts bottes de paille. La perte est évaluée
deux cents francs. Rieu n'était assuré.
Pendant la nuit du 9 au 10 Marsla nom
mée Caslelein, Barbe-Thérèse, âgée de 26 ans,
née et domiciliée Passcbendaelea assassiné
sa mère Thérèse Louwage, âgée de 76 ans,
veuve de François Castelein. Elle a eu la gorge
coupée l'aide d'uue serpette, une dizaine dt
pas de sa demeure.
La fille, qui est eu aveu, a été arrêtée par les
voisins. D après la déclaration du médecin de
la commune, M. le docteur Comyn, cette fille
donnait depuis quelques jours des signes d'alié
nation mentale. Elle a été transportée en ville
et écrouée en la maison d'arrêt.
elle ails fonder Beja un couvent de bénédictines, pour
passer le reste de sa vie. Mais le sort lui gardait de nou
velles grandeurs et de nouveaux revers. Son père suc
céda la couronne de don Henrique, auquel la mort ne
iaissa.pas le temps de quitter la pourpre romaine pour se
marier, et l'infante se vit un moment sur le premier
degré de ce trône où elle avait dû s'asseoir. Mais elle ne
fit que passer dans cette haute fortune. Philippe II des
cendait aussi, par sa mère, de Manucl-lc-Grand, et il
revendiqua son héritage. La pensée des rois catholiques
Ferdinand et Isabelle avait été, un siècle auparavant, de
réunir toute la Péninsule sous le même sceptre; ils vou
lurent la réaliser eu mariant leur fille aînée au roi don
Manuel. Mais la mort avait déjoué ces calculs politiques:
la jeune reine de Portugal était descendue au tombeau
sans laisser d'enfants, et sa sœur, Jeanne la Folle, avait
porté l'héritage des rois catholiques dans la maisoa
d'Autriche. Philippe 11 devait accomplir ce qu'avait voulu
en vain Ferdinand et Isabelle. La mort de don Sébastiea
l'avait délivré du seul obstacle qu'il n'eut osé forcer, et,
depuis la bataille d'Aleazar-Quivir, il songeait s'em
parer du Portugal par droit de succession et par droit de
conquête, il laissa pourtant régner don Henrique; mais,
lejouroùdon Antonio était proclamé Lisbonne, l'armée
espagnole, commandée par le duc d'Albc, arrivait aux