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Dliiianctf* 14 Avril 1*53.
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ABONNEMENTS Ypres (franco), par trimestre, 5 francs 50 c. Provinces,4 francs.
INSERTIONS: Annonces, la ligne 15 centimes. Réclames, la ligne: 50 centimes.
Le Progrès parait le Jeudi et le Dimanche. Tout ce qui concerne le journal doit
être adresse l'éditeur, Marché au Beurre. On ne reçoit que les lettres affranchies.
Ypbes, 13 Avril.
Tout en approuvant les démarches qu'a faites
et que fera eucore le conseil communal de notre
iiville pour chercher obtenir le retour de la
garnison, le Propagateur croit qu'il eut mieux
valu provoquer un pétilionnement en masse.
Mais nous le demandons, qui devait provoquer
ce pétilionnement? Le conseil communal mais
cette assemblée a déjà fait et décidé de faire
encore tout ce qui est ou sera possible pour
réussir. Le dro.it de pétition d'ailleurs est un
droit constitutionnel, qui appartient tous les
citoyens, nul n'y doit être provoqué, pour en
faire usage. Dans notre opinion les réclamations
par voie de pétitions adressées au Roi, la
chambte et au ministre de la guerre peuvent
avoir .le très-bons résultats. Toutefois ces péti-
tyns doivent être rédigées avec dignité et sur
tout sans sortir des bornes des convenances.
Nous prions donc les rédacteurs du Propagateur
onde YYperling qui pourraient être conviés
rédiger des pétitions, de vouloir, dans l'intéiêt
de la ville et pour ne pas nuire une bonne
cause, se garder de ces violences de langage
dont ils ont l'habitude de faire usage en rédi
geant la feuille cléricale, ou de ces platitudes
qu'ils consiguenl dans YYperlinget dans le
genre, par exemple, des dialogues entre lejour-
nal et le petit chat. Ce sont là de sottes espiè
gleries qui seraient très-déplacées dans une
requête officielle.
Il y a d'ailleurs trop de bonnes raisons
donner pour avoir recours des violences. Les
pertes essuyer par la population, les quasi-
droits acquis par une possession très-longue, le
déficit que le départ des troupes occasionne et
dont l'impôt de 10 centimes est la suite,les sacri
fices faits par la ville., ele, sont des motifs, avec
beaucoup d'autres, que l'on peut très-bien dé
velopper dans une pétition.
Nous sommes heureux du reste d'apprendre
que quelques-uns de nos amis ont pris l'initia
tive du pétilionnement, nous pensons qu'agir
vaut mieux que déclamer, critiquerinjurier
et calomnier comme le fait certain journal, et
que ces déclamations, ces critiques, ces injures
et ces calomnies nont et ne peuvent avoir aucun
résultat utile.
Le Journal des Tartufes émet le vœu que les
membres de la régence renoncent leur traite
ment et aux jetons de présence. Si telle est
Vintention de nos édilesajoute la feuille hypo
crite, nous les félicitons de leur désintéressement
et de leur abnégation.
Nous sommes heureux de pouvoir dire au
Propagateurque ses vœux sont en partie ex
aucés. Un membre de l'administration commu
nale, M. l'échevin V. D. P., que le dévôl
journal poursuit de sa haine toute spéciale, a,
depuis plusieurs années déjà, eu assez de dés
intéressement et d abnégation, pour renoncer
tout traitement. Depuis 1848, il remplit gra
tuitement ses fonctions d échevin; depuis cinq
ans, il n'a pas touché un centime de traitement.
Noussommes curieux de savoir, si le journal
épiscopal, reproduira ce trait d'abnégation et
de désintéressement et s'il s'empressera d'adres
ser ses félicitations l'échevin désintéressé
Le Propagateurfélicitant un membre de la
régence et surtout M. l'échevin V. D. P. Ce
serait ne pas y croire Et nous n'y croyons
pas. Nous nous attendons, au contraire, une
nouvelle bordée d'injures, l'adresse de notre
échevin. Il faudra bien, par quelque calomnie,
chercher détruire le bon effet que pourrait
produire, sur le public, un acte de désintéres
sement posé par un adversaire, acte que le
Propagateur nous a forcé de rappeler.
Voilà depuis des siècles, la première fois que
la Belgique, placée au rang des nations, célèbre
la majorité politique d'un héritier de la cou
ronne, issu d'une dynastie nationale. Le pays
se montre dévoué au Roi de son choix et au
fils de cette digne reine Louise-Marie, que l'im
pitoyable mort a ravie l'amour de nos popu
lations. Depuis la capitale jusqu'au plus humble
hameau, cette fête a été considérée comme na
tionale et célébrée avec cette expansion qui est
propre la nation Belge, si renommée pour la
splendeur de ses manifestations nationales.
Dans notre antique cité, nos concitoyens ont
voulu faire preuve que l'esprit national est
vivace parmi nous, bien que cependant les cir
constances aient comprimé l'expression de nos
sentiments nationaux. Pour la première fois
depuis des siècles, notre place se trouva sans
garnison en temps de paix et en haut lieu, on
doit comprendre que ce n'était pas le moment,
en présence de ce ruineux mécompte, de faire
preuve d'allégresse. Quand un grand nombre
de nos habitants et l'administratiou communale
même, se trouvent placés par suite de ce re
trait, dans une position intolérable, ou ne pou
vait espérer cet entrain qui aurait éclaté avec
unanimité, si le ministère de la guerre eût été
plus juste et plus bienveillant notre égard.
Distribution de secours aux indigents.
Dans l'après-midi du 9, le Bureau de bien
faisance et l'administration des Hospices civils
ont fait une distribution générale de pain et de
viande aux indigents. Deux mille vingt pains
ont été distribués et environ quinze cents
kilogrammes de viande. Jamais semblable lar
gesse n'avait été faite aux pauvres, mais l'ad
ministration communale a manifesté le désir
que toutes les catégories de la population jus
qu'à la plus infime, puissent prendre part celte
réjouissance nationale et elle a été bien inspirée,
en organisant cette large distribution de comes
tibles.
Fêtes militaires du 9 et 10 Avril.
L'école déquilation militaire Belge, jalouse
de donner au Roi et sa famille de nouvelles
preuves de dévoûmeni et de patriotisme, et
la Constitution un témoignage nouveau de fi
délité, s'est associée aux manifestations d'allé
gresse qui ont éclaté d'une manière si générale
et si spontanée. Elle a solennellement célébré
le dix-huiliéme anniversaire de la naissance de
l'héritier présomptif du trônje et la prise de
possession de son siège au sénat, par une
brillante fête équestre laquelle assistaient les
autorités civiles, militaires, ecclésiastiques,
l'élite de la bourgeoisie d'Ypres et un cerlaiD
nombre d étrangers, tous heureux et avides de
jouir d'un spectacle attrayant.
L ornementation du grand manégede l'école,
quoique simple était d un goût exquis et d'ua
effet ravissant. La musique du corps des Sa
peurs-Pompiers dirigée par son habile chef,
M. Otto, a joué une ouverture et une sympho
nie militaire avec une verve, une vigueur et un
ensemble remarquables.
Le divertissement de cavalerie exécuté par
les sous-officiers, brigadiers et élèves, sous la
direction de M. le lieutenant Kessel», compre
nait la voltige militaire, les luttes d'escrime avec
I épéele sabre, la lance, la bayounette, la
course des tètesdes baguesla haute école,
les luttes individuelles d'escrime cheval et
diverses figures du carrousel. Il est impossible
de donner une idée de la rare perfection avec
laquelle toutes les parties du programme ont
été rendues, l'enthousiasme des exécutants et
les bravos frénétiques qui les ont salués.
Pendant la cérémonie, une collecte a été faite
au profit des indigents. Nous adressons de sin
cères remercîmenis au colonel Ablay, comman
dant de l'Ecole, MM. les officiers d'avoir or
ganisé, leurs frais, celte belle fête qui laissera
parmi nous de longs et d'agréables souvenirs.
Banquet de IHM. les officiers de l'École
d cquitatiou militaire.
A six heures, MM. les officiers se sont réunis,
l'Hôtel de la Châtellenie, en un splendide
banquet auquel avaient été conviés M. le colo
nel commandant d'armes, son adjudant et M.
le lieutenant de la gendarmerie. C'était une
vraie fêle de famille dont tous les membres
animés des mêmes sentiments s'unissaient la
joie générale.
Au dessert, le colonel Ablay s'est levé et a
porté au Roi et au Duc de Brabant! deux toasts
qui ont été salués d'une triple salve d'acclama
tions alors les sous-officiers, invités par le
commandant de l'école, ont entonné la nouvelle
Brabançonne. M. le sous-lieutenant B du 2®
cuirassiers, a improvisé les couplets suivants,
qui ont été couverts d'un tonnerre d'applau
dissements.
AlR de la Brabançonne.
Puisqu'aujourd'hui le bonheur nous rassemble
Pour te fêler fils de notre Roi,
Mes chers amis, levons-nous tous ensemble,
Montrons tous qu'en lui nous avons foi.
Qu'à mes accents votre voix se rallie,
Jurons ici, jurons avec fierté,
Pour notre Roi de consacrer la vie,
Pour notre prince et pour la liberté.
Bien trop longtemps la Belgique si fière,
Dut se courber sous le joug étranger,
Mais vint un jour, relevant sa bannière;
Au rang de peuple on la vit s'élever.
Pour gouverner la nouvelle patrie,
Sur l.éopold noire cliuix fut jeté,
Il fut le chef du notre dynastie,
Et le gardien de notre liberté.
Plus tard le Ciel, dans sa munificence,
Combla les vœux les plus ehers du pays
D'un prince aimé saluant la naissance,
Tout notre espoir entre ses mains fut mis.
Depuis ce temps grandissant en sagesse,
Son noble cœur comprend la liberté;
Mes chers amis, partagez mon ivresse,
Vive le Roi et sa postérité
Le Lundi malin, une distribution de pains a
été faite aux pauvres qui se sont présentés la