I M-
INTÉRIEUR.
Chronique politique.
A.f_
Nous apprenons que la direction delà Sodil
de la Concorde se propose de donner u
grande fête, le Dimanche, 10 Avril, l'oc
sion du dixhuilièmeanniversairede !a naissance
du Prince Royal. Celle fêle aurait lieu en la
Salle de théâtre et toutes les autorités civiles et
militaires seraient invitées d'y assister.
On nous adresse la lettre suivante avec prière
d'insertion
Ypres, le 12 Mars 1853.
Moniteur h rédacteur
Un incendie qui vient de dévorer un bâtiment
entier avec tout ce qu'il contenait, m'a fortement
menacé dans mes moyens d'existence.
En présence du danger, un grand nombre de
personnes se sont dévouées mes intérêts, et m'ont
sauvé d'un malheur inévitable.
Dans l'impossibilité de connaître toutes les per
sonnes qui ont droit ma reconnaissance, je prends
recours votre estimable journalpour leur en té
moigner tous mes sentiments de gratitude et leur
faire parvenir mes remercîments.
Vous m'obligerez, Monsieur le rédacteur, d'insé
rer la présente dans votre n* de ce jour.
Veuillez agréer, Monsieur, l'assurance de ma
considération distinguée.
BÀRB1ER-MULIER.
Chambre se sont occupées
l'organisation de l'armée,
n'ont pas favorablement
Par arrêté royal en date du 4 de ce mois, la
dépulation permanente du conseil provincial
▼ient d'accorder, sur les fonds de la province:
1» Un subside de fr. 533-65 la commune
deWestvIeleren, pour la reconstruction partielle
de son presbytère
2*Un subside de fr. 763-36, la commune
de Ketnmel, pour la reconstruction partielle de
son presbytère
3° Un subside de fr. 1,256-66, la com
mune de Zonuebeke, pour la reconstruction
totale de son presbytère
4° Un subside de 1,428 fr., la commune
de Ploegsteerl, pour la reconstruction entière
de sou presbytère.
énéral
ueilGu
Les Ie et 2* sections,se sont prononcées contre
le projet de loi. La première n'a pas encore
nommé son rapporléur la seconde a nommé
M Du mot}, rapporteur.
Dans la 4e section on s'est plaint de ce que
ce projet qui semblait devoir consacrer des écq-
nornies, amène un accroissement de charges
et rende nécessaire une augmentation d'impôts.
On s'est prononcé contre l'élévation du temps
de service 10 années et du chiffre de l'armée
100,000 hommes. Le projet de loi ayant été
mis aux voix a été rejeté par 2 voix et 7 absten
lions.
M. Thiéfry a été nommé rapporteur
La 5° section s'est prononcée dans le ntême^j1
sens que la précédente. M. de Liedekerke a été*'1
nommé rapporteur.
Dans les 3e et 6e sections, on s'est borné
discuter. Il n'y a eu aucun vote. Le vote a été
renvoyé aujourd'hui.
Quelques journaux hostiles aux expos
agricoles, ont supposé au gouvernement
tenlion de les supprimer. Le Moniteur belq\
ce jour dément ce bruit, et annonce qu'il y aura
une exposition de ce genre en 1854, si I on
exécute les projets conçus pour doter la capitale
des locaux nécessaires de semblables solennités.
i2 décembre i85a, une quantité de
terre, au préjudice du cul valeur tpuil
Lendelede, a condamné dix an»
forcés, l'exposition et dix anqées/
'4
La session s'esï rfuverte le y
présidence dé M» le conseiller
causes de la première serie
Lundi, 7 mars: Pierre/
accusé de vol, défenseu'f
L'affaire a été remise.
jVlardi,8 mars.: Cha
accdsé do vol, défen
Van Nieuwenhuyse
accusés de vol.
ercredi, 9 m|
d^fens
tict
st une)
ïlslandere, accusé de
tv. Odaer, accusé d'assas-
Peinise de la 4* session de
Le Sénat a voté mercredi quelques demandes
de naturalisation ordinaire, entendu divers rap
ports, et ouvert la discussion générale sur les
rapports qui lui avaient été présentés la veille.
Mercredi, la Chambre des représentants avait
discuter la proposition de M. Lehèvre, relative
l'exemption des droits d'enregistrement, pour
les actes relatifs l'expulsion de certains loca
taires, quand le bail n'excède pas la somme de
100 fr.
La Chambre a renvoyé la proposition et les
pièces l'appui, M. le ministre de la justice
pour qu'il l'examine et en fasse l'objet d'un
projet de loi.
La Chambre a repris la discussion du projet
de loi relatif la suppression de la prohibition
et des droits la sortie, mais elle n'a émis
aucun vole, et n'a entendu que deux orateurs,
MM. Orbau et Delehaye.
frontières, et bientôt la guerre fut déclarée.
Doua Luisa était allée s'enfermer Beja; elle y fut
assiégée par les troupes du roi catholique. Les habitants
défendirent leur ville et la jeune princesse jusqu'à la der
nière extrémité; mais les Espagnols emportèrent la place
d'assaut, et don Sancho d'Avila ne put arrêter, deux jours
durant, l'incendie et le pillage; il fit seulement respecter
les églises et les couvents. Dona Luisa étant ainsi luinbée
en sun pouvoir, il reçut l'ordre de la conduire la cour
du rui son maître, et la triste prisonnière dut partir sans
savoir quel sort on lui réservait don Sancho venait de
le lui apprendre au moment d'entrer en Espagne. De tous
ceux qui l'avaient environnée au temps de sa grandeur,
il ne restait l'infante qu'une amie, c'était Isabelle, dont
le dévouement avait résisté tant de vicissitudes. Celte
jeune fille, proscrite aussi, avait une dot que plus d'une
princesse souveraine eût ptj envier; elle était l'unique
descendante des ducs d'Avero, et les titres, les richesses
immenses qui, pendant des siècles, s'accumulèrent dans
cette puissante maison, étaient réunis sur sa téte.
Isabelle avait fiui par s'endormir proiondéinent. La
princesse, les cheveux défaits, pâle et les yeux demi
ouverts, paraissait lutter contre un songe pénible; parfois
elle écoutait instinctivement, la tétc penchée l'ouver
ture de la tente. Un chant lointain s'élevait dans le silence
Le Journal de Francfort était bien informé.
C'est M. le comte de Briey qui ira représenter la
Belgique Saint-Pétersbourg.
Ou assure que M. Dujardin, ministre de Bel
gique Madrid, le remplacera Francfort.
On cite propos de celte querelle, un mot
assez vif d'un ministre Pourquoi iarchevêque
de Paris ccndarnne-t-il L'UNIVERS, le seul
journal religieux qui défende le gouvernement
Que veut-illui dont on a connu les opinions
si avancées et si républicaines On voit par là
combien le gouvernement lui-même a de peine
se rendre compte de ce qui se passe au milieu
de cet imbroglio, et jusqu'à quel point il ignore
ou feint d'ignorer ce dont il s'agit C'est qu'il
est lui-même dans un grand embarras pour se
concilier la fois le Pape el tout le clergé fran
çais. Correspde l Indépendance).
Le Sénat a entendu jeudi quelques rapports,
continué et terminé la discussion du projet de
loi relatif l'incorporation du quartier Léopold.
Il a discuté plusieurs autres projets et
notamment celui concernant la mise la pension
de quelques officiers d'origine étrangère.
Cour d'assises de la llandre occidentale.
1" Trimestre. 1" Série.
(Présidence de M. VuYLSTEKE.)
Audience du 7 mars. Le nommé Pierre Dhey-
gers, fils d'Antoine, âgé de 40 ans, tailleur, né et
domicilié Hulste, convaincu d'avoir commis un vol
avec circorislancesaggravantes, dans la nuit du 11 au
de cette nuit calme et sereine; tantôt ces accents plaintifs
semblaient mourir, emportés par le vent tantôt ils
retentissaient pleins et sonores. La princesse écoutait
toujours, et ses lèvres murmuraient, comme dans un
rêve, les sons qui frappaient son oreille. Peu peu cette
perception devint ni nette, que dona Luisa s'éveilla tout
fait et dit, en se soulevant brusquement
Isabelle, entends-tu Qui chante ainsi mon Dieu
Quelque soldat, sans doute.
Non, non Ecoute, ne rcconnais-lu pas cet air
Isabelle, frappée de surprise, fil un signe alfirmatif, et
mit un doigt sur sa bouche en montrant la sentinelle,
immobile quelques pas. La même voix chanta, pour la
seconde fois, le même refrain lent et plaintif.
C'est l'adieu, l'adieu de don Sébastien s'écria
l'infante en appuyant son visage couvert de larmes sur
l'épaule d'Isabelle; c'est l'air qu'il composa en partant.
Celui qui le chante ici n'a pu l'apprendre que de sa
bouche 1... C'est quelqu'un de ceux qui l'avaient suivi et
qui se sont sauves de ee pays infidèle et maudit où il est
mort C'est un ami, c'est un secours que le ciel nous
nvoic
Elles s'avancèrent tremblantes sous les regards de la
sentinelle, qui ne bougea pas. Tout se taisait maintenant;
on n'entendit plus que le bruit sourd des eaux et le cri
Affaires de la 2* série, 17 mars et jours suivants,
v Auguste De Cock et Augustin Vandewyncke, ac
cusés de vol. Défenseur M. Soeuens; Euphémie
VValgtave, Ursule Verriest et Jean-Baptiste '-
grave, accusés de vol, François Buyse, accusé
Félix Devisscher, accusé de meurtre; déter60 '8ere
Maertens Jean et Louis Hoppe, accusés de t
fenseur M. Maertens; M. deeckman, rédacle1!!'
Brugtche Frye, prévenu d'injures et de calon.u®
envers M. Verslraete-Yzerbyt Liévin Benoot e>
Marie Bordeau, prévenus de vol; l'affaire de VArte-
velde de Gand, renvoyée par la cour de cassatiàwjr^
David Vanpouché, curé, accusé d'avoir prêté un
faux serment en matière civile.
Audience du 8 mars. Le nommé Charles-Louis
Maertens, fils deSidoine, âgé de 28ans, tisserand,né
Ouckene et domicilié Pitthem, convaincu de vol
de lapins commis avec circonstances aggravantes,
dans la commune de Ghils, au préjudice d'Henri
Devos, a été condamné, se trouvant en état de réci-
dive,aux travaux forcés» perpétui té et l'exposition.
Audience du même jour. Les nommés Charles
Van Nieuwenhuyse, fils de Jean, âgé de 44 ans,
ouvrier né et domicilié Thielt, et Ferdinand
Schauwbroeck, fils de Jeau, âgé de 37 ans, cabaretier
et boutiquier, né Meùlebeke et domicilié Thielt,
accusés de vol commis avec circonstances aggravan
tes de deux hectolitres de froment au préjudice de
M. Vauderesptdocteur Thielt, ont été acquittés.
Audience du 9 mars. Le nommé Léopold-
Léonard Leslienne, fils de Louis, âgé de 19 ans, né
Locre et domicilié S'-Georges, accusé d'assassinat,
commis le l'novembre i852,sur le nommé Charles-
Louis De Clercq, âgé de x3 ans, vacher S'-Georges,
a été icquitté.
Du 10 Mars an 13 inclus.
Les nouvelles politiques de Fiance sont encore
nulles aujourd'hui.
de l'alouette qui traversait les airs. Déjà les étoiles
pâlissaient, et, vers le levant, une blanche lueur annon
çait le jour. La rive ombreuse du Guadiana était voilée
d'une légère brume travers laquelle brillaient quelques
feux éloignés. Les hommes du capitaine Rodriguez dor
maient, couchés sur la terre nue, et enveloppés de leurs
capas. Quelques-uns se chauffaient autour d'un tas do
broussailles allumées nu bord du chemin.
Je n'entends plus rien, dit Isabelle; votre altesse
s'était trompée c'est quelque soldat espagnol qui chan
tait là-bas, au bord de la rivière, en menant boire son
cheval.Voici déjà le jour; on va sonner le boute-selle.
L'infaniebaissalalète, etditavecunesombre résignation:
Eh bien nous allons partir, et, dans quelques
heures, la fille du roi de Portugal entendra les ordres du
roi d'Espagne. Que Dieu lui inspire de m'cxiler dans
quelque couvent, loin de sa cour Isabelle, ce n'est pas
là le sort que tu devais avoir près de mui
I Madame, interrompit vivement la jeune fille, mes
espérances sont mortes comme les vôtres; mon père est
tombé en combattant côté de don Sébastien, et des
mains infidèles les ont jetés dans la même sépulture. Non,
rien ne m'attache plus ce monde; je serai religieuse
dans le couvent fondé par votre altesse.
(La suite au prochain