JOlIltiYAL D'YPRES ET DE L'AUUOYDlSSEMEiVT
13e Année
Chronique locale.
LA FAMILLE HOLLANDAISE.
INTÉRIEUR.
-
Chronique politique.
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recevoir sur son territoire les cap
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ABONNEMENTS Yrnes (franco), par trimestre, 5 francs 50 c. Provinces,4francs. Le Progrès paraît le Jeudi et îe Dimanche. Tout ce qui concerne le journal doit
INSERTIONS Annonces, la ligne 15 centimes. Réclames, la ligne 50 centimes. être adressé l'éditeur, Marché au Beurre. On ne reçoit que les lettres affranchies.
Tprès, 99 Août.
Il vient de se passer Courtrai un acte qui
nous parait inqualifiable, aussi faut-il ajouter
que c'est Monsieur levéque Malou,qui vient de
le poser.
Voici comment le fait est annoncé par le
Mémorial
Hier, a eu lieu la distribution des prix au col
lège épiscopal de notre ville. D'ordinaire les élèves
représentent, cette occasion, une petite pièce de
théâtre. L'année dernière, c'était un épisode de la
Batuillede* Éperon* d'or, qui eut,tort ou raison,
quelque retentissement, même dans la presse étran
gère cette année-ci, c'était la conversion d'un juif,
petit drame très-palliétique, car l'un des acteurs ne
cesse de verser des larmes, depuis le lever jusqu'à
la chute du rideau.
11 est d'usage qu'à la tragédie succède la pièce
pour rire. Un bon ordonnateur le fait ainsi et il
parait que les bous ordonnateurs ne font pas défaut
au collège. Aussi, a-t-on vu six pères de famille es
calader la scène et se courber profondément devant
Monseigneur de Bruges; le docteur Lagae se trouvait
leur tête. Cet homme dont l'opinion inébranlable
est devenue proverbiale, déplia majestueusement
un carré de papier et se mit âuonner quelques
mots pour solliciter le maintien des deux profes
seurs contre lesquels la justice venait de sévir.
Monseigneur répondit qu'il i»p s'attendait pas
pareille démarche, mais que les désirs des pères de
làmilleétaut tels, il y acquiesçait avec empressement,
et les deux trois cents prêtres, qui formaient eu
grande partie l'assistance, d'applaudir se démettre
les poignets.
Comment faut-il qualifier ce jeu?
Nous n'avons pas d'observations faire sur ce
qui vient d'être raconté par le Mémorial. Seu-
lement nous ferons remarquer que M. l'évêque
peut maintenant, ajuste litre, ajouter aux em
blèmes qui ornent le sceau épiscopaldeuj
martinets treize lanières, placés en forme de
croix derrière l'écusson.
Nous apprenons avec plaisir que nos conci
toyens se proposent de répondre avec empres
sement l'invitation faite par le collège des
Bourgmestre et Echevins, d'illuminer, Lundi,
(suits.)
Christine se coucha mais privée de l'exercice et du
mouvement auxquels elle était accoutumée, en proie
cille inquiétudes, la pauvre jeune fille ne put s'endormir:
elle se leva, marcha dans l'obscurité, se recoucha, et le
repos ne vint pas un seul instant alléger ses souffrances;
ses yeux, rouges de larmes et fatigués, virent cette fois
sans illusion le soleil se lever. Elle n'oublia pas une
seconde qu'elle était prisonnière elle regarda tristement
de loin la petite voile blanche, qui, fidèle au rendez-vous,
se montrait l'horizon, chaque malin, comme le soleil.
Tout le jour, elle entendit Wilhelmine; elle espéra le
bouquet, mais Gothon seule interrompit le complet
isolement de sa journée. Peut-être avait-on su son inno
cent entretien avec sa sœur, peut-être avait-on défendu
k Wilhelmine de revenir. Christine étouffait; tour tour
agitée et accablée, elle marchait, elle s'asseyait, elle pleu
rait, elle murmurait contre son sort, elle priait. Enfui le
soir vint, mais il ne ramena pas les douces chansons de
Wilhelmine. Rien ne troubla le silence toutes les lumiè
res de la maison rouge s'éteignirent l'une après l'autre.
La nuit et la pins profonde obscurité régnèrent partout.
Christine resta près de sa fenêtre, penchée au dehors, les
22 Août, la façade de leurs habitations, l'oc
casion du mariage de S. A. R. le Duc de Brabaut
avec S. A. I. l'Archiduchesse Maric-Henriette-
Anne d'Autriche; tous voudront prouver la part
qu'ils prennent cet heureux événement, et
déjà nous pouvons donner l'assurance que la
ville d'Ypres sera brillamment illuminée de huit
dix heures du soir.
Jeudi a eu lieu la distribution des prix aux
élèves du Collège épiscopal.
Voici les noms de ceux qui ont remporté
des prix
MM. Jules Beesau, de Hoogstade; Edmond Paret,
de Vlainertinghe; Auguste Leroy, Charles Lernould,
Bernard Van Aerde, Florimond Joos, Ferdinand Van
Daele, Louis Vergraçht, Isidore Gillebert, Edmond
Caestryk, d'Ypres; Emile Faucher, de Paris; Alired
Tyberghein, Edouard Vande Casteele, Oscar Notf,
Hector Mieroo, Hector Lamps, Hector Vanden Pee-
reboom, Jules Boone, d'Ypres, Aloïse Dochy, de S1
Jean; Louis Six, Henri Leleu, Emile De Breu, Victor
Lamps, Alphonse Casier, Jules Casior, d'Ypres;
Florimond Reynaert, de Wervicq, Henri Altaer,
d'Ypres; Henri Syoen, de Woumen; Auguste De
Poorter, Léon Vanden Peereboom, Emile Pyssonier,
d'Ypres; Emile Tack, d'OoslvIeteren Théophile
Huyghebaert, d'Ypres; Désiré Vanden Berghe, de
Rousbrugge; Hilaire De Coene, Jules Gegerem
Edouard Berghmau, Emile Lecler, Louis De Saglier,
Prosper Jolyt, Charles Struye, Félix Verhat-ghe,
Louis De Rudder Alphonse De Raeve Gustave
Podevin, Emile Nolf, Edmond De Saglier, d'Ypres;
CamilleBeesau,de Hoogstade; Eugène Nolf, d'Ypres;
Odon De Keyserde Messines; Edouard Ghys,
d'Ypres; Ernest Desîere, de Staden; Henri Derathé,
d'Ypres; Bruno Fey», de Hoogstade; Charles De
Haese, de Vlamertinghe; Jean Van Glieluwe, Alfred
Vanden Bogaerde, Emile Struye, Albert Naeghels,
Gustave Van Eecke, Gustave Louf, Jules Donck,
Henri Berghman,Charles Begerem,BernardCuvelie.
Gustave Coppieters, Araédée Nuytten, Edmond Ver-
haeghen, d'Ypres; Charles Bouten, de Langemarck;
Gustave Vuylsteke Eugène Gerste Gustave De
Houckd'Ypres; Léopold Van Bellegbemde
Marcke; Louis Dumelie, Ange Pareiu, d'Ypres;
Isido. e Paret, de Vlamertinghe Aloïse De Gryse,
de S'Jean Justin Lambin, Henri Pombreu, d'Ypres;
Jean Van Waesberghe, de Bruges Aloïse Geldof, de
S' Jean Alfred Van Waesiiergbe, Louis Mouliez,
bras tendus vers l'espace; elle ne sentait pas qu'elle avait
froid. Elle faisait comme les oiseaux qui se brisent contre
les barreaux d'une uage sans espérance d'en sortir, elle
se penchait au risque de tomber. L'air, le vide, avaient
pour sa tète exauce un attrait magnétique; elle avait
besoin d'un grand effort de sa raison pour ne pas s'aban
donner au désir de se laisser tomber sur cette herbe
humide que ses pieds avaient foulée si souvent. Tout
coup Christine tressaillit, il lui sembla avoir entendu
murmurer demi-voix son nom au bas du mur, elle
écouta
Christine, ma fille répéta la même voix.
Oh c'est vous, ma mère vous, dehors par ce
temps affreux Rentrez, je vous en conjure
Je viens de passer deux jours au lit, mon enfant,
j'ai été un peu souffrante ce soir, je me suis sentie
mieux, surtout j'ai senti qu'il m'était impossible de rester
plus longtemps sans te voir, car tu es ma vie, ma force,
ma santé Oh tu as eu raison, mon enfant, de ne pas
me quitter, j'en serais morte! Comment es-tu, ma
Christine? Te donne-t-oh tout ce qui t'est nécessaire?
Comment vis-tu loin de mes baisers et de mon amour
Ma mère bien-aimée, de grâce, ne laissez pas l'hu
midité de la nuit tomber sur vos épaules rentrez, au
nom du ciel rentrez, vous vous tuerez
Uuc parole de toi me réchauffe; ma vie est de
Jules Coppieters, Jules Gerste, Amand Doack, Au
guste Beague, Charles Van Acker, Louis Do Rudder,
Eugène Nolf, Aloïse Gillebert.
Demain, Dimanche, si le temps est favorable,
la musique de l'École communale gratuite se
fera entendre au jardin de la Société de la
Concorde, cinq heures et demie de relevée.
La Cour d'appel de Bruxelles a rendu un
arrêt important dans l'espèce que voici
M. Emmanuel De Sebille d'Amprez avait lé-
gué son château de Grambais trois jésuites,
les pères Franckeville, Boone et Vanlille. Ce legs
fut attaqué par le bureau de bienfaisance de
Nivelles comme fait au profit d'un incapable, la
Compagnie de Jésus, par personnes interposées.
Le tribunal de Bruxelles admit ce système et
déclara nul le legs en question. MM. Francke
ville et Boone oat appelé de ce jugement. Ils
ont soutenu devant la Cour d'appel, par l'or
gane de leur avocat, Ma Jottrand, que les Jé
suites peuvent posséder comme individus, mais
qu'ils ne peuvent ni ne veulent posséder
comme ordre; que la Compagnie de Jésus
n'ayant pas d'existence légale, il ne peut exister
de legs en sa faveur et qu'on ne saurait annuler
ce qui n'existe pas.
M® Orts a défendu le jugement du tribunal
de Bruxelles. La Cour a prononcé un arrêt
longuement motivé qui confirme la sentence
du premier juge, conformément aux conclu
sion» de M. le premier avocat général Cloquette.
Du 18 Août an 90 inclus.
Le Moniteur français devait annoncer une fouis
de choses plus importantes les unes que les autres,
propos de la fête du i5 août. Tout se réduit une
curée bonapartiste: il s'agit pour la France, de
payer encore huit millions d'une part, en exécution
du testament de Napoléon (le Grand), et 5oo mille
francs annuellement d'autre part, aux chevaliers de
la Légion d'Honneur nommés dans le* Cent-Jours.
Après cela, c'est une profusion de croix décernées
a tous les dévouements, et où ne trouve-t-ou pas
l'entendre, mon enfant C'est loin de toi que j'ai froid et
que je me sens défaillir. Ma fille, je t'envoie mille bai
sers.
Ma mère, je les reçois genoux, les bras tendus
vers vous. Quand vous reverrairje, ma mère
Quand ton cœur se sera soumis, quand (u jureras
d'obéir, quand tu ne chercheras plus rencontrer celui
qu'on te défend de voir. Mon enfant, c'est ton devoir
d'agir ainsi.
0 mon Dieu, que deviendrai-je Jamais, jamais
je no promettrai de ne plus l'aimer Jamais, quand je
pourrai le voir, je ne renoncerai au bonheur d'aller vivre
un instant près de lui Ma mère, pardonnez-moi les lar
mes que je vous fait verser
Je te pardonne, mon enfant, je te pardonne. Je ne
sens pas mes propres peines, ce sont tes douleurs aux
quelles je ne puis me résigner. Ma fille, appelle toi ton
courage et la raison, essaie d'obéir.
0 ma mère, j'aurais cru que votre cœur savait
comprendre même ce qu'il n'a pas senti J'aurais cru que
vous aviez du respect pour les sentiments vrais de l'âme,
et que votre bouche jamais ne savait dire d'oublier; mais,
si je pouvais oublier, je n'aurais été, je ne serais qu'une
folle enfant, capricieuse, indisciplinée; indigue de votre
tendresse. Si mon mal est sans remède, je suis une noble
femme qui souffre, qui se sacrifie. Comment, mon Lhcu