JOUMAL D'YPïtES ET LE L AiSHO DISSEMECT., Jeudi, 31 Mars 1853 13' Année Vires acquint eundo. Chronique locale. R- ABONNEMENTS: Ypres (franco), par trimestre, 5 francs 50c. Provinces,4francs. INSERTIONS: Annonces, la ligne 15 centimes. Réclames, la ligne: 50 centimes. Le Piiocrés parait le Jeudi et le Dimanche. Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, Marché au Beurre. On ne reçoit que les lettres affranchies. Vpres, 30 Mars. ■V Le baromètre politique, après avoir lté variable pendant quelques mois, est descendu au calme plat. Cependant la situation est loin d'être satisfaisante. face d'un miifislère qui a pris la qualification de libéral, mais qui aaccep té la lâche de rester dans un^ quasi-itômobililé, la Belgique se trouve tiraillée entre sa sympa thie pour le libéralisme appuyé sur le régime constitutionnel et le courant réactionnaire qui donne le vertige aux partisans de l'ancien régime. Pendant que le cabinet s'ingénie étouffer toutes lest questions qui présentent quelque aliment aux luttes de parti, l'opinion réaction naire qui se décore tou jours du lilre de conser vatrice et de modéréesoulè'.e des difficultés toujours nouvelles et fait renaître des conflits qu'on aurait pu croire décidés. Trois points surtout prêtent cette tactique cléricale la soi-disant liberté de la charité (lisez la confis cation au profit du clergé du patrimoine de l'indigence), la liberté de l'enseignement (lisez le monopole de l'instruction exigée par le clergé) et la réforme électorale dans le but de regagner une influence abusive sur les électeurs campagnards, amoindrie par suite du progrès des idées libérales. Il est difficile de trouver des matières qui avoir donné îles preuves bien nettes de sonjM. l échevin hveins, et ont donné enfin un vé- libéralisme, doit prendre garde de ne pas se laisser jouer par ces aigrefins de sacristie. Dans tous les cas, il lui sera impossible de conserver encore longtemps cette impassibilité, et en vé rité, en présence des provocations furibondes de la presse épiscopale, ce serait de la duperie. rilable concert MM. les membres de la com mission qui avaient organisé la fête et s'étaient réunis Lundi dernier, 1 hôtel de la Téle d'or. Vers cinq heures, les membres de la commis sion ont fait servir une collation aux jeunes élèves qui se sont retirés enchantés de leur journée et de leur uniforme. La tenue adoptée feit honneur au goût de ceux qui ont choisMe modèle. Elle consiste en képi brisé et tunique en drap bleu pantalon en drap noir. Le képi, la tunique et le pantalon sont garnis de passepoils jaunes, ceinture en cuir laquéboulons aux armes de la ville. Nous le répétons, cette tenue simple est du meilleur effet et a mérité l'approbation géné rale. Nous apprenons que la compagnie d'assu rance contre l'incendie l'Union Belgevoulant reconnaître les services rendus par le eoips de nos Sapeurs-l'ompiersdont les efforts et le courage ont, le 11 de ce mois, préservé, d'une destruction certaine, les édifices voisins du théâ tre de l'incendie, et assurés par la dite compa gnie de 1 Union Belge, a. sur la proposition de ses inspecteurs chargé Monsieur Désiré Vau- dermeersch. son agent Ypres, de témoigner, M. le commandant du corps des Pompiers, toute la gratitude de la société, et de remettre en outre l'officier chargé de la comptabilité du corps, une somme de cent francs pour être employée comme M. le commandant le jugera convenable. Nous extrayons du Volksvriendle compte- rendu qui suit, sur les expositions de bétail qui ont eu lieu eu celle ville Mercredi dernier ont eu lieu les concours pour le bétail gras et pour le bétail plein le tpremier, nous avons le regret de le dire, a été partie de la presse, la presse cléricale s entend, nous apprenons que le compte de la féte et de au-dessous de ce qu il a été les années précé- le libéralisme est dépeint comme le pai ti vle.> l'emploi de sou produit ne tarderont pas être dentes, ce n est pas qui! ny eut au concours Le Propagateuren vérité, joue de malheur: on dirait qu il s'ingénie pour avancer des con tre-vérités, afin de recevoir des démentis prompts, catégoriques et sanglants. Dimanche dernier, le véridique journal insi nuait que l'on ne faisait pas emploi des fonds produits par la fête musicale donnée, il y a quelque temps, afin d'acheter un uniforme pour les élèves de I École communale de mu sique. Quand donc s'écriait avec indignation le Propagateur, quand donc se meltra-t-on en voie d'exécution de cette mesure El voilà que le lendemain, les élèves de lécoie revêtus de leur nouvel uniforme, défilent, d un air un peu railleur et tambour ballant, devant le bureau du journal hargneux, et prouvent que la me sure est (lou-seulement eu voie d'exécution mais qui plus est, exécutée. Mais ce n'est pas toutle Propagateur de- mandeencore, si nos marchands de draps, nos puissent passionner davantage les esprits. Aussi chapelïers et nos tailleurs ont été honorés de. sont-elles mises en avant par le paili soi-disautjcomfnancleg geile question, ma foi! le Propa- conservateur ei modéré, tandis que le bbeia- gateur se figure-t-il donc que le draps des lisme qui pourrait se plaindie de la refoime iU|,jques a été livré par des marchands de bois, électorale accomplie en 18 'niet qui lui a clique ces tuniques ont été confectionnés par des peu favorable, ne veut rien modifier, demande i«<>.«u... i,rt. le maintien des dispositions légales qui régis sent les institutions de charité et h paisible mise en pratique des lois sur l'enseigaement public. Eh bien! le croirait-on, dans une certaine cbaudroumersel les casquettes par des bottiers Avouons-le toutefois, cest bien mal l'ad ministration d'avoir laissé le Propagateur dans l'ignorance, de ne l'avoir pas consulté, de n'avoir pas, en un mot, pris ses ordres. En outre, que le Propagateur se tranquillise, bouleversements et des cataclysmes Le parti j rei|dus public et soumis l'inspection de tous catholique bal en brèche loules les institutions |es SOuscripléurs; on pourra voir alors que nos qui le gênent et a 1 impudence de désigner les rnarcganjî. y p roi s ont iivré, que nos ouvriers plusieurs bœufs et génisses qui fussent dignes d'attirer l'attention, mais la concurrence avait défenseurs de ces institutions comme des iévo-j Yprojs ot,t travaillé et que le Propagateur a lutionnairesdes anarchistesdes rouges. La1 - - réaction cléricale ne respecte que les lois qui lui sont favorables, s'attache fausser et prouvé une fois de plus que, dire le contraire de ce qui est, insinuer ce qui ne peut être, .chercher exciter la bourgeoisie contre lau- supprimer celles qui font obstacle l exécution j t0l Ué> criliquer toujours et blâmer sans cesse, dese6 plans, et ses journaux prennent le litie de s0n seu| sysiême et sou but unique. conservateurs, de modérés et de conciliants. [)u reslei que le propagntmr ignore ce qui Il faut croire que ces feuilles procèdent pai se passe e„ ville, ce que tout le monde sait, antithèseet, dans le contraire de ce quelles di- ne|J déloiinant|es hommes du Propagateur sent, se trouve leur véritable pensée. forment une ca mari lia, une coterie, ils vivent Il faut bien qu'il en soit ainsi, quand chez entre eux, ignorant tout ce qui se passe au elles la conciliation consiste imprimer des j dehorsils s'aigrissent mutuellement le carac- injures la modération dénigrer tous les ièi*e et ne vouent tant de haine au monde, que hommes indépendants qui refusent de subir le parcequ'ils ne le connaissent pas. Ces hommes joug théocratique, et la conservation, battre appartiennent la catégorie de ceux dont uu en brèche, l'une après l'autre, les institutions politiques du pays. Il y a déjà bien longtemps que ce jeu se joue effrontément, sans qu'il ait eu grand succès. Toutefois, malgré le calme homme d'esprit a dit ils n'ont rien apprisni rien oublié. s diminué, et si ce concours continuait sur le même pied, nous nous demanderions vraiment s'il vaut bien les sacrifices qu'il impose la ville. Quant au concours pour le bétail plein, nous avons vu avec plaisir qu'il gagne d année en année, en importance. Les génisses dites ticee- tanders étaient remarquables sous le rapport de la conformation celles des sieurs Verhelst, de Dickebusch, et Duriez, d'Hollebeke, présen taient une grande perfection. Quant aux génis ses dites viertanderselles étaient la fois moins nombreuses et moins parfaites ce qu'il faut attribuer ce que nos fermiers ne com prennent pas encore tout l'avantage qu'il y aurait pour l'agriculture ne laisser saillir leurs génisses que lorsqu'elles auraient dépassé les deux ans et demi; aujourd'hui, l'on ne ren contre guère dans celte catégorie que les ani maux qui n'ont pas pris de veau l'aunee précé- Lundi dernier, la musique de l'École com- dente, et cela est dû souvent ce qu'elles apparent de la politique intérieure, l'action munale a inauguré le nouvel uniforme acheté présentent quelque imperfection disons toute- souterraine du parti clérical continue miner;l'aide du produit de la fêle musicale et scé- fois que la génisse du sieur Van Raes de le terrain électoral, tantôt en se constituant nique, donnée il y a quelque temps. Les élèves! Zillebeke. méritait bien la distinction qu'elle l'adversaire de la Garde civique, tantôt en ont parcouru diverses rues de la ville, ont exé-ja obtenue. Les vaches, au contraire, étaient exigeant des modifications la loi électorale. culé quelques morceaux de musique devant la très-belles en premier lieu, nous avons re- Le ministère qlii jusqu'ici s'est dit libéralsans'maison de M. le bourgmestre et devant celle de marqué celle du sieur De Wulf, de ltemmel, O

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Le Progrès (1841-1914) | 1853 | | pagina 1