Chronique politique. I bastion n° 3 jusque# et jG* j lanc droit du bastion il* 4. ainsi que les ou\ j'jjes avancés et détachés devant ces fronts. Celte démolition comprend ainsi la partie du rempart qui s'étend de ta rue d hlveriJinjjhe au Marché au bêlaiI sur une étendue d'environ cinq cents mètres. Nous apprenons que M. le baron De Vrière gouverneur de la province, sera en notre ville le fl ou le 9 du mois prochain, c'est-à-dire pen dant la semaine de notre fôte communale. M. le baron De Vrière assistera au banquet donné par M le commissaire d'arrondissement. Le Mercredi. 10, M. le gouverneur se rendra Wervicq où des fêtes lui sont offertes. Demain, Dimanche, si le temps le permet, la musique du corps des Sapeurs-Pompiers se fera entendre au Jardin public, de midi une heure, et au jardin de la Société de la Concorde, six heures de relevée. m Un incendie, attribué I imprudence, a con sumé, dans la matinée du 25 de ce mois, une chaumière appartenant François Buseyne journalier, Westoutre, avec tout le chétif mobilier qu'elle contenait la perte est évaluée 160 francs. Par arrêté royal du 26 Juillet, le docteur Relsin, Bruges, est nommé membre et secré taire de la commission médicale de la Flandre occidentale, en remplacement de feu le docteur De Meersseman. Des arrêtés royaux du 26 Juillet accordent, pour être distribuées aux élèves qui se seront le plus distingués pendant l'année scolaire 1852- .1853 A l'école de dessin de Wervicq, trois petites médailles en argent. A l'académie de dessin de peinture et d'ar chitecture d'Ypres, dix médailles, dont trois en vermeil, trois grandes et quatre petites en argent. Un arrêté royal du 25 Juillet porte Il sera construit dans la Flandre occidentale, aux frais de l'état, avec le concours de cette province et des communes intéressées, une route directe d'Ypres la frontière française vers la chaussée en gravier de Bailleul par les villages de Dickebusch et Locre. Du 28 Juillet au 30 inclus. Le langage des journaux anglais devient de plus •n plus agressif contre la Russie. 11 semble que ces journaux désespèrent de la paix ou qu'ils veuillent la rendre impossible. Gothon était dans la maison avant Annunciata, et elle avait vu venir avec grand déplaisir l'étrangère ramenée par son maître. Elle ne reconnut jamais son autorité; mais, comme elle avait servi la mère des Van Amberg, ce fut sans crainte d'être chassée que son humeur cha grine opprimait sa manière sa douce maîtresse. Annunciata entra dans le parloir où son innri se pro menait lentement; elle resta debout auprès de la porte, comme attendant l'ordre qu'on allait lui donner. La physionomie de M. Van Amberg était plus grave, plus sombre que jamais. Il s'arrêta devant sa leinine. Est-il sûr que personne ne puisse m'entendre, madame Sommes-nous bien seuls Mous sommes seuls, monsieur, répondit Annunciata étonnée. M. Van Amberg se remit marcher, et resta quelques instants sans rien ajouter. Sa femme, la main appuyée sur le dos d'un fauteuil, attendait en silence qu'il lui convint de parler; enfin il s'arrêta en face et dit Vous élevez mal votre fille Christine; je vous ai abandonné la direction de cette enfant, vous ne la sur veillez pas assez. Savez-vous où elle va Savez-vous ce qu'elle fait Depuis son enfance, monsieur, reprit doucement Annunciata en s'arrêtant presque chaque phrase, Chris tine aime vivre en plein air, courir dans le jardin; elle est délicate, elle a besoin de soleil et de liberté pour se fortifier. Jusqu'à présent vous avez trouvé bon qu'elle vécut ainsi, j'ai cru pouvoir sans inconvénient laisser cette enfant se livrer au penchant de son caractère; si vous en jugez autrement, elle obéira, monsieur. Vous «levez mal votre fille, reprit froidement M. Les journaux français sont fort sobres de ré flexions sur l'arrêt de la Cour de cassaliou, en cause des correspondances élraugères. Les journaux bona partistes n'eu disent mot; plusieurs même et le Journal de Empire entre autres, ne font même pas mention de l'arrêt. Le Constitutionnel le reproduit purement et simplement, comme le&'èc/e, V Uni ver* et le Journal de* Débat*. L'A**emblée nutionale dit qu'il a produit une grande sensation dans le public el qu'on y voit un nouveau gage (il en était besoin vraiment) de l'indépendance de la magistrature. La Gazette d» Franceplus hardie, dit que la mo rale et le droit ont reçu une égale satisfaction. L'arrêt, ajoule-t-elle, fera époque dans les fastes judiciaires, et nous en félicitons les magistrats qui l'ont rendu plus encore que les piévenusqui l'ont obtenu les sociétés vivent surtout par la justice et le respect des grandes lois de la morale éternelle. Une information particulière dans laquelle nous avons toute confiance, nous permet de dire que la Russie rejettera le projet d'accommodement pré senté par la France et l'Angleterre; mais qu'après s'être donné les honneurs de ce rejet, elle acceptera les propositions de l'Autriche. Nous trouvons ces lignes dans l'Étoile belge, du 19 de ce mois. Un correspondant de VIndépendance lui écrit au jourd'hui de Paris, les ligues qu'on va lire, et qui confirment notre dire,ou ne peut plus formellement: D'après ce qu'on nous dit, le Czar, en recevant les dépêches de la France et de l'Angleterre, se serait borné un simple accusé de réception et refuserait de négocier directement avec ces deux puissances; il n'accepterait une réponse que de fa Turquie et ne voudrait de médiation que celle de l'Autriche. M. de Kisseleff, pour rendre les intentions de son souverain, se serait servi de cette com paraison Un homme ne parlemente pas dans un duel avec les témoins de son adversaire; or, les témoins de la Turquie, dans cette rencontre européenne, sont l'Angleierre et la France; la Russie prend pour le sien l'Autriche. Le même correspondant assure après cela, que ce n'est pas un simple courrier, mais un attaché d'am bassade, qui serait parti samedi de Paris pour Lon dres la suite du conseil des ministres, avec mission de demander l'Angleterre une résolution définitive dans un sens ou dans l'autre. Le Conititutionnelparaît être d'avis, comme nous, que la dernière note de M. Drouyti de Lhuys ne ren dra pas l'empereur de Russie plus conciliant. La Russie armant toujours, dit-il, procède la paix, d'une façon étrange. Si c'est ainsi qu'agissait déjà le Czar avant d'avoir reçu la seconde réponse de M. Drouyn de Lfiuys M. de Nessetrode, que fera- l-il donc après avoir lu cette réponse, qui a dû lui être communiquée, seulement jeudi dernier Le ComtitutionnA ne répond pas a cette question; mais le moment lui a semblé venu pour les deux cabinets de Paris et de Lundres, de déconcerter les calculs du Czar, eu l'obligeant sortir enfin de ce système d'aliermoiements qui ruine l'Europe au seul profit de la Russie. C'est tout bonnement la guerre que prêche là le Con*tilutionnel. L'entrée des cinq vaisseaux anglais et français dans les Dardanelles, el leur arrivée Silivri était décidément une fausse nouvelle, risquée par la Van Amberg, elle déshonorera le nom qu'elle porte. Monsieur, s'écria Annunciata, tandis que ses joues se coloraient du la plus vive rougeur, et ses yeux brillè rent un instant comme des éclairs. Faites-y attention, madame, je veux que mon nom soit respecté, vous le savez. Je suis instruit de tout ce qui se passe chez moi, vous le savez. Votre fille sort en secret de la maison pour aller trouver un homme que j'ai refusé de lui laisser épouser; ce matin, six heures, au bas de la prairie, ils étaient ensemble. Ma fille, ma fille s'écria Annunciata d'une voix désolée. Oh ce n'est pas possible Non, non, elle est innocente, elle restera innocente je me mettrai entre le mal et elle, je sauverai mon enfant Elle coupable non, je suis là Je la prendrai dans mes bras, je mettrai mes mains sur ses oreilles pour qu'elle n'entende pas de dan gereuses paroles, et je lui crierai Ma fille, reste inno cente, reste honorée, si tu 11e veux pas que je meure M. Van Amberg regarda d'un œil impassible cette douleur maternelle. Devant ce regard de glace, la pauvre Annunciata se sentit confuse de son agitation, elle essaya de se calmer, puis, les mains jointes, la poitrine oppressée, les yeux mouillés de larmes qu'elle ne voulait pas laisser couler, elle reprit d'une voix contenue Ce que vous dites est-il vrai n'en pouvoir douter, monsieur Cela est vrai, répondit M. Van Amberg; je n'accuse jamais que je ne sois sûr. Il y eut un instant de silence. M. Van Amberg reprit Vous allez enfermer Christine dans sa chambreet Prette de Vienne. Nous ne cbitipreDons pas dan« quel but les journaux allemand* s?amusdnt ainsi avancer des faits cantrolivés qui scAùt'démentis le lendemain. - ,*vv Le grand duc de Toscane a ùïis pouf Condition h. ta grâce qu'il a faite, MM. GuÊrràzzi, Patrucci et Vallancolt, de la détention perpétuelle, qu'ils s'en gageraient sur leur parole d'honneur ne pas sé journer en Italie. Ils seront embarqués Livourne en destination de Marseille. Le Pape a confirmé l'électioii-du nouveau général des Jésuites, le R. P. Beckk. On dit Sa Sainteté malade d'un asthme aigu. .Ay. v~" La Diète danoise a été closedè 19 de ce mois. Une patente royale du de ce mois convoque la diète suédoise Stockholm, poue'lé i5 novembre prochain. Nous ne savions rien de positif hier, sur la ques tion d'Orient. Les journaux et les correspondances arrivés depuis vingt-quatre heures, nous laissent dans la même ignorance. Les conjejtures, les fausses informations, les nouvelles controuvées vont leur train et les utopies de même. Le Journal de* Débat* eu développe une en quatre colonnes signées de M. Saint-Marc de Girardin. Cet écrivain fait remarquer qu'il y a deux choses dans l'affaire d'Orient la crise et la question. La cris est momentanée, la diplomatie est occupée y met- Ire un terme; la question, au contraire, restera longtemps suspendue, quoiqu'il arrive. Comment et quand finira-t-elle? Dans un siècle peut-être; moins qu'elle ne finisse par un coup du hasard, comme il arrive de beaucoup de choses dans ce monde. L'Indépendance a des nouvelles de Constautinople du 14, qui se résument en ceci Le manifeste du Czar et la dernière note de M. de Nesselrode venaient d'y arriver, et ces documents avaient donué de noù- velles craintes de gu°rre. La veille, quatre bâtiments de la ffolle turque, étaient entrés dans la mer Noire pour y surveiller les mouvements des croiseurs russes. A liesikn, le# deux escadres se prolongent sur deux lignes. La ligne française, ayant en tête le Bayardest en dehors; la ligne anglaise est du côté de la terre. Chaque vaisseau a un vapeur qui est comme attelé pour le mettre en mouvement. Une bonne nouvelle pour l'agriculture c'est un vent d'Asie qui a jeté dans la mer des nuages de sau terelles. Elles rongeaient les récoltes et laissaient les arbres sans feuilles ni écorce. Ce vent les a poussées vers la mer; elles s'y noient en grande partie; mais quelques-unes parviennent franchir le détroit. Le district des Dardanelles en a été inondé. De Paris rien; le gouvernement espère que la Cour devant laquelle sera renvoyée l'affaire des cor respondances étrangères, jugera comme la Cour de Paris," sections réunies, et qu'alors, sous la prési dence de M. Troplong, tout dévoué au régime, la cause du cabinet noir l'emportera. Ce serait un beau jour pour le gouvernement impérial que celui où la Cour de cassation déclarerait par un arrêt solennel, que la violation du secret des iellres est permise. Le bill qui établit un droit sur les successions, voté par la Chambre des communes, est en discus- vous m'en descendrez la clé. Elle y restera longtemps; je souhaite qu'il lui vienne d'utiles réflexions. Elle perdra dans une réclusion prolongée cet amour de mouvement et de liberté qui la conduit mal; dans le silence d'une complète solitude, clic calmera le tumulte de ses pensées. Personne n'entrera dans sa chambre. Gothon seule lui portera la nourriture nécessaire; elle viendra chez moi chercher la clé. Voilà ce que j'ai décidé qu'il était bon de faire. Madame Van Amberg restait debout la même place; plusieurs fois ses lèvress'entr'ouvrirent pour parler, niais le couragelui manquait; enfin elle avança de quelques pas. Moimoimonsieur, dit-elle demi-voix, moi, je verrai mon enfant J'ai dit personne, répondit M. Van Amberg. Mais elle se livrera au désespoir, si aucune parole ne la soutient Je lui parlerai un langage sévère; vous pouvez vous en rapporter moi Seulement une fois par jour, laissez-moi la voir. Elle peut tomber malade de chagrin, qui le saura Gothon ne l'aime pas. De grâce, laissez-moi voir Christine Je ne resterai qu'une minute, une seule minute M. Van Amberg s'arrêta, et, fixant sur sa femme un regard qui la fit reculer: Ne me faites pas ajouter une parole, répondit-il je ne veux pas en dire davantage; ne discutez pas avec moi, madame personne n'entrera chez Christine; m'entendez- vous J'obéirai, répondit Annunciata. Montez expliquer mes ordres a votre fille ce Soir, dîner, vous m'apporterez la clé de sa chambre; allez. (La suite au prochain 1

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Le Progrès (1841-1914) | 1853 | | pagina 2