Nouvelles diverses.
I -
vénients, et publie-iin article destiné a les atténuer.
La bourse de Parie a encoraélé mauvaise avant-
hier.
Le maréchaFdé S'-AvrtaiM est de retour de Paris,
S'il reprend le popféfeuillé <f.e la guerre, lotis lus
bruits de disgrâce qui^vafiéut ct»uru au moment de
son départ tomberont,".
La flotte anglaise t0v' iè*|éra pas Malte, tandis
que la ilolle lrançaiseVsl à'Snlamiue. Le Murniny -
Chronicle assure a recevoir le i5 avril,
l'ordre de se rendre Smyi ir6.
D'après la correspondance' particulière de Madrid
j^/ravril, les séances des Corlès ne seraient repri-
qu'au mois de septembre. On attendait pour le
endemain 17, la publicalion'tlu programine du
nouveau cabinet.
Ou suppose au roi des Pays-Bas l'intention de
dissoudre la seconde Chambre. La session, ainsi que
nous l'avons dit, a été close avant -hier, 21.
Le Mémorandum du gouvernement piémonlais
dans l'affaire des réfugiés lombards, s'applique k
prouver, et il y réussit très-bien notre avis, que
d'après leslois laites par le gouvernement autrichien
lui-même, les traités signés et les mesures prises
par lui, depuis 1848, les émigrés lombards natura
lisés en Piémout, sont devenus des étrangers dans
toute l'acception du mot. 11 en conclut que l'Autri
che n'a pas plus de droits sur.leurs personnes et sur
leurs biens, que s'il s'agissait de sujets anglais,
français ou de toute autre nation.
Un autre document que nous nous étions bornés
signaler exige que nous y revenions. C'est la der
nière note de l'Autriche au gouvernement suisse.
Ainsi que le disait la Gazette de Zurichle ton en
iciliaril. Toutefois, les exigences sont impé-
s. Le gouvernement autrichien n'admet pas les
galions par lesquelles les notes de la Suisse ont
2ndu établir que les réfugiés dans le Tessin,
étaient restés complètement étrangers aux menées
qui ont provoqué la dernière révolte de Milan.
Pour le rétablissement complet des rapports d'a
mitié et de bon voisinage entre l'Autriche et'la
Suisse, le gouvernement attend les communications
ultérieures que le conseil fédéral s'est réservé de lui
faire, au sujet des capucins expulsés et des sémi
naires sécularisés de Poleggio et d'Ascona, attendu
que l'arrangement de ces affaires exercera une gran
de influence sur ses déterminations ultérieures.
Dès le lendemain du vote des deux Chambres
danoises, contre le projet relatif l'ordre de succes
sion au trône, a paru une ordonnance royale qui
prononce une nouvelle dissolution de la seconde
Chambre. 11 faut le dire, la diète danoise s'obstine
mal juger une question qui a été réglée parle traité
de Londres, et qui sera exécutée de manière ou
d'autre, malgré elle.
Des nouvelles de Turquie, venues par Vienne,
annoncent qu'il y a eu des troubles Constantino-
ple. Le gouvernement prenait des précautions et
concentrait des troupes dans la capitale. A Brousse,
il y a eu une rixe entre des Turcs et des Chrétiens;
quinze de ces derniers ont été tués.
La grande affaire du jour Paris, est la concession
faite directement par l'Empereur, sans l'interven
tion desChambres, duchemin de fer Grand-Central.
Il faut avoir parcouru les contrées que ce chemin de
fer doit traverser, pour se faire une idée des diffi
cultés qu'il faudra vaincre. Elles sont telles qu'on
aurait pu croire l'entreprise impossible. Mais M. de
Morny vient bout de luul depuis le coup d'Etat.
En sa faveur, et c'était trop juste, Louis-Napoléon a
dérogé la résolution qu'il avait prise et qu'avait
annoncée le Moniteur,de ne pas accorder de nouvel
les concessions avant le classement régulier de tou
tes les valeurs relatives aux chemins de fer. Ce clas
sement est loin d'être fait, comme le prouve la
situation de la Bourse, ce qui n'a pas empêché la
nouvelle concession.
Le chef de cette entreprise, avec M. de Morny, est
un anglais, M. Masterman, l'inventeur de l'adresse
pacifique présentéedernièrement Louis-Napoléou,
au nom du commerce de Londres, et qui a fait tant
de scandale au delà du détroit. Tout s'explique.
Les dépêches télégraphiques ont un bon côté;
elles ont aussi leurs inconvénients. Par leur brièveté
même, elles grossissent souvent les objets, et d'un
faitordiuaire font un événement grave. C'est ainsi
qu'avant-hier, une dépêche a annoncé des troubles
Constantinople. On a cru tout de suite qu'il s'agis
sait d'une révolte, ayant quelque rapport avec la
crise politique. Or, il s'agissait tout bonnement d'un
rassembleinen de bateliers ruinés par l'établisse
ment des bateaux a vapeur sur le Bosphore, et qui
sont allés présenter au Sultan une pétition pour ré
clamer contre cette concurrence. Les troubles de
Brousse auront peut-être tout aussi p
tance.
Sous ce rapport, l'avis publié par 1
français, sur la confiance que méritent ies~<lé|jêches
télégraphiques qui n'émanent pas des gouverne
ments, n'était pus hors de saison.
La Chambre des communes a adopté a vant-hier,
la majorité de 59 voix, la seconde lecture du.bill
propose par le chancelier de l'Echiquier pour la
conversion de la dette.
Nous avons sous les yeux le programme du nou
veau miuislère espagnol. Ce document assez inco
lore, évite, sans doute dessein, de se prononcer
sur plusieurs questions capitales. Un ne voit pas
clairement si ie cabinet abandonne les projets de
ses devanciers, quant la modification de la Con
stitution dans 1111 sens absolutiste. Les seuls projets
qui soieul positivement annoniés sont une loi sur
la décentralisation et une loi sur la presse.
Eu attendant que cette dernière lui soit votée, le
ministère promet d'appliquer avec modération les
dispositions existantes. 11 s'engage développer
autant que possible ie crédit et les ressources na
tionales et faire disparaître les obstacles qui
s'opposent l'activité du pays, en ouvrant de nou
velles et fécondes carrières l'initiative des efforts
individuels. Tel est le résumé du manifeste, qui té
moigne de sentiments honnêtes et louables, mais
indécis. On ne peut lui promettre qu'un succès
d'estime, comme le dit une feuille parisienne. Il se
termine d'ailleurs par une phrase comminatoire
où il est dit que si les bienfaits du régime qu'il pro
met étaient méconnus, si quelques-uns menaçaient
d'amoindrir l'intégrité du principe d'hérédité, il
s'empresserait de frapper sans se laisser arrêter par
aucune considération, ceux qui auraient agi ainsi.
Le nouveau cabinet vient d'appeler des postes
importants, MM. Ballesleros et LopezVusquez, deux
amis de M. Mon. C'est une satisfaction donnée
l'opposition.
Les deux Chambres danoises sont dissoutes, et
nuu une seule, ainsi que nous l'avions cru. Les élec
tions pour la Chambre des députés (volksthingj sont
fixées au 27 mai celles pour la première Chambre
(laiidslhingj, au 3 juin.
Une dépêche télégraphique annonce une nouvelle
tentative des paysans du canton de Frihourg (Suisse)
contre la ville. La garde civique les a mis en dé
route. Il y a eu des morts et des blessés.
La garde nationale de Turin a élu l'unanimité
pour son colonel, le prince héritier présomptif du
trône, âgé seulement de 9 ans. C'est une dépêche
télégraphique adressée VIndépendance, qui an
nonce le lait.
Le New-York-Herald annonce le départ pour
l'Europe de M. Pulsky, secrétaire particulier de
Kossuth. M. Pulsky, au dire de cette feuille, aurait
eu pendant son séjour Washington, plusieurs
entrevues avec le secrétaire d'Etat et aurait dîné
avec le président, en famille.
En fait de nouvelles politiques de France, il n'y
en a qu'une aujourd'hui. Le maréchal de St Arnaud
a repris possession du portefeuille de la guerre.
Le tribunal civil de la Seine s'est déclaré compé
tent dans l'affaire de MM. Aguadoet Véron. M. de
Morny, malgré le désistement de ce dernier son
égard, ne sort pas tout lait blanc de cette affaire.
Le nouveau ministère espagnol fait de l'éclectis
me. Hier il nommait des postes importants des
amis de MM. Mon et Pidal, pour se rapprocher de
l'opposition. Aujourd'hui il nomme gouverneur-
civil de Madrid, M. Benavidès, l'un des inemhres
du ministère déchu. Le général Lara est nommé en
même temps capitaine général de la Nouvelle-Cas-
ti lie.
Il a été décidé en conseil de ministres que M. Ar-
razola, président du tribunal suprême, magistrat
vénéré de tous les partis, et destitué pour avoir voté
dans le Sénat en faveur du général Narvaez, ne
serait pas réintégré dans ses fonctions.
Le ministre de l'intérieur a reçu les rédacteurs
des divers journaux politiques de Madrid. 11 leur a
donné l'assurance que le gouvernement userait d'in
dulgence et de tolérance vis-à-vis de la presse
périodique, si celle-ci se bornait faire un usage
prudent de la publicité, et traiter les questions
politiques avec modération et sans y mêler des
personnalités.
Nos lecteurs peuvent se souvenir de nos obser
vations sur la signification qu'il était permis de
donner la nomination faite parle nouveau prési
dent des Etats-Unis, de M. Dudley-Mann au poste
de secrétaire d'Etat adjoint. Le Journal des Débats
présente des observations alsoluraeut semblables
fonctions de secrétaire d'Etat adjoint, dit.il, sont,
le supposons, nouvelles aux États-Unis. Elles sont
anç plus élevé que celles de sous-secrétaire qui ont
silées quelquefois en Angleterre et qui existent en
core de l'autre côté du détroit tlaos quelques-uns des dé
partements ministériels. Elles donnent au titulaire le droit
d'assister aux délibérations du cabinet. Cette circonstance
est digne d'être notée cause des antécédents de M. Du
dley-Mann. C'est un homme de talent et d'un caractère
fort honorable. Mais on remarque qu'il a montré des opi
nions avancées dans le parti démocratique, et c'est lui
qui, sous l'administration du général Taylor, avait été
envoyé en Europe pour reconnaître le gouvernement
révolutionnaire de h Hongrie. A la suite du Message
d'inauguration du général Piercc, la nomination de M.
Dudley-Mann une position aussi élevée dans la minis
tère des relations extérieures, n'est peut-être pas un fait
iiidifferent.
Une autre nomination du président des Etats-
Unis mérite d'être remarquée c'est celle de M.
Soulé l'ambassade de Madrid. Ce choix, dit le
Globe anglais, est si caractéristique, qu'à moins
qu'on ait dénaturé les intentions du président Pier-
ce, il purle avec lui une signification extraordinaire.
Il semblerait indiquer quele nouveau gouvernement
des Etats-Unis médite des mesures très-énergiques
l'égard de la puissance européenne dont Cuba est
une dépendance si importante. On dit que M. Soulé
a mis pour condition son acceptation de l'ambas
sade qu'il serait autorisé traiter de la cession de
cette île par voie d'achat. Que ce bruit soit vrai ou
non sa uomination l'ambassade d'Espagne est un
lait qui excite l'attention un haut degré.
Au 5* étage d'une maison de la rue de la Limace
demeurait, depuis plus de 25 ans, un homme qui
occupait un petit cabinet dont le loyer ne s'élevait
qu'à 60 fr. par an. Dans lu quartier on le désignait
sous le nom du Docteur Noir. Son teint basané, ses
cheveux noirs et crépus, lui avaient valu celle dé
nomination. C'est qu'en effet, il était médecin. Né
Corfou (Grèce), il était venu Paris la suite d'un
chargé d'affairesde ce pays, et depuis longues années
on le connaissait dans le quartier des Halles, où il
donnait ses soins aux malheureux. A en juger par
ses vêtements, par le dénûment de son cabinet, on
pouvait croire que le docteur était dans une position
bien voisine de la misère. 11 n'en était cependant pas
ainsi. -
Depuis plusieurs jours le sieur X. n'avait pas été
vu par ses voisins qui, inquiets, allèrent prévenir le
commissaire de police du quartier. Ayant fait ou
vrir la porte du cabinet, ce magistrat trouva le doc
teur étendu sans vie sur son grabat, et M,Robertet,
médecin, constata, sur la réquisition du commis
saire, que le sieur X. avait succombé une conges
tion cérébrale. Un lit formé de quelques planches et
d'un mauvais matelas,quelques livres grecs annotés,
formaient tout le mobilier du Docteur Noir; mais
dans un vieux coflrel caché sous un tas de bois et de
chiffons, le commissaire découvrit une somme de
3,ooo francs en pièces d'or et quantité de titres de
rentes étrangères. Sa lamille étant restée inconnue,
ce qui a été trouvé chez lui a été, aux fins de droit,
remis M. le juge de paix de l'arrondissement.
Le Moniteur français publie la suite d'un long
rapport de M. le ministre de l'instruction publique,
ledécret depuis lougtenipsannoncé, qui augmente le
prix des rétributions universitaires dans les Lycées.
Ce projet, connu depuis plusieurs jours, avait été
combattu d'avance par divers journaux sous un
double rapport d'une part, il duit avoir pour con
séquence d'éloigner des collèges tous les enfants
dont les parents ont déjà beaucoup de mal payer
les rétributions actuelles;d'autre part, il fera refluer
nombre d'élèves vers les établissements du clergé,
où l'enseignementesldunné des prix bien plus bas.
On ajoute qu'il eût été plus régulier, d'ailleurs,
de faire voter cette mesure par les Chambres, au lieu
de la mettre en vigueur par simple décret.
Ce sont les naïfs qui disent cela. Ils devraient bien
savoir cependant que le ministère se moque des
Chambres, et ne leur donne voter que ce qu'il veut.
Dixmide. Marché aux grains du 25 Avril 1855.
SOUTE
NO.MBKK
PRIX
DE GUAIX1.
d'hectolitres
PAR HECTOLITRE
FR. C.
FR. C.
Froment
17 00
20 75
14 00
14 50
Orge d'hiver
11 72
12 42
7 89
11 97
14 00
15 00
11 50
12 00