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Chronique locale.
INTÉRIEUR.
Chronique pcili tique.
2
aujourd'hui faussement
notre réjjencu la feuil!e™>iscdpalt^u7ï la
ance,
voie
La Chambre a discuté ensuite la loi sur la
prorogation des péages, amendée par le Sénat
où elle était entrée alors Nous 11 oublierons Aï lu J Au /«^ftQaent du vote, elle ne s'est pas trouvée
conduite du journal clérical en 1846, ni sa conr-j eh .fibre,
duite en 1853, et le public fera comme nous, f
Depuis quelque temps, le journal clérical de
celle ville n'a que des paroles d'éloge pour le
ministère Liedls, De Brouckere, etc. Le cabinet
sera sans doute fort flatté d'obtenir les sympa
thies d'un journal aussi respecté et aussi res
pectable que le Propagateur. Mais, nous le
demandons, commentée ministère a-t-il mérité
les sympathies de la sainte feuille? Est-ce
parcequ il a décidé la démolition de nos forti
fications l'arcequ'il a retiré toute garnison?
Est-ce enfin parce qu'il a fait beaucoup de mal
une ville, que le Propagateur hait pour ce
seul motif quj ses habitants ne veulent pas
subir le régime du goupillon.
Nous abandonnons volontiers le ministère
actuel aux sympathies de la feuille épiscopale.
Nous concevons que la régence le ménage,
mais ce ministère nous ne le revendiquons pas
comme nôtre, car en supposant même qu'il fut
aussi libéral qu'il l'est peu, nous dirions encore
que pour mériter l'estime de tous, il faut être
juste pour tous, et qu'on n'est pas équitable
lorsqu'on exproprie tout une ville pour cause
d'utilité nationale, sans lui donner ou sans lui
promettre au moins une juste indemnité.
On annonce comme prochaine la clôture de
la session de la législature. Il serait souhaiter
qu'avant de terminer les travaux législatifs, la
Chambre demandât au ministère quelques ex
plications sur les négociations douanières avec
la France. Il importe que la convention provi
soire soit remplacée au plutôt par un traité
définitif plus équitable envers les intérêts Belges,
aujourd hui complètement sacrifiés.
Jeudi la Chénibre des représentants a voté
définitivementtel qu'il lui avait été renvoyé
par le Sénat, le projet de loi relatif la proro
gation de la loi des péages.
Elle a adopté l'unanimité des membres pré
sents le budget de la dette publique, et com
mencé la discussion du budget de la justice
pour l'exercice 1854.
On lit dans le Moniteur de l'Enseignement
Le conseil de perfectionnement a prolongé
sa session jusqu'au vendredi 29 du mois der
nier, sans parvenir épuiser son ordre du jour.
Il sera probablement convoqué de nouveau
dansle courautdece mois ou du mois prochain.
Nous croyons pouvoir annoncer comme certain,
qu'au concours de celle année, seront appelées
la première et la troisième professionnelles
dans la section des humanités, la rhétorique
latine entrera encore en lice, et avec elle l'une
des trois classes immédiatement inférieures que
le sort désignera. Quant aux écoles moyennes,
on nous assure qu'elles n'auront répondre
l'appel que dans un an.
Le Roi et le duc de Brabanl sont partis de
Berlin, mardi 9 heures du matin, par un train
spécial du chemin de fer de la Silésie.
Le Roi et le prince se rendent Vienne par
Breslau ils ont dû coucher la première nuit
Ralibor, et arriver dans la soirée Vienne.
Le Roi a dû descendre l'hôtel de l'ambas
sade belge. M. O'Sullivan devait aller l'attendre
la frontière avec les officiers supérieurs au
trichiens, chargés, par leur souverain, de faire
le service d'honneur auprès du Roi et du duc
de Brabant.
Si le temps le permet, demain, jour de la
Pentecôte, la musique du corps des Sapeurs-
Pompiers se fera entendre au Jardin public, de
midi une heure.
Liste des jurés appelé* siéger pendant la i" série
du 2.' trimestre de la cour d'assises de la Flandre
occidentale, et qui résident dans C arrondissement
d'Y près.
4° Lemeire, François, propriétaire, Ypres.
2° Clément-Froidure, négociant, Ypres.
5» Six, Charles-Louis, cultivateur, Zillebeke.
4* Merghelynck, Arthur, propriétaire, Ypres.
b® Planckcel, Fr., conseiller communal, Langhe-
mareq.
Mercredi la Chambre des représentants a volé
définitivement la loi relative l'organisation de
l'armée. Le projet, dans son ensemble, a été
adopté par 71 voix contre 21 ,et deux abstentions.
écus d'or celui qui livrera, mort ou vivant, l'imposteur
qui a paru dans notre royaume de Portugal sous le nom
de notre bien-aimé cousin le roi don Sébastien, mort la
journée d'Alcazar-Quivir (Dieu l'ait en sa gloire de
plus, si celui qui livrera ledit individu a commis un crime,
quel qu'il puisse être, nous le lui remettons, et s'il n'est
pas noble nous l'anoblissons.
Il n'y a point d'exemple dans l'histoire des rois
d'une telle cruauté et d'une si détestable hypocrisie
s'écria dona Luisa. Assassiner celui pour lequel on prie
Feindre une sévère justice en commettant un crime
Mais le roi catholique ne croit donc pas en Dieu
Don Sébastien proscrit, et forcé de se cacher dans
ses propres états, est venu aux environs de Beja. Votre
altesse était prisonnière, il a tenté de la délivrer. Don
Juan de Matha a osé aborder don Sancho d'Avila pour lui
indiquer le passage de YAtalaga...
C'est donc là que s'était réfugié don Sébastien
interrompit la princesse qui respirait peine pendant cet
étrange récit.
Oui, madame; il y a dans ce vieux fort quelques
chambres où l'on peut dormir l'abri de la pluie. Le pays
est désert aux environs, et l'on croyait que les Espagnols
ne s'aventureraient pas deux fois dans ces défilés dange
au Roi et au iptince quïLa conduits au
piôur le dîner.,. t
Du 12 iflai.au ^4 ti^lns.
Ce n'est pas au ji mai,* cjjmHie on le croyait,
mais au 38 qu'e&t prorogé»4a session des chambres
hançaises. a f",
Les lois modificatives dç l'institution du fcy on*
été*votées par ie Corpsf Législatif.
Le projet de loi lelUlifà une récompense n
de 3oo mille francs, là rparéchale Ney,
accueilli par les murmures.de l'Assemblée. Le
respoudaul de Y Indépendance confirme le lait
disaut qu'à son apparition, lé projet a soultv
apparences de la plus vive hostilité. Cependant, les
deux correspondants sont d'accord pour émettre
l'opinion que le projet sera voté.
Le nouveau jouViial hollandais qui s'imprime
La Haye sous le titre de Grondwet La Constitution),
accuse très-ouvertement l'inlluence française d'a
voir amené le renversement du cabinet. On ra
conte, dit ce journal, que M. d'André, ministre de
France h La Haye, s'est montré plus d'un fois mécon
tent de la marche des affaires dans ce pays, et s'est
plaint sérieusement d'avoir trouvé chez le précédent
ministère si peu d'estime pour les bienfaits que le
coupd'Elatdu 2 déceinbrea répandus sur le monde.
Le mécontentement de M. d'André remonterait,
au dire du Grondwet, au rejet de la convention re
lative la contrefaçon, après lequel il alla bouder en
France pendant quatre cinq mois; ce méconten
tement aurait été entretenu plus tard par le refus
du ministère d'empêcher la. vente des brochu}.'
défendues en France, et enfin par le peu de préi
leclion du ministère pour le gouvernement impéfî
Ceci, ajoule le Grondwetne pouvait pas/ êtr!
Le Roi et le prince sont arrivés Vienne
l'heure indiquée.
Les augustes voyageurs, dit une dépêche
adressée Y Indépendance, ont été reçus de la
façon la plus cordiale la station du chemin de
fer du Nord, par S. M. l'Empereur, par plu*
sieurs archiducs et par le prioce de Saxe-Co-
bourg. Une voiture de gala de la cour attelée
de six chevaux a conduit eu ville les augustes
étrangers qui, partout sur leur passage, ont été
salués par les acclamations sympaLbiques de la
population.
Une grande foule s'était réunie dans la Her-
rengasse, en face de l'hôtel de la légation belge.
S. M. et S. A. R- sont descendues de voiture et
ont passé la revue des troupes formant la garde
d'honneur. Elles se sont ensuite rendues dans
les appartements qui avaient été préparés pour
elles et où le ministre de Belgique, comte
0 Sullivan de Grass, a été admis présenter les
membres de sa famille au Roi et au prince royal.
Quelques instants plus tard, l'Empereur s'est,
rendu l'hôtel de la légation pour faire visite
reux. Non, jamais, jamais le souvenir des jours que j'ai
passés dans VAtalaga ne sortira de ma mémoire. Je dor
mais dans une grande chambre dont l'unique fenêtre
n'avait ni volet ni vitraux. Des hirondelles avaient sus
pendu leurs nids aux poutres du plafond et voletaient sur
ma tête dès que l'aube commençait poindre. D'abord
j'avais peur dès que je me trouvais seule entre ces quatre
murs nus et noirâtres; mais 011 s'habitue promptement
aux privations d'une telle vie. Quel dénûment, quelle
héroïque pauvreté autour de ce roi que j'avais vu naguère
si puissant Ses chambellansses écuvers, ses majordo
mes étaient tous représentés en la personne de don Juan
de Matha. Un pauvre moine lui servait de chapelain; il
disait la messe dans une salie basse, assez semblable un
caveau, car dans ces châteaux-forts, bâtis par les Maures,
il n'y a point de chapelle. On dirait que ces mécréants
en sont sortis hier, tant les traces de leur séjour y sub
sistent partout. Les cyprès qui ombragent la cour inté
rieure ont été plantés par leurs mains, et les versets du
Coran sont écrits en mille endroits sur les murailles.
Quclqucsgcntilshommes portugais s'étaient réunis autour
de don Sébastien; mais cette troupe dévouée 11e pouvait
rien que se faire tuer son service; elle n'était pas assez
uombreusc pour traverser le royaume et aller joindre
supporté plus longtemps. Des hommes plus souples
devaient arriver au pouvoir. En même temps, iL
(allait, si c'était possible, écraser le principe libéral.
Ce double but est atteint pour le moment, et ainsi,
grâce au secours moral offert par l'inlluence fran
çaise, nous nous sommes rapprochés du gouverne
ment modèle de la F'rance
Néerlande égarée Voyez donc comment vous
avez déjà sacrifié en partie votre indépendance, en
vous laissant tromper par des instigations fana
tiques.
Une dépêche de Madrid du 7 mal, dit que sur le
refus de M. de la Torre-Ayllon, le portefeuille des
affaires étrangères a été offert M. Sartorius (comte
de San-Luisj, et que sou acceptation est probable.
Nous avons des nouvelles de New-York du 28
avril, elles sont sans importance politique.
Un steamer, Y Indépendance, ayant bord 5oo
passagers pour la Californie, qui avait touché l'ile
Margaretta, sur la côte de Californie, a été détruit
par un incendie. Cent cinquante personnes ont péri.
Les autres n'ont dû la vie qu'aux généreux efforts
de quelques baleiniers.
La majorité du Corps-Législatif de France est
inféodée au régime impérial, de façon ne pouvoir
lui porter aucun ombrage sérieux. Non-seulement
elle est enchaînée par des décrets qui lui enlèvent
tout moyen de faire uue opposition efficace, mais
encore elle se lie elle-même en sollicitant du pouvoir
des laveurs et désavantagés matériels, qu'elle ne peut
obtenir sans être obligée son tour de faire des con
cessions.
Les députés qui viennent d'être reçus aux Tuile
ries oni tous ou presque tous demandé quelque
l'armée portugaise devant Lisbonne. Tel était pourtant le
projet du roi; mais son adverse fortune lui préparait
d'autres dangers. Un matin je fus éveillée par de grands
cris et des coups d'arquebuse. Je courus la fenêtre, mais
elle était si élevée au-dessus du sol, que je ne pus rien
voir; seulement je sentais l'odeur de la poudre, et il me
semblait qu'un nuage de fumée s'élevait au delà du rem
part. Il y eut un moment de silence; puis encore des
coups d'arquebuse. Le jour commençait peine. Je crus
que quelque traître avait livré dou Sébastien, que l'beure
de notre inort tous était venue. Alors j'eus grand peur
et je me mis dans un coin de la chambre prier Dieu.
Un peu après, quelqu'un frappa la porte c'était don
Juan de Matha. Il tenait son épée de la main gauche, car
la blessure que don Sancho d'Avila lui lit l'épaule
droite n'était pas guérie. Venez, madame, s'écria-t-il;
les Espagnols sont devant YAtalaya; nous serons pris ou
tués, car il est impossible que nous résistions des forces
si supérieures. Je vais vous mettre en lieu de sûreté
On a découvert que le roi est ici? interrompis-je.
Non, me répondit don Juan car on nous eût déjà
sommés de le livrer en offrant pardon et merci pour tous
les autres.
[La suite un prochain n°.)