INTÉRIEUR. Chronique politique. vivement sentie; mais cette perte quelque grand- fût, a été supportée avecVès.ignation,Monseigne qu'on y était préparé et qtftç Dieu, en appela^ pasteur lui, nous donnait un protecteur dans lé cieu*' Pour remplacer un aussi respectable curé et pour trouver une place dans les cœurs si cruellement désolés des habitants de S1" Walburgc, il fallait un homme doué des plus belles qualités, un homme d'une rare vertu, et d'un cœur privilégié. Cet homme vous l'avez trouvé, Mon seigneur,votre grandeur,pai un choix aussisage qu'éclairé, a su le distinguer dans Monsieur Scherpereel.Tous les sen timents d'affection, d'estime et de dévouement dont avait joui Monsieur Rul, se sont reportés avec une vigueur nou velle sur son digne successeur. Chacun de nous bénissait votre grandeur qui avait ramené la joie dans nos âmes. Laissez-nous la satisfaction de vous exposer, Monsei gneur, ce qui a valu, en si peu de temps, Monsieur Scherpereel, tout cet amour. Ce pieux ecclésiastique, sous un dehors humble, cache une âme noble et élevée, son cœur tout rempli de la charité évangéliquc répand autour de lui le bonheur et la consolation et fait ainsi aimer, par un touchant exemple, la religion qui inspire de si beaux sentiments. Aucune passion amère n'entre jamais chez lui dans tous ses actes il est animé d'un louable esprit de paix et de conciliation. Monsieur le cuvé avait admirablement deviné et compris l'esprit et le caractère des habitants, sans rien céder sur les principes que la sainte religion et son divin ministère lui font un devoir de défendre; il remplissait sa mission avec une aimable douceur dans les formes, et un savoir faire qui lui faisait obtenir sans efforts, ee que d'autres n'obtiennent point ou n'ob tiennent qu'à force de démarches. On se ferait Furnes on crime de lui causer la inoindre peine. Ce bonheur a été de trop courte durée, votre grandeur ne saurait se former une idée du deuil et de la désolation répandus sur la ville de Furnes, par le départ de ce bon pasteur que nous n'avons eu le temps de connaître et d'aimer que pour éprouver aujourd'hui des regrets d'au tant plus amers. Nous sommes trop pénétrés, Monseigneur, de la sou mission qui est due vos décisions, pour oser vous dire ce que beaucoup d'entre nous soupçonnent et se répètent entr'eux que la religion de votre grandeur doit avoir été surprise. Nous avons foi dans votre sagesse et dans votre bonté, nous ne demandons et n'es|>érons d'ailleurs aucun remède nos maux, nous nous contentons de chercher une. consolation en versant, dans votre cœur paternel, les larmes que font répandre un si grand malheur. Veuillez agréer, Monseigneur, l'hommage de nos sen timents respectueux et dévoués. (Suivent 160 signatures, parmi lesquelles figurent les notables de la ville, le conseil communal, les autorités judiciaires, les marguil- liers de l'église et les bourgeois.) VILLE D'ÏPRES. Coxar.il communal. Séance publique fixée au Jeudi28 Avril 1855, neuf heures et demie du matin. ordre du jour j i* Communication de pièces. a* Emettre un avis sur la de^nande en autori sation pour établir une briqueterie, sur une parcelle de terre sise S1 Pierre-lez-Ypres. 3* Discuter le règlement pour le marché au poisson. 4* Arrêter l'état des dépenses imprévues faites en i85a. 5°Aviser sur la demande en autorisation, for mée par le Bureau de bienfaisance, pour céder la Compagnie du chemin de fer de la Flandre occiden tale, une parcelle de jardiu située sur le territoire de la ville. 6* Emettre un avis sur le procès-verbal de la location de quelques propriétés rurales appartenant aux Hospices. couda sur la table. Dona Luisa regardait d'un air rêveur les trois portraits de femmes placés en face du roi; il leva les yeux au ciel, et dit avec un soupir, comme s'il eût répondu aux pensées de la princesse Elles sont mortes jeunes Il reporta alternativement son regard sur dona Luisa et sur le premier portrait, qui représentait une belle jeune femme aux cheveux ondulés et flottant sur de frêles épaules. Marie de Portugal vous ressemblait, reprit-il; elle avait votre âge quand je 1 ai perdue. C est une sainte qui prie pour moi dans le ciel. Elle était la mère de don Carlos, dit la princesse avec un calme qui paraissait démentir la terrible portée de ses paroles. Philippe II tressaillit intérieurement un sombre éclair sembla jaillir de ses prunelles bleues, et il dit avec véhémence et d'une voix altérée Don Carlos, mon fils!... Voilà la première fois depuis douze ans qu'on ose prononcer son nom devant moi Pourtant je n'ai pas passé un seul jour sans me souvenir de lui. Qui sait comment le vulgaire a ose juger sa fin? Qui sait de quelles accusations m'auront noirci mes ennemis J'ai su les bruits répandus par la cour de 4 Adopter, s'il y a lieu, les plans pour l'exé- ès travaux de communication ouvrir, pour H - l'accès de la station du chemin de fer. 8° Voter les fonds nécessaires pour assurer le service de l'atelier communal d'apprentissage pen dant l'exercice i853. Nous disious que si M. Diudal avait écrit deux ou trois jours plus tôt la lettre que l'Eclair publiait dimanche, l'Association libérale aurait probablement cherché un autre candidat. Notre prévision était fondée. Hier, de très- bonne heure, on a placardé tous les coins de rue, une affiche de l'Association libérale, dont voici les termes ÉLECTEUKS M. Dindal avait accepté de l'Association libérale une candidature loyalement offerte, et M. Dindal déclare dé- loyaleinent dans une lettre publiée ce soir dans 1 ""Eclair, qu'il aurait refusé cette candidature si elle lui avait été présentée. Le comité de l'Association et Union constitutionnelle retire M. Dindal, devant cette inqualifiable conduite, l'appui qu'il avait «gréé. ÉLECTEURS LIBÉRAUX, Il vous propose la candidature de M. Van Leempoel, ancien sénateur libéral. Pour le comité: YEHHAF.GEN aîué. Le secrétaire A. ORTS. D'un autrecôté, l'Indépendance belge qui publiait dimanche soir un long article en faveur de la can didature de M. Dindal, l'a lait disparaître dans son édition d'hier malin. Ce journal, ainsi que V Observateur, nous appren nent que dimanche soir, le comité de l'Association libérale s'est réuni exlraordinairemenl pour pro poser une nouvelle candidature aux électeurs, et prendre les mesures nécessaires pour assurer la réussite. Ces journaux publient en même temps une lettre de M. Verhaegeti, où il maintient qu'il avait été bien entendu entre lui et M. Dindal, que ce dernier ac ceptait la candidature sous le patronage de l'Asso ciation libérale. M. Verhaegen ajoute, quant la lettre lue par lui l'Association, que M. Dindal s'y attendait si bien, qu'il avait dans cette prévision de mandé 24 heures pour réfléchir. ÉLECTION! D'UN SÉNATEUR. La proclamation et les démarches du comité de l'Association libérale ont eu un plein succès. Hier les électeurs se sont réunis pour l'élection d'un sé nateur. Le nombre de votants était de i,384> M. Van Leempoel a été élu par 954 voix. M. Diudal n'en a obtenu que 407. Du %4 avril au 27 inclus. Le passage du discours de M. Gladstone, où il a relevé l'importance de celte taxe et des ressources immenses que l'Angleterre y trouverait au besoin, mérite d'être reproduit textuellement Le chiffre de la taxe (5 millions 1/2 stcrl.}, quelque grand qu'il soit, ne peut pas donner, a-t-il dit, une idée de l'importance de la question. Si l'on avait eu plutôt re cours, en temps de crise financière, une taxe de cette nature, on aurait obtenu pour résultat d'abaisser l'accu mulation de la dette. France; ils sont un outrage la mémoire d'Élisabeth. Moi, jaloux de don Carlos Moi, frappant en lui l'amant de la reine Une haine aveugle a pu seule inventer ces abominables suppositions. Don Carlos était un fou fu rieux; il est mort victime de lui-même, frappé de ses propres mains, et sans s'être repenti de ce forfait inouï. La reine sa belle-mère le craignait et le haïssait; car elle savait ce qu'elle aurait dû attendre de lui s'il m'eût suc cédé... Oui, tel était le fils que la postérité m'accusera peut-être d'avoir assassiné. Pendant celte espèce de justification, prononcée d'un ton rapide et plein d'émotion, dona Luisa, pâle et agitée, ne manifestait sa surprise que par de sourdes exclamations. Voilà pourtant quels sont les jugements humains reprit Philippe 11 avec amertume; ils expliquent aveu glement des choses que Dieu seul connaît; ils osent sonder la conscience des rois II s'interrompit, ot sembla faire un effort pour échap per ces réflexions, qui peut-être l'avaient préoccupé souvent, mais qu'il n'avait jamais formulées devant personne. Dona Luisa, reprit-il en désignant les autres por traits, vous reconnaissez aussi ces deux reines i La première est Marie d'Angleterre; la seconde, J'ai établi des calculs desquels il résulte pour moi 1 conviction que si l'en ne détyqit pas l'efficacité de ce pui sant instrument, il nous fournirait les moyens, dans I cas où par malheur de J hostilités viendraient éclater, de lever simultanéincnAlijie nrnré de 500,000 hommes et une flotte montée par ,1/^0,^00 marins avec d'autres auxi liaires; en un mot, dfe dêspajerde forces qui mettraient l'Angleterre ert mesuré de (léfier le monde entier. (Ap plaudissements)/--; 1 •i:*' Il y a quarante fuis, une époque de luttes violen tes, elle permit au pays de (éVer un revenu supérieur aa dépenses du gouvernement civil, et en 1842, en ter de paix, son assistance gigantesque produisit.ti"- tats non moins rcmarqualdes, et elle pourrait au nous aider compléter laréforme de notre systêi., mercial, et avec n8tire système celui des autres naiio De nouveaux applaudissements ont accueilli ces dernières paroles. Tous les journaux sont d'ailleurs favorables cet" exposé financier. Pour compenser les réductions qu'il annonce, M. Gladstone propose un impôt réclamé depuis longtemps par l'opinion, et qui atteindra principa lement la propriété: c'est l'impôt sur les succes sions, le droit de mutation. Actuellement la trans mission de la propriété territoriale n'est sujette aucun droit; or, comme le reproche fait la taxe sur le revenu, est de frapper d'une manière inégale les produits de l'intelligence çt ceux du capital, M. Gladstone considère que cette inégalité sera corrigée par l'application d'un impôt spécial la transmis sion de la propriété. On calcule que cet impôt rap porterait au trésor 5o millions de francs. M. Glad stone ajoute cela une augmentation de droits sur les spililueux en Ecosse et en Irlande,et aussitôt sur les patentes des marchands de thé, de tabac et de quelques autres articles. S, Ainsi que nous l'avions supposé, les i 1 iRHhsces protestantes n'ont pas trouvé ce qu'il leuij^Bait, dans le ministère Thorebeke. Un discours prcHffincé par le Roi Amsterdam, où se trouve exprimé le regret d'être obligé par la Constitution tolérer la hiérarchiecalholique, le piouvesuffisamment. C'est sur le dissentiment constaté par ce discours que le ministère a offert sa démission, et le Roi l'a acceptée saris hésiter. Le Handelsblad considère la retraite du ministère Thorebeke, comme une calamité nationale, Nous exhortons, dit-il, nos concitoyens laisser, dès ce moment, dormir les différents religieux. Ce jour nal semble dire que le péril est ailleurs. Une dépêche télégraphique arrivée hier au soir de La Haye, nous apprend que la session des deux Chambres a été close. Ainsi, les nouveaux ministres auront les coudées franches d'ici au mois de sep tembre prochain, pôur traiter la question de la hié rarchie catholique. Les deux Chambres réunies de la Diète danoise, ont rejeté le projet relatif il l'ordre de succession au trône. Les volants étaient au nombre de 142. 11 aurait fallu les troisquarts des voix pour l'adoption, c'est-à-dire 107. Le projet n'en a réuni que 37. Ce vote, dit la dépêche adressée l'Indépendancea excité une vive agitation Copenhague. Des nouvelles de New-York, du 9 avril, arrivées hier Londres, annoncent que Santa-Anna a été élu décidément président de la République Mexico. Il 11'est pas vrai que l'expédition des Etats-Unis contre le Japon ail été contremaudée. Notre correspondant de Paris nous signalait, il y a quelques jours, les inconvénients qui sont résultés pour une partie, la moins aisée, de la population parisienne, des grands travaux de démolition qui s'y pratiquent sur uu grand nombre de points. Le Moniteur français reconnaît aujourd'hui ces incon- Élisabcth de France. Oui Marie, qui mourut trop tôt pour la gloire de notre sainte religion et le bonheur de ce pays hérétique où règne aujourd'hui la fille bâtarde de Henri VIII, Elisabeth, que mon peuple, en sa vénération, avait sur nommée la sainte reine. Jamais un plus noble front ne porta une plus belle couronne. L'une repose dans les tombeaux de Westminsterl'autre m'attend dans la chapelle souterraine de l'Escurial. Trois femmes déjà ont passé sur mon trône, et bientôt peut-être... Non, sire, dit dona Luisa, frappée d'une terreur mêlée de pilic ayez meilleure confiance en la bonté, en la justice de Dieu. En ce moment des pas précipités retentirent le long du corridor, et il sembla que des voix effrayées se répon daient dans la chambre de la reine. Presque aussitôt la caniarera-mayor parut. Sire, dit-elle, la reine vient de se trouver tout coup fort inal; elle demande ses médecins et son confes seur. Venez, sire, s'écria dona Luisa; la présence de voira majesté calmera cette crise. Quelques paroles d'espérance et de consolation peuvent sauver la reine. (Au suite un prochain n"

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Le Progrès (1841-1914) | 1853 | | pagina 2