JOlliVIL D'YPltES ET DE L'ARBOXDlSSEMEtYT. Vues acquirit eundo. Le Progrès paraît le Jeudi et le Dim anche. Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, Marché au Beurr e. On ne reçoit que les lettres affranchies. L'INFANTE. Chronique locale. INTERIEUR. jjlpi ^4sHisBaHSH5 es (franco), par trimestre, 3 francs 50c. Provinces,4 francs. (es,-la ligne 15 centimes. Réclames, la ligne 50 centimes. Ypue#, 8 Juin. La droite donne une triste idée de l'esprit ivernemental qui l'anime. Son opposition ac- s'achnrne aux trépassés, et on dirait, voir l'art! eur qu'elle met dénigrer l'ancien minis- re libéral, qu'elle s'attend le voir ressusciter Dos peu. r S'il est vrai qu'onué calomnie, qu'on n'injurie que ce que l'on craint, il faut que l'antipathie qu'inspiiait le cabinet précédent eut poussé de profondes racines dans le camp clérical. En parcourant les feuilles épiscopales, on voit que le ministère actuel est considéré comme n'étant rien par lui-même, on le blâme seule ment parcequ'il continue, en certains points, la politique que les journaux catholiques aiment tant appeler déchue, mais qui est encore vi- vacetel les enseignes qu'elle pourrait bien faire voir la bande noire, que la réaction ne sera pas aussi facile qu'on aurait pu le supposer. La Chambre perd son temps par suite des attaques passionnées que les Deman, les Osy et autres grands financiers et éplucheurs de chif fres adressent l'ancien ministre de l'intérieur. Toute l'ambition de ces séides de la réaction consistes faire passer M. Rogicr pour un dilapi- dateur de I argent du contribuablemais M. Rogier fait comprendre la Chambre et au pays, que le grand zèle de ces épilogueurs n'est que de la passion politique poussée un excès qui touche au ridicule. Toutefois la presse cléricale exploite cette malveillance et en tire parti pour démonétiser l'administration libérale, qui aurait dû s'attendre plus de justice, après avoir restauré les finan ces de l'étalsi avariées par les prouesses des financiers cléricaux. Le parti moralhonnête et religieux a une singulière façon de pratiquer la vertu. Dans le parlement se trouve-t-il par hasard ua hom me infidèle ses convictions antérieures traîtreà la foi politique confessée publiquement, oublieux de ses promesses, cet homme, disons- nous, apostat et rénégal, trouve un asile dans les rangs catholiques. Les journaux cléricaux font l'éloge de cet homme qui donne l'exemple de l'immoralité, en faussant ses engagements, et non-seulement il se trouve encensé et loué par les plumes de l'épiscopat, mais on accuse le libéralisme qui méprise les félonsd'exclu sivisme et d'intolérance. Peut-on pousser plus loin le cynisme que la presse cléricale, adressant des louanges M Roussel, qui s'est fourvoyé dans les rangs de la droite, quoiqu'il ait été élu comme libéral et parce qu'on le croyait tel. Un autre, candidat au Sénat opère la plus infâme manœuvre qu'aucun homme qui a con servé quelque sentiment de sa dignité, n'oserait se permettre, afin d'être élu par surprise. Il échoue, la félonie est punie. On pourrait croire que les feuilles cléricales eussent conspué celte ignoble tentative d'escamotage il s'en faut de beaucoup, la presse vertueusehonnête et mo rale par excellence, tance vertement les élec teurs de n'avoir pas voulu se prêter la mysti fication. Le Journal de Bruxelles les compare un troupeau de canards, les comparaisons ornilhologiques élant très-goûtées dans le parti catholiquequi aime singulièrement les oisons de M. de Mérode. Bref, voulez-vous être grand homme, aimé de la bande noire et jouir de l'estime et de l'amour du parti catholique, voici la recette. Prenez un libéral élu n'importe où, que le sus dit libéral déclare noir ce qu'il a toujours cru blanc, qu'il soit infidèle ses promesses et trompe ses mandataires, cet homme, traître son parti et rénégal sa foi politique, sera hissé sur uu piédestal qui est l'équivaleut de i'écha- faud, au gré de tout homme méprisant l'intri gue et les immorales maoigances du clérica lisme. VI. (suite.) Elle embrassait les genoux de don Sébastien, son regard plein de douleur et de prière était fixé sur lui. Il ne répondait pas. Sire, reprit-elle, ils vont venir Au nom du Christ et de sa sainte mère, laissez-vous gagner mes larmes... Je sais qu'au fond de votre âme il y a une voix qui crie les mots de gloire, d'honneur Tristes fantômes dont l'orgueil humain a fait des dieux... La gloire c'est l'admiration aveugle de la foule qui applaudit les plus heureux L'honneur ah ce n'est pas dans une obsti nation insensée qu'il consiste S'il fallait racheter votre vie par uoe lâcheté, par une trahison, je ne vous la demanderais pas ainsi genoux, sire; je vous laisserais mourir, je mourrais avec vous; mais cette couronne que vous tenez de Dieu, vous pouvez l'abdiquer sans remords ot sans honte. Elle lui parla longtemps ainsi avec des pleurs, des instances, des alternatives terribles dcdouleurct d'espoir. Il ne répondait rien ces prières ardentes; mais sa pâleur, Le 2 Juin, lenommé DeKeirsgieter. François, journalier Staden, s'est pendu dans sa maison, au moyen d'une corde attachée un clou fixé dans la muraille. On attribue ce suicide de» chagrins do mestiques. Des arrêtés royaux en date du 31 Mai 1833, accordent les subsides suivants pour l'exécution des travaux d'assainissement dans les commu nes de l'arrondissement d'Ypres ci-après dé nommées l'anxiété de son regard décelaient la lutte cruelle qui s'élevait en lui. Tout coup dona Luisa s'interrompit et écouta en frémissant; des pas se faisaient entendre dans l'escalier; on s'arrêta devant la porte. Sire, s'écria dona Luisa d'une voix éteinte, ils viennent... c'en est lait; les voilà Sire, prononcez notre arrêt de vie ou de mort Il fit un brusque mouvement, et l'entourant de ses bras, il serra contre sa poitrine, avec une sorte de fré nésie, celte belle tête pâle et défaillante. Eh bien soit, je le veux s'écria-t-il, je veux avec toi la vie, la liberté Oui, murmura-t-elle en répondant cette étreinte passionnée; oui, libres, heureux ensemble pour toujours 1 Quand la porte s'ouvrit dona Luisa était debout et elle avait eu le temps de reprendre son voile et son masque. Le capitaine Rodrigucz parut accompagne de deux soldats qui portaient des flambeaux; car il faisait déjà sombre. Madame, dit-il, les personnes de votre suite vous attendent avec inquiétude, il est temps de vous retirer si vous ne voulez pas vous trouver de nuit dans les rues de Dadajoz. Dona Luisa comprit que personne encore ne l'avait Proven, 300 fr. Woesten^ 100 Becelaere, 100; Passchendaele, 400; Connues. 300; Ghe- luwe, 50 Oostvleleren, 230; Zoanebeke, 150; Poperinghe, 700. Voici en quels termes la Gazette officielle de Vienne du 2 juin notifie le prochain mariage de l'archiduchesse Marie avec S. A. R. le duc de Brabaut Pendant son séjour Vienne, S. M. le roi des Belges, avec l'assentiment de S. M. l'Empereur, comme chef de la très-sérénissime maison impériale, a demandé pour sou fils, le prince Léopold, duc dé Brabaut, la main de M"" la très-sérénissime archi duchesse Marie-Henriette-Aune, fille de la feue A, 1., l'archiduc Joseph et de Madame la très-séré nissime archiduchesse Marie-Dorothée, princesse royale de Wurtemberg. Celte demande a rencontré l'accueil le plus favorable tant auprès de Madame la très-sérénissime mère de Madame l'archiduchesse Marie, qu'auprès de celle-ci, et la main de S. A. I. a été promise avec joie au prince Léopold, conformé ment au désir exprimé par lui. Nous attendons par conséquent une union qui remplira delà joie et dé la satisfaction la plus vive, non-seulement les deux maisons souveraines, mais aussi leur* peuples. Samedi le Sénat continué la discussion du projet de loi sur l'expropriation forcée. Il a adopté un amendement proposé par M. Defuisseaux dan» la séance du 2, d'après lequel tout créancier pourra, en vertu d'uu titre authentique et exécutoire, pour une dette cer taine et liquidée, un mois après le commande ment resté infructueux, faire vendre les immeu bles de son débiteur par devant notaire. L'adoption de cet amendement a nécessité le renvoi du projet la commission, afin de le mettre en harmonie avec la disposition nouvelle. Le Sénat a fixé mardi la discussion du pro jet de loi relatif l'organisation de l'armée. Samedi la Chambre des représentants a con sacré toute sa séance une question préala ble consistant savoir quels articles elle discuterait, d'un rapport de la section centrale sur des crédits supplémentaires au budjet du département de l'intérieur. Le rapport du projet de loi relatif la dotation du duc de Brabant a été déposé. La reconnue, et cette certitude lui rendit son sang-froid. Capitaine, dit-elle, votre prisonnier est prêt faire telle déclaration qu'exigera le bon plaisir du roi. Vous devez avoir reçu déjà des ordres ce sujet Oui, madame, répondit-il troublé au son de cette voix qu'il hésitait pourtant reconnaître, sa majesté a désigné le révérend père Cyrillo, notre chapelain, et don Juïmc de Sanusa, mon lieutenant, pour recevoir avec inoi les aveux du prisonnier. Ils sont ici. Eh bien mandez-les et que tout ceci s'achève en ma présence pour que je puisse en rendre compte au roi. Elle alla s'asseoir près de don Sébastien et lui dit voix basse Monseigneur, c'est la vie que vous m'allcz donner en rachetant la vôtre... Que ne puis-je vous rendre grâce genoux Tournez les yeux vers moi, voyez, je suis heureuse... Non, je ne crains plus rien Philippe II a juré sur les saiuts évangiles, il a donné sa parole royale. Bientôt vous serez libre... Oh quelle joie de renoncer pour vous uu reste du inonde et de vous suivre par-delà les mers Cette voix aimée, ces paroles de dévouement et de ten dresse vibrèrent dans le cœur de don Sébastien; il oublia sous leur influence l'orgueil de sa vie passée; il eut peur

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Le Progrès (1841-1914) | 1853 | | pagina 1