JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Vires acquirit eundo. LA FAMILLE HOLLANDAISE. Chronique locale. ABONNEMENTS: Ypres (franco), par trimestre, 5 francs 50 c. Provinces, 4 francs, f INSERTIONS: Annonces, la ligne 15 centimes. Réclames, la ligne: 50 centimes. Le Progrès paraît le Jeudi et le Dimanche. Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, Marché au Beurre. On ne reçoit que les lettres affranchies. vtrim Thés, 2 Août. Vers la fin du mois de Juin, la rumeur vint s'accréditer dans la ville de Courtrai, qu'un jeune élève de l'institution de S( Louis, sous le S patronage de l'épiscopat, avait été maltraité. Il y avait une dizaine de jours que ce briiit cir culait, quand la justice a cru devoir prendre des informations et il fut constaté qu'un garçon d'une douzaine d'années avait été soumis une correction d'une nature abrutissante. Suite a été donnée cette affaire par la justice elle ou leç*professeurs prévenus d'avoir administré cette punition, auront répondre devant le tri bunal de leurs faits et gestes. Cette poursuite a inspiré l'article suivaul au Messager de Gand qui, sous une forme ironique, fait sentir tout ce que la révélation des faits qui oat lieu, a de grave. Il vient de s'élever une grave question relativement l'organisation de l'enseignement de l'épiscopat, sa voir: Dans ces établissements, le martinet fait-il partie du programme des éludes? Le l'ail aurait eu lieu Courtrai et il résulte d'une correspondance datée de cette ville etadressée un jour nal épiscopal de la province, que le corps de délit existe. Un des jeunes espoirs du parti vertueux a réellement reçu plusieurs coups sur les jambes. Mais le correspondant entoure le délit de circoustances atténuantes ou plutôt justifiantes. Nous résumons sa lettre. Au collège Saint-Louis le martinet est interdit par le règlement, c'est pourquoi le professeur accusé en avait un dans sa classe. Que le martinet fût la comme un épou vantai! ou comme moyen d'inculquer la science, c'est ce que nous he déciderons (Ids. Quoi qu'il Cil sttil, le pro fesseur avait bien l'intention de ne jamais enfreindre le règlement sur le corps de ses jeunes élèves, mais la ten tation se présenta lui sous la forme d'une femme. La mère du gamin vint lui représenter que le fruit de ses entrailles était un fort mauvais garnement, ayant des vices incorrigibles, entre autre celui de se livrer des dépenses qui menacent la fortune paternelle. Nous igno rons si ces prodigalités résultaient de la roulette ou de chevaux de prix, eoinmc cela arrive souvent des collé giens de douze quatorze ans. Tant est qu'à la fin de son réquisitoire elle regarda l'instrumient d'un œil significatif, ce que le professeur interpréta comme une délégation maternelle, (expression du correspondant), comme un bon toucher telle somme de coups par son héritier. Placé entre le règlement et la délégation maternelle, le professeur crut qu'il fallait enfreindre le règlement. En conséquence, la punition eut lieu, mais sur les jam bes; localité qui prouve bien que l'ancienne méthode Comme l'appelle Scribe dans un de ses vaudevilles, n'était plus en vigueur. On se tromperait d'ailleurs étrangement, si on croy ait qu'il y ait là de la sévérité pour les enfants, au con traire, le correspondant nous apprend que l'enfant riait f Voici l'indication des corps ou détachements beaucoup pendant la punition, et que celle-ci l'avait qui ont prorais officiellement de prendre part tellement mis en gaite, qu'il est aile faire des niches a x «ette solennité militairp Ainsi rtnp Ipiip pffpplif ses camarades. Ce qui prouve que l'instrument, calomnié par les libéralistes, pourrait devenir un moyen d'hygiène Le père de la victime n'a cependant pas été de cet avis et il parait qu'il a porté plainte qui de droit. Les feathôliijues diront que ce père ne peut être qu'un franc- maçon. Nous sommes de cet avis, mais cela ne l'empêche pas d'être père de famille, et de ne pas aimer l'enseigne ment du latin par la méthode-martinet. Or, comme il ne se trouve pas Courtrai d'enseignement de l'État, le père eu question u la liberté de placer son enfant dans un établissement qui lui répugne. Qu'on nous explique donc ce que c'est que cette prétendue liberté des pères de famille, au nom de laquelle on repousse l'établissement de l'État, qui seul leur permet de.clioisir? Nous n'ajouterons qu'une réflexion. Déjà il est arrivé aux feuilles épiscopales, de dénigrer l'enseignement de l'état et de la commune, et de prétendre que l'instruction qu'elles qualifient de libérale, ne doit être subsidiée ni par l'état ni par la commune, mais par l'argent des libéraux. C'est un chemin détourné pour atteindre le monopole sous prétexte de liberté. Les pères de famille catholiques ou soi-disant tels, doi vent-ils regretter leur minime part d'iuterven- tion dans l'enseignement de l'état et de la com- muné, et protester contre les dépenses de celte nature, quand ils voient maltràiter ainsi leurs enfants? Quels abus n'y auraieul-ils pas, si la concurrence de l'étal ne forçait les corpora tions enseignantes tenir les éludes un nivead qui ne soit pas trop inférieur aux con naissances, que les établissements laïques pren nent tâche de développer (SUITE.) Madame Van Amberg fut quelques minutes avant d'être assez forte pour oser marcher elle craignait de tomber aux pieds de son inari. Enfin, s'appuyant aux meubles qui se trouvaient sur son passage, elle sortit de la cham bre. Comme elle allait monter l'escalier, Willieliuiné et Maria descendaient en chantantcourant l'une après l'autre. A la vue de leur mère, elles se furent, et, devant les traces d'une profonde douleur qu'elles ignoraient, elles restèrent immobiles comme deux oiseaux effarou chés. Annunciata lés appela elle, serra ses filles sur son cœur, et laissa tomber ses larmes sur les deux tètes blondes qu'elle tenait embrassées. Soyez heureuses, mes filles, dit-elie, soyez toujours heureuses que Dieu Les fêtes données par la ville, l'occasion de notre Tuyndagpromettent dêtre très-bril lantes, on dirait, en vérité, que ta bonne récep tion faite par le Roi, la dépulalion de notre conseil communal, et la promesse d'avoir une) garnison, ont ranimé nos concitoyens que de tristes circonstances et de grandes pertes avaient jetés dans le découragement le plus profoud. Partout on fait des préparatifs ou prépare des logements, on attend des amis, etc. Le tir la cible promet d'être une des fêles les plus nombreuses et les plus brillantes qui aieut, depuis longues années, eu lieu Ypres. ni ne voyait. Les enfants restèrent silencieusement près de lui. Après quelques minutes de profondes réflexions, M. Van Amberg leva la tête, et, passant son bras autour de la taille de Maria, il la baisa au front. Ses lèvres touchèrent les cheveux encore mouillés par les larmes d'Anuunciata; il se recula, et sou regard interrogea sa fille. C'est ma mère qui vient de nous embrasser, répondit-elle. Madame Van Amberg s'était rendue chez Christine; elle l'avait trouvée seule, assise sur le pied de son lit, épuisée par toutes les larmes qu'elle avait versées. Sou joli visage, quelquefois si énergique, avait alors une expression de profond abattement qu'il était impossible de regarder sans être ému. Ses longs cheveux tombaient en désordre sur ses épaules un peu brunes, sa taille s'af- vous laisse rire et chanter longtemps Puis, les éloi- faissait sur elle-même un chapelet s'était échappé de sa gnant doucement en s'efforçant de sourire, elle monta main entr'ouvertc; elle chez Christine. Wilhelmine et Maria entrèrent dans le parloir encore toutes tremblantes; elles s'approchèrent de leur père il était debout contre la cheminée, la tête cach'éc dans une de ses mains. Cette main pressait son front, il n'entendait avait essayé d'obéir sa mère et de prier, mais elle n'avait pu que pleurer. Son mantclet noir, encore mouillé de pluie, était posé sur une table; quelques petites branches de saule se cachaient moitié dans les plis de la soie. Christine les regardait avec amour et tristesse; il iui semblait qu'un siècle s'était cette solennité militaire, ainsi que leur effectif Gardes civiques. Un détachement de la Garde civique de Menin fort de 40 hommes. Ou assure en outre, que la Garde civique de Courtrai se propose d'envoyer au tir un déta chement de 60 hommes. Sapeurs—Pompiers. Courtrai, un détachement de 25 hommes. Poperinghe, un détachement de 25 hommes. Comines-Belgique, le corps entier. Comines-France, idem. Wervicq, idem. Menin, idem. Bailleut, idem. D'après ces indications une centaine de gardes civiques et près de 300 pompiers étrangers seront réunis Ypres le 7 de ce mois; si on ajoute ce chiffre celui des gardes artilleurs et pompiers de la ville, on peut porter 6 ou 700 le nombre des citoyens armés qui prendront part au tir. On parle aussi beaucoup du carrousel. Le manège circulaire est fait. Déjà un grand nom bre de cavaliers s'y exercent chaque jour et l'on nous assure que beaucoup de sporlmen étran gers ont I intention de se faire inscrire. Le départ du cours d'équitalion engagera, nous assure-t-on, un certain nombre de cavaliers prendre part la fêle. On sait, en effet, que la réputation hippique des élèves de l'École était telle, qu'au dernier carrousel quelques ama teurs, désespérant de pouvoir lutter avec ces habiles cavalierss'abstinrent de se faire in scrire. On fait de grands préparatifs au canal pour les joutes et jeux sur l'eau et l'ou parle tout bas, tout bas d'une surprise qui aurait lieu après ces fêles. Concours provincial dn bétail. C'est avec une satisfaction véritable et sincère que nous donuons le résultat du concours pro vincial de bestiaux qui a eu lieu eu notre ville, Lundi dernier. Jamais nous n'avons eu une réuuion de sujets de la race bovine aussi ma gnifique, tant sous le rapport de la conformation que sous celui de l'engraissement. Les bêles écoulé depuis qu'elle avait vu le soleil se lever sur le fleuve, sur les vieux arbres et sur la barque d'Herbert. Sa mère s'approcha lentement. Mou enfant, lui dit-elle, où étiez-vous ce matin avant le commencement du jour Christine leva les yeux vers sa mère, la regarda et ne répondit pas. Mon enfant, reprit Annunciata, où éliez-vous ce matin avant le commencement du jour Christine se laissa doucement glisser du lit terre, et, se mettant genoux près de sa mère J'étais, dit-elle, assise sur le tronc d'un des saules qui avancent dans la rivière. J'étais auprès de la barque d'Herbert. Christine! s'écria madame Van Amberg, ainsi donc, cela est vrai O mon enfant, avez-vous pu ce point enfreindre les ordres qui vous furent donnés Avez-vous pu ainsi oublier mes leçons, mes conseils? Christine, vous ne pensiez pas moi quand vous avez commis cette coupable action Herbert me disait Venez, vous serez ma femme, je vous aimerai toujours, vous serez libre, heureuse; tout est prêt pour notre mariage et notre fuite, venez. J'ai

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Le Progrès (1841-1914) | 1853 | | pagina 1