INTÉRIEUR.
Chronique politique.
mais une réclamation ayant été faite, de nou
veau la commission l'a examinée mûrement et
croit devoir persister dans son opinion que les
employés de l'octroi, en présence des lois et
règlements en vigueur, ont qualité pour visiter
les voilures de maître l'entrée en ville. M.
Bekeorgane de la commission, donne lecture
du rapport, qui conclut autoriser la visite,
si on s'y refuse, déclarer procès-verbal et
poursuivre devant tous lesdegrés dejuridictioo,
s'il va lieu, les contrevenants. Toutes les voilures
seront soumises aux mêmes mesures de sur
veillance, l'exception des voitures attelées de
chevaux de poste, transportant des voyageurs
qui ne font que traverser la ville.
Deux avis sont demandés par l'autorité pro
vinciale sur l'érection de marchés dans les
communes de Langhemarcq et de Warnêton.
Le conseil, en présence de l'approbation con
stante qu'accordele conseil provincial aux octrois
sollicités, croit ne pas devoir émettre d'avis, car
ils peuveut être considérés comme une simple
formalité, prescrite par la loi et auxquels on
n'a nul égard. Toutefois il est craindre, en
présence de celte facilité, qu'il sera créé tant
de marchés, que les acheteurs et les vendeurs
trop dispersés seront en petit nombre et que les
transactions n'auront plus guère d'importance.
Par suite de quelques réclamations faites
contre le rôle de l'indemnité dûe par les familles
aisées n'ayant pas de membre faisant partie de
la Garde civique, quatre chefs de famille sont
rayés, un comme insolvable, deux ayant été
compris par erreur sur ce rôle et le dernier
parce qu'il n'est que domestique.
Une question a été soulevée, il y a quelque
temps, celle de savoir qui incombaient les frais
de visite des aliénés indigents. En présence des
renseignements recueillis, le conseil décide que
les médecins des administrations charitables
doivent délivrer le certificat, sans pouvoir
exiger de rétribution spéciale de ce chef, puisque
ces administrations leur allouent une pension
pour les soins médicaux qu'ils sont tenus de
fournir aux indigents.
Par suite de la récente loi non promulguée
sur les distilleries, les villes sont obligées de
modifier les droits d'octroi, ainsi que le prescrit
cette nouvelle mesure législative. Le conseil
maintient la taxe de vingt centimes l'hectolitre
de capacité des vaisseaux imposables et par jour
de travail. Le droit de restitution l'exportation
par hectolitre d eau-de-vie ou genièvre, au lieu
de fr. 3-25, doit être diminué fr. 2-85, et le
droit d'octroi pour les boissons distillées dans
le royaume, au lieu de 6 fr. par hectolitre, ne
sera plus que de fr. 3-83. Ces modifications
sont adoptées sans discussion, puisqu'elles doi
vent être envisagées comme des prescriptions
légales.
Le règlement sur la minque est adopté dé
finitivement mai* avec quelques change
ments. Le poisson frais payera pour droit
d'octroi 3 pour cent, et 7 pour cent pour droit
de minque, sur le prix de vente. Le traitement
du hâcheur est maintenu fr. 182-50 et celui
des quatre ouvriers est porté 110 fr. chacun.
Le conseil accorde la commission des pom
pes funèbres l'autorisation d'acheter, au nom
de la ville d'Ypres, pour quatre mille francs de
fonds publics belges, et au Bureau de bienfai
sance la faculté de faire remploi, en fonds pu
blics nationaux, de la somme provenant de la
vente d'une parcelle emprise pour la construc
tion du chemin de fer de Wervicq Ypres.
L'autorité provinciale demande l'adminis
tration communale de la ville d'Ypres, le ver
sement immédiat du subside alloué par elle
pour la construction de la route d'Ypres BaiI—
leul. Mais comme il ne s'agit que d'adjuger une
partie de cette voie pavée, le conseil, qui dans
des éventualités possibles, désire ne pas payer
ce qui pourrait ne pas être exécuté, ne pense
devoir s'engager, qu'à payer le sixième de chaque
terme de payemeot, qui sera fixé dans le cahier
des charges de l'entreprise. Une réponse en ce
sens sera adressée l'administration provinciale.
L'assemblée appelée formuler un pro
gramme pour les réjouissances de la kermesse
comfnunale^, prend çojnmunication des de
mandes de subsides qui lui sont adressées par
les diverses sociétés, une est faite par la société
Guillaume-Tell, section darchers, tendante
obtenir une allocation de 250 francs, pour
l'aider donner un tir. Une communication
verbale a été faite par la société de S' Sébastien,
qui a manifesté le vœu d'obtenir un subside de
trois cents francs.
Une somme de deux mille francs se trouve
portée au budget pour les frais de la kermesse
communale. Le conseil est d'avis de rester dans
celte limite et croit qu'il est opportun de laisser
formuler un plan par le collège qui deman
dera le concours de plusieurs chefs de sociétés
et de M. le major de la Garde civique, s'il est
possible d'organiser un grand tir la cible.
Celle marche est adoptée par le conseil.
La location publique d'une partie de la ca
serne de l'an X, usage de cabarêt, adjugée
450 francs, est approuvée, et le conseil épuise
son ordre du jour en décidant que M. Wiener
sera chargé de graver deux matrices pour la
confection des médailles que la ville donne en
prix. L'administration pourra disposer de cette
façon de médailles d'un grand et d'un petit
module, suivant les besoins, et le prix d'acqui
sition de ces matrices n'est plus assez élevé
pour reculer devant cette dépense.
La séance est levée midi et quart.
Pendant la nuit du 28 de ce mois, des voleurs
se sout introduits dans l'église de Poelcappelle,
au moyen d'une échelle qu ils ont placée contre
la façade latérale. Ayant cassé quelques vitres,
ils ont ouvert un des vitraux par où ils sont
entrés. D'après des indices remarqués, ils ont
taché inutilement d'ouvrir la porte de la sacris
tie mais ils ont forcé un tronc et emporté un
second, qui ne pouvaient contenir que très-peu
d'argent; ils sont sortis par la porte latérale du
clocher. Malgré les recherches actives de la
police, on n'a pu encore découvrir les traces de
ces malfaiteurs.
M. le baron His de Buttenval, ministre de
France près notre cour, est rappelé. Il est rem
placé ici par M. Adolphe Barrot.
Mme Rolin, femme de l'ancien ministre des
travaux publics, vient d'accoucher de son qua
torzième enfant. Ou dit que le Hoi a consenti
être le parrain et S. A. R. l infante d'Espagne
la marraine du nouveau-né.
Du 26 Juin an 29 inclus.
A la date du 6, on attendait Constantinople l'ai"
rivée de l'archiduc Ferdinand-Maxirnilien, frère de
l'empereur d'Autriche et lieutenant de vaisseau dans
l'armée impériale. Les firmans nécessaires au pas
sage travers les Dardanelles de la frégate vapeur
qui devait porter le prince, avaient été demandés au
Divan bt avaient été expédiés par la chancellerie
turque. L'arrivée de l'archiduc donnait lieu beau
coup de conjectures. 11 est probable néanmoins que
ce fait n'a aucune portée politique.
La santé du Sultan déjà délicate est devenue plus
faible encore la suite de toutes les secousses aux
quelles il a ete exposé. C'est une fâcheuse nou
velle, dit le Journal des Débats, et qui ne peut que
réveiller l'intérêt de l'Europe en laveur d'Abdul-
Medjid, frappé coup sur coup dans ses affections
les plus chères, blessé dans sa dignité de souverain
et n'ayant plus devant lui qu'un avenir gros d'ora
ges, quoiqu'il ait toujours été le meilleur, le plus
libéral et le plus généreux des princes qui se sout
assis sur le trône d'Otbman. n
Les premières opérations de la Diète danoise, qui
s'est réunie le 14 de ce mois, ont constaté le fait un
peu douteux jusque-là, que les élections avaient
donné une majorité décidée au gouvernement. C'est
un député ministériel, M. Roilwitt, qui a été élu
président du Volksihing, par S8 voix contre 25.
La Dresse est le seul journal de Paris qui ait pu
blié avant-hier la circulaire de M. de Nessélrode.
Elle l'interprète dans un; sqçs jfâcifique, et la Bourse
de Paris a fait dem.êAie.
Le Journul des 3ébafi /<jrd,i n sûre m e nt mieux in
formé, n'a sVqflfurie»çhosej.c'est que le manifeste
circulait a Ta Baurse, maijiil le croyait apocryphe.
Louis-Napoléon vient tje supprimer le ministère
de la police générale, qui avait été une de ses cré„
lions favorites, dès le coup d'Etat. Le (iluluire de
ministère, M. de Maupp»,' est nommé sénateur,
lui promet un poste diplomatique.
Nous avons par voie télégraphique des nouvel
de Constantinople du iS et d'Odessa du 11. Les
mières annoncent l'arrivé de la flotte franç,
Ténédos. Les secondes dia.e'ut que le quatrième
d'armée russe se tenait prêt franchir le Prutn
Il paraît certain mainlguaiit que quand rnêni
fait s'accomplirait, ni l'Anjjffete'rre nj la France 11
feraient un casus belli.
Du reste, il paraît que nous sortîmes plus inquie
ici de celle éventualité, qu'on ne l'est dans les pr
vinces danubiennes. Nous en trouvons la pieu
dans les lignes suivantes publiées par la Presse
Nous savous, dit ce journal, qu'une des grau
maisons de commerce de Paris vient de recevoir
Bucharest une commande considérable. La let
qu'elle a reçue est du y. A celte date, tout était Iran
quille, et l'on ne paraissait pas se douter des host
lilés prochaines. i>
Le Siècle assure qu'en cas de violation de la cou-?
vention de Balta-Liman, les hospodars se retire
raient sur le territoire turc avec leur gouvernement
et la milice. Mais le Siècle n'eu sait certainement
rieu.
Le roi de Bavière a quitté Vienne le 18 de ce mois
pour rentrer Munich.
La princesse Caroline Wasa, fiancée du prince
Albert de Saxe, est arrivée Pilinilz le i5 de ce
mois avec sa mère. On lui a fait partout sur le ter
ritoire saxon une réception solennelle. Toutes les
stations étaient ornées de drapeaux et de guirlandes,
et les autorités des villes sur le parcours l'ont com
plimentée. Elle a été reçue Pirna par la famille
royale, qui l'a conduite de là,en voiture, au château
de Pilinilz.
Sou mariage avec le prince Albert a été célébré le
18, midi, dans la cathédrale de Dresde.
A l'occasion de ce .mariage, le Roi a amnisté les
militaires qui avaient été condamnés pour avoir
trempé dans la révolte du mois de mai 1849. Trois
seulement des plus compromis sont exclus de l'am
nistie.
La Diète réunie de Danemarck a enfin voté, le 16
jum, en première lecture et la majorité de io3
voix contre 14. le projet de loi qui approuve le traité
de Loudres du 8 mai i85i sur l'ordre de succession
au trône dans la monarchie danoise.
Conformément une résolution de l'empereur
d'Autiichedu 21 avril i853, le feld-maréehal Ra-
delzky vient d'instituer Milan et Venise, deux
commissions chargées de liquider toutes les préten
tions que des tiers pourraient élever sur les biens
des reiugiés lombards atteints par le décret de sé
questre.
Nouscroyons la guerre moins que jamais.
avons-nous dit, il y a deux jours, en publiant la
note de M. de Nesselrode. Ou a vu hier la Presse
partager notre manière de voir. Aujourd'hui le
Journal des Débuts dit qu'après avoir lu la note avec
la plus grande attention, ii lui est impossible d'ad
mettre que la diplomatie ne saura pas trouver un
moyen de terminer pacifiquement cette crise, tout
en respectant les intérêts et la dignité de tout le
monde. Nous l'avons toujours cru, ajoute-t-il;
nous le croyons plus lermemenl que jamais.
Le Times du 22, qui publie aussi la note russe,
dit absolument comme nous. C'est l'indiscrète in
tervention de la France dans la question des Lieux-
Saints, qui a été la cause première des embarras
qui se sont élevés. Nous insisterions plus longue
ment sur ce point, ajoute-t-il, si la France n'avait,
par son acquiescement postérieur aux firmans
accordés par la Forte l'envoyé russe, fut ample
réparation de cette bévue insigne.
Du reste,dès la veille, le limes faisait son mouve
ment de recul par l'appel suivant la modération
Nous ne sommes pas, disait—il, de l'avis de ceux
qui pensent que la question d'Orient peut être ré
solue par l'intimidation, ou par ce qu'on appelle
présenter aux affaires un front hardi. Essayer
de faire peur uu prince puissant et absolu comme
l'empereur de Russie,serait, pensons-nous, le moyen
le plus propre l'encourager dans une politique où
il estime tort que sou honneur est engagé.
Quand ou a lu attentivement l'adresse de la pre
mière Chambre des Etats-Généraux en réponse au