JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
Vires acquint eunde.
r?fA«É( 1853.
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Chronique locale.
ACADÉMIE DE DESSIN,
W 1^19. 13e iimée.
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ABONNEMENTS Ypres (franco), par trimestre, 5 francs 50c. Provinces,4francs.
INSERTIONS: Annonces, la ligne la centimes. Réclames, la ligne: 50 centimes.
Le Progrès paraît le Jeudi et le Dimanche. Tout ce qui concerne le journal doit
être adressé l'éditeur, Marché au Beurre. On ne reçoit que les lettres affranchies.
Ypres, 13 Août.
Les feuilles cléricales onl inventé lin nouvel
argument I appui de la suppression de ren
seignement laïc. Il faut, disent-elles, que l'in
struction libérale soit payée par l'argent des
libéraux, et non par le trésor de l'État, ni par
la province, ni par la commune. Le clergé paye
lui-même l'enseignement qu'il donne et ne
reçoit rien de l'Étal, ni de la province, ni de la
commune. Examinons jusqu'à quel point celte
argumentation est vraie cl logique.
En premier lieu, le clergé paye son enseigne
ment et c'est juste, car c'est un enseignement
de parti, donné, non au point de vue de la
société, dans le but de développer l'intelligence,
mais pour étendre sa domination, établir son
influence politique Comme cet enseignement
n'existe qu'au profit d'une caste, et dans un
but d'exploitation mercantile, il est logique que
ceux qui en profitent,le payent.
Mais est-il vrai que le clergé paye Ce clergé
qui se plaint toujours de ue pas avoir assez de
richesses sa disposition l'aide de quêtes et
d'extorsions, ruine des familles et paye ainsi
l'enseignement qu'il est censé donner par pur
et de moyens d'action,mais, aufondç'a été tou
jours une faction remuante, ambitieuse, ex
ploitant les nations, là où elle régnait en maître,
et agitant celles qu'elle ne pouvait parvenir
dominer. En temps d'orage, couard, en temps
calme, arrogant, le parti-prêtre est le fléau de
la société moderne, qui n'aura pas toujours la
même longanimité.
Nous avons pour habitude de signaler les
anciens élèves du Collège communal, qui passent
avec succès leurs examens devant les jurys in
stitués pour conférer les grades universitaires.
A ce tilre, nous devons ajouter la liste des
noms cités, celui de M.Théophile Cornette, qui
vient de subir, devant le jury de la 2e section de
médecine, l'examen exigé pour le premier doc
torat.
PEINTURE ET ARCHITECTURE.
Distribution des prix du concours 1853.
Jeudi, après-midi, a eu lieu une solennité
esprit religieux. Sous ce rapport, il nous paraît lClu' réjouit h'en le cœur des parents de la classe
que le lien et le mien joue un plus grand rôle
dans les frais île l'enseignement clérical, que les
fonds appartenant au clergé qui, depuis 1830,
a été autorisé accepter légalement des legs
pour une somme de plus de 16 millions,
divers titres et sous diverses qualifications.
Mais s'il est vrai que les institutions fondées
dans un intérêt général ne doivent être entre
tenues que par ceux qui en jouissent, le clergé
ne craint-il pas qu'on ne fasse un retour sur
lui-même, qui perçoit, bon an mal an sur le
produit des impôts, une somme de plus de huit
millions de francs On nous répondra que la
Constitution ordonne que les traitements
du clergé soient payés par l'État. C'est exact
mais la Constitution dit aussi qu'il y aura un
enseignement de l'Étal organisé par nue loi. Et
si le parti clérical, dirigé par lepiscopat, juge
opportun de plaider l'injustice de faire payer
par l'Etat l'enseignement laïc, dont par esprit
de parti, cerlaius individus refusent de profi
ter, les libéraux ne pourraient-ils pas se fatiguer
de payer grassement des évéques et des cha
noines qui le sfont injurier par des journaux
édiléssousleur patronage, et s'avisent en outre
d'exploiter le pays au profil exclusif de la caste
cléricale.
Il est d'une dernière considération qui doit
toucher surtout ces fameux pères de famille
catholiques. Si l'État n'avait pas organisé son
enseignement, il n'y aurait plus (le concurrence,
partant plus de choix, et parconséquent plus
de liberté. Tout le monde n'aime pas un égal
degré l'abrutissante façon dont le clergé donne i
l'instruction, et s'il avait le monopole, au lieu
que son enseignement aurait pour but d'éclai
rer et de moraliser les populations par la science
et la diffusion des lumières, cet enseignement
serait dirigé systématiquement, de manière
abrutir et dégrader les peuples, car l'ignorance
rend le régime seul clérical supportable. Imposer
ce régime, c'est le rêve, depuis des siècles,
de tout ce quia appartenu de près ou de loin au
eltrioalùme qqi a pu varier de formede nom
ouvrière; c'est la distribution des récompenses
aux élèves qui ont suivi, pendant l'hiver, les
cours professionnels de dessin et d'architecture.
Les autorités civiles étaient présenteset après
un discours prononcé par M. Carton, vice-pré
sident de la commission, M. le secrétaire a
proclamé le résultat des concours.
Voici la liste des lauréats
Leroy,
DESSIN.
Prix d'honneur De Zuller, Charles.
CLASSE DE DESSIN, D'APRES LE MODELE VIVANT.
ir prix: Hennaert,Edouard;a®idem :Speybrouck,
Jean.
ir accessit: Lothé, Auguste; a* idem
Auguste.
1° CLASSE DE DESSIN, D'APRES LA BOSSE.
ir prix: Coffyn, Richard; a* idem: Verdoene,
Léopoid.
Accessit Cailliez, François.
2® CLASSE DE DESSIN, D'APRÈS LA BOSSE.
ir prix: Gruson, Adolphe; a" idem: Fiers,
Léopoid.
ir accessit: Derathé, Léopoid; a* idem Vande
Laiinoitte.
CLASSE DR FIGURE.
tr prix Joly t, Auguste; a* idem Vanden Bulcke,
Eugène.
ir accessit Bru tin, Prosper; a» idem Verhaeghe,
Théodore.
2° CLASSE DE FIGURE.
prix Drolez, Pierre; a* idem Allaer, Alfred.
i' accessit Wallays, Amand; a* idem De Muti
ler, Louis.
CLASSE DE DESSIN D'ORNEMENTS.
ir prix Stekelorum, Jules; a" idem VanTroyen,
Théophile.
ir accessit Baelde, François; 2* idem Lernould,
Joseph.
I* CLASSE DE DESSIN LINÉAIRE.
ir prix De Puydt, Edmond; 2* idem Vlaminck,
Henri.
accessit: Mortier, Charles; a'idem Lefever,
Edmond.
a* CLASSE DE DESSIN LINÉAIRE.
i* prix Roussel, Liévin; a* idem De Puydt,
Emile.
t' accessit Vermeuleu, Charles; a* idem De
Coninck, Gustave.
ARCHITECTURE.
Prix d'honneur Scholiaert, Désiré.
Ie CLASSE D'ARCHITECTURE.
i' prix Demazière, Gustave; a* idem Daele,
Auguste.
Accessit Kesteman, François.
2* CLASSE D'ARCHITECTURE.
i* prix Borry,Théophile; a* idem Tremmery,
Charles.
ir accessit Federick, Etienne; a* idem Ruelle,
Théophile.
3* CLASSE D'ARCHITECTURE.
i* prix: Podevin, Auguste; a* idem Clement,
Henri.
l'accessit: Mahieu, Amand; a'idem Wydooghe,
Léopoid; 5' idein Doolaeghe, Léonard.
4® CLASSE D'ARCHITECTURE.
i' prix Verhaeghe, Henri; a® idem Vanlaere,
Jean.
ir accessit: Metz, Henri^2® idem: Delplace,
Charles; 3® idem De Bi uyne, Philippe; 4* idem
Cerf, Ange.
CLASSE DE PEINTURE.
Prix unique Hennaert, Edouard.
Accessit Coffyn, Richard.
CLASSE D'ANATOMIE.
Prix unique: Coffyn, Richard.
Accessit Hennaert, Edouard.
lr COURS DE PERSPECTIVE.
Prix unique Coffyn, Richard.
a" COURS DE PERSPECTIVE.
Prix unique Lernould, Joseph.
Accessit Lolhé, Auguste.
PROPORTION, COURS.
Prix unique Speybrouck, Jean.
Accessit^: Lothé, Auguste.
PROPORTION, a® COURS.
Prix unique Fiers, Léopoid.
Accessit Gruson, Adolphe.
GÉOMÉTRIE, i COURS.
Prix unique Demazière, Gustave.
Accessit Mallieu, Arnaud.
GÉOMÉTRIE, a® cours.
Prix unique: Wydooghe, Léopoid.
Accessit Roussel, Louis.
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VILLE D'YPRES. Conseil communiai..
Séance publique du Vendredi, 12 Août 1853.
Présents MM. le baron Vanilerslichele de
Maubus, bourgmestre président; Alphonse
Vanden Peereboom, Iweins-Fonteyne,échevins;
Théodore Vanden Bogaerde, Pierre Beke, Char
les Vande Brouke, Boedl-Lucien. Legraverand,
Martin Smaelen, Étlouard CardinaelAuguste
DeGbelcke, Ernest Merghelynck, Pierre Boedt,
Charles Becuwe, conseillers.
La séance s'ouvre par la lecture des procès-
verbaux des séances du 11 et 21 Juillet 1833;
la rédaction en est approuvée.
M- le président donne communication d'une
requête adressée au Conseil par M11" Biout,
institutrice, dirigeant une école adoptée par la
ville. Elle demande ce que le subside qui lui
est alloué de ce chef et qui s'élève trois cents
francs, soit augmenté. Le conseil ne peut pren
dre cette pétition en considération, pareequ'il
est d'opinion que la rémunération accordée
annuellement MUe Riout est suffisante.
M. le secrétaire donne lecture de la résolution
prise par le Conseil provincial, allouant un
subside de mille francs, pour création de
bourses au Collège communal de la ville d'Vpres.
Une missive de M. l'ingénieur de l'arrondis
sement est lue au conseil. Elle concerne la con-