Clii'Oifiicftic politique. régiments de cavalerie (deux de cuirassiers et deux de u 11 la us), et de 80 pièces de canon. A neuf heures précises, S. M. le roi Léopold, et le duc de Ërabanl, accompagnés d'une brillante suite, ont paru cheval i l'entrée du champ des manœuvres, et ont été reçus par S. M. l'Empereur entouré d'un nombreux état- major, après quoi la revue des troupes a commencé, puis le défilé a eu lieu. Les archiducs Jean, Charles-Louis, Guillaume, Albert et Sigismond, les ducs Auguste de Saxe-Co- bourget Albert de Saxe ont pris part ce beau spec tacle militaire; les archiduchesses Sophie, Elisabeth d'Esté, llildegarde et Marie, ainsi que la duchesse Clémentine de Saxe-Coboui g y ont également assisté en voilure découverte. Parmi les oIRciers étrangers ««remarquait aussi le lieutenant-général lord West- inoreland. Les manœuvres ont été exécutées avec la plus grande précision, et S. M. le Roi, ainsi que l'in specteur-général de l'artillerie belge de Liem, ont exprimé plusieurs reprises leur satisfaction dans les termes les plus flatteurs. Après la revue, qui s'est terminée 11 heures et demie, le roi Léopold est rentré l'hôtel de l'am bassade, où il a reçu bientôt après la visite de S. M. l'Empereur qui veuait le chercher lui et le duc de firabant pour les conduire l'Ecole militaire d'équi- tation, où d'autres évolutions ont eu lieu. A deux heuies tout le corps diplomatique s'est rendu l'ambassade belge et a été reçu par S. M. le roi. A quatre heures, dîner la cour. s Au dîner de gala de soixante couverts d'hier, assistaient, outre les personnes que je vous ai déjà désignées, la reine de Grèce et la duchesse Clémen tine de Saxe-Cobourg. A la représentation de l'Opéra du même soir, Sa Majesté le roi Léopold occupait dans la loge impériale la place d'honneur côté de l'archi duchesse Sophie le duc de firabant était assis côté de l'archiduchesse Marie, fille de feu l'archiduc palatin. Pour le moment, le séjour de S. M. le roi des Belges Vienne, est présumé devoir durer jusqu'au Si. La reine de Grèce et le prince Dauielo de Mon ténégro ont quitté hier soir notre ville. Sa Majesté a été accompagnée jusqu'à Brunn par le prince de VVasa. Au momeut où je finis ma lettre, le bruit court que S. M. l'empereur Nicolas arrivera ici dans le courautde la semaine prochaine; d'autres préten dent même qu'il sera Vienne le 16. Quant au roi de Prusse, je puis vous donner comme certain qu'il n'arrivera ici que le 19. On lit dans le Messager de Gand, du i4 mai Hier, nos ménagèrès ont constaté avec une vive satisfaction que, grâce une surveillance sévère exercée par les soins de la police centrale, notre marché au beurre était si abondamment pourvu que, de it heures midi, le prix de celte denrée avait baissé de S a 6 sous par kilogramme. C'est que la police avait pris des mesures sérieuses pour empê cher les campagnards de vendre leur marchandise clandestinement, certainscourtiersquiont mission d'acheter pour les accapareurs et pour l'exportation; et cela en contravention avec les prescriptions for melles des règlements existants. Depuis quelque temps on temarque avec plaisir que des mesures semblables sont mises en pratique au sujet de nos différents marchés, et qu'elles pro duisent de bons résultats. rançon en échange de leur personne. 11 les regarda de travers cl murmura Qu'est-ce que ces gcus-là Sommes-nous ici sur leurs terres Comment se nomment- ils? Ce sont de bons gentilshommes, répondis-je, effrayée de ces questions; ils m'ont secourue quand je suis restée seule sur cette route déserte. Traitez-les bien, je vous en prie, seigneur don Rodriguez. Alors il me promit de leur rendre la liberté s'ils pouvaient lui payer seulement quelques centaines de pistoles; et je vis bien au peu d'importance qu'il y attachait, que nul soupçon n'était dans son esprit. 11 s'éloigna; je m'appro chai des prisonniers. Le roi était debout; on lui avait ôté ses armes. Il était couvert d'une mauvaise cape, mais, son air, la majesté de sa personne, je tremblais pourtant qu'on ne le reconnût. Madame, me dit rapidement don Juan de Malba, ayez bon courage et bon espoir pour nous. Bientôt nous serons libres et en recevant notre rançon, le capitaine Rodriguez ne refusera pas de nous donner un sauf-conduit pour traverser l'armée espagnole. Le roi était blesse au bras. Une balle m'a touché, me dit-il. C'est la première fois que je me bals contre les Espagnols, et, par la sainte messe j'espère que ce ne sera pas la dernière. Allez vers doua Luisa, et racontez- lui ee que vous avez vu. Qu'elle prie pour nous. Ou les emmena, et le capitaine Rodriguez me fit con- Du 15 Mai au 18 inclus. Une dépêche télégraphique privée de Turin, en date du 12 mai, annonce que le crédit de ^oo,moq traites demandé par le gouvernement piémontai» pour faire des prêts aux Lombards, aujourd'hui sujets sardes, dont l'Autriche a séquestré les biens, a été voté le matin même, après une discussion courte et calme, la majorité de 126 voix contre 7. Une dépêche télégraphique de Berlin annonce1' que la session des Chambres a été close aujourd'hui par M. de Manteuflèl, chef du cabinet. Une dépêche télégraphique de Madrid du 9 mai, annonce que M. le comte de San Luis n'a pas accepté le portefeuille des affaires étrangères. Le i" de ce mois, une élection qui a eu lieu Bulle, canton de Eribourg, a amené une scène dont les journaux ont parlé diversement, et d 111s laquelle le sang a coulé. Nous dirons seulement que le parti radical qui gouverne Fribourg, et qui croit tout légitimer en disant que ses adversaires obéissent aux Jésuites, nous parait fort peu pénétré des principes qui font les bons gouvernements. Nous ne voulons pour preuve que le décret qu'il vient de rendre pour décréter un emprunt forcé de z5o mille francs qu'il fait peser sur les auteurs et fauteurs présumés de la dernière insurrection. On punit les auteurs 3t fauteurs convaincue d'un crime on 11e punit ni ne dépouille les auteurs présumés. D'après des nouvelles du Cap de Bonne-Espérance du 22 mars, la guerre des Cafres était complètement terminée. Le traité de paix avait été sigué le 9 du même mois. Une correspondance de Paris disait le lendemain du départ du Roi pour l'Allemagne, que ce voyage avait pour but principal le mariage du duc de fira bant avec une princesse catholique. Les journaux autrichiens confirment le fait, autant que puisse l'être un fait de cette nature, et désignent même la princesse dont il serait question. C'est l'archidu- chesee Marie-Henrique-Aiine, tille de feu l'archiduc Joseph, palatin de Hongrie, née le 23 août i836. Avant-hier 5 heures du soir, le Corps-Législatif poursuivait la discussion générale du projet de loi sur les pensions civiles, et n'avait pas encore abordé la discussion des articles. Ce n'est qu'à 7 heures qu'il a passé au vote sur l'article Ier, l'un de ceux dont la commission de mandait le rejet. L'adoption a eu lieu la majorité de i32 voix contre 100. C'est jusqu'ici la minorité la plus forte qui se soit produite au Corps-Légis latif, contre un projet de loi. 11 faut signaler une circonstance remarquable c'est que pour forcer le vote, autant qu'il était en lui. M. Baroche avait dé claré l'assemblée, que le projet était l'œuvre de l'Empereur lui- même. On pense que la commission Chargée du rapport relatif aux 3oo mille francs de M"»* Ney, engagera le gouvernement retirer le projet, La situation de la Banque de France, constatée par son bilan arrêté au 3o avril, prouve dans les affaires, un ralentissement que les journaux semi- ofliciels ne parviendront pas déguiser. On espère que la situation s'améliorera le mois prochain maintenant que la morte saison pour le commerce est passée. La conversion de la dette anglaise a été mise exécution le 11 de ce mois. Dès le premier jour, les sommes converties se sont élevées a5 millions de francs. duire dans le camp qu'on avait dressé, pour la nuit, au bord de I3 rivière. Les Espagnols n'osèrent pas rester dans l'Atalaya; ils y mirent le feu. Les portes et les solives brûlèrent; mais les murailles restèrent debout, avec leurs fenêtres béantes et noircies par les flammes. A ce spec tacle je ne pus retenir incs larmes; j'aimais ce lieu oû j'avais souffert tant de privations et d'angoisses. Le len demain nous partîmes. J'allais cheval avec l'arrière- garde, et jamais je ne pus approcher des prisonniers. En arrivant, le capitaine Rodriguez était fort mal de sa blessure. On in'amena ici pour m'enfermer chez les dames bénédictines. Les bonnes sœurs ne savaient rien de ce qui se passe au delà des grilles du parloir, ou peut-être feignaient-elles, devant moi, de l'ignorer. J'aurais pu me croire cent lieues de la cour d'Espagne si je n'eusse entendu tous les jours la inesse en face de la tribune royale, où je voyais votre altesse côté des deux infantes. Dona Luisa avait écouté ce récit, le cœur palpitant d'étonneinent et de joie; mais bientôt l'incertitude où il la laissa réveilla en elle une ardente et douloureuse im patience Seigneur mon Dieu dit-elle avec ferveur, que votre main ne iac tienne pas plus longtemps suspendue sur cet abîme prenez pitié de mes angoisses, et donnez- moi enfin la vie ou la mort. La session de la Diète réunie de Cobourg-Gotha a été ouverte le lolrnai Gutha. n Le Wurtemberg, Bad^çtjes autres Etats voisins de la Suisse ont invU^ le GôrfsèîM'édérlil faire des concessions l'Autrîphe,'^L*e corî>eil a été donné d'une manière très-artiigiléi JJdàison a donné en tendre au Cflfseil que s'iTre 101*1,,la Suisse s'expo serait des compliçatiOt'R gra ves d'un autre côté, ce qui signifie que Jet conynunjcations entre la Suisse et les Etats voisins éprouveraient des entraves, si la Suisse ne donnaqbpas les garanties jugées nécessaires par les Etats cô titre'la* prôpagatide révolutionnaire. Le grand conseil du Canton de Fribourg a validé l'élection de M. Fracheboud dont il est question dans la protestation que nous avons publiée. Des arrestations politiques ont été faites Paris, dans les journées de vendredi et samedi. Le vole du Corps-Législatif où le gouvernement, sur le projet defoi relatifaux pensions civiles, n'a eu qu'une majorité de 3a voix, a porté son fruit. Dans la séance du i4v M. Baroche a présenté un dé cret impérial qui modifie comme le voulait la com mission, un des articles ïfu projel. M. de Montalembert a attaqué le projet de loi sous le rapport moral. Il a prouvé que ce projet comme celui relatif la mise la retraite des mem bres de l'ordre judiciaire,-des amiraux et des gé néraux, était la réalisation >'du système caractérisé par ces mots Oie-loi de là que je m'y mette. On assure que la commission du projet de loi re latif la récompense nationale de M"' la maréchale Ney, ne fera pas de rapport avant la fin de la session et que le projel restera aux oubliettes. I<e Sénat fait aussi acte d'indépendance. 11 vient d» s'opposer la promulgation de la^Joi sur l'état-major de la marine. I,a commission du Corps-Législatif chargée de l'examen du projel de loi relatif au rétablissement de la peine de mort eu matière politique, compte 4 voix opposantes contre 3. La Nouvelle Gazette de Prusse croit savoir que la Prusse et l'Autriche ont, d'un commun accord, adressé la Diète germanique une proposition dont l'objet est de supprimer les associations d'ouvriers. A la fin de sa séance du 12 mai, la chambre des communes a adopté les résolutions de M. Gladstone, relatives Vincome-tax. Les nouvelles de Civila-Vecchia du 7, annoncent que le voyage que Sa Sainteté devait faire pour visiter la côte de la Méditerranée, entre Ostie et la pointe d'Aritio, était provisoirement ajourné cause du mauvais temps. Le célèbre procès de Florence dure encore. Il y aura bientôt un an que les débats ont été ou verts. Le principal accusé, Guerrazzi, a été atteint le 8 mai, d'une congestion cérébrale, qui ne menace pas ses jours, mais qui a amené la suspension des audiences. Le bruit court que la Porteestdisposéebconsentir l'indépendance du Monténégro. Le prince Danielo, qui était allé Vienne remercier l'empereur d'Au triche de l'avoir délivré de l'armée Turque, par la mission du comte de Leiningen, est reparti pour ses montagnes le 12 de ce mois. D'après la correspondance particulière de VIndé pendance, il se pourrait que le Roi serait encore 11 Vienne, quand l'empereur de Russie et le roi de Prusse y arriveront. Le fait, quant au premier de ces souverains, nous parait douteux. Tous les fonds ont-baissé la Bourse de Paris d'avant-hiersur une dépêche télégraphique de Son regard plein de larmes mesura avec horreur ces formidables murs qui la séparaient du monde; elle de meura absorbée dans de terribles et profondes pensées, ne sachant quoi se résoudre ni quel moyeu tenter pour sortir de cette situation. Le roi dit tout coup Isabelle en tressaillant; madame, n'est-ce pas le roi qui vient de ce côté Ah 1 sans l'avoir jamais vu, je le reconnais 1 Dona Barbara et les autres dames étaient debout et alignées comme des soldats sous les armes l'entrée du cloître. Philippe U venait de passer devant elles; il s'avan çait, suivi seulement du comte de Mora, sou camarero- inayor. En entrant dans le préau, il s'arrêta un moment et jeta autour de lui un regard lent et sombre; on eût dit qu'il craignait de fouler cette terre consacrée; puis il traversa avec précaution les allées sinueuses qui s'éga raient entre les tombes. Il semblait absorbé dans un morne recueillement. A tous moments il se signait et s'arrêtait pour lire les inscriplions de ces pierres éparses et couchées dans les gazons humides. Le comte de Mora était resté l'entrée du cloître avec les duègnes, que l'étiquette tenait toujours debout et comme pétrifiées dans cette respectueuse attitude. (La suite un prochain n*.)

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Le Progrès (1841-1914) | 1853 | | pagina 2