Chronique politique. Le secontT propose de reconnaître les .10 1|2 p. c. de coupons (6e coupon) exclus lors deda dernière conversion de'ià..\leilè: celle o^falion aurait lieu par la créalioh (le iréele n^JJionsde rent| 3 p. c. Le troisième projet,Co»cpï'ne>la réforme con- stilutionnelle. ,.U Le quatrième, conséqèen£fi,«Urcehii-ci, dé crète le rélablissemefft des rriajdpats et du prin cipe de la substitution des biens des familles ^tux aînés. JÈLes cours des fonds publics n'ont subi aucune ^^pialion. Indépendance Du 3 Avril au 6 inclus. Les nouvelles de Paris n'ont aucune importance. Le maréchal de Saint-Arnaud paraît ne s'être pas bien trouvé de son séjour aux îles d'Hyères^ il est allé s'installer Marseille. Les correspondances de Constanlinople, appor tées par l'Egyptus, ont été distribuées ava^t-iiier Paris et n'apprennent rien de nouveau. Personne ne sait au juste sur quoi porte la mission du prince Meuschikoff. Nous appelons l'attention sur les réflexions de notre correspondant de Paris relativement la ques tion turque. La nouvelle banque de Constanlinople a été au torisée par le Sultan. Elle est fondée par des négo ciants arméniens. Elle émettra pour quatre cent millions de piastres turques en actions de mille piastres. Le gouvernement, pour la couvrir des avances quM en recevra, lui cède le tribut d'Egypte peudantquinze ans. MM. Trouvé-Chauvelet Stanley représentent dans cette afl'aire les capitalistes euro- tKÇ-Un négociant trançaiset un négociant anglais sont nommés censeurs. Le titre purement honori fique de directeur de la Banque est réservé un pacha qui n'est pas encore désigné. Une lettre de Vienne, adressée au Journal de Francfortassure que lordWestmoreland, ministre d'Angleterre, ayant demandé a M. le comte Buol- Schauensteindes explications sur la séquestration des biens des réfugiés lombards, M. le comte Buol luiaurait clairement failcompi endreque l'Autriche entrerait directement en explications la-dessus avec le cabinet de Turin, mais qu'elle repousserait toute intervention d'une troisième puissance. La même lettre assure que l'Autriche aura égard toute demande juste, et qu'elle est disposée.satisfaire dans toute leur étendue aux réclamations de sujets étrangers atteints par cette mesure. Ou signale Vienne le remplacement du direc teur de la police, M. de Weiss, pàr'TYl. Maltz, con seiller de Cour. On n'explique pas encore les causes de cette mutation. On suit seulement que M. Weiss, qui était fort sévère, est nommé un poste inférieur, celui d'inspecteur général des prisons de la monar chie. La Gazette officielle de Milan annonce par ordre de M. le général d'artillerie, comte Giulay, qu'à dater du 26, lescérétnoijiesecclésiasliques pourront, dans toutes les églises, être accompagnées du son des choches, et qu'à dater du 27, les portes de Milan seront comme auparavant, ouvertes au public, de cinq heures du malin huit heures du soir, pourvu que chaque passant soit muni de papiers réguliers sur lesquels une rigoureuse surveillance continuera d'être exercée. Il vient d'y avoir des promotions nombreuses dans l'armée prussienne M. le lieutenanl-gcnéral Neuman, chef du corps des guides cheval, est nommé général d'infanterie(commandantd'armée); il y a ensuite quatre nominations de lieutenants- généraux, 21 de généraux-majors, 26 de colonels et i5o de lieutenants-colonels. Rien de nouveau du complot de Berlin, si non que plusieurs des personnes arrêtées ont été ren dues la liberté. La Nouvelle Gazette de Prusse dit que la police avait été avertie depuis longtemps, que sous l'apparence d'associations de bienfaisance, les conspirateurs se livraient des menées révolution naires. A en croire une correspondance de la Gazette Piémontaise, on parlait d'une tentavive de mouve ment insurrectionnel Palerme; elle aurait été immédiatement étouffée. On parlait aussi de cinq condamnations mort et de 3oo'arrestations. Les journaux d'Athènes annoncent une modifica tion ministérielle. M. Riga Palamidès quitte le mi nistère de l'intérieur, et y est remplacé par M. Am- brosiadès, préfet de l'Atlique et de la Uéotie. M. Palamidès est nommé sénateur. La nouvelle saillante du jour est la leH laquelle M. le comte de Moutalernbei t décla® n'a pas souscrit au bal du Corps-Lt'gisla 1 i.J^M| la reproduisons en tête des nouvelles dé Pa-étsT Les organisateurs de cette fête en seront peu flattés* D'après la correspondance de Madrid, le conseil des ministres parait être décidé ne-pas se pronon cer, quant présent, sur l'incident soulevé par M. Valley, ministre de grâce et justice, l'égard des sénateurs, lonctionnaires de l'ordre judiciaire, qui n'ont pas volé avec le gouvernement dans la ques tion du maréchal Narvaez. Cette question spéciale ne serait pas tranchée; provisoirement, le ministère se bornerait destituer tous les autres lonctionnaires qui ont vote contre lui au Sénat, et notamment les conseillers royaux général Lahera, et Lopez de Cordova, ex-ininislre Constantinople; l'inspecteur de cavalerie, général Shelly; le membre du tribunal suprême de guerre et marine, général comte de Peracamp, et le directeur des renteâ, Hilarion del Rey. Les journaux de Lisbonne vont jusqu'au 23 mars. La Chambre des pairs était encore occupée de la réponse au discours du Trône, et celle des députés du projet de loi demandant l'autorisation d'acquérir des biens londs pour les monts-de-piété. Le gouvernement prussien attend toujours, ce qu'il parait, une occasion favorable pour ressaisir la principauté de Neuchâtel. On pourrait se demander si c'est là une politique bien cligne pour une puis sance de premier ordre, et s'il ne serait pas plus honorable d'en prendre possession ouvertement, ou d'y renoncer tout fait, que de se tenir l'affût, pour aiusi dire, prêt lâcher la délente au moment où le coup pourra porter en toute sûreté. Quoiqu'il en soit, une dépêche ministérielle adressée l'en - voyé prussien, en Suisse, porte que le Roi entend n'assumer, après que le gouvernement régulier aura été rétabli a jNeuchâlel, aucune garantie en ce qui touche les chemins de fer qui pourraient y être construits maintenant aux frais du canton. Le roi de Prusse, s'il faut en croire les journaux allemands, est attendu Vienne le 7 avril. Suivant les dernières nouvelles reçues de l'Italie, le roi de Bavière est arrivé Palerme le 16 mars. D'après le Morning-Postl'émigration en Irlande augmente de jour eu jour. 11 n'esl p3s dans tout le royaume une seule ville qui 11e fournisse son con tingent. Le sentiment de l'émigration, au sein de la population agricole tout entière, est plus ardent que jamais. Il ne suffit pas maintenant aux braves et robustes enfants du sol d'avoir des salaires plus élevés et une meilleure condition sociale pour res ter sur leur terre natale. Offrez-leur tous les salai res que vous voudrez, vos offres sont refusées. Ils sont, disent-ils, fatigués de l'Irlande, et brûlent de tenter fortune parmi leurs parents et leurs amis qui les ont précédés de l'autre côté de l'Allanlique. Les sommes d'argent qui continuent d'être expé diées de l'Amérique sont plus fortes que jamais, et l'on calcule que, cet ëlé, l'émigration irlandaise ne sera guère moins que de 25o,ooo individus. Cette émigration semble être vue par les Anglais avec indifférence. Le Times même s'en réjouit. Notre avis est, dit-il, que tout homme doué de vigueur et d'énergie fait bien de quitter un pays qui, pour telle raison ou pour telle autrene lui offre pasdes chaucesde prospérité su lfisa 11 les. Cet homme a raison d'aller là où la carrière est ouverte et plus facile. Nous 11e parlerions pas avec tant de sang- froid de la révolution qui s'opère dans la population du royaume,si notreopinion bien arrêtée n'était pas que cette révolution est avantageuse aux émigrants, et particulièrement aux Irlandais. Si nous avons une ombre d'inquiétude ce sujet, c'est pour ceux gui restent dans le pays natal. Cependant, si l'Irlande se dépleuplait, est-ce que ce 11e serait pas une perle pour l'Angleterre? Et qu'on necroie pas l'hypothèse trop invraisemblable. Dans les douze années qui viennent de s'écouler, le nombre des Irlandais qui sont allés chercher une autre patrie soit en Amérique, soit en Australie, s'élève plus de deux millions d'individus. Ceci est d'autant plus remarquable que les Irlandais s'étaient distingués de tout temps par un grand attachement pour la terre natale, sentiment que n'avait pu affaiblir ni la pauvreté, ni la famine qui trop sou vent visita cette malheureuse contrée. L'Autriche et le Piémont sont en grande délica tesse, par suite du séquestre mis sur les biens des émigrés lombards. Nous avons voulu faire nos lec teurs juges du différend, et malgré son étendue, nous mettons sous leurs yeux la correspondance diplomatique échangée entre les deux gouverne ments, telle qu'elle a été commuuiquée au Journal Elle mérite t>ns_séjJ^S^ttentïbiU- Hprefje annong^cjue le cabinet de Turin a en- n\d'i17iïMinn a Vienne, demandant la levée pure er simple du séquestre, et s'il éprouve un refus, M. de Revel a ordre de demander ses passe ports. Nous croyons que la Presse va un peu vile en be sogne, et que sa nouvelle, prise dans une corres pondance du Timessauf erreur, a besoin de confir mation. Les journaux de Turin annoncent que le roi Charles-Emmanuel vient de conférer la grand'croix de l'ordre des saints Maurice et Lazare M. de Ca- vour, président du conseil, et au général Dabormida, ministre des affaires étrangères. On ne peut douter qu'en choisissant le momeat actuel pour honorer ces ministres d'une pareille distinction, le roi n'ait voulu donner un témoignage éclatant de son adhé sion pleine et entière leur politique. Cependant le cabinet de Vienne ne semble pas disposé se départir de sa sévérité. Il a expédié au feld-maréchal Radelzki un nouveau décret qui frappe de nullité toutes hypothèques consenties depuis 1847 par les réfugiés lombards, sur les im meubles qu'ils possédaient dans la Lombardie. Une dépêche télégraphique de Vienne, en date du ier avril, apporte des nouvelles de Constantinople du 22 mars. Dans une circulaire adressée aux am bassades pour leur annoncer sa nomination, le prince Menschikoff avait exprimé l'espoir de l'en tente de la Russie avec les autres puissances. Les journaux allemands publient les chiffres du revenu du Zollverein pour i852. Ce revenu a été de 21,201,658 thalers; en i85i il était monté 23 millions 216,950 tlialers. Le résultat de i852 est plus défavorable même que celui de 1848. Les revenus du Zollverein sont, du reste, en dé croissance marquée depuis 1845, et ce résultat est, en grande partie, attribué au développement de la sucrerie indigène, qui a tout fait banni les sucres coloniaux des marchés allemands, et parconséquent diminué d'autant les droits perçus sur les produits élrangers. Le Journal de Rome annonce que la consulte des finances, qui a terminé ses délibérations le 18 mars dernier, se réunira de nouveau au mois de novem bre prochain pour continuer ses travaux. Les nouvelles de Naples du 24 mars contiennent quelques renseignements sur la conspiration dé couverte en Sicile, dont a parlé la Gazette piémon taise. On avait trouvé Palerme un soldat suisse poignardé, et sur le poignard était un papier por tant ces mois Vengeance de Mazzini. Le bruit avait alors couru qu'une vaste conspiration avait été dé couverte. Le général Filangieri avait fait opérer des arrestations, et on assurait qu'il avait fait fusiller immédiatement cinq individus chez lesquels on aurait trouvé des armes et des preuves de leur culpabilité. 11 avait fait aussi afficher daus toutes les villes de la Sicile, uue proclamation par laquelle il annonçait qu'il emploierait les mesures les plus sévères et les plus énergiques pour réprimer toute espèce de tentative insurrectionnelle. Aussitôt que le gouvernement eut reçu la nou velle de ce qui se passait en Sicile, il donna l'ordre d'expulser de Naples tous les Siciliens qui y rési daient. Il y a eu quelques exceptions, mais elles n'ont été accordées que par le roi lui-même. En fait de nouvelles de Paris, il n'y en a qu'une aujourd'hui. Une soirée dansante a été donnée sa medi l'Hôtel-de-ville. L'Empereur et l'Impéra trice y ont assisté. Décidément les bals sont les grands événements politiques de l'Empire. Uu fait consolant, déjà constaté au bal du Corps- Législalif, a reçu celui-ci une nouvelle consécra tion. Malgré le goût du changement qui anime nos voisins, on ne les forcera pas se déguiser, en adop tant définitivement l'habit dit la française. L'habit noir résiste, et les courtisans qui s'étaient empressés d'adopter le velours et les paillettes, commencent en avoir quelque honte. Dixmube. Marché aux grains du 4 Avril 1853. soiite NOMBRE prix de gr.tivs. d'hectolitres PAR HECTOLITRE. FR. c. FR. c, 17 00 21 50 14 00 14 50 Orge d'hiver 11 72 12 42 10 12 12 51 11 00 14 50 11 50 12 00

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Le Progrès (1841-1914) | 1853 | | pagina 3