INTÉRIEUR.
de m- pas ter une école
c<* curé, airtié parToîi^*
placé et envoyé dans miv^^p^Tl'FWii roiulisJ >-
nient de «Thielt. Denteiqjliein. On ajoute que
le déplacement de ee curé a excité un mécon
tentement lrès-»if, et que M. le doyen n'a pu
se méprendre sur la façon dont la mesure épis—
copale a été accueillie.
On nous annonce l'arrivée d'un général Prus
sien, envoyé par le gouvernement de cette
nation, pour examiner et voir fonctionner le
Cours militaire d'équitatien. Il paraît qu'il est
question d'organiser une institution analogue
en Prusse.
La commune de Becelaere s'est aussi parée
de ses habits de fête, pour célébrer dignement
la majorité politique de S. A. R. le Duc de
Brabant.
Le 9 Avril, vers le soir, le canon et l'harmo
nieuse sonnerie des cloches ont annoncé la
fêle du lendemain.
Le 10 au malin, le son des cloches et de fré
quentes salves d'artillerie ont préludé la
solennité du jour.
A neuf heures et demie le collège échevinal
ceint de l'écharpe, les conseillers de régence
ainsi que la brigade des douanes ayant en tête
M. le sous-lieutenant Dumorlier, chevalier de
l'ordre Léopolddécoré de la croix et tous en
grande tenue, se sont rendus, précédés de la
Société d'harmonie et des autres sociétés, dra
peaux déployés, l'église, où ils ont pris place
dans le chœur, afin d'assister au Te Deura qui
y a été chanté solennellement par dix voix avec
accompagnement d'orgue et de divers autres
instruments de musique. Celle solennité était
encore relevée par la présence du très-digne
curé de la commune, vrai père de ses ouailles,
lequel après une longue et douloureuse mala
die, qui avait fait craindre pour ses jours, si
chers la commune, fesait sa rentrée dans
l'église.
A l'issue du service divin, les autorités ont
été reconduites, comme au départ, la Maison
communale, où les attendait un banquet de 24
couverts, pendant lequel divers toasts ont été
portés au Roi, au Duc de Brabant et la Famille
royale la meilleure entente et la plus franche
cordialité y ont régné.
Les pauvres ont eu leur part dans l'allégresse
commune; une abondante distribution de pain
leur a été faite l'issue du Te Deumdont les
frais ont été couverts par souscriptiou et dons
volontaires.
A trois heures ont commencé les divers jeux
populaires, des prix spéciaux avaient été offerts
aux apprentis de l'atelier-modèle d'autres con
sistant en effets d'habillement, ont été vivement
disputés deux entr'aulres ont été décernés
des garçons de 10 14 ans, l'un celui qui
chantait et l'autre celui qui sifflait le mieux,
cette lutte a excité plusieurs reprises un rire
général, une foule immense accourue de tous
les points de la commune et des communes
voisines assistait ces divertissements divers,
que les coups de canon et le son des cloches
n'ont cessé de relever.
La société de musique y assistait aussiet
vers le soir elle s'est promenée dans la com
mune, exécutant la Brabançonne et d'autres
airs patriotiques.
Une foule de drapeaux aux couleurs natio
nales flottaient sur les maisons et un de très-
grande dimension était hissé au sommet de la
tour monumentale de l'église.
Vers huit heures du soir, la Maison commu-
nalea été, comme par enchantement, illuminée
en verres de couleurs.
La cloche de retraite o'a pas été sonnée et
vers minuit tout le monde était rentré, content
d'avoir passé une journée qui restera dans la
mémoire.
il. Il a adopté ensuite les articles 50
[mIc forestj
r <^TR le duc de bi abant assistait la séance.k
La Chambre des représentants a continué la
discussion de la loi sur la garde civique.
Le cadre de notre journal ne nous permet de
'donner même une analyse des fêtes qui ont eu
lieu Bruxelles, l'occasion de la majorité po
litique du Duc de Brabant. Nous reproduisons
toutefois le discours du président du Sénat et
la réponse du Prince Royal.
*l Monseigneur,
Le jour est arrivé où la majorité politique de
V. A. R. l'appelle prêter serment la Constitution
et prendre possession de son siège dans cette
assemblée.
Depuis l'époque mémorable où, il y a vingt-
deux ans, le Rot, votre auguste père, vint consacrer
sa vie l'indépendanceet au bonheur de notre patrie
en jurant de maintenir ses institutions, aucun jour
plus solennel n'a marqué les fastes de notre histoire.
Les manifestations qui éclateut sur tous les
points du royaume, l'attitude des populations prou
vent toute la part qu'elles prennent cet événement
et combien elles eu ont compris la haute impor
tance. Quelles plus grandes preuves aux yeux de
l'Europe de l'attachement du peuple belge sa mo-
uarchie constitutionnelle, sa nationalité et sa
dynastie qui a jeté dans le pays de si profondes
racines
Mercredi le Séuat a entendu le rapport de
M. Spitaels sur le chemin de fer de Lierre
Déjà le temps les a sanctionnées, mais l'impor
tante cérémonie d'aujourd'hui les consacre encore
nouveau gage de sécurité, elle les consolide dans le
présent, elle les perpétue dans l'avenir.
Héritier du trône, fils d'un Roi modèle de fidé
lité la loi jurée, vous continuerez un jour ses
nobles et patriotiques traditions. Guidé par sa
sagesse, votre route sera toute liacée.
Monseigneur, le Sénat recevra le serment que
V. A. R. va prononcer. Venez donc, Prince, venez
vous initier la vie parlementaire, uos coeurs vous
attendent. Du haut du ciel, la Keiue votre auguste
mère, de mémoire si vénérée, vous regarde. La
Belgique entière vous écoule.
Ce discours religieusement écouté, qui restera
dans les annales parlementaires comme un fait his
torique, sera lu dans le pays avec la même sympa
thie et salué des mêmes applaudissements qui l'ont
accueilli au Sénat.
Quaud le priuae de Ligne s'est rassis les bravos
ont reteuii pendant très-longtemps avant qu'il lut
possible l'orateur d'inviter le duc de Brabant
prêter le serment de fidélité la Constitution.
A l'invitation du président, S. A. R. s'est levée et
d'une voix émue, mais ferme cependant, levant la
main droite, elle a répondu-: Je jure d'observer la
Constitution. Puis le prince royal, accentuant net
tement ses paroles, a dit
C'est profondément touché par le discours de
notre honorable président, que je viens prendre
parmi vous, messieurs, la place que la Coustiluliou
m'y assigne.
Appelé désormais partager vos travaux, je
t Sire, v<
La Chambre des représenta!)
Votre Majesté ^Jfrrespect lieuses fel
lions a l'occasioq du Tii*Jnniéëraair
de Son ''vitesse RoyalçMôriseigneur
Ce jeune p¥inçet J''|îéi ilier préso
est arrivé l'âgéVuj il se&jit apte ré
Dùm ne plàîse l.rious avions le maille
meilleur dcsRois.
C'estaussi l'ùgeoù, par un p'rivUég
stitution luicoufèie,Sou Altesse Royale
droit sénateur:
Le Congrès national a cru avec raison
princes appelés exercer une grande infiuenci
les destinées d'un peuple, ne sauraient s'occ
trop tôt des choses sérieuses et qu'on ne doit i
négliger pour qu'en eux l'expérience des allait
devance les années.
En iaisunl partie d'une assemblée qui se com
pose d'hotnmes pleins de lumière et de palriotisi
en voyant fonctionner de près l'un des priticip
rouagesdu système représentatif,Sun AltesseRo
complétera son éducation politique et se forti
dans l'amour de nos iristilulions.
Son Altesse Royale se rendra ainsi de plus
plus digne de porter un jour (jour bien éloigné, no
l'espérons} la couronne qui lui est destinée.
Le itt* anniversaire de la naissance de Son
Altesse Royale est donc un heureux événement.
Aussi, lait-il naître dans tout le pays une joie qui
prouve jusqu'où va l'affection du peuple belge pî
la famille royale.
H faut. Sire, que cette affection soit bien pr
foude pour qu'un peuple, naturellement calme :l
peu porté parcaruclère aux démonstrations bruyan
tes, inamicale un enthousiasme qui dépasse en viva
cité et surtout eu spontanéité ce qui se voit ailleurs
dans des circonstances analogues.
r»
Si la famille royale est si populaire, c'est-sur-
toutà vous, Sire, qu'elle le doit, vous qui avez
rendu au pays tant de services signalés, vous qui
avez consolidé notre indépendance et notre nationa
lité, vous qui avez respecté et lait respecter nos
libertés, vous dout la boulé et l'affabilité ont su
gaguer tous les cœurs.
Nous n'avons pas besoin, Sire, de dire Votre
Majesté que la Chambre des représentants s'associe
l'allégresse et la reconnaissance publique, Voire
Majesté connaît nos sentiments, elle peut être sûre
qu'ils ne changeront pas.
a Monseigneur,
Les félicitations que nous venons d'offrir au
Roi s'adressent aussi Votre Altesse Royale.
Votre Altesse Royale doit être touchée des
acclamations unanimes qui saluent son entrée dans
la vie politique, joyeuse entrée s'il en fût jamais.
Votre Altesse Royale doit aimer un peuplequi
lui témoigne tant de confiance et d'affection.
Votre Altesse Royale doit se dire que ce peuple
mérite bien qu'on travaille le rendre heureux.
Pour atteindre ce but que votre belle âme am
bitionne, nous n'en doutons pas, vous n'avez, Mon
seigneur qu'à marcher sur les traces de voire
auguste père, qu'à suivre son exemple et ses leçons.
Nous formons, Monseigneur, des vœux ardents
pour que votre carrière commencée sous de si favo
rables auspices, réponde au début, pour qu'elle soit
z
i
m'associeavec bonheur la tâche que ce Séuat pour- aussi longue que brillante et prospère,
suit depuis vingt-deux ans avec un patriotisme si
soutenu.
Il ne m'a pas encore été donné de m'adresser
la nation tout entière. Jamais pourtant, messieurs,
je ne pourrai lui parler avec un cœur plus dévoué
et plus reconnaissant.
Les acclamations dont Je peuple belge veut bien
saluer mon entrée dans cette enceinte, me prouvent
une fois de plus, que, satisfait de son passé, il n'en
désire que la continuation dans l'avenir.
Tel est, eu effet, messieurs, le but vers lequel
nous devons marcher ensemble. Quant moi, vous
connaissez les sentiments qui m'animent vous savez
que, sincèrement dévoué l'existence du pays, je les
confonds avec la mienne. Vous trouverez toujours
en moi un compatriote heureux et fier de pouvoir
contribuer au maintien de notre indépendance et de
notre prospérité.
Tel a toujours été mon vœu le plus cher.
Fuisse le ciel qui, depuis vingt-deux ans, pro
tège si visiblement ma patrie, l'exaucer encore
aujourd'hui.
Comme pièces officielles, nous reproduisons
l'adresse de la Chambre des représentants et la
çéponse de Sa Majesté.
M. Delfosse, s'est adressé S, M. en ces termes
Nous formons les mêmes vœux pour S. A. R,
Mgr le comte de Flandre, et nous te prions d'agréer
nos félicitations pour le nouveau grade qu'il vient
d'obtenir dans l'armée.
Le Roi a répondu peu près en ces termes
Vous comprendrez, messieurs, l'émotion qui
ne me permet pas de répondre comme je le vou -
drais, au discours si affectueux et si loyal de votre
honorable président.
Ce qui avait manqué la Belgique, c'est un
avenir. Ces belles provinces, depuis des siècles,
ont plusieurs fois cherché vivre de leur propre
existence. Toujours le sort et des circonstances
n défavorables y ont fait obstacle.
i> Vous avez aujourd'hui une dynastie vous,
o vous seuls. Cette dynastie s'est identifiée avec le
pays et vos intérêts ont toujours été placés avant
les siens. Je vois parmi vous plusieurs hommes
politiques qui peuvent dire si mon assertion est
vraie. (De toutes parts Oui oui Vive le Roi l
Vivent les Princes
Je puis dire que mes fils sont dignes des senti-
ments que le pays leur témoigne.
Depuis plusieurs années le duc de Brabant s'est
occupé des intérêts publics, j'ai trouvé en lui
beaucoup de jugement et beaucoup de bons sens;