CONCOURS DE BESTIAUX
Dd 1' Août 1833.
Boeufs, 1 classe.
Boeufs, 2* classe.
Génisses.
Vaches.
Veaux dits Jaerlingbn.
Moutons.
INTÉRIEUR.
Cbronlqae politique.
corne» qui ont été présentées atr^Mcours,
étaient nombreuses et tlfr choii^, C'e^^ncore
une déconvenue pour ces prophètes de malheur
qui ont critiqué les concours, en proclamant
partout la stérilité de ces institutions et même
leur influence malfaisante sur la production du
bétail. Aujourd'hui que les concours commen
cent être appréciés, ils gagnent non-seulement
en importance mais ils exercent une action
bienfaisante sur le meilleur système d'alimenta
tion pratiquer pour la race bovine.
La race ovine a tenu sa place au concours,
ainsi que la race porcine. Les sujets qui ont con
couru, étaient remarquables sous le rapport de
la conformation. Parmi les porcs qui oui figuré
au concours, on a vu quelques produits de la
race anglaise de Derby bien préférables la
race indigène, sous le rapport de la facilité de
l'engraissement et la qualité de la viande qu'ils
fournissent.
L* 4* prime, 200 fr. et une médaille en vermeil,
Désiré De Breu, boucher, Ypres, pour le bœuf n° S.
La 2* prime, 100 fr. Jean Opsoiner, brasseur,
Ecssen, pour le bœuf n° 4.
La 4* prime, 450 fr. et une médaille en vermeil,
Philippe Vcreecke, boucher, Dixmude, pour le bœuf n* 1
La 2* prime, 75 fr. Louis Vereecke, boucher,
Dixmude, pour le bœuf n° 3.
La 4* prime, 400 fr. et une médaille en vermeil,
Pierre Carpenlier, cultivateur Cuerne, pour la génisse
n" 7.
La 2* prime, 50 fr., Pierre Ceunynck, cultivateur,
Caeskerke, pour la génisse n" 5.
La prime unique, 400 fr. et une médaille en argent,
Désiré De Breu, boucher, Yprès, pour la vache h® 41.
La 4* prime de 60 fr. et une médaille en argent,
Charles Van Droiume, boucher, Ypres, propriétaire du
veau n" 2.
La 2* prime, 30 fr., Pierre-François Holvoet, bou
cher, Ypres, propriétaire du veau n" t.
La 4" prime, 20 fr., Philippe Vereecke, susnommé,
pour le mouton n* 40.
La 2* prime, 40 fr., Charles Van Drommc, sus
nommé, pour le mouton n* 9.
Poses.
La 4* prime, 50 fr., la v® Modeste Vylein, charcu
tière, Ypres, propriétaire du porc n° 6.
La 2' prime, 25 fr., Pierre Bossaert, charcutier,
Ypres, propriétaire du porc n° 8.
y i
La distribution des prix aux élèves du Collè
ge communal et de I Ecole moyenne est fixée
au Mardi, 16 de ce mois.
Dans la matinée du 29 Juillet, on a trouvé
pendu, l'étage supérieur du moulin qu'il oc
cupe Neuve-Église, le sieur.Louf, Jean-Baptis
te, meunier, âgé de 50 ans. On ignore la
cause de ce suicide.
2
du conseil communal de Hasselt, le collège éche-
vinal et tous les conseillers, l'exception de
trois d entr'eux avaient donné leur démission.
Il a été procédé, le 28 juillet, de nouvelles
élection* par deux scrutins séparés.
M. le bourgmestre Bamps et tous les membres
démissionnaires ont été réélus. M. Alen, juge de
paix, qui s'était posé en adversaire de M. Bamps,
et dont les interpellations avaient provoqué les
démissions précitées, n'a pas été réélu. Il a été
remplacé par M. Mugis, ingénieur en chef du
Limbourg. Cette élection a décidé la coutestation
en faveur de M. Bamps et de l'ancien collège
échevinal.
Le Roi partira le 9, pour le camp de Bever-
loo, qui sera levé deux jours après.
LL. AA. RR. le duc de Brabant et le comte
de Flandre, complètement rétablis, partiront
jeudi prochain pour Ostende, et y passeront
quelques jours.
Le mariage du duc de Brabant, qui doit être
célébré Vienne par procuration, ne le sera
pas le 14 de ce mois, comme on l'avait dit
d'abord, mais le 10. Il sera célébré au château
impérial de Schœnbrunn. C'est le frère puiné
de l'Empereur, l'archiduc Charles-Louis, qui
représentera le duc de Brabaul la cérémonie.
L'archiduchesse Marie-Henriette partira de
Vienne le 14 août, et se rendra en Belgique
par Dresde et Fraucfort S. A. I. voyagera
petites journées, incognito, sous le nom de
comtesse de Habsbourg, et de manière arri
ver le 20 V erviers, où le Roi ira au-devant
d'elle.
Une lettre de Vienne dit que S. A. I. sera
accompagnée de sa cour, composée du prince
régnant, Adolphe Schwarzenberg, litre de
commissaire impérial du prince Richard de
Metteroich, remplaçant le grand maître; de
deux chambellans, MM. le comte Rodolphe
Wrbna et le jeune comte Appony; de MmB la
comtesse Ciam-Martinitz, en qualité de grande
maîtresse, de deux demoiselles d honneur les
jeunes comtesses Wrbna et Festetics, et de 24
gardes du corps.
L'empereur d'Autriche destine sa cousine,
la future duchesse de Brabant, un magnifique
diadème en pelles et en diamants.
La commune de Vienne a volé une lettre de
félicitations M" l'archiduchesse Marie-Hea-
rielte, l'occasion de prochain mariage.
On se souvient qu'à la suite de dissentiments
personnels qui se sont élevés entre des membres
répondu Je ne veux pas quitter ma mère Ma mère,
▼bus avez été ma sauvegarde; si c'eût été un crime de
suivre Herbert, votre souvenir seul m'a empêchée de
l'accomplir. Je n'ai pas voulu quitter ma mère
Le visage d'Annunciata s'illumina d'un éclair de joie.
Merci, mon Dieu murinura-t-elle; elle tendit la
inain son enfant agenouillée, et, la relevant, elle lu ht
asseoir; puis, se plaçant côté d'elle
Parle-moi, Christine, lui dit-elle, ouvre-moi ton
cœur, dis-moi toutes tes pensées. Regrettons ensemble
les fautes, tâchons ensemble d'espérer pour l'avenir.
Voyons, ma fil'e, ne me cache rien, parle.
Christine appuya sa lèle sur l'épaule de sa mère, elle
mit une de ses petites mains dans les siennes, eHe soupira
profondément, comme si son cœur eût été trop oppressé
pour parler; puis avec fatigue, avec effort, elle dit
Mon Dieu ma mère, je n'ai rien avouer que
vous ne sachiez déjà. J'aime Herbert. Vous qui avez suivi
pas pas ma vie, vous saviez bien que je devais aimer
Herbert. C'est le premier cœur que j'aie trouvé ouvert
pour moi. Rappelez-vous donc, ina mère, l'existence que
vous m'avez faite ici. Lorsque j'étais enfant, j'ai dit mes
sœurs Venez avec moi courir dans la prairie, venez
chercher des nid* d'oiseaux, allons jouer et chanter
ensemble. Mes sœurs lu'oul répondu Allez seule, et
Itu 31 Juillet au 3 Août iuclus.
Les journaux de Ltsbonue vont jusqu'au i5 cou
rant. Les Chambres continuaient la discussion du
budget. Ceux de plusteuis ministères avaient déjà
été adoptés avec de légères modifications.
Les travaux de chemins de fer de cette capitale
la (routière d'Espagne étaient poussés avec activité.
Une nouvelle entreprise se formait pour construire
un chemin de fer de Lisboune Cintra.
Nous eu savons un peu plus qu'hier sur la ques
tion d'Orient c'est que nous ne saurons rien de
positif avant la fin du mois d août* Ceci résulte d'un
article du Constitutionnel et sur lequel nous appe
lons l'attention de nos lecteurs.'It explique le rutils
tait itar -la Russie de traiter avçc fes puissances, et
pourquoi, le Czar ne veut avoir {affaire qu'à la
Turquie.
Nous n'oserions garantir la vériléde ce qu'affirme
le Constitutionnel; mais au. fond, ses assertions ne
mariqueul-pa»-de vraisemblance.
C'est du reste tout ce qu'il y a de nouvelles au
jourd'hui sur la question d'Orient.
11 est question de l'arrivée Vienne de la protea-
tatiou de la Turquie contré l'entrée de l'armée russe
dans les principautés, protestation modérée, dit-on,
et qui conclut par l'offre d'envoyer uue ambassade
S1 Pélersbourg.
Le 1 irnesqui inventait l'autre jour une conspira
tion contre le Sultan, cite le"lait suivant comme une
preuve nouvelle et significative de l'excitation des
esprits Coiislautiiiople pour la première fois de
puis l'établissement del'Empire-Ollomau, lescheik
el Islam (chef du clergej a refusé de faire au Sultan
la visited'éliquelte, l'occasion des fêles du Bejrara, i
parce que S. M. n'a pas coudtiil les fidèles la 1
bataille coutre les infidèles qui ont envahi le
territoire sacré.
La ville de Bucharest, capitale de la Valachie,
été occupée le »5 juillet par le général Anrep
tête d'une avant-garde de 7,000 hommes. Le prin
Gorlschakoffa annoncé son arrivée pour le i5.
Les journaux de Berlin hostiles la Russie ont
avertis par la police de modérer le ton de leur po
lémique. Cet avertissement met en pleine lufjàièie
l'altitude prise par le gouvernement prussien.
Samedi dernier, le lord-maire de Londres a donné
un liauquel auquelont assisté les ministres, l'ambaà^
sadeur de France et l'ambassadeur deSardaigne. LesUf
représentants des autres puissances, également in
vités, se sontabsleiius. Lord Aberdeen et M. le comte
Walewski oui tous les deux exprimé un ferme
espoir dans le maintien de la paix.
Quant lord Palmerston, qu'on était habitué
voir traiter d'autres matières, il a jugé convenable
de célébrer la propreté des rues de Londres. Son
discours n'est assurément pas de nature troubler
les négociations.
Lecougresdu nouveau Zollverein vient de décider
qu'un entrepôt serait établi Cologne.
La Bourse de Paris s'est maintenue la hausse le
37, non pas sur des meilleures nouvelles d'Orient,
car ou n'y en savait pas plus qu'il y a trois jours,
niais sur la conviction qu'il n'y aura rien de décidé,
ni pour la p ux ui pour la guerre, a vaut la liquidation.
Un bateau vapeur arrivé Marseille y a apporté
des nouvelles de Cuustantinople du i5, avec la pro
testation du gouvernement ottoman contre l'entrée
des Piusses dans les principautés. Celte protestation
n'ajoute ni u'ôte rien la gravité de la situation.
L'envahissement des provinces Danubiennes par la
Russie est un acte d'hostilité, comme le serait la
descente d'une armée frauçaise en Angleterre, et
réciproquement. Le fait est incontestable. Si la Tur
quie se sentait assez forte ou assez bien soutenue, c0
n'est pas par une prolestaliou qu'elle aurait répondu,
mais par des coups de canon. Elle se sent faible; elle
comprend que les puissances songent bien plus
leurs propres intérêts si fort engagés dans la paix,
qu'aux siens, el elle se contente de protester; elle
se soumettra un peu plus tard.
Ap rès la découverte ducom plot de l'Opéra-Comi
que, le bruit avait couru que le prince de Joiuvilla
avait lait avertir Louis-Napoléon qu'un attentat se
elles sont restées assises sur le seuil de la porte faire
tourner le rouet. Je n'ai pas joué longtemps, rien ne me
plaisait sur la terre; j'ai regardé le ciel, je le trouvais bien
beau, surtout quand il se couvrait de toutes ses étoiles;
un grand câline semblait descendre d'elles vers 11101. Je
m'imaginais que le ciel éloilé avait une voix si basse qu'il
fallait rester sileneieuse et immobile pour l'entendre. Je
suis venue vers vous, ma inère, comme autrefois j'avais
été chercher mes sœurs; je vous ai dit Mère, regardons
le ciel ensemble, ces étoiles sont-elles des mondes où l'on
est triste comme itous le sommes ou sont-elles des
paradis où nos âmes iront se reposer Et vous m'avez dit:
Christine, ne pensez pas tout cela; tournez le rouet
comme vos sœurs. Une seule voix sur la terre in'a dit
Moi, j'irai où vous irez, je révérai coinmc vous rêvez;
comme vous, je trouve qu'oit ne s'aime pas assez sur la
terre, et je vous choisis, Christine, pour vous aimer
Cette voix, ma mère, était celle d'Herbert. Herbert n'est
qu'un pauvre étudiant confié mon père; mais il a un
noble cœur, un peu triste comme le inien. Il est savant,
el il est doux pour reux qui ne savent rien. Il est pauvre,
el il a de l'orgueil comme un roi. Il aiine, el il ne le dit
qu'à celle qui lésait. Ma mère, j'aime Herbert... Herbert
est venu loyalement demander ma main mon père, qui,
pour toute réponse, a souri avec dédain. Depuis lors, on1
a éloigné Herbert, il m'a fallu essayer de vivre sans le
voir. Je n'y ai pas réussi. J'ai fait bien des neuvaines sur
le rosaire que vous m'avez donné. Je vous avais vue prier
en plcuraul, mère, et je me suis dit Voilà que je pleure
comme elle, il me faut aussi prier comme elle; mais il
arriva qu'aux premiers rayons du jour, je vis une fois de
loin une petite barque descendre le fleure, puis remonter
pour descendre encore; de temps autre, une voile blan
che se levait dans l'air, comme on agite un mouchoir eti
signe d'adieu ceux qui s'éloignent. Je pensais toujours
Herbert, il fut donc tout simple de penser lui en
regardant la barque; je me mis courir travers la
prairie; je gagnai le bord de l'eau, ma mère c'était lui!
qui m'attendait Nous nous sommes dit de tristes
choses sur le chagrin d'être séparés; je ne pouvais que lé
voir de loin, sa barque se balançait bien au-dessous de
tnes pieds. Nous avons beaucoup causé ainsi, perdant
quelques-unes de nos paroles par le bruit du vent dans
les feu les; mais il en restait encore assez pour nous bien
assurer de nous aimer pendant toute notre vie. Ce malin,
Herbert, découragé d'attendre un changement dans notre
situation, a voulu m'einmcner; j'aurais pu fuir, et je suis
restée pour vous, ma mère... Maintenant vous savez
tout, et, si je suis coupable, pardonnez-moi.
(Lu suite au prochain n'.)