INTERIEUR. CkrOBfiifiuc politique. papier, est essentiellement ennemie Âjj^ tout plaisir, de toute réjouissance. Si ja<tiai| elle devenait prépondérante, une atonie générale en serait la conséquence et en fort peu de temps, la ville d'Ypres serait une vaste capucinière pour la plus grande gloire du cléricalisme. Mercredi dernier est décédé en notre ville, le médecin-adjoint Duval, l'âge peu avancé de 46 ans. Attaché depuis longtemps l'infir merie militaire d'Ypres, M. Duval était aimé et estimé de tous les habitants de celte ville, auxquels sa mort prématurée inspire de justes regrets. ji y iji n rg Le 7 de ce mois, la police locale de Pope- ringhe, a arrêté la nommée Laurie, Virginie, servante chez le sieur Vanden Berghe, bouti quier, en cet endroit, prévenue de vol d'argent dans le tiroir du comptoir de son maître. Le 8 de ce mois, des vidangeurs ont retiré des fosses d'aisances communes, dans l'enclos Deruelle, en celle ville, le cadavre d'un enfant du sexe masculin lequel t après examen, a été reconnu être mort-né. d'honneur. Sur la lame se trouve l'inscription suivante CharlesKessels, la division de 1833, reconnaissante. En remercîment de cette preuve d'attache ment et voulant consolider les liens d'un at tachement aussi sincère, M. Kessels a réuni tout le personnel des sous-officiers et brigadiers de l'a susdite école en un splendide souper, au café de l'Aigle d'or. Des toasts très-chaleureux ont été portés au Roi, aux membres de la Famille Royale, ainsi qu'au digne colonel M. Narcisse Ablay et enfin l'armée. Par arrêtés royaux en date du neyf Mai 1833, le sieur F. Garoier, receveur des contri butions directes et des accises Zillebeke, est nommé en la même qualité Elverdiugbe Le sieur E.-F-. M. Blancquaert, receveur en disponibilité, dans la province d'Anvers, est nommé receveur des contributions directes et accises Zillebeke. On nous annonce que pour le 20 de ce mois, tous les officiers et sous-officiers, élèves du Cours d équitation auront rejoindre leurs ré giments avant que ceux-ci ne se rendent au camp pour la deuxième période des manœuvres. Les examens auront lieu la semaine prochaine et M. le général-inspecteur Du Roy arrivera Ypres, Mardi prochain. Son inspection sera terminée vers la fin de la semaine prochaine. L'état-major de l'école n'a pas reçu d'ordre de changement de résidence et il ne semble pas que, jusqu'ici, il y ait une décision prise au sujet du maintien ou de la suppression du Cours dequitation militaire. Par suite de l'absence de la ville du chef et de quelques exécutants de la musique du corps des Sapeurs-Pompiers, elle ne se fera point entendre au jardin public, ni la Société de la Concorde, demain Dimanche, 12 Juin. MMles sous-officiers et brigadiers de l'École d'équilatiou, se trouvant la veille de leur départ, et voulant donner leur instructeur M. Charles Kessels, lieutenant au 2e lanciers, lin gage de leur affection, et le remercier du zèle qu'il n'a cessé de montrer dans tout le cours de leur séjour l Ecole d'équitalion, lui ont déféré, jeudi dernier, un magnifique sabre Vous voulez suivre le sort d'un misérable... Sire, interrompit-elle avec véhémence, pour vous, pourle reste du monde, cet homme estun grand coupable auquel vous avez fait grâce; pour moi, c'est le roi don Sébastien, celui que j'ai forcé de racheter sa vie et la mienne par une lâcheté... Sire, je fus sa fiancée; je l'aime. Je suis a lui pour la vie, pour l'éternité; vous me deman diez la vérité, la voilà. Philippe II avait pâli, un éclair de fureur jaillit de ses yeux; mais il retint la terrible explosion de sa colère, et dit avec un froid dédain Votre erreur me fait pitié, dona Luisa... Il y a dans tout ceci quelque maléfice, quelque tromperie du démon. A celte supposition terrible, dona Luisa frémit; elle savait combien de victimes Philippe II avait livrées l'inquisition, et de quels ennemis l'avait délivré le saint tribunal. Sire, s'écria-t-elle, quel que soit cet homme, sou venez-vous que vous avez juré, par votre parole royale et sur les saints Évangiles, de lui laisser la vie et la liberté des conditions qu'il a accomplies; le Saint-Père lui- même ne vous relèverait pas d'un tel serment. Il y eut un sdence. Le roi s'était assis, la tête baissée, le front appuyé sur sa main, dont le tremblement ner veux trahissait la violente agitation qu'il voulait dissi muler. Dona Luisa, debout eu face de lui, se taisait, et Mercredi le Sénat a adopté le projet de loi relatif la dotation du prince royal, sans débat et l'unanimité. Il a volé ensuite le budget de la guerre et les projets de loi relatifs l'augmentation du per sonnel de la Cour d'appel de Bruxelles et l'entrée des machines. La Chambre des représentants a amendé son tour la loi de la garde civique, amendée par le Sénat. Sur la proposition de M. le comte F. de Mérode, elle a fixé 8 au lieu de 12, le nombre des exercices obligatoires. Elle a sup primé en même temps l'art. 73. Les autres amendements du Sénat ont été adoptés. Le gouvernement a retiré le projet de loi relatif l'interprétation de la loi concernant la pension des ministres. Nous avons expliqué que le projet ne concernait que la pension de M. d'Hoffschrnidt, et que la section centrale l'avait jugé inutile. La Chambre a commencé ensuite la discus sion du projet de loi relatif au chemin de fer de Fleurus Landen et de Groenendael par Nivelles. i j i i Jeudi, le Sénat a repris la discussion de la loi sur l'expropriation forcée, et rejeté implici tement le système de M. Defuisseaux, en main tenant les formalités du commandement et de la saisie. S. A. R. le duc de Brabant assistait la séance. Louvain Herenlhalset dè-BJankènberghe Bruges. i Afiq de poutl«: terminer d&main pour ce qui la concerne, les travaux de la,session, la Cham bre a décidé qu'elle se réunirait aujourd'hui midi, et qu'il y aurait ujie séance du soir. Le Journal de Bruxelles"a'ssure que le mari du duc de Brabant est fixé au 9 août, j anniversaire du mariage d-p Roi avec la Marie-Louise d'Orléyls. L'Indépendance clît» d'après ses propre seignements, que rien n'est encore arrêté la date. 90 y n'ii iji i r Cour d'assises de la ^laudre occident» PRÉSIDENCE DE M. VAN ZU1XEN. LaChambredes représentants a voté Jeudi la loi relative l'admission des élèves médecins et pharmaciens dans le service de l'armée, et le crédit demandé par le gouvernement pour la démolition de certaines forteresses. Le ministère a déclaré que le principe d'in demnité pour les villes qui celte démolition porte préjudice, sera l'objet d'une étude spé ciale du gouvernement, lequel ue se refuse pas l'admettre. La Chambre a ensuite adopté le projet de loi relatif aux chemins de fer de Fleurus Landen par Nivelles, de Groenendael Nivelles, de Jemeppe Gembloux, de Perwez Diest par Jodoigne et Tirlemontde Malines Niel, de Audience du 3 Juin. La nommée Sophie Bri âgée de 26 ans, servante, jîée Dudzeele, et domi ciliée Bruges, convaincu -d'enfantieide, a été con damnée la peine de mort, dont l'exécution aura lieu sur une des places p^tx.liquos de la ville d Bruges. Audience du 4 Juin. La Cour d'assises dan cette séance avait encore connaître d'un enfan ticide. La nommée Marie Boudry, de Ramseappelle accusée d'avoir tué son enfaul nouveau-né, a él< condamnée la peine capitale. Audience du 7 Juin. Le nommé Pierre Vanden Bogaerde, fils de Pierre, âgé de 44 ans, commission naire, né et domicilié Isegliem, convaincu d'avoira| lait une blessure Vital Gekiere, d'où il est résulté, pour ce dernier une maladie ou une incapacité dé* travail personnel pendant plus de vingt jours, u été condamné cinq années de réclusion et l'exposi tion. Audiencet de*Sel 9 Juin. Les nommés t" Jean Gryspeerd, fils de Pierre, âgé de uti ans, tisserand, né et domicilié Staden; 2° Léonard Vander Zype, fils de Guillaume, âgé de 37 ans, ramoneur, né et domicilié Staden 3* Désiré De Piez, fils de fleuri, âgé de 21 ans, tisserand, né et domicilié h Staden 40 Marie-Thérèse Vermeulen, fille de Jean, âgée da 2.0 ans, dentellière, née et domiciliée Zarren,et 5° Louise Lalemau, fille d'Amélie, âgée de i4 ans, den tellière, née et domiciliée Staden, convaincus de vols avec circonstances aggravantes, ont été con damnés, le premier huit années de travaux forcés, les deuxième et troisième, chacun sept années do travaux forcés, la quatrième cinq années de la même peine, tous l'exposition et huit années de surveillance, et la cinquième a été acquittée comme ayant agi sans discernement, mais la cour a ordonné qu'elle sera placée dans une maison de correction pendant quatre ans. Mu 9 Juin au 11 iuclus. Les nouvelles de Lisbonne sont du 29 mai. La Chambre des pairs avait terminé la veille la discus sion des lois de dictature. Toutes les mesures dé crétées par Saldanha après s'être imposé la Reine par son insurrection, out été approuvées la ma jorité de 33 voix contre 23. Le gouvernement est en grave dissentiment avec la banque de Lisbonne, Les ressources pécuniaires de la trésorerie sont épuisées, et quoique le gouver nement ail manqué pour de fortes sommes ses attendait dans une affreuse anxiété là réponse du vieux monarque. D'abord elle avait osé interroger des yeux sa physionomie inflexible; puis comme fascinée par le regard qu'il levait sur elle, la jeune fille avait senti un frisson d'épouvante et d'horreur; l'amour autant que la colère éclatait dans ce regard fixe et profond. Dona Luisa, dit enfin Philippe II, retirez-vous; demain je vous rappellerai. D'ici là Dieu m'aura inspiré ce que je dois faire pour vous. Si vous avez quelque complice, qu'il vous garde le secret sur sa vie; dites-le la duchesse d'Avcro. En rentrant dans son appartement, la princesse ne trouva plus dona Barbara ni ses autres femmes; elles étaient remplacées par des dames d'une plus haute con dition, et qui avaient déjà servi les infantes. Ce change ment s'était fait avec si peu de bruit, qu'Isabelle s'en était peine aperçue. A sa grande surprise, on l'avait laissée seule un moment; puis les nouvelles daines étaient venues attendre dona Luisa. Elles entrèrent aussitôt en fonctions. Les cent yeux d'Argus n'étaient pas plus ouverts et plus clairvoyants que ceux de ces femmes vouées une sur veillance encore plus vigilante que celle de dona Barbara. Dona Luisa ne put adresser, sans témoins, une seule parole Isabelle. Malgré la promesse du roi, deux jours s'écoulèrent daus une horrible attente. Dona Luisa tremblait, non pour la vie de don Sébastien, elle savait que le roi ne violerait pas un serment prononcé parles saintsévangiles, mais elle perdait l'espoir d'obtenir sa propre liberté. Son courage n'était pourtant pas abattu; l'avenir était long devant elle; et dans l'énergie de son dévouement et de sa volonté, clic ne voyait que la mort qui pût la séparer jamais de don Sébastien. Enfin, le matin du troisième jour, elle reçut un mes sage du roi qui la mandait sur-le-champ; elle se sentit saisie d'un funeste pressentiment, et malgré la présence de ses daines, elle se jeta tout en pleurs dans les bras de la duchesse. d'Avero. Avant de s'en séparer, elle lui dit Isabelle, si nous ne devons pas nous revoir, sou viens-toi de mes dernières paroles. N'accepte l'alliance d'aucun Espagnol; que ta main soit la récompense de l'un de ceux qui furentfidèlesà notre mauvaise fortune Entre tous, don Juan de Matha est celui qui t'a le mieux méritée. En traversant les salles qui précédaient le cabinet du roi, dona Luisa s'aperçut qu'il y régnait un certain mou vement. Les pages nu-lète et le manteau court sur l'épaule allaient et venaient comme pour transmettre des ordres. Le capitaine des cent hommes qu'on appelait la guardia de Espinosaet qui avaient le privilège d'entou rer en voyage la personne du roi, attendait la porte du cabinet. (La suite au prochain n*.)

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Le Progrès (1841-1914) | 1853 | | pagina 2