M* 1,871. -18* Année.
Jeudi, 7 Juillet 1853.
JOURNAL D'YPUES ET DE L'ARUOiVI>lSSEHEi\T.
Chronique locale.
Chronique politique.
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Vires acquiriteundo.
ABONNEMENTS: Ypres (franco), par trimestre, 5 francs 50 c. Provinces, 4 francs.
NSERT10NS: Annonces, lalîgne 15 centimes. Réclames, la ligne: 50 centimes.
Le Progrès paraît le Jeudi et le Dimanche. Tout ce qui concerne le journal doit
être adressé l'éditeur, Marché au Beurre. On ne reçoit que les lettres affranchies.
Ypres, 6 Juillet.
tous les journaux libéraux du pays
reproduit un dégoûtant article publié, sous
îe de dialogue, par un sale petit journal
friand de Dixmude, le Bolerkuipje. Ce Mé-
rislophélès de Dixmude attaque, dans des
laies que la délicatesse de la langue française
jermel pas de traduire, un respectable ma-
trat, M. Vande Velde, président du tribunal
Fumes, soupçonné de prendre part la
rédaction d'une feuille qui n'est point sous la
férule du clergé.
C'est là un crime impardonnable aux yeux du
pamphlet flamand ou plutôt aux yeux du clergé,
car chacun sait que la petite presse flamande
reflète parfaitement les idées intimes de notre
bas clergé.
Nous ignorons si M. Vande Velde s'occupe
ou ne s'occupe pas de la rédaction du Veurne-
ambachtmais eu admettant même qu'il s'en
occupât, n'en a-t-il pas le droit?
Si nos journaux cléricaux étaient rédigés par
des hommes capables, instruits, occupant une
position sociale comme M. Vande Velde, au lieu
de l'être en général par quelques fanatiques
qui ferment les yeux pour ne point voir, ou
par des misanthropes vivant loin de la société
qu'ils ne connaissent pas, comme MM...:., nous
aurions pas regretter de leur part une po
lémique triviale, personnelle, ordurière et pour
ainsi dire anti-diluvienne.
Nous comprenons difficilement d'ailleurs pour
quoi les cléricaux jetteraient de la boue au
magistrat civil qui enverrait un article un
journal, eux quiministres d'un Dieu dont le
royaume n'est pas de ce monde, servent au
public, dans leurs petits journaux, des tartines
politiques beurrées de calomnies et assaisonnées
de fiel.
Nous avons combattu toujours le prêtre qui,
quittant l'autel, descend dans l'arène politique,
soit pour prendre part la joute électorale,
soit pour combattre dans la presse le prêtre
en effet, a une position part, la loi civile lui
accorde de très-grands privilèges cause du
caractère sacré dont il est revêtu, mais aussi,
comme compensation le prêtre doit s'abstenir
de certaines luttes qui ne peuvent que com
promettre ce caractère sacré.
Il n'en est pas de même du citoyen laïque,
lui qui vit de la vie civile et qui n'a pas reçu de
Dieu une- mission part, aussi nous qui avons
blâmé l'intervention du prêtre dans la presse,
avons-nous toujours refusé de nous faire l'écho
des attaques qui, diverses reprises, nous ont
étécommuniquées et qui étaient dirigées contre
un des juges du tribunal de cette ville que
l'opinion publique désigne comme un des prin
cipaux rédacteurs du Propagateur.
L'es pî on nage organisé par le clergé et dont
les petites feuilles flamandes donnent tous les
jours des preuves incontestéesnuit beaucoup
plus la religion que les prêtres ne le pensent.
Dernièrement encore, dans un de nos estaminets
les plus fréquentésaprès avoir lu un de ces
petits pamphlets flamands, un monsieur s'é-
criàil: Mais comment, diable, le clergé par
vient-il tout savoir ainsi. Bah répondit
uu voisin, quand on a sa disposition la
congrégation et la confession on pénètre faci
lement tous les secrets..., et tout le monde
d'applaudir.
Pareilles conversations et suppositions sont-
elles faites pour développer l'amour de la reli
gion, de ses pratiques et de ses institutions?
Cornm un iqué.
Nous apprenons que M. Ernest Merghelynck
vient d'être nommé secrétaire du conseil pro
vincial; on nous assure aussi que M. Pollet,
curé Locre est nommé chanoine.
Nous ne savons si on a voulu récompenser
M. Pollet qui a eu le triste courage de porter
plainte contre nous, mais ce que nous pouvons
affirmer c'est que le conseil provincial en élevant
M. Merghelynck la place de secrétaire, a voulu
donner ce digne et ferme citoyen un témoi
gnage de son estime et protester ainsi contre les
injures que les cléricaux ne cessent de lancer
contre lui. L'élection de M. Ernest Merghe
lynck a donc une portée politique.
Quant la nomination de M. Pollet, curé de
Locre, au grade de chanoinenous n'osons
l'affirmer dune manière positive. Peut-être
prend-on des désirs pour la réalité
Notre atelier n'a pas trois «rois d'existence et
déjà il promet les meilleurs résultats pour notre
ville. Vingt métiers y sont en pleine activité et
fabriquent une grande variété d'articles com
muns de lissage, eu attendant que les ouvriers
soient aptes faire les articles de qualité supé
rieure, l'atelier travaille jusqu'ici pour un fa
bricant de Roulers et pour un jeune homme de
celte ville qui fait quelques essais que nous
espérons voir couronnés de succès. Nous espé
rons que cet exemple trouvera des imitateurs
et que d'autres jeunes gens se décideront entre
prendre l'une ou l'autre industrie, pour les
quelles ils trouveront dans l'atelier des métiers
et un contre-maître habile qui leur fournira
tous les renseignements nécessaires ils pour
ront s'adresser cet effet l'un ou l'autre
membre de. la commission administrative.
L'établissement est au surplus ouvert au
public tous les Jeudis matin, de 10 heures
midi.
A la demande de plusieurs membres, ces expériences
seront renouvelées par Monsieur Becuwe.
2° Renouvellement partiel du comité.
Les membres sortants sont
MM. Carton, Henri Van Renynghe, Charles Comyn,
Louis Devos, Charles; Goemaerc, Louis; Leroux, Jean-
Baptiste; Mostaert, Louis Vanalleynes-Schockeel Van
Biesbrouck, Charles Van Eecke, Notaire.
3° -Discuter un projet d'adresse au Conseil provin
cial, l'effet de demander que l'entretien des chemins
vicinaux soit mis charge des communes.
4° Communications diverses.
Le 29 Juin, on a retiré du fossé qui entoure
la ferme occupée par le sieur Arsène Ameloot
Loo, le cadavre de sa femme Nathalie Pal-
foort, que l'on présume y être tombée, acciden
tellement.
&S§®©flAGHMGOLS
DE L'ARRONDISSEMENT D'YPRES.
Ypres, le 5 Juillet 1835.
MM.
Nous avons Vhonneur de vous convoquer l'assemblée
générale qui aura lieu l'Hôtel-de-ville, d Ypres, le
Samedi, 9 de ce mois, dit heures précises du matin.
Nous espérons, Messieurs, que l'intérêt que présentent
matières l'ordre du jour vous engagera d assister d
les matières
cette réunion.
le président de l'association,
Henri CARTON.
ordre du jour
4* Expériences chimiques et pratiques, tendant
reconnaître la falsification du guano.
Ou 3 Juillet au 6 Inclus.
Les nouvelles de France, proprement dites, sont
sans intérêt aujourd'hui.
Lv Journal de* Débat* publie la note de M. de Nes-
selrode, remise au Divan le g juin, pour l'informer
que l'empereur de Russie lui accordait encore huit
jours pour accepter l'ultimatum.
Cette note n'apprend rien de nouveau. Ce seul
passage est citer
A l'expiration de ce terme, les troupes russes
traverseront les frontières, non pour faire la
guerre, mais pour obtenir du Sultan les conces-
sions qu'il a reiusé d'accorder par les voies d'une
entente amicale.
De cette note semble résulter la preuve d'un fait
dont il avait été question avant le départ du prince
Menschikoff de Constantinople, mais qui avait été
révoqué en doute c'est que le prince correspondait
directement avec l'Empereur pour toute cette négo
ciation.
Les journaux continuent de discuter la question
d'Orient, mais on chercherait vainement des choses
nouvelles dans leurs articles. Ce qu'il y a de positif
pour le moment, c'est que si les Russes voulaient
passer le Pruth, ils ne le pourraient, cause du dé
bordement de cette rivière. Le Danube aussi est tel
lement enflé qu'à partir d'Ismaïi, les cinq bras de
ce fleuve sont presque entièrement confondus et ne
forment plus qu'une vaste nappe d'eau qui inonde
les campagnes et intercepte les communications.
La crise ministérielle qui a fait sortir du cabinet
espaguol M. Bermudes de Castro est expliquée. Ce
dernier voulait qu'avant que le cabinet nese complé
tât, on résolût positivement les questions suivantes:
la convocation des Cortès; l'autorisation de certaines
lignes de chemins de fer; le rappel du maréchal
Narvaez et la restitution des biens du priuce de la
Paix.
Il disait avec raison, que ces questions étant ré
solues, il serait plus facile d'appeler dans le sein du
cabinet, des hommes de quelque importance poli
tique.
I.es autres ministres pensaient que le cabinet
devait se compléter au contraire avant que ces ques
tions ne fussent résolues. De là la scission et ce qui
a suivi.
Un article publié par le Journal de» Débat» sur le
ministère espagnol, nous apprend que les deux nou
veaux ministres, JV1M. Pastor et MoyaDo, ont des
antécédents libéraux, d'où il est permis de conclure
qu'ils ne resteront pas longtemps associés au cabinet
Lersundi.
I.e Journal de* Débat* ne croit pas d'ailleurs que
M. Calderon de la Barca, qui représente en ce mo
ment l'Espagne aux Etals-Unis, et qui a été nommé
sou insu comme l'avait été M. de la Torre Ayllou,
accepte le portefeuille des affaires étrangères.
D'après les nouvelles de La Haye, en date d'hier,
le ministre du culte catholique, M. Lightervelt, est
parti réellement pour Rome dans la nuit du 34 au
a5. 11 a du traverser la Belgique avant-hier.
Nous apprenons de Copenhague, par voie télégra
phique, que la troisième et dernière lecture du pro-
I
f