Chronique politique.
lion. L'emplacemè^Me ces bS Allons sera dans
les places forles; ils auront avec eux les effets de
leurs permissionnaires, ainsi.-l'entretien eU la
bonne conservation seront charge de qui
appartient et les capilaines d'habillement dé
barrasses d'une besogne en moins ,et d une
responsabilité trop grande. v.
Les 4e et 5e bataillons du régiment des gre
nadiers. tiendront garnison Anvers, et le dépôt,
qui se trouve Louvain, recevra une nouvelle
destination; celui du 5e de ligne qui est Anvers,
aurait aussi un nouveau déplacement.
m On cite M. le major Moreau, commandant
le dépôt du régiment des grenadiers, comme
admis faire valoir ses droits la pension de
retraite, et il est remplacé dans ses fractions
par M. le major Demazièredu 3e régiment de
ligne.
Le capitaine Van Massenhove est passé au
4e bataillon du régiment des grenadiers.
D'un autre côté le Journal de Bruges ap
prend de Bruxelles, que le colonel d "état-major
Renardaide de camp du Roivient de partir
pour Stockholm, chargé d'une mission dont on
ne dit pas le motif.
Le Moniteur publie un arrêté royal du 3
octobre, par lequel M. Hochsteyn directeur-
percepteur des postes Bruxelles, est nommé
cheval ier de l'ordre Léopold.
gi Cl rji n rjm
Le dépôt de mendicité de Mons va être trans
féré Pbilippeville. Le Constitutionnel de Mons
dit ce sujet
Notre conseil communal a reçu commu
nication, dans sa séance d hier, d une lettre de
M. le lieutenant-général Brialmont par laquelle
cet officier supérieur demandait sivu aug
mentation prochaine de la garnison de Mons
la translation Pbilippeville du dépôt de men
dicité serait accueillie par le conseil communal.
Cette demande qui, de la part de M. le
lieutenant-général Brialmont, n'est qu'un acte
de courtoisie l'égard de nos administrateurs,
n éié jpçue favorablement et un avis a été donné
daus ce sens.
M. Frère-Orban est parti avant-hier avec sa
famille pour l'Italie; après avoir installé Pise
sa femme et ses enfants, il compte revenir im
médiatement Bruxellespour s'y trouver
l'ouverture de la prochainesessiondesChambres.
Do 6 Octobre au 8 inclus.
Un journal de Madrid, la Naciondit que le ma
réchal Narvaez sera nommé président du Sénat.
Le New-York Herald du i3 septembre dit que de
jour eu jour, il devient plus palpable que les pro
messes exprimées par le général Pierce dans son
message d'inauguration ne sont pas un vain mot. 11
en donne pour preuve l'approbation donnée au ca
pitaine Ingraham, le langage très-approbatif aussi
de l'Union de Washington, l'organe de M. Marcy,
ministre des affaires étrangères, et enfin un discours
La novice fil quelques pas, puis s'arrêta au milieu de la
chambre, des larmes coulèrent de ses yeux elle joignit
les mains et pria.
Ma fille, lui dit Guillaume, elle a ardemment sou
haité ton bonheur.
Elle fa obtenu, répondit la novice.
Le vieillard se sentait atteint d'une, mortelle tristesse.
Il lui semblait presser sur son cœur une morte laquelle
son amour ne rendait ni souffle ni chaleur.
Marthe-Marie s'avança vers le lit de sa mère, se pros
terna et posa ses lèvres sur l'oreiller qui soutint la tête
mourante d'Annunciata.
Ma mère, ma mère, revoir bientôt murmura-t-
elle.
Guillaume tressaillit il emmena Christine, et la con
duisit dans sa petite chambre d'autrefois. Le lit aux
rideaux blancs était encore là la guitare était restée
suspendue au mur; les livres que Christine avait aimés
remplissaient les rayons de sa petite bibliothèque de bois.
La fenêtre était ouverte et laissait apercevoir les saules
et le fleuve; mais Marthe-Marie ne regarda rien de tout
cela. Le crucifix de bois était encore sur la muraille
d'un pas rapide, Christine se dirigea vers lui, s'agenouilla,
s'affaissa sur elle-même, appuya sa tète sur les pieds du
Christ, ferma les yeux et respira, comme lorsque après
une longue fatigue on trouve le repos. Elle ne regarda
prononcé Washington dans un dîner, par M.
CalelfeCushing, ministre de la justice. Ce dernier a
déclaré trés-ou vertement qu'à son point de vue, la
paix n'aurait dû être conclue avec le Mexique qu'à
condition d.e l'annexion aux Etats-Unis du Chi-
iinahua et de la Sonore, en même temps que de la
Californie et du Nouveau-Mexique.
Que l'occasion s'en présente de nouveau, a-l-il
dit, que le Mexique cherche venger ses débites
passées, et nous étendrons nos limites tellement au
Sud, qu'il n'y aura pluJAIe Contestation possible ce
sujet.
Quant l'île de Cuba, il s'est exprimé avec la
même franchise. M. Caleb Ciishing n'aura, le cas
échéant, aucune objection admettre la reine des
Antilles faire partie des Etats de l'Union.
Les journaux français sont en dissentiment sur la
portée de la démonstration résultant de l'arrivée des
quatre frégates devant Conslantiuople. Les uns per
sistent dire qu'il ne s'agit que de la protection des
chrétiens; les autres, le Constitutionnel en tête, y
voient une démonstration directe contre la Russie.
Le Journal des Débats est d'avis que les flottes ont la
double mission de protéger les nationaux contre un
soulèvement de la population turque, et de détendre
Conslantiuople au besoin contre la Russie.
Cette opinion serait la nôtre si les deux flottes
étaient entrées dans les Dardanelles. Tant qu'il ne
s'agira que des forces qui s'y trouvent et qui pour
raient être rappelées d'un moment 1 autre, nous
croyons le doute permis.
Quoiqu'il en soit, l'opinion du Constitutionnel a
paralysé la hausse qui s'était manifestée hier au
début de la Bourse de Paris.
Toutes les correspondances de Constat!tinople
s'accordent sur ce point, que les fêtes du Ëaïram se
sont très-bien passées; qu'en se rendant la mosquée
eu grand apparat, le Sultan a été reçu par la popu
lation avec les marques du plus grand respect, et,
chose remarquable, que les chrétiens présents en
grand nombre cette solennité, n'ont été de la part
des Turcs l'objet d'aucune manifestation malveil
lante.
Un journal français dit avec raison que cette belle
conduite de la population ottomane n'a peut-être
pas encore été suffisamment mise en lumière.
La Turquie, ajoute-l-il, traverse en ce moment
l'épreuve la plus critique que puisse traverser un
Etat, et cependant, depuis le mois de mars, depuis
six mois, aucun trouble n'a éclaté, aucun désordre
ne s'est produit, aucun atleutat n'a été signalé con
tre la liberté des cultes.
line population convaincue, croyante, exclu
sive, si l'on veut, atteinte dans sa religion et dans
son patriotisme, s'est confoi méeavec une unanimité
admirable, et d'après le propre aveu de la Corres
pondance autrichienne elle-même, aux recomman
dations de tolérance et de longanimité émanées du
Sultan.
La Presse, d'où ces remarques sont extraites, se
demande, et l'on peut se demander avec elle, si dans
les mêmes circonstances, ou aurait pu obtenir un
pareil résultat de toute autre population, protes
tante, grecque ou même catholique.
L'empereur de Russie a quitté Ollmulz le 23, re
tournant Varsovie.
Les journaux hollandais signalent ce fait, que le
gouvernement a accordé la franchise de port, pour
la correspondance ecclésiastique, Mgr l'archevêque
d'Ulrechl et Mgr ievêque de Harlem.
rien, ni cette demeure de ses premières années, ni le
jardin qu'elle avait tant parcouru, ni le fleuve témoin de
ses amours. Elle resta la tète appuyée sur les pieds du
Christ, co.nme un exilé qui retrouve sa patrie, comme un
matelot qui rentre au port.
Debout devant elle, Guillaume, les yeux humides de
larmes, la regardait en silence. Gotlion, l'écart, du
revers de son tablier essuyait ses yeux. Plusieurs heures
s'écoulèrent. L'horloge de la maison paternelle sonna
les oiseaux du jardin chantèrent le vent fit géuiir les
arbres; au haut du colombier, les tourterelles roucoulè
rent dans la basse-cour, le coq chanta. Tous ces bruits
aimés, qui font partie du lieu qui nous vit naître, ne
purent distraire Marthe- Marie de son recueillement.
Guillaume, le cœur navré, s'éloigna et descendit seul
dans le parloir. Il y resta longtemps la tête baissée sur
sa poitrine, plongé dans de sombres réflexions, songeant
aux objets de ses affections éloignés pour toujours, puis
ceux qui, près de lui, étaient plus absents encore. Tout
coup des pas précipités se firent entendre; un jeune
homme entra et se jeta dans les bras de Guillaume.
0 Herbert lui dit le vieillard, je vous attendais.
Christine Christine s'écria Herbert où est
Christine? Monsieur, n'est-ce pas un rêve? M. Van
Amberg me donne Christine... Je revois mon pays, et
Christine m'est rendue
Le journal qui a le plus constamment espéré dans l'ac
tion de la diplomatie pour arranger la question d'Orient,
nous avons nommé VAssemblée nationaledéclare aujour
d'hui quela conférence de Vienne est dissoute de fait, et
que la question n'est pas jilus avnncétfjju'il y a sfx mois.
Ce journal pense cependant que la Russie ne profitera pas
de ses avantages contre la Turquie, si celle-ci persiste
dans son refus, et qu'elle se bordera garder les pro
vinces Danubiennes.
A ta date du 19 septembre, c'est-à-dirç six jours après
l'arrivée des quatre frégates la Corne-d'Or, les flottes
étaient encore Besika.
On écrit de Malle au Morning-Chronicleque dans ie
cas où elles ne se rendraient pas Conslantiuople, elles
iraient hiverner, la flotte française Vourla et la flotte
anglaise Salaminc.
Nous appelons l'attention tdute particulière de nos
lecteurs sur un projet conçu par le gouvernement impé
rial pour satisfaire son mauvais vouloir l'égard de la
Belgique. Il s'agirait tout bonnement de reconstituer le
royaume des Pays-llas sous la maison d'Orange. Inutile
de dire que si ce projet est rêvé, nous ne craignons guère
sa réalisation.
Les directeurs de la Banque d'Angleterre ont de nou
veau élevé le taux de l'escompte, qui est maintenant
5 p. 0.
La baisse des consolidés anglais, depuis le moi
mai, a élé de plus de 10 p. c. Le Times dit qu'on
connaît, dans le Siècle présent, que huit époques où il y
ait eu une pareille dépréciation c'est en 1802, en 1805
en 1814,en 1815, en 1819, en 1825, en 1850 etenl847]
En 1805, c'était la guerre avec la France; en 1819, le ré
tablissement du paiement en numéraire; en 1825, la
faillite de beaucoup de banques particulières; en 1850, le
rejet du hill de réforme, et en 1847, la crise des chemins
de fer. En 1805, la baisse avait élé de 22 p. c.; en 1847
de 15 p. c.; en 1855, elle est, comme on le voit, de nlus
de 10 p. c.
Quelques arrestations, parmi lesquelles on cite celle de
de M. Narcisso Escosuras, ont eu lieu Madrid.
On y annonce le retour de la reine Christine pour le
commencement d'octobre.
Par TAtlantic, nous avons reçu les journaux de New-
York du 17 septembre. La guerre avec le Mexique était
considérée comme peu près certaine. On disait que
Sanla-Anna, aidé par les finances de l'Espagne, avait
réussi lever 50,000 hommes de bonnes troupes. Les
troupes des États-Unis étaient en marche pour prendre
possession du territoire contesté de Mesilla.
Les journaux anglais sont intarissables sur la question
d'Orient. Les articles qu'ils ont publiés, seulement depuis
le refus de la Turquie d'adhérer la note de Vienne,
suffiraient composer une bibliothèque de plusieurs
volumes. Dans tout ce fatras, il y a eu peu de choses
utiles; mais en revanche, des redites et des conjectures
sans nombre. Par goût, nous aimons le positif, et par
nécessité, vu notre format, nous sommes obligés de nous
y tenir; c'est pourquoi nous n'avons eu garde de suivre
cette interminable et inutile polémique.
Aujourd'hui cependant, le Times indique la situation
résultant de l'entrée des vaisseaux de guerre dans les
Dardanelles. Il est bon de préciser les faits qu'il rappelle.
Par le traité d'Unkiar Skélessi, l'entrée du Bosphore était
interdite aux bâtiments de guerre de tous les pays; mais,
en considération du secours que l'empereur de Russie
s'engageait donner la Porte contre l'Egypte, les bâ
timents de guerre russes étaient exemptés de l'exclusion
prononcée eontre les autres. Lorsque en 1840, le pacha
d'Egypte se révolta contre son suzerain, et que l'empe-
renr de Russie se prépara défendre l'intégrité de
TEinpire-Ollomanles autres puissances européennes
insistèrent pour partager cette tâche; et après la guerre,
le traité de 1841auquel la France finit par accéder, sup
prima le privilège exceptionnel de la Russie et stipula que
le Bosphore serait fermé aux bâtiments' de guerre de
toutes les nations, tant que la Porte serait en paix. C'est
cette position qui vient d'être changée, d'abord par l'oc-
Karl Van Amberg vous la donne, mais Dieu vous
la refuse, répondit tristement Guillaume.
Alors Guillaume raconta Herbert ce qui s'était passé
au couvent, ce qui s'était passé dans la maison rouge il
donna mille détails; il les redit mille fois sans puuvoir
faire comprendre Herbert la triste vérité.
Ce n'est pas possible! répétait l'étudiantavecénergie;
si Christine est vivante, si Christine est ici, au premier
mot prononcé par son ami, Christine répçndra.
Dieu le veuille, s'écria Guillaume; je n'ai plus
d'espérance qu'en vous; venez, allons la trouver.
Herbert monta rapidement l'escalier son cœur avait
trop d'amour pour avoir beaucoup de crainte. Christine
libre, c'était pour lui Christine prête devenir sa femme.
Il s'élança vers sa ehainbre et ouvrit brusquement la
porte mais le jeune homme, comme frappé de la foudre,
demeura immobile sur le seuil de cette porte. Le jour
allait venir, et ses dernières lueurs éclairaient Marthe-
Marie, qui se détachait comme une ombre blanche au
milieu de l'obscurité du reste de la chambre. Elle était
encore genoux, la tête appuyée sur les pieds du Christ,
et toute sa frêle personne perdue dans les plis de ses
vêlements de novice.
Elle n'entendit pas la porte s'ouvrir.
(La suite et fin au prochain n'.)