m 1.278. 13* innée. yH: %JÈr JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Dli SI Juillet 1853. ';k Vires acquint eundo. LA FAMILLE HOLLANDAISE. ■>V- 2 f- HP m&<3yÇar&* AROiVNEMENTS Yi-nes (franco), par trimestre, 5 francs 50c. —Provinces,4francs. I Le Progrès paraît le Jeudi et le Dimanche. Tout ce qui concerne le journal doit INSERTIONS' Annonces, la ligne 5 centimes. Réclames, la ligne 50 centimes. être adressé l'éditeur, Marché au Beurre. On ne reçoit que les lettres affranchies. ïrnFj, 30 Juillet. Les travaux de notre station avancent rapi dement; les terrains sont entièrement nivelés, l'aqueduc, sons lu voie et l'écluse qui doit main tenir les communications entre les divers bas- sins contenant l'eau destinée» la consommation, sont terminés, enfin la délimitation de la station vient d être arrêtée. D'un autre côté, les travaux Faire par la ville se poursuivent avec activité. Le grand kalardeau d une longueur de 60 mètres, et qui Eqêt la cité en communication directe avec la station, est presqu'acbevé, le mur capital de la place est démoli en tout ou en partie, sur une étendue de 70 mètre», les derniers vestiges de l'ancien Tuchlkuis ont pour ainsi dire disparu et déjà l'on aperçoit, par la rue des Bouchers, la station et la campagne: tout fait donc espérer que la ville d'Ypres sera bientôt dotée d'un chemin de fer qu'elle a si longtemps réclamé. En déblayant les terrains de l'ancienne maison de correction connue sous le nom de Tucht- Auw, on a découvert des fragments de squelettes eo assez grand nombre. Celle découverte a donné lieu divers com mentaires: suivant les uns, c'étaient les restes des défenseurs de la ville tués sur nos remparts lors du siège de 1383; d'autres consentaient donner ces ossements une date moins antique et parlaient des sièges de 1648, 1638, 1678, 1744, voir même 1794. Un savant racontait son auditoire vivement ému, qu'au bon temps d'autrefois les seigneurs avaient le droit de faire exécuter mort leurs vassaux secrètement et sans procès; qu'ils usaient largemeut de celte faculté et que les ossements retrouvés appar tenaient sans doute des victimes de la tyran- nie féodale. Nous ne discuterons pas avec ces érudits, ils sont trop savants pour nous, nous nous conten terons de citer les faits suivants: en 1716, en vertu du traité conclu la même année, sous le nom de traité de la Barrière, la défense de la place d'Ypres fut confiée une garnison hol landaise. Les hommes composant celte garnison étaient presque tous protestants, ils réclamèrent de la ville des locaux pour y célébrer leur culte, et le magistrat leur remit le bâtiment qui avait servi au Tuchthuisalors supprimé et ce qui res tait du Zaelhof, ancien palais des comtes de Flandre! Le premier servit de temple aux Calvinistes, le second aux Luthériens. Les soldats qui mouraient Ypres étaient en terrés dans les cimetières contigus ces temples. Ces faits n'expliquent-ils pas, d'une mànière très-simple, la présence des ossements que l'on retrouve en ce moment? (suite.) M. Van Amberg avait continué marcher dans la ehainbre; il s'arrêta et répondit froidement tistine n'a que quinze ans, et j'accomplis un dev ir en mettant un frein aux folles passions qui trop tôt troublent sa raison. Quant ce que vous appelez mes inégalités d'affection, vous avez pris soin vous-même de les motiver par les inconvénients du caractère de Chris tine. Mon frère, vous qui reprochez aux autres d'être des juges impitoyables, prenez garde d'être vous-nicine un juge trop sévère. Chacun agit selon ses lumières inté rieures, et toutes les pensées ne sont pas bonnes dire. Videz votre verre, Guillaume, et cette pipe finie, n'en recommencez pas une autre. Je ne vous parferai pas aujourd'hui de nos affaires; il se fait tard et je suis fatigué. Les souveuirs «lu passé ne sont pas toujours bons a rame ner. 11 faut laisser dormir derrière soi ce qui s'est écoulé. Je veux être seul quelques instauts, quittez-moi et dites madame Van Amberg de descendre me parier dans un quart d'heure. Pourquoi ne dis-tu pas: Dites Annunciata? Pour quoi ce joli et bizarre nom ne sort-il plus de tes lèvres, mon frère Dites madame Van Amberg que je veux lui parler, ét laissez-moi seulmon frère, reprit avec force M. Van Amberg. Guillaume, craignant d'avoir atteint les limites de ce çn'il était possible de dire Karl Van Amberg, se leva et Les bounes nouvelles que la députation du conseil communal a rapporlées de Bruxelles, out produit, sur la population de notre ville, le meilleur effet. Tout le monde ici bénit le chef de l'étal, on regarde l'avenir avec plus d espoir, car on espère aujourd'hui que le Roi qui a si bien compris la position et les besoins de notre ville, consentira nous continuer sa bienveil lante et puissante protecliou. On parle aussi avec éloges et gratitude des diverses personnes et autorités qui out fait de généreux et persévérants efforts pour tirer la ville d'Ypres de la déplorable position où les événements l'avaient placée. Nous croyons utile de rendre publique une décision de l'administration de l'enregistrement, du 9 Juillet 1833, en matière de timbre. Elle est conçue comme suit L'administration, la suite d'une correspondance avec les départements de la justice et de l'intérieur, a adopté pour doctrine, en celte matière, que les affiches, émanant des autorités provinciales et com munales, sont exemptes de timbre, par application de l'exception prévue par l'art. 5t> de la loi du g Veudemiaire an VI, aussi bien lorsqu'elles se rap portent l'intérêt particulier des provinces et des commuues, que lorsqu'elles ont un caractère d'in térêt général. On nous assure que les commandants de plusieurs compagnies de pompiers ont fait con naître notre administration communale que les corps, sous leur commandement, viendront, le 7 Aoûtprendre part au tir la cible offert par la ville. Les élections pour les cadres de la Garde ci vique, élections qui ont eu lieu pour tout le royaume, ont empêché sans doute jusqu'ici divers corps de la milice citoyenne d'envoyer leur adhésion On espère toutefois que des gardes civiques de Bruges, de Menin, de Cour- tray et de plusieurs autres villes, assisteront, le 7 Août, au tir la cible. sortit. Au bas du petit escalier de bois qui menait aux chambres d'eu haut, Guillaume hésita quelques instants sur le chemin qu'il allait prendre, puis il se décida monter, et, pour trouver Annunciata, il se dirigea vers la chambre de Christine. C'était une petite demeure bien étroite, bien propre, avec quelques fleurs dans des verres, des chapelets suspendus un christ en bois, un lit tout blanc; une guitare (celle de sa mère) était accrochée au inur. De la fenêtre, celte hauteur, on dominait la prai rie, on voyait le fleuve et les saules. Christine était assise sur le pied de son lit; elle pleurait encore;'sa inère était auprès d'elle, et lui présentait un peu de lait et du pain sur lesquels Christine laissait tomber ses pleurs. Annun ciata baisait les yeux de sa fille, puis, en cachette, essuyait ses propres larmes. Guillaume entra; il s'arrêta quelques instants sur le seuil de la porte, et regarda avec «motion le tableau qui s'offrait ses yeux. Ces deux femmesl'une déjà bellel'autre belle encore, toutes deux si semblables de visage, que l'une paraissait être le passé, la jeunesse de l'autre; l'une pleurant comme il avait vu pleurer l'autre, la. fille qui semblait recommencer les douleurs de la mère, et lui, témoin des larmes, mais non confident de la souffrance, il s'attendrissait, cherchant vainement le remède tant de maux. Oh s'écria Guillaume en portant sa main ses yeux, si je m'étais marié, moi, j'aurais voulu voir près de moi des visages heureux, j'aurais voulu voir ma femme joyeuse et parée, avec un beau diadème d'or et de perles On attend tous les jours Ypres, le capitaine commandant l'Ecole des enfants de troupe. Cet officier est chargé de venir reprendre une partie du matériel qui a servi l'Ecole d'équitation et dé s'entendre avec les autorités compétentes sur le choix et l'appropriation des locaux nécessaires celte institution. Le bruit court en ville que deux escadrons cfu régiment de cavalerie légère, dont l'état- majoret quatre escadrons resteraient Bruges, viendront tenir garnison en notre ville. Nous croyons toutefois qu'aucune nouvelle officielle cet égard n'est arrivée. Vendredi dernier a eu lieu l'adjudication des travaux de redressement des roules aux portes de Menin, de Dixmudeet de Lille. M. Lapierre, de cette ville, a été déclaré adjudicataire, au prix de 34,000 fr.; le devis était de 30,000 fr. Par suite de la décision prise de démanteler la place d'Ypres, une première adjudication a été faite pour l'aplanissement des ouvrages en terrassement des demi-lunes noa 20 et 24, et da la lunette n*37. Mais incessamment une entre prise plus considérable sera adjugée, les tra vaux sont évalués au devis une somme de 72,000 francs. Il s'agit de démolir le rempart capital depuis et y compris le flauc gauche dit sur le front, partir pour les kermesses; j'aurais voulu entendre ma fille chanter tout le long du jour; j'aurais voulu que la maison fût une demeure pleine de joie et de rires. Oh mes pauvres et chers enfants, voyons, prenez courage; je viens de travailler pour vous, j'ai parié lon guement de vous mon frère je n'ai guère obtenu de réponse, mais une bonne parole qui arrive jusqu'au cœur y germe comme le grain dans la terre. Demain sera peut- être meilleur qu'aujourd'hui, il faut savoir attendre sa destinée. Mon frère, mon bon frère, parlez mon enfant répondit Annunciata, elle ne sait plus ni prier, ni obéir; son cœur n'est plus soumis, et ses larmes seront sans fruit, car elle menace et murmure. Demandez-lui, mon frère, qui lui a dit que la vie ressemblait au bonheur, que nous ne vivions que pour être heureux Enseignez- lui le devoir et donnez-lui la force qui sait l'accomplir. Votre mari vous demande, ma sœur; moi, je vais rester près de Christine, je lui parlerai. Je descends, mon frère, répondit Annunciata, et elle s'approcha du miroir de la cheminée, mouilla ses yeux pour que les traces de ses larmes disparussent, posa sa main sur son cœur pour en arrêter l'agitation, et, quand son visage n'exprima plus que calme et silence, elle descendit pas lents. La servante Gothon était assise sur les marches de l'escalier. Vous la gâtez madame, dit-elle brusquement sa maîtresse; de folies oreilles ont besoin d'entendre de rudes paroles; vous la gâtez 1

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