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Chronique politique.
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M. V rambout. Messieurs, vous avez entendu par
le rapport que dès t'adi^edernière, la ville d'Ypres,
sur le point d'établir unvcfi'llége, s'est adressée au
conseil provincial ptuïçqu'il vo(j|[ût intervenir pour
une somme de ;,'aéji» Ir.da.ns la création de bourses.
Cette demande éj^pit tardive, et ne pouvait être ac
cueillie parce qiîè 1gcollège d'Ypres ne possédait pas
encore de pensionnat. Cette,demande fut renvoyée
la députation permanente. M. Vrambout lit alors
une lettre de M. le goUveryeur qui fait un juste
éloge du collège d'Yprts,"qiN jist le seul établisseineu l
de ce genre dans la proviuce', c'est- à-dire un collège
communal, subvenl ionnéjjàr l'Etat.
Je irte lélicite, dit l'orëteur, de u'avoir pas com
battre avec la première commission les grands prin
cipes sur l'enseignement, car, je vois par la lecture
de sou rapport, qu'elle redonnait l'utilité de Rensei
gnement et la nécessité de le favoriser. Aussi est-ce
en présence des principes émis parcelle commission,
que j'ai lieu de m'élonner de ces conclusions.
Le collège d'Ypres, a des titres qui le recom-
denl spécialement a la bienveillance du Conseil.
Voilà ce que contient le rapport je suis heureux
ces paroles, dit M. Vrainboul, car c'est la ven-
;eance la plus noble que puisse attendre cet établis—
eut des attaques de toutes espèces auxquelles il
lé en butte; c'est la première commission qui
est chargée de répondre aux détracteurs de celte
institution.
M. Vramboutexamine ensuitele rapport et réfuté
différents motifs que la majorité de la commis-
u fait valoir pour refuser le subside. La commis-
siwi proclame que la province doit intervenir dans
les Irais de l'enseignement ce n'est donc pas une
*>mme de 1,000 francs qu'elle doit s'arrêter pour
taire lé bien.
Le rapport dit que toutes les villes feraient la
même demande. C'est possible, mais il faut faire
une distinction si lesétablissements se trouvent dans
les conditions voulues. Et supposons que cela soit,
ce serait une somme de 4,000 5,000 francs que la
province allouerait pour l'enseignement. Seraient-
ce là ces sommes énormes dont a parlé la commis
sion serait-ce là entamer les finances de la province?
La province de la Flandre occidentale est certes celle
qui s'impose le moins pour l'enseignement moyen
nous ne possédons aucun établissement provincial,
tandis que d'autres provinces, cojngje le llaifl^ut,
ont des institutions auxquelles elles sacrifient de
vingt trente mille francs.
M. Vrambout continue par expliquer que, de
même que pour l'athénée de Bruges, les bourses ne
profiteront pas seulement des élèves d'Ypres, mais
bien de jeunes gens d'autres localités qui y rece
vront une instruction qu'ils ne recevraient pas ail
leurs et qui, en sortant de l'institution, seront aptes
faire leur examen d'élève universitaire. Ce n'est
donc pas ici un intérêt de localité, par esprit de
clocher, que nous discutons, mais l'intérêt de l'en
seignement, et quand on est animé des sentiments
de la première commission, au lieu de rejeter la
demande de subside, il faudrait L'adopter par accla
mation. De même que vous avez décidé l'armée der
nière d'établir des écoles industrielles, de même,
vous prendrez une voie large pour l'enseignement
et vous ne vous laisserez point guider par des con
sidérations d'économie.
Je n'entrerai point, dit M. Vrambout, dans des
considérations sur la nouvelle position de la ville
d'Ypres, l'intérêt de l'enseignement parle assez haut,
et je pense que le Conseil est convaincu comme moi
que les considérations de la première commission
reposent sur des erreurs.
M. Ghesquiére parle contre la demande de la
ville d'Ypres, par les mêmes considérations qu'il a
fait valoir l'année dernière quand il a combattu la
création de bourses de l'athenée de tlruges. On vous
parle toujours, dit l'honorable membre, dans l'in
térêt du progrès de l'enseignement, mais quand
vous examinez cela dans les détails vous y découvrez
une entreprise commerciale, et qu'on veut donner
un particulier les moyens d'améliorer son établis
sement.
M. Ghesquiére dit qu'on confond très-souvent les
mots enseignement cl instruction; c'est là une grande
erreur. L'honorable conseiller explique celle erreur
et entre dans de longues explications sur la signifi
cation de ces deux termes. 11 continue parler, au
bruit des conversations, sur l'emploi des bourses et
croit mêmeque c'est illégal que d'accorder des bour
ses et que la province ne peut accorder que des
subsides pour l'instruction. (Aux voix
M. Lagae, rapporteur, soutient les conclusions
de la première commission; en votant contre le sub
side, il a seulement eu en vue l'économie dans les
dépenses, car il se présentera tant de demandes
qu'on ne pourra plus satisfaire aux besoins. M.
Lagae,lit un passage du discours de M. le gouverneur
pour démontrer que l'état des finances de la province
est dans une position critique, et qu'il faudra avoir
recours aux centimes additionnels.
M. Vrambout dit que le discours de M. le gou
verneur ne fait nullement allusion une dépense de
1,000 francs, mais que cela a été dit en parlant de
l'ensemble des grands travaux; il démontre que si
tous les établissements de la province obtenaient
des subsides, le chiffre d'intervention ne dépasserait
pas 5,ooo francs. Il vaut d'ailleurs mieux aider les
établissements créés par les communes que d'en-
créer nous-mêmes; Ypres d'ailleurs intervient pour
une somme plus importante que la province.
Répondant M. Ghesquiére, l'orateur dit que l'on
ne peut pas donner des bourses ceux qui ne le mé
ritent pas, car les communes sont les premières
mettre le plus grand discernement dans la distri
bution des bourses puisqu'elles y contribuent.
(Aux voix
M. Merghelynck (aux voix Puisque vous le
désirez, je renonce la parole.
M. le gouverneur explique la pensée qui a pré-
sidéà la décision de la députation permanente quand
elle a proposé d'accorder un subside pour l'allocation
des bourses.
Le rapport, c'est-ë-dire le rejet du subside de
1,000 fr. pour le collège d'Ypres, est mis aux voix
et rejeté par 33 voix contre 9.
La proposition de la députation permanente ten
dant accorder le subside, est mise auxvvoix et
adoptée par 33 voix contre 9.
Le conseil remet la suite de l'ordre du jour la
prochaine séance.
La séance est levée 1 heure et demie.
La reine de Grèce vient de quitter Dresde, pour
retourner Athènes par Trieste.
Le grand-duc de Saxe-Weymar qui vient de
mourir était âgé de 70 ans. Sa couronne passe au
grand-duc Charles-Alexandre, né en 1818, et beau-
frère du roi des Pays-Bas, ayant épousé en «842, la
princesse Wilhelmine-Marie-Sophie, fille du feu
roi Guillaume II.
Le nouveau grand-duc vient d'annoncer par une
proclamation qu'il gouvernera conformément la
constitution existante.
La note circulaire de M. de Nesselrode a été con
nue le 11 Paris vers l'heure de la Bourse. Nous
expliquons dans notre correspondance particulière
et dans le bulletin financier, l'effet qu'elle y a pro
duit.
Les journaux- publient tous ce document. Le
Journal des Débats et le Pag* ne l'accompagnent
d'aucune réflexion.
Le Constitutionnel trouve que le langage de M. de
Nesselrode doit diminuer beaucoup dans tous les
esprits, la confiance que l'Europe a eu longtemps
dans les sentiments de modération qu'elle se plai
sait prêter au Czar. II s'applique d'ailleurs a établir
que les sentiments qui dominent dans les consei^de
la France comme dans' les conseils de l'Anglet^re,
sont éloignés de tout ce qui pourrait ressembler de
l'hésitation. En effet,'dit-il, M. de Nesselrode nous
apprend qu'au moi lient où il envoyait un courrier
porter heschid-Pacha l'ultimatum que le ministre
du Sultan a rejeté, il invitait les gouvernements de
France et d'Angleterre ne faire aucun acte, aucun
mouvement qui pût encourager la Turquie dunsssa
légitime résistance des exigences inadmissibles. Les
cabinets de Paris et de Londres ont répondu celte
invitation, quelque peu étrange, en ordonnant leurs
escadres de s'approcher des Dardanelles. Cet acte,
qui était la fois un acte de prudence et de fermeté,
puisqu'il plaçait Constautinople sous la sauvegarde
d'une puissante force maritime,' indique assez quel
esprit les anime, quel sentiment les inspire, quelle
politique les guide.
Le Constitutionnel ajoute que si l'Angleterre et la
France désirent sincèrement la paix, elles n'hésite
ront pas cependant faire franchir les Dardanelles
leurs escadres si le Sultan réclame leur appui. Si
le fait ne s'est pas réalisé la nouvelle du passage
du Pruth, c'est qu'elles ont voulu donner une der
nière preuve de modération, en n'agissant pas avant
de connaître le résultai des représentations sérieu
ses qui paraissent avoir été adressées d'un commun
accord l'empereur de Russie, par la Prusse et
l'Autriche réunies la Frauce et l'Angleterre.
La Presse et le Siècle trouvent la note très-arro
gante et sonnent la charge.
L'Assemblée nationale trouve au contraire la note
russe Irès-rassuraule. Au fond, dit-elle, du mo
ment où la Russie déclare qu'elle ne prétend ni au
protectorat religieux, ni au protectorat politique de
la Turquie, du moment où elle fait de nouvelles et
solennelles protestationsen faveurde l'indépendance
et de l'intégrité de l'Einpire-Ottoman, nous ne
voyons pas pourquoi on s'obstinerait lui refuser le
chiffon de papier qu'elle demande. Nouscomprenons
l'insistance qu'elle met aujourd'hui l'obtenir,
pai ce qu'elle est trop engagée pour reculer mais il
nous est impossible d'apercevoir l'intérêt politique
que la France et l'Angleterre pourraient avoir lui
refuser cette satisfaction morale, au risque de com
promettre la paix du monde. -1
Ceci rentre complètement dans notre apprécia
tion d'hier.
Il a été dit quelques mots la Chambre des com
munes de la note de i\I. de Nesselrode, avant-hier
au soir. Lord J0I111 Russell a déclaré que la Russie
n'était pas fondée prétendre que l'occupation des
principautés par les troupes russes avait été provo
quée par l'envoi des flottes aux Dardanelles. 11 a
ajouté d'ailleurs que ce tait ne pouvait être un
obstacle la poursuite des négociations.
marché d'Yfrks, du 16 Juillet 1853.
Les prix du froment sont restés peu près les mêmes
qu'au marché précédent; 267 hectolitres se sont vendus
de fr. 22-40 25-60; en moyenne 24 fr. l'hectolitre.
Il y a eu baisse de 20 centimes sur les prix du seigle
52 hectolitres ont été vendus de fr. 14-40 16 fr.; en
moyenne fr. 15-20 l'hectolitre.
Aucun changement n'est survenu dans les prix de
l'avoine; 20 hectolitres ont été vendus de 9 10 fr.; en
moyenne fr. 9-50 l'hectolitre.
Il y a eu 40 centimes de hausse sur les prix des fèves;
50 hectolitres ont été vendus fr. 18-80 l'hectolitre en
moyenne.
Les prix des pommes de terre ont baissé de 50 cen
times par 100 kilogrammes; 3,600 kilogrammes ont été
vendus fr. 10-50 les 100 kilogrammes.
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