JOURNAL D'YPKES ET DE L'A IIROND1SSE1ENT.
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née.
Ohnanclie, 5 Juin 1853.
Vues acqumt eundo.
Chronique locale.
L'INFANTE.
Avis important au commerce
INTERIEUR.
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nuai
ABoNrvÉMferïl?/: NWs (franco), par trimestre, 5 francs 50c. Provinces,4francs.
INSERTIONS: Annonces?, la ligne 15 centimes. Réclames, la ligne: 50 centimes.
Le Progrès paraît le Jeudi et le Dimanche. Tout ce qui concerne le journal doit
être adressé l'éditeur, Marché au Beurre. On ne reçoit que les lettres affranchit».
i il i il 11 11
frites, 4 Juin.
gi Nous ne pouvons cesser d'appeler l'attention
e l'opinion publique sur les allures du parti
lérical qui semble de plus en plus fanatisé.
Après avoir eu Té"programme de M. Malou qui
menaçait la Belgique d'une démolition générale,
nous pouYoqs enfegistrer la honteuse reculade
l'occasion du fameux pétitionnemenl électoral.
Le parti libéral, l'exception des députés de
Liège, voulait une discussion immédiate des
doléances présentées la Chambre, l'occasion
de l'exercice du droit électoral. La droite,
l'exception de trois de ses membres, a fui le
débatécrasée par la honte d'avoir soutenir
des exigences ridicules basées sur des arguties
pialifiables.
Ces grands démolisseurs ont donc reculé
devant I œuvre des Malou, les instigateurs oc
cultes du pétitionriement, afin de pouvoir con
tinuer leurs manœuvres dans l'ombre. Le parti
libéral peut dès-à-présent se tracer une ligne
de conduite pour la session prochaine, époque
laquelle le bouleversement de la loi électorale
doit être discuté. Nous croyons qu'il y a lieu
de pétitionner et de faire pétitionner en sens
contraire, car pour une dizaine de mille indi
vidus qui souvent signent sanssavotr pourquoi,
les intérêts et les droits de soixante mille
mission administrative chargée de la direction
et de la surveillance des travaux de construc
tion de la roule de Wervicq Cruyseecke et
douze mille cinq cents francs (fr. 12.500) la
commission administrative chargée de la direc
tion et de la surveillance des travaux de con
struction de la route de Poperinghe par
Westvleteren, Oostvleleren.
Ypres, le 5 Juin 1853.
Monsieur l'éditeur du Progrès,
Cédant au désir exprimé parles membres de la
commission chargée de recueillir les souscription»
en faveur des ouvriers du Sr Vanden Broele, qui ont
subi des pertes lors de l'incendie du 11 Mars dernier,
Toutes les pièces justificatives du présent compte sont
déposées au secrétariat de l'Hôtel-de-ville, où les sous
cripteurs peuvent en prendre communication.
Arrêté en séance de la commission, le 14 Mai 1855.
(Signé) tweins-Fonteyne, L.-F. Vanden Broele, J. Lie-
baert, Barbièr-Mulier, V. Angillis.
Vu et approuvé par le collège des Bourgmestre et
Echevins, en séance du 27 Mai 1855.
les bociigmestrs et écbevins,
Par ordonnance II. IWE1NS-FONTEYNE.
le secrétaire,
J. DE CODT.
les bourgmestre et écbevins,
H. IWEINS-FONTEYNE.
la présente.
Par ordonnance i
le secrétaire,
J. DE CODT.
Compte rendu par la commission nommée par le
collège des Bourgmestre et Êchevint de la ville
d'Ypres, pour recueillir tes souscriptions en faveur
des ouvriers du S' Fanden Broele, ainsi que des
habitants nécessiteux du voisinage qui tous ont
subi des pertes lors de l'incendie du-11 Mars.
recettes générales.
Souscriptions recueillies par les ouvriers fr. 1,565-83
m Collecte faite chez M. Barbier-Mulier 256-40
électeurs peuvent être froissés dans le simple ReçU de M. Lambin, éditeur du Propagateur 250-50
but d'augmenter le pouvoir tyrannique du Versé par la Société des frères d'armes de
1111,1 l'Empire60-00
Collecte faite au Saumon4-45
clergé sur l'électeur campagnard. On ne doit
pas s'y tromper, l'absolutisme clérical espère,
de celle façon, triompher, dût-il en résulter un
mécontentement général et peut-être une réac
tion violente contre les suppôts du régime
despotique.
Qu'on compare la conduite du parti libéral
en 1848 qui, au milieu des effluves anarchiques,
a fidèlement,loyalement respecté la Constitution
et les libertés dont le cléricalisme abuse, et les
allures du parti cléricaldepuis 1851, devenu
l'allié de l'étranger, se préparant donner l'as
saut aux institutions libérales et fausser le
régime constitutionnel.
Des arrêtés royaux datés du 30 Maiaccor
dent sept mille francs (fr. 7,000) la com-
VI.
(suite.)
Bientôt je serai de retour près de votre altesse, dit
la jeune fille en se tournant d'un air de défiance vers le
rideau qui seul les séparait des argus attachés leurs pas;
je vais faire tous mes efforts pour accomplir les ordres
du roi. Ayez bon espoir, madame.
Dona Luisa s'était levée. Sans dire un seul mot, sans
expliquer son intention autrement que par sou geste, elle
fit signe Isabelle de quitter sa mante et de l'en revêtir;
elle lui ôta son masque et s'en couvrit le visage, après
avoir caché sous le voile de soie ses longues tresses noires.
Isabelle se mit genoux devant l'image de Notre-Dame-
de-Guadalupe dona Luisa la baisa au front et sortit de
l'oratoire, l'ordre du roi la main. Les duègnes, devant
lesquelles elle passa, ne conçurent aucun soupçon; celle
qui devait 1 accompagner se mit sa suite, et elles des
cendirent. Une litière attendait déjà la porte du cou
vent dona Luisa y monta seule. Deux pages menaient
les mules; la duègne et un valet la livrée du roi suivaient
pied. Elle traversa ainsi la ville et entra sans obstacle
dansl'Alcazar. Toutes les portes s'ouvrirent devant l'ordre
Nous devons rappeler MM. les conuner-
çants et Industriels, que la monnaie de
nous venons vous prier de vouloir insérer, dans b|Uon f a|#é es| Tc||,e d,étpe pelirèe
votre prochain numéro, le compte qui accompagne I
lu de la circulation. Déjà tontes les pièces de
dix et de cinq centimes reçues dans les
débits de tabac en France, sont retennes et
échangées la monnaie pour être fondues.
Comme les sons français tendent de noù—
veau faire Irruption de ce côté de la fron
tière, nous croyons devoir faire observer,
que les personnes qni reçoivent le billon
français s'exposent gratuitement une
perte presque certaine, puisque cette mon
naie n'a qu'une valeur de convention.
Dans la matinée du 30 Mai, des voleurs se
sont introduits aVéc effraction, dans la demeui-e
du nommé Legrand, Jean-Baptiste, journalier,
Corenlje, sous Comineset y ont enlevé plu
sieurs objets d'hahiltemeiiV, deux pains et une
quinzaine de franês, en diverses' monnaies.
Le 31 Mai, vers 9 heures du soir, le sieur
Maes, de Westvleteren, a retiré d'un fossé,
rempli d'eau, dans celle commune, le cadavre
du nommé Mandoux, Pierre, journalier, de
Bailleul (Fr'ance), qui y était tombé accidentel
lement une heure auparavant, étant ivre.
Total.
dépenses.
.fr. 2,097-20
Payé pour livraison et confection des outils pour
les ouvriers du sieur Vanden Broele, MM. Vanden
Broele, Valcke, veuve Becquaert, Baus-IIof, Froidure-
Savcrys, Creton, Barrizeele, Angillis,Pelgrim, tous habi
tants de la ville, la somme de fr. 1,619-48
2°Payé seize habitants nécessiteux,
voisins du théâtre de l'incendie, pour pertes
subies par eux, la somme defr. 463-72
5° Payé au commissionnaire pour re
cueillir les fonds
récapitulation.
Les recettes s'élèvent
fr. 14-00
Les dépenses
1° 1,619-48
2° 465-72
5'— 14-00
fr. 2,097-20
Différence.
fr. 2,097-20
2,097-20
fr.
du roi; le capitaine Rodriguez vint au-devant de dona
Luisa, et l'arrêta pour la complimenter.
Madame, dit-il, assez étonnée qu'elle n'eût répondu
que par un geste de remerciement son discours, je Vais
vous conduire moi-même près du prisonnier; e'est un
pauvre homme dont l'esprit me paraît dérangé, et j'attri
buerais plutôt sa déclaration la folie qu'à quelque
intention coupable. Pour m'assurer de lui, je l'ai enfermé
dans la plus haute chambre de la tour.
Il offrit la main dona Luisa pour monter la duègne
les suivait. Quand ils furent au haut de l'escalier et que
la porte fut ouverte, dona Luisa dit:
L'ordre du roi dit que j'entrerai seule.
Au son de sa voix, la duègne et le capitaine Rodriguez
tressaillirent. Ils eurent un soupçon; mais ils n'osèrent
pas s'y arrêter, tant le fait paraissait étrange, impossible.
Ils s inclinèrent en silence, et dolia Luisa passa seule le
seuil de la porte, qui se referma derrière elle. Don Sébas
tien était debout, le front appuyé aux barreaux de la
fenêtre. Le soleil était près de se coucher, et sa lumière
cntlammée éclairait en plein les murailles blanches et
nues de cette chambre, meublée comme la cellule d'un
capucin. Le prisonnier ne s'était pas retourné eu enten
dant ouvrir la porte.
Mercredi le Sénat a voté les articles du projet
de loi sur la jyarde civique.
lia i-établi les douze exercices obligatoirek
supprimé le 4 de l'art. 83, portant que les
hommes âgés dé 40 ans, qui n'appartiennent
pas un corps spécialsont dispensés de tout
exercice, et substitué l'âge de 40 ans celui de
-Sire, murmura derrière lui une voix tremblante' et
arrêtée par les pleurs. Il frissonna, et se retint, eu pâlis
sant, aux barreaux de la fenêtre; car ses genoux se
dérobaient sous lui l'aspect de cette femme voilée.
Sire, c'est moi, reprit-elle en ôtant son masque.
Luisa s'écria-t-il.
Tous deux restèrent un moment immobiles, éperdus
puis, les mains unies, ils s'assirent côté l'un de l'autre,
et ne purent longtemps sG parler que par de muets
regards. Hélas de ce monarque couronné au berceau et
dont la jeunesse fut si puissante, si glorieuse, il ne restait
qu'une ombre. Ses traits d'une beauté si noble, étaient
hâves et défigurés; son regard vigue n'avait plus cette
fierté souveraine qui commandait aux hommes; l'escla
vage et la maladie avaient éteint l'auréole qui environ
nait jadis ce noble front le roi n'était plus qu'un élire
débile et jamais brisé par l'effroyable tempête laquelle
il avait survécu. Un sentiment de pitié, de dévouement,
de respect, plus fort que l'amour, s'empara du cœur de
dona Luisa l'aspect d'une si grande infortune; aile
fléchit le genou devant son royal fiancé, et s'écria dou
loureusement
Ah sire; combien vous avez souffert
11 passa la main dans ses longs cheveux, et, découvrant