V*' m f?ÏJ ifk - 2 - ■%s ma présence ici prouve basé sur l'esprit de justice"51 d suis libéral et je viens iei défendre mes qui ne partagent pas mon opitf attaques desquels j'ai été très-souve butte. Le défenseur a cherché démontrer ensuite que les prévenus en faisant défaut la première fois, n'avaient pas voulu manquer de respect la justice, que la nature des délits dont ils étaient accusés, n'étaient pas aussi graves que l'exagération de la rumeur publique voulait le faire croire, que la santé de l'enfant n'avait pas été sérieusement altérée, il plaida enfin les cir constances atténuantes,sans contester toutefois le fait même. Le ministère public a soutenu l'accusation; et le tribunal, confihhant le jugement par défaut quant aux faits et a la culpabilité des prévenus attendu que les prévenus ont témoigné du re gret et du répentir de l'écart qu'ils avaient comis, a déchargé les dits prévenus de l'empri sonnement et les a condamnés savoir, l'abbé Van Ackere une amende de 200 fr., Hœffel une amende de 50 fr. et tous les deux solidai rement aux frais du procès. On causait, il y a quelques jours, du procès Van Ackere-martinet et l'on blamait vivement le prêtre-professeur. Bah! s'écria tout coup un partisan bien connu du système rétrograde; bab quel tapage pour un petit paysan que l'ou a fouetté Wat voor een latceid voor eenen gegeesselden boerenjongen.) Exclamation charmante et bien digne du bon vieux temps que son auteur voudrait sans doute voir revenir Lundi, 22, l'occasion du mariage de Son Altesse Ruyale le Duc de Brabant, avec Son Altesse Impériale et Royale, l'archiduchesse Marie-Henriette-Anne, un Te Deum solennel a été chanté en la collégiale de S1 Martin. Toutes les autorités civiles et militaires y assistaient. Le soir, une illumination spontanée et géné rale a eu lieu pour célébrer cet événement,qui est considéré comme un gage de félicité par la Belgique entière. Il y a peine quelques mois que nous avons admiré l'exhibition des beaux marbres de Flo rence exposés en celte ville par M. Becucci. Aujourd bui nous avons faire connaître une expositiou d'un autre geure c'est le Bazar vé nitien d'objets en verre filé de M. Krauss, l'Hôtel de la Châlelleuie. En effet, rien de plus beau, de plus fin et de plus léger que les char mants objets en verre que cel artiste fabrique sous les yeux même du visiteur. Ce sont des bâleaux, des vases, des oiseaux, des croix, des boites, des candélabres, des robes de dames, des chapeaux, etc., le tout d'une souplesse, d'une légèreté et d'une finesse de la soie. Nous avons vu fabriquer ces objets et nous pouvons assurer que jamais Ypres l'on n'a vu une exposition e tant d'intérêt, surtout lorsqu'on con que les articles composant ce bazar, sont s "confectionnés sans moule et la main. M. Krauss se fait un plaisir de remettre chaque visiteur, en témoignage de reconnais sance, un petit souvenir consistant en un de ses produits. Nous engageons donc les personnes qui dé sirent jouir du curieux spectacle que M. Krauss offre chaque séance, aller admiter ou acheter les jolis objets en verre filé qu'il fabrique. M. le baron Van Rode qui, depuis 1849, commandait avec tant de distinction le régiment des grenadiers, vient d'être, sur sa demande, admis la retraite avec le grade de général- major honoraire; c'est une grande perte pour l'armée belge, laquelle l'énergie, l'activité, l'expérience et l'intelligence de cet officier supé rieur pouvaient rendre d'éminents services. Officiers, sous-officiers, soldats, tous les anciens subordonnés de M. le baron Van Rode ont vivement regretté une détermination qui l'enlève l'armée et au pays dans la force de l'âge. Il suffit d'examiner ses états de services pour partager les regrets qui l'accompagnent dans sa retraite. Entré au service comme sous-lieutenant au mois d'avril 1814, M. le baron Van Rode se distingua a Waterloo dans les rangs de farinée bollando-belge, et mérita par son courage la croix de l'ordre militaire de Guillaume, ainsi que le grade de lieutenant. Belge de naissance, il s'empressa, en 1830. d'offrir son épée la révolution de septembre il était alors capitaine, grade avec lequel il fit les campagnes de 1830 et 1831. Depuis cette époque, M. le baron Van Rode a été promu successivement aux grades de ma jor, lieutenant-colonel et colonel chevalier de l'ordre de Léopold en 1835, il a été nommé officier de l'ordre en 1852 enfin, plus de quatre anuées de commandement du beau régiment des grenadiers otit achevé de mettre eu relief tout son mérite. Rentré dans la vie privée, sur sa demande spécialeil emporte avec lui d'unanimes regrets et les nobles souvenirs d'une carrière dignement remplie mais si l'indépendance de la Belgique était menacéel'expérience du vieux soldat de Waterloo ne manquerait point la défense de la patrie. si cl *5» c igt Un orage terrible a éclaté sur nos environs dans la matinée du 23 la foudre est tombée en plusieurs.endroils, mais heureusement sans commettre d'autre dégât que le bris de quel ques arbres et le renversement d'une cheminée L'orage accompagné de grêle, qui a éclaté dans la matinée du 23 de ce mois, a détruit en grande partie, les plantations de tabac, sur le territoire des communes de Comines, Hollebcke, Houlhem, Warnêton et Zantvoorde. g) fi iji Q tsrm i l'existence entre vos mains, ne l'écrasez pas par la rigueur de vos arrêts. Quand ou est juge et maître absolu, il faut veiller toutes ses paroles, toutes ses actions; il en sera demandé compte. Soyez miséricordieux, épargnez cette enfant. M. Van Amberg s'avança vers sa femme, lui prit le bras, et, posant son autre, inain sur sa bouche, il lui dit Taisez-vous, je le veux. Point de scènes pareilles dans ma maison, point de bruit, point de larmes. Vos entants sont quelques pus de vous, ne troublez pas leur sommeil. Vos domestiques sont au-dessus de vous, ne les éveillez pas. Silence que tout rentre dans l'ordre accoutumé. Vous n'auriez pas dû parler; je ne devais pas vous entendre. Ne venez plus jamais, enteudez-vous discuter avec moi les ordres que je trouve sage de donner; c'est moi que vos enfants doivent obéir, c'est moi que vous devez obéir. Montez dans votre chambre, et que demain je vous retrouve ce que vous étiez hier. M. Van Amberg avait repris son calme accoutumé. Il s'éloigna pas lents. Oh ma fille s'écria Annunciata avec désespoir, je n'ai donc pu rien faire pour toi Que deviner, mon Dieu Entre elle et lui que faire Inflexibles tous deux La lampe, qui avait jusque-là faiblement éclairé cette scène de douleur, s'éteignit tout fait, une profonde obscurité régna partout; la pluie frappait les vitres au Dans la nûit du 19 au 20 de' incendie que l'on attribue la jn. consumé l'atelier du sieur Lours 1^'j on Bulscamp, ainsi qu'une part-' charron nage etdes ustensiles qu'ils perte est évaluée 1,950 fr. L'auteur présumé de ce crime est] Lj. i, rh INTÉRIEUR re lut Entrée de S. A. 1. rarclild|[(|?§t Marie-Henriette, Br> Nous avons eu toute la journée ufor pour faire choix de fante. Le thermomètre est monté ë'mcs, j'offre encore un grades. Cet état de l'atmosphère faisait ''s> pour cadeaux orage pour ce soir, et ou le regrettait d'aulu«.0,se;,,,x ''c que l'arrivée de la famille royale était attendue vtf« 7'!n~ Il lu*IV une vive impatience. Vers 4 heures de l'après-midi, il a plu un peu et cette pluie a eu pour effet de raffraîchir le temps et de faire tomber la poussière. Le temps s'est remis au beau. A 5 heures, toutes les autorités indiquées au pro gramme se sont rendues la station, dont l'intérieur était décoré avec soin, ainsi que la salle d'attente. Le temps nous manque pour rapporter ce qui s'y est passé. Voici seulement le discours qui a été pro noncé par M. Ch. de iirouckere, bourgmestre de Bruxelles Sire, Les représentants de la capitale saisissent de nouveau avec empressement, l'occasion de présenter S. \1. leurs hommages les plus respectueux et les plus dévoués. Chaque fois qu'ils approchent le Roi, ils peu vent le remercier d'un bienfait pour la commune,ou d'un acte de haute sollicitude pour l'Etat. Aujourd'hui, S. M. réalise une promesse que tous les coeurs belges avaient acceptée avec bonheur; elle ne peut douter de notre vive reconnaissance. Madame Votre arrivée au milieu de nous, est accueillie par les acclamations les plus sy m pal biques. Elles s'adressent la Princesse dont la vie sera désormais unie cet enfant de Bruxelles qui, par les qualités de l'esprit et du cœur, a conquis l'affection de tous. Elles s'adressent aussi la femme qui vient remplir un vide immense. Votre Altesse Impériale et Royale est appelée h remplacer une autre fille de Marie-Thérèse, qui a laissé de si profouds souvenirs de ses bienfaits, de ses vertus. Pendant que vous suivrez,Madame, les traces de l'auguste mère du duc de Brabant, nous nous effor cerons de vous faire aimer et votre nouvelle patrie et votre nouvelle résidence. Veuillent le Roi et la famille royale agréer, avec faveur, nos vœux et nos félicitations. Après la réponse du Roi qui, comme toujours, a été affectueuse et bienveillante et qui a été suivie d'acclamations prolongées, le cortège s'est mis en marche pour le palais. Les abords de la station du chemin de fer, la place de Cologne, les boulevards, la rue Royale, le Parc et la place des Palais étaient remplis d'une foule im mense qui n'a cessé de faire entendre les plus vives acclamations. Toutes les croisées et les balcons re gorgeaient de spectateurs, où les daines en brillantes y dehors, le vent grondait; quatre heures du matin son naient l'horloge de la petite maison rouge. Madame Van Amberg s'approcha d'une fenêtre qu'elle ouvrit; insouciante de tous soins prendre d'elle-même, elle alla chercher près de cette fenêtre l'air qui lui arrivait tout imprégné de pluie. Elle regarda, travers la demi- obscurité des heures qui précèdent le jour, ces lieux sur lesquels si souvent ses yeux s'étaient arrêtés. Sa jeunesse, son âge mûr, toute sa vie s'était écoulée là, en face de cette prairie et de ce fleuve, sous ce ciel nuageux qui ne lui avait donné que si peu de chaleur et de soleil. Elle regardait, le cœur plus brisé que jamais; il lui semblait avoir le pressentiment de sa fin prochaine, et elle se livrait ce sentiment de mélancolie qui s'empare de notre être lorsque nous croyons voir ce qui nous entoure pour la dernière fois. Elle demandait aux choses la pitié que les hommes lui refusaient. Elle confiait tout bas cette terre, cet horizon monotone, l'enfant qu'ils avaient vu naître. Elle leur montrait ses larmes, son amour maternel, ses craintes. Elle demandait tout ce qu'elle voyait d'aimer, de protéger Christine. Le froid devenait aigu, elle se sentit une douleur violente dans la poitrine, la respiration lui manquait. Accablée de chagrin et de souffrances physiques, elle regagna sa chambre et se jeta sur son lit, qu'elle ne put quitter quand le jour parut. Christine avait vu son père saisir le bras de sa mère, elle l'avait vu la faire brusquement rentrer; puis, tra vers les murs peu épais de la maison, elle avait entendu des larmes, des prières, des reproches. Elle comprit que c'était son sort qui se décidait, que sa pauvre mère s'était dévouée pour elle, cf qu'elle était en face du maître dont elle n'osait braver un seul regard. Christine passa toute la nuit dans une anxiété affreuse, se livrant tour tour au découragement ou de joyeuses espérances. A son âge, on ne parvient pas facilement désespérer de la vie. L'effroi cependant dominait toute autre pensée, et elle aurait donné la moitié de son exis tence pour qu'on vint lui parler, pour qu'on lui apprit ce qui s'était passé; mais le jour s'écoula sans que Wilhel- inine parût sur le seuil de la porte, sans que la voix de sa mère se fît entendre le plus profond silence régnait partout. Gothon entra seule chez elle; Christine essaya quelques questions la vieille servante dit qu'elle avait reçu l'ordre de ne pas répondre. Un autre jour s'écoula, rien ne troubla la solitude de Christine, rien ne vint soulever le voile qui lui cachait l'avenir. La pauvre enfant était épuisée, elle n'avait même plus l'énergie de sa douleur. Elle pleurait doucement sans se plaindre, presque sans murmurer. (La suite au prochain n°.)

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Le Progrès (1841-1914) | 1853 | | pagina 2