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1,308. 13* Année.
853.
JOURNAL D'ÏPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
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Si les constitutions sont faites pour les peu-
il faut aussi que les peuples se montrent
de leurs constitutions s1's veuleut les
rver. C'est là une vérité que fait clairement
rtir l'article suivant dans lequel le journal
survaleur engage les libéraux s'unir pour
éux résister aux envahissements du parti
ograde.
Lorsqu'en 1847 le parti libéral arrivait au
voir, un mouvement extraordinaire se fesail
rope. D'un bout l'autre de la France,
rgiques réclamations de réformes s'éle-
les aspirations vers le progrès étaient
entes. La Prusse et l'Autriche marchaient pa
cifiquement mais résolument au régime consti
tutionnel. Les idées de liberté et d'indépendance
fermentaient en Italie, et un pape encourageait
le mouvement par l'autorité de l'exemple.
Depuis cette époque, une des plus belles que
les annales du monde nous fassent connaître,
parce qu'elle exprimait le triomphe de la pensée
sur la force, un changement étrange s'est opéré.
La révolution illégitime du 24 février a com
mencé par compromettre le magnifique élan
de l'humanité. On vit une sorte de délire suc
céder l'amour réQéchi de la liberté. Une fu
neste erreur sè propagea parmi les peuples et
l'on ne comprit point que les exagérations et
les excès, loin de servir la cause de l'émanci
pation des intelligences, ne pouvaient que la
perdre.
L'inévitable réaction se fit. Le jour où l'ex
pédition de Rome fut combinée entre les gou
vernements français, autrichien, napolitain et
espagnol, un coup fatal fut porté la liberté,
en Ëurope. Profitant de la réaction de la ter
reur que certaines clameurs démagogiques pro
duisaient, les gouvernements qui n'avaient cédé
que malgré eux l'impulsion des idées saine
ment libérales, se hâtèrent de préparer le retour
l'ancien régime.
Quand éclata le 2 décembre, l'Autriche et la
Prusse travaillaient déjà la démolition des in
stitutions libres. Le coup d'Etat fut décisif; la
réaction étendit son sceptre sur l'Europe. Au
jourd'hui, nous jetons les yeux autour de nous,
et nous voyons sur presque tous les points du
continent les ruines de ces constitutions impar
faites encore,mais qui promettaient aux peuples,
par des perfectionnements successifs et régu
liers, les bienfaits de la liberté unie Tordre et
la paix. Gouvernements catholiques et gou
vernements protestants ont marché dans la
même voie.
En France, le despotisme s'appuie sur l'in
fluence du clergé et sur la force armée. L'Au
triche appelle également le clergé l'appui de
son absolutisme. En Espagne, le concordat
annihile le régime constitutionnel et lui sub
stitue de fait la loi du Pape et de la Reine. En
Italie, les divers Etals, sauf le Piémontsubis
sent la volonté du Pape et du gouvernement
autrichien; le Piémont lui-même, travaillé par
l'action de ses traditions théocratiques et gêué
par le voisinage de l'Autriche et des États-
Romains, éprouve de fâcheuses difficultés
épurer ses institutions. La Prusse protestante
est absolutiste; et, en Hollande, le protestan
tisme compromet la liberté par son intolérance.
Un seul pays sur le continent a résisté, un été validée, et de M
seul peuple tient haut et ferme la bannière con- démissionnaire
stitutionnelie c'est le peuple belge. Le parti
libéral belge est demeuré ce qu'il était en 1847;
il a bravé la tempête du 24 février et la tempê
te du 2 décembre. Ses principes sont debout,
principes de libéralisme véritable, principes de
liberté pour tous, de progrès pacifiques, qui
ont sauvé la Belgique dans les temps d'anarchie
comme dans les temps de réaction. Ce fait est
bien remarquable.
Il se trouve sur le continent un point presque
imperceptible, comme une nef sur l'immensité
des mers, où Ton respire l'air de la liberté, où
la liberté de conscience, de la presse, d'asso
ciation, d'enseignement, la souveraineté natio
nale, le régime parlementaire, le gouvernement
du pays par le pays, où toutes les libertés
politiques et civiles subsistent, au milieu d'une
atmosphère de compression et de domination.
On dirait qu'un cordon sanitaire sépare la Bel
gique du reste du continent il y a là une in
fluence invisible, merveilleuse; quelle est-elle?
Comment se fait-il que le tourbillon révolution
naire et l'irrésistible trombe de l'absolutisme se
soient arrêtés nos frontières?
Cette influence est double. La Belgique a eu
le bonheur d'élire, en 1831, un roi honnête
homme, qui a respecté les institutions de son
peuple et cette influence s'est jointe l'orga
nisation d'un parti profondément, sincèrement
attaché aux libertés que ces institutions consa
crent, d'un parti voué la défense de la Con
stitution, du parti libéral.
La position presque miraculeuse des libéraux
belges en Europe, dénote la grandeur de leur
mission. En 1847, ils précédaient les libéraux
des autres pays par la hardiesse et l'assurance
de leurs conceptions, de leurs doctrines et de
leurs actes aujourd'hui, leur groupe est l'es
poir de la liberté. Le parti libéral belge est
comme le fanal de l'avenir. Son existence an
nonce que la liberté a encore un asile, encore
une terre promise.
Oui, le parti libéral belge a une grande et
noble mission remplir; il doit sauver la liberté
en Europe par le prosélytisme de son exemple.
Pour remplir cette mission, pour exercer ce
prosélytisme, il doit être fort. En 1853, une
épreuve décisive l'attend. Le parti rétrograde
se prépare la lutte activement; son audace n'a
pas de bornes, ses ambitions ne connaissent
point de limites.
Il faut que les libéraux belges s'organisent
aussi, qu'ils resserrent leurs rangs, qu ils s'ar
ment d'énergie, qu'ils frottent leurs bras de
celte huile de l'Ecriture qui donne la force, la
le vicomte de Maroix,
Conseil provincial
vaillance et la victoire. Il est temps, l'heure
sonnera bientôt il faut veiller et agir. Impo
sons silence aux dissentiments perso c;.* qui
pourraient nous affaiblir soyons unis, nous
serons forts. L'épreuve est difficile, le combat
est redoutable; mais il y aura des combattants
dévoués et robustes la mission est si glorieuse!
M. le comte de Marnix vient d'adresser au
ministre de l'intérieur sa démission de sénateur.
Les électeurs de l'arrondissement de Bruxelles
vont donc avoir prochainement élire deux
membres du Sénat, en remplacement de M. le
vicomte Van Leempoel, dont l'élection n'a pas
2® Rapport concernant la demande de l'adminis
tration locale d'Yprès, l'effet d'obtenir sur le budget
provincial, un subside, destiné la création de bour
ses, pour le collège communal de cette ville.
7® Rapport sur la demande du conseil communal
de Langhemarcq, h l'effet d'être autorisé tenir, en
cette localité, le Mercredi de chaque semaine, un
marché aux lins, fil, volaille et autres objets de
consommation.
16° Demande du conseil communal d'Avelghem,
l'effet d'obtenir l'autorisation d'établir, en cett*
^r.
Ypjbes, 95 Juin.
de la. flandre occidentale.
SESSION DE 1853.
Note indicative des affaires qui seront sou
mises an Conseil.
i
l" COMMISSION.
i* Projet de règlement établissant une caisse de
secours pour les veuves et Jes orphelins des gardes
champêtres.
3" Rapport sur la ^demande d'un subside pour
l'église de Thourout.
4" Rapport sur la demande d'un subside supplé
mentaire pour l'église de la Madeleine, Bruges.
5" Demande de la fabrique de S' Pierre, Ypres,
l'effet d'obtenir un subside provincial pour des
travaux d'agrandissement de la sacristie de cette
église.
2e COMMISSION.
6® Rapport sur la demande du conseil communal
d'Oostvleteren, tendante ce qu'une foire au bétail
soit autorisée, en cette commune, le Vendredi qui
i précède le 2® Samedi des mois d'Avril, Mai, Juin,
juillet, Août, Septembre, Octobre, Novembre et
Décembre.
8® Rapport sur la demande de l'administration
communale d'Aerzeele, afin d'obtenir l'autorisation
de tenir uue foire annuelle, le 8 Décembre de chaque
année, pour la vente des graines, de viande, de
beurre, de lin, de fil, d'étoffes d'habillement, d'ar
ticles de merceries et de toute espèce de bétail.
9* Demande de la ville de Bruges, tendante ce
qu'un marché au suif, soit établi dans celte localité,
le Mardi ou le Jeudi de chaque semaine.
o® Rapport sur la réclamation du conseil com—
munalde Dixmude,contre la résolution prise par le
Conseil provincial, dans sa session de i852, au sujet
de la demande faite par cette administration, pour
que le marché hebdomadaire au bétail du Lundi et
la foire mensuelle du 4m® Mardi, fussent remplacés
par un seul marché hebdomadaire, fixer au Samedi.
ii° Rapport concernant les modifications qu'il
semble opportun d'introduire dans le règlement sur
les chemins vicinaux.
ia® Rapport sur la question de savoir, s'il y a lieu
d'apporter des changements au règlement concer
nant la taxe établie sur les chevaux et les bestiaux.
i3° Communication des renseignements réclamés
par le Conseil concernant l'exécution de l'article 4g
du règlement sur las gardes champêtres et relatifs
l'acquisition des effets d'habillement et d'équipe
ment de ces agents.
i4" Rapport sur le projet présenté par le conseil
communal de Courtrai, d'établir dans celte vili?,
une école industrielle.
i5® Proposition tendante ce que le règlement
provincial sur les tourbières du 24 Septembre 1822
soit modifié, de manière permettre, dans certains
cas, l'exploitation de tourbières, des distances
moindres des routes,etc., que celles déterminées par
le règlement.