2 jet de loi relatif la succession au trône a eu lieu Ie( .ode se serait exprimé ainsi L'Empereur, mon 34. Cette fois, le projet a été adopté par 119 voix maître, m'a informé que le prince MenschikolF a dû contre 10. Ce résultat a été accueilli par lescris de quitter Coustantiuople. Le Journal des Débats vice le Roi! Point de nouvelles de France. Une seulement le curé d'une des paroisses de Paris ligure parmi Les personnes arrêtées en grand nombre dans ces der- uiers temps, sous prétexte de complot. Les nouvelles de Constantinople sont du 18 et annoncent,d'une manière peu près positive, que la Porlea refusé d'accéder Y ultimatum de la Russie. Depuis que s'agite la question d'Orient, on se demande quelle sera l'attitude de la Prusse et de l'Autriche. Pour nous celte question n'a jamais fait doute. La Prusse ne prendrait parti contre la Russie qu'à la dernière extrémité. Or, qu'est-ce qui pourrait amener cette extrémité dernière dans une question où la Prusse n'a aucun intérêt direct? Evidemment on ne saurait le dire. Aujourd'hui même, un jour nal allemand traitant cette question, dit ces paroles significatives qui confirment pleinement notre opi nion La Prusse a adressé ses agents près des cours étrangères, une note où elle dit que sans s'engager pour toute éventualité elle considère cependant son ancienne alliance avec la Russie comme la loi fondamentale de sa politique d'au jourd'hui. Quant l'Autriche, nous savons qu'elle a pris le rôle de médiatrice, et que M. de Bruck, sou repré sentant, travaille en ce sens Constantinople. Du reste, la Correspondance autrichienne du 23 juin contient en tête de ses colonnes un article sur la note russe du 13 juin qui peut servir indiquer le point de vue du gouvernement autrichien. IL y est dit que les assurances les plus tranquillisantes se trouventdansce document, et que la demande d'une garantie en faveur des immunités et des privilèges de l'Eglise grecque, a été déjà prévenue par le firman du 6 juin de celte année. 11 ne s'agit plus désormais, suivant la Correspon dance, qui a, comme on sait, un caractère semi-offi- ciel, que d'obtenir de la Turquie qu'elle donne un caractère irrévocable aux concessions faites par le firman. Le sultan, voulant éviter de nouvelles complica tions, a décidé que les réfugiés (la plupart Polonais) en Angleterre et en France qui ont offert leurs ser vices militaires la Turquie, ne seraient pas admis dans l'armée. Avant-hier, la Chambre des lords, lord Lyn- dhurst 1 qualifié très-sévèrement la note russe. 11 a dit n'avoir jamais lu de document plus fallacieux, plus illogique et plus offensant. 11 a demandé lord Aberdeen s'il verrait de l'inconvénient déposer la note sur le bureau. Lord Aberdeen a refusé de faire le dépôt immédiatement. 11 lfa promis d'ici quel ques jours. Le conseil fédéral suisse s'étant soumis aux exi gences de l'Autriche, concernant les réfugiés, M. de Karnicki est reparti de Vienne pour aller reprendre son poste de chargé d'affaires Berne. On pense que les autres difficultés qui existent encore entre les deux gouvernements seront facilement aplanies, ayant moins d'importance aux yeux de l'Autriche. Il nous faut revenir sur la nouvelle relative au départ de M. Lightenvelt pour Rome, annoncé une première fois, puis démenti, puis confirmé. En définitive, le ministre du culte catholique est encore La Haye,présidant auxaffaires du sou département. L'Arabia, arrivé samedi Liverpoola apporté des nouvelles de New-York du i5 courant. Elles sont sans intérêt politique. Un incendie avait éclaté dans le voisinage des docks atlantiques, New-York; le dommage est estimé 3oo,ooo 11 v. st. Lés nouvelles du Mexique annoncent que le mi nistre des affaires étant morta été remplacé par M. Bonita, secrétaire de la guerre. Santa-Anna a remis en vigueur un ancien décret Uès-vexaloire pour les voyageurs des Etals-Unis. Le gouverneur d'AcapuIco, général Alvarez, y a répondu par une contre-proclamation où il invite le peuple n'y faire aucune alteulion. Santa-Anna a augmenté les droits d'entrée sur les colons de 6 c. par yard, comparativement au tarif de 1845. H a décrété en même temps le monopole du tabac. La Bourse de Pariss'estreprised'une belle frayeur la nouvelle du rejet de Yullimalum, et la hausse a encore une fois fait place la baisse. h'Indépendance a reçu et publie la lettre adressée par M. de Nesselrode Reschid-Pacha, dont \e Jour nal des Débats n'avait donné avant-hier qu'un extrait que nous avons reproduit. Les deux textes ne sont pas conformes, et dès les premiers mots, la version de VIndépendance détruit une induction que concluait de ces mots, que M. de Ne'sselrode ne savait rien avant que l'Empereur ne l'informât, et que le prince Men.schikoil avait dû conduire la négociation sous les ordres directs de l'Empereur, l'exclusion de son premier ministre. Le iexte publié par V In dépendance détruit cette supposition. 11 y est dit: L'Empereur, mon auguste maître, vient d'être informé, etc. Ceux qui disaient que M. de Nesselrode était resté étranger la négociation, en liraient celte consé quence, que le Czar devait attacher une importance tout fait extraordinaire cette affaire, et ils eu concluaient qu'il ue rabattrait rien de ses préten tions. On a tant fait de suppositions proposée cette question d'Orient, que celle-là en valait une autre. Nous avons eu néanmoins de la peine l'ad mettre, et nous croirons désormais notre doute par faitement fondé. En attendant, les nouvelles du jour disent que la Turquie se bornera protester contre l'entrée des Russes dans les provinces danubiennes, et qu'elle refusera de négocier tant que l'occupation durera. Le bill de Yincome-tax a été définitivement adop té, en troisième lecture, lundi dernier, par la Chambre des lords. Le rejet de Y ultimatum russe par la Turquie est un fait acquis désormais, et il ne nous reste qu'à attendre la décision que prendra le cabinet de S' Pétersbourg. Nous pourrions la connaître d'ici quatre où cinq jours, si elle avait été prise aussitôt que le Czar aura été informé du fait. Les journaux français continuent de publier une foule d'articles et de nouvelles sur la question; mais tout se réduit ceci en définitive c'est que les ar mements continuent Constantinople, comme Odessa et Sébastopol. La tranquillité n'a été troublée sur aucun point de l'Empire turc; toutes les troupes sont animées du meilleur esprit. La flotte anglaise avait précédé la flotte française Besika. Celle-ci n'y est arrivée que le 14. L'amiral Dundas avait rendu visite l'amiral de La Susse, et l'avait invité avec tous les officiers supérieurs de la flotte un grand dîner pour le 20. Lord Clanricarde qui devait faire hierla Chambre des lords, une motion ayant pour but un blâme de la politique russe, l'a ajournée au 8 juillet. Le même jour, une motion analogue sera faite la Chambre des commuues par M. Layard. Le Time* et les journaux de Marseille prétendent que les Russes profitant des basses eaux du Danube, auraient barré le fleuve au-dessus de Suliria, pour empêcher les navires d'aller charger des grains dans l'intérieur. Cette nouvelle est en opposition avec tout ce qu'on avait dit jusqu'ici, de l'entière liberté laissée au commerce par la Russie, nonobstant la crise d'Orient. Et comme on dit d'ailleurs que le barrage remonte aux premiers jours de juin, nous en dou tons, car une telle mesure aurait déjà excité de vives plaintes, dont nous n'avons vu de traces nulle part. Nous en savons un peu plus aujourd'hui sur la circulaire que le gouvernement prussien a récem ment envoyée ses agents diplomatiques, relative ment la question d'Orient. Cette circulaire donne l'assurance d'une neutralité absolue, ajoutant toute fois que le gouvernement ne peut déterminer d'avance sa conduite pour toutes les éventualités. Elle exprime d'ailleurs l'espoir que la paix sera maintenue, et dit que le gouvernement offrira ses bons offices pour atteindre cc but. La Gazette de Prusse annonce que par suite du vole de la seconde Chambre, le ministère hanovrien a retiré en totalité le projet de révision de la Consti tution. Maintenant que la question relative la succes sion au trône est réglée, le roi de Danemarck fera présenter la Diète un projet de constitution pour toute la monarchie. Ce projet proposera que les as semblées représentatives des diverses contrées du pays choisissent des délégués une assemblée générale qui sera complétée par des membres nommés directement par le Roi et qui dans toutes les affaires communes, aura une compétence assez étendue. Une nouvelle élection devait être faite Bulle, canton de Fribourg, le 26 juin. Elle n'a pu avoir lieu, grâce au désordre qui a éclaté pendant Je scru tin et aux voies de fait auxquelles se sont portés radicaux et conservateurs. La Gazette de Zurich dit le Journal des Débats avait tirée du début de la qu'il a fallu faire avancer du canon, mais les dé-j lui-même aujourd'hui; mais, comme il doit rester sienne. Ainsi, d'après celte dernière, M. de Nessel-ltails manquent. .quelque chese de sou accusation première, il dit La Nouvelle Gazette de Rotterdam annonce cpxe M. de Lightenveîfesl parti pdfcr Rome. M. Van Hal gé rera le dépa^fer. jjyit du culte Catholique pendant Fabsence du titulaire. La liottfigf dé Paris montre toujours de I'inquié- tuae, propos, de la question d'Orient. Elle l'a prôuvélhivant-Hier encore par une nouvelle baisse sur tous les fonds. La nomination de M.'-l'amiral Hamelin au coml mandement en chef de L'escadre de la Méditerranée en remplacement de«M./dé La Susse, est interprétée par la Presse comme' une,preuve de la ferme déci sion du gouvernement français.Ue journal se borne émettre cette asserndrïyarts en déduire les motif Il les puise probablement dans le caractère de ft Hamelin. Mais il n'est pas permis de douter qu'e cas de conflit, M. i'amirârdè La Susse'u'eûL fait se devoir aussi bien que lui. Ou explique le remplacement de M. de La Sul par une autre circonstance. Le gouvernement reprocherait de s'être laissé devancer BesikT l'amiral Dundas, quoiqu'il en lût plus rapprS au moment où l'ordre est arrivé aux deux amir de se rendre l'entrée des Dardanelles. Eu fait, M. de La Susse a l'âge requis pour pasi dans la réserve; maisle commandement qu'il exei donnait au gouvernement le droit d'ajourner mesure qui vient de le frapper et qui a tout d'une disgrâce. On suppose que l'empereur Nicolas a pu être i nuit le 25, du refus de Y ultimatum. Ou pourrai donc avoir la ligueur aujourd'hui ou demain même par la voie ordinaire, des nouvelles de S' Pé# lersbourg de cette date, la durée du voyage, dav Stettin, Berlin et Cologne n'étant que de 107 heures. Deux journaux français, Y Union et Y Ami de la religiontout en approuvant le décret relatif aux pensions ecclésiastiques, en blâment la disposition qui applique la caisse de retraite cinq millions pro venant de la confiscation des biens de la famille d'Orléans. Cette affectation, dit la dernière de ces feuilles, appellera dans bien des consciences, les plus délicates et les plus îespectables objections Nous appelons ce propos l'attention sur la nou velle que nous donne notre correspondance parti culière, relativement Mgr Menjeaud, évêque de Nancy. Nous avons dit quelques mots des troubles surve nues l'élection de Bulle (canton de Fribourg), le 26 de ce mois. Cette élection avait pour objet la nomination d'un député au Conseil national suisse, et deux autres collèges ou cercles, celui de Romont et celui de Mouret, devaient y concourir. Les compétiteurs étaient pour le parti radical, M. Fracheboud pour le parti conservateur, M. l'avocat Wuilleret. Ce dernier a obtenu Romont, 1,819 voix. M. Fracheboud, 58; Mourut, 21.3 voix, M. Fracheboud, 36g. On avait calculé qu'à Bulle les radicaux étaient au nombre de 1,600, les conserva teurs de 2,100. Ainsi, M. Wuilleret l'aurait emporté par 4j432 voix contre 2,027. A Bulle, ainsi que nous l'avons dit, l'élection n'a pu avoir lieu, parce que l'un des scrutateurs, M. Charles de Riaz, l'un des plus ardents du parti con servateur. ayant parcouru les rangs des radicaux pour contester la capacité électorale de plusieurs et ayant déchiré le bulletin de l'un d'entre eux, s'est vu assailli, rudement maltraité, et aurait peut-être été tué par ses adversaires politiques, si le préfet, M. Perrier, ne l'avait éuergiquement protégé. La force armée a dû intervenir pour arrêter le désordre, et l'élection a été ajournée. Une nouvelle et forte baisse a signalé la Bourse de Paris du 1*. La liquidation y a été pour beaucoup, car aucune nouvelle n'a aidé ce mouvement, atten du qu'on ne savait rien de plus que la veille sur la question de paix ou de guerre. Un seul journal, Y Assemblée nationale, prétend qu'on a reçu Paris des nouvelles de S* Pétersbourg du 24 ou du 25, d'après lesquelles l'empereur Nico las aurait fait donner l'ordre ses troupes de passer le Prulh. Le Times d'hier matin, annonce de son côté que 12,000 Russes sont entrés le 20 juin Jassy, capitale de la Moldavie. La uouvelle nous semble un peu prématurée. Une dépêche télégraphique privée, datée de Vien ne, jeudi 3o juin, annonce que le comte Giulay était arrivé de Milan et allait partir pour S1 Pétersbourg, chargé d'une mission particulière. Nous avons eu grandement raison de révoquer en doute la nouvelle du Timesrelative au barrage du Danube par les Russes. Ce journal la dément

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Le Progrès (1841-1914) | 1853 | | pagina 2