Chronique politique. ou la liste tics éligibles ne peut être complétée qu'en ajoutant la liste 1111 ceilain nonflïre de contribuable* pavant moins de mille florins. Olrv M. Van Leempoel produisait lui-même un cer tificat constatant qu'il est bourgmestre Ver- tjnieS (Unifiant). Mais d'autre part, il prouvait qu'il paie la contribution persounelle Brux elles, qu il y figure sur la liste des électeurs de la 6* section, et qu'enfin il v a rempli tout ré cemment les Fonctions de juré. En présence de ces pièces qui prouvent le pour et contre le Sénat a décidé que M. Van Leempoel était domicilié dans le Hainaut, et il •a anntiié son élection. Le Sénat a ensuite adopté: 1° le projet de loi qui établit un service de navigation entre Anvers et New-York; 2° le projet de loi relatif aux che mins de fer de Tnmines Landen, de Jemeppe Diest par Tirlemont, de Groenendael Nivel les, de Blankenberghe Bruges, et deHasselt Maeslricfit; 3° enfin le crédit supplémentaire destiné la fabrication des toiles S1 Bernard. Cela fait, il a été donné lecture de l'arrêté royal de clôture de la session, et le Sénat s'est séparé aux cris de Vive le Roi! ■BiPOOl Mgr l'évêque de Bruges, se trouvant en tour née de confirmation dans le doyenné de Cour- tray, a été tout coup indisposé le 13 au matin, dans l'église de l'hôpital de Courtray, au moment où il se disposait y célébrer la sainte messe. Celte indisposition ne présente aucune gravité. On écrit de Bruges, le 16 S. M. le roi de Hanovre est arrivée hier 3 heures et demie de relevée, dans la station du chemin de fer de notre ville, par tin convoi spécial, placé sous la directiori de M. Sirens. M. le lieutenant général Chazal, désigoé par le roi Léopold, pour aller recevoir S. M. hanovrienne la frontière, l'accompagnait. MM. les généraux Plettinckx et Borremans, M. le commandant delà place, MM. les officiers supérieurs du 12" régiment de ligne et du 2* régiment des cui rassiers se trouvaient dans la station pour présenter leurs hommages au roi de Hanovre. S. M. appuyée sur le bras d'une des personnes de sa suite (on sait que ce souverain est aveugle dès sa naissance), est descendue de la berline royale et a causé pendant environ un quart d'heure avec MM. les généraux Plettinckx et Borremans. La conversation a porté sur la force et l'uniforme des troupes. Le roi a pris en main un casque, puis un sabre d'un des hommes du peloton de cuirassiers qui se trouvait dans la sta tion, et les a examinés au toucher; puis il a pris congé des autorités militaires qui étaient venues le saluer et a continué sa route pour Ostende, où il s'embarquera pour Londres bord du navire anglais Black EagleLe roi était en costume de voyage et portait une casquette. Il n'est âgé que de 34 ans. Du 16 Jluiu au 18 iuclus. Les renseignements venus par voie deVienne sont pacifiques. M. de Bruck, le nouvel internonce d'Au triche Constantinople, qui s'estembarquéà Trieste ces jours derniers, a pour instructions de diriger tous ses efforts dans le sens d'une solution amiable, et nous lisons dans une dépêche privée, donnant des nouvelles de Constantinople, du i*r juin, que malgré la continuation naturelle des armements, ou n'avait pas abandonné Péra l'assurance du main tien de la paix. M. de Meyendorff, ambassadeur de Russie en Au triche, est arrivé de Vienne, venant de Saint-Péters bourg. Il a dû faire, sans aucun doute, quelque communication au gouvernement autrichien. Notre correspondant revient sur les arrestations politiques opérées ces jours passés Paris. Il dit, et le correspondant de VIndépendance qui parle aussi de ces arrestations dit comme lui, qu'il s'agit de la découverte d'un complot qui avait pour but d'attenter la vie de Louis-Napoléon. Des lettres d'Athènes du 27 parlent de l'arrivée de l'archiduc Constantin Odessa, déjà mentionnée par le Journal des Débute. D'après ces lettres, l'em pereur de Russie lui-même serait attendu Odessa. Mais ces annonces-la sont au moius prématurées. Des lettres de Constantinople du 3i inai, disent que la flotte de la mer Noire avait été mise en état d'appareiller dès que l'oidre arriverait de Saint- Pétersbourg. Juand les deux, flottes combinées seront arrivées i-sika, elles se trouveront 200 kilomètres de, ConsleflTlnople. S'il faut en croire un journal de Berlin, la Gazette de /Foss, nu arrangement amiable aurait eu lieu entre l'Autriche et la Sardaigne, et M. le comte de Revel, ministre sarde en Autriche, retournerait son poste Vienne dans le courant de ce mois. Les délégués du Zollverein sont convoqués en conférence générale Berlin, pour le 4 juillet. P. S. Une dépêche télégraphique du 8, annonce qu'à celte date les Russes n'avaieut pas encore passé le Pruth. La Bourse de Paris s'était précipitée dans la pa nique sans trop de raison elle s'est rassutée avant- hier sans mutif connu, et il y a eu un fort mouvement de hausse. Un agent de change qui avait fait des pertes énormes, a été exécuté. Les bruits pacifiques étaient généralement répandus. Nous avuus dit que les interpellations qui avaient été annoncées pour vendredi soir la Chambre des communes, sur la question d'Orient, avaient été ajournées. L'auteur de ces interpellations, M. Lavard, a re connu lui-même qu'il y aurait de l'inconvénient les produire en ce moment. Il a demandé au minis tère qu'il fixât lui-même le jour où l'on pourrait eri parler; mais eu l'absence de lord John Russell, chargédela direction des débats delà Chambre, lord Palmerston 11'a voulu prendre aucun engagement. Un peu plus lard, lord Joint Russell est arrivé la séance et il a déclaré de son côté, qu'il ne pouvait pas fixer de jour pour les interpellations, niais qu'il s'entendrait plus tard cet effet, avec M. Layard. Deux journaux anglais, le Morning Post et le Globeassurent que l'un des objets de la mission du comte de Nesselrode Londres, est de se plaindre au cabinet anglais, de la conduite de lord Slraifort- Redclitie Constantinople. Si le fait est vrai. 011 peut dire que M. de Nesselrode a pris mal sou temps. Ce n'est que dans son numéro du 10 que le Jour nal de Francfort annonce l'arrivée de M. de Nessel rode fils Vienne. Il ajoute immédiatement ces mots La confiance dans le maintien de la paix s'augmente. La même feuille fait remarquer que son article du i3 niai est reproduit par le Journal de Saint- Pétersbourg du i" Juin. Or, dans cet article il est dit que la question d'Orient ne donne pas lieu des craintes fondées et que la paix du monde ne sera pas troublée. 11 y est dit encore que l'intégrité de la Turquie peut être menacée par la révolution, mais jamais par les cabinets, et que la question des Saints-Lieux et celle de l'église grecque et latine ont été résolues dans un sens qui satisfera tous les partis. Le Journal de Saint-Pétersbourg reproduirait-il un pareil article la veille du retour du prince Menschikoff, si la guerre était imminente Nous ne le croyons point, dit le Journal de Francforten terminant. Le 7 de ce mois, le paquebot VAigle Prussien est arrivé Stettin, venant de S'-Pétersbourg. Il avait bord cinq courriers de cabinet russes qui sont partis immédiatement pour diverses cours. Une dépêche de Londres en datedu 11,annonce qu'une grande partie des ouvriers de Stockport seront mis en grève, réclamant une augmentation de salaire; 20,000 ouvriers tisserands ou fileurs ont abandonné les travaux. Les lubriques chôment. L'excitation est grande. L'autorité a organisé des constahles spéciaux et pris les autres mesures que les circonstances réclament. S'il faut en croire un journal piémontais, le Par- lamentole gouvernement tessinois aurait fait un grand pas vers la conciliation avec l'Autriche. La commission du Corps-Législatif qui avait été re mis l'examen de l'affaire des religieux du canton du l'essin, se serait prononcée contre le décret d'expulsion h une forte majorité. Le grand conseil du canton de Fribourg a déli béré le 7 de ce mois, sur la résolution du conseil lédéraj qui a annulé les arrêts rendus par la Cour martiale. La commission qui a fait un rapport sur cette affaire, a émis l'avis que le conseil fédéral était incompétent; mais l'assemblée tout en réservant les droits du canton de Fribourg, a néanmoins renvoyé les accusés devant les tribunaux ordinaires. File a retusé de les amnistier raison des trais. 0 Les inquiétudes soulevées par l'aspect des af faires politiques en Orient,commencent perdre de leur vivacité le calme rentre dans les esprits et la réflexion inspire tout le monde Que salutaire con fiance dans le maintien de la paix européenne; car, en définitive, tout le inonde veut la paix, et, nous en sommes persuadés, l'empereur Nicolas lui-même. Cela ne veut pas dire que nops«yons la prétention de confiait re la solution intervertir dans la question en litige, et il est même prdbablè que malgré la Aonne volonté manifestée par fous'Iesxabinets pour chercher s'entendre, nous aurons encore quelque» instants de crise traverser} mais néanmoins, il no paraît toujours impossi'hlç qùe dès que les gouver nements veulent sincèrement le maintien de la paix ils ne puissent pas réussir la Conserver. Cette conviction, que rijïç ne saurait encore ébranler chez nous, est Jpissi-en Angleterre cel monde politique, et le la)àgagè;deé journaux 111 qu'elle se propage et faiCdesJprogrèsdansl'o Les ligues qu'on vient (Je lire sont; 1 article du Journal des Débats d'aujo expriment une opinion qui .est complète nôtre. r, Un grand nombre de journaux anglais et fran pensent néanmoins que la Russie fera une démo slration, consistant à*envaliir par son armée I provinces danubiennes. Le ijésir dé la paix est tel lement dans lous les esprits que celte éventualité n'est pas considérée comme une obligation pour la Fiance et l'Angleterre de faire franchir tes Darda nelles par leurs flottes. Le Times exprime formel lement cette opinion; il conseille aux Turcs de garder une altitude défensive sur la droite du Da nube et de ne pas bouger, dut l'armée russe aller, j usqu'à Bucharest. 11 y a là un désir de conciliation non équivoque de la part de l'Angleterre. Une nouvelle assez inattendue nous est donn. par le Journal des Débuts. L'empereur de Russie aurait chargé son ministre de la justice, M. Panin, d'une mission spéciale près du gouvernement fran çais, et ce personnage serait arrivé Paris avant-hier. Si la Presse de Vienne dit vrai, tous les journaux de l'occident de l'Europe, qui avaient annoncé qu'à son arrivée Odessa le prince Menschikoff était parti pour Saint-Pétersbourg, auraient été mal informés. Le prince, en sa qualité d'amiral de la flotte de la mer Noire, serait parti le 24 mai pour Sébaslopol, d'où il devait revenir sous quelques jours Odessa et y attendre des dépêches de Saint-Péters bourg. On remarque en effet que le Journal de Saint-Pétersbourg du 4 juin, n'a pas encorearinoncé l'arrivée du prince Menschikoff dans cette capitale, où on le croyait de retour depuis le ier ou le 2. La Bourse de Paris du i3 a été signalée par une hausse considérable sur tous les fonds publics. Les spéculateurs ont donc repris confiance dans le main tien de la paix. Nous avons publié l'analyse d'un article de Y As semblée nationale, annonçant une note de la Russie où, tout en déclarant qu'elle est dans l'intention de maintenir les demandes qu'elle avait cru devoir adresser la Porte, eile déclare aussi qu'il n'entre en aucune façon, dans les intentions de l'Empereur, de faire la guerre ni de porter atteinte k l'intégrité et l'indépendance de l'Empire ottoman, et qu'il se' bornera laire occuper les provinces danubiennes. Il paraît que celte note a été remise au gouver nement français, et comme le Times annonçait en même temps, que l'occupation des provinces mol- do-valaques par les troupes russes 11e constitue pas un casus helli et n'autoriserait pas l'entrée des flot tes coalisées dans les Dardanelles, les spéculateurs se sont rassurés et une confiance excessive peut-être, a succédé des craintes exagérées. Nous parlons d'une confiance excessive au point de vue des oscillations de la Bourse, qui peuvent se renouveler souvent avant que la paix ne soit com plètement et définitivement assurée. Mais qu'elle 11e finisse par l'être, c'est ce que nous n'avons jamais cessé de croire. Quelques membres du Parlement anglais ont vou lu savoir si le Moniteur français avait dit vrai en annonçant le départ des deux flottes pour les Dar danelles. Lord John Russell a été interpellé ce sujet dans la séance du i3, il a fait une réponse af firmative. A la Chambre des pairs, lord Clarendon a déclaré que l'entente élait complète entre la France et l'An gleterre, sur la question.d'Orient. La Gazette d'Augsbourg soutient contre la Presse de Vieuue, que le prince Menschikoff est bien réel lement arrivé S'-Pétersbourg, le 2 juin. L'armée russe sur le Pruth a été renforcée de 12,000 hommes d'infanterie tirés de la Pologne, et atteint le chiffre de 100,000 hommes sans la cava lerie. Nous avons publié, il y a quelques jours, une liste des principaux articles affranchis de tout droit d'entrée en Espagne, par un décret inséré dans la Gazette de Madrid du 21 mai.

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Le Progrès (1841-1914) | 1853 | | pagina 2