JOUMAL D'YPRES ET DE L'A 11 ROYDISS EUE YT.
HENRI 1T ET LE UNSOUENET.
Vires acquint eundo.
Réponse du Progrès la uote du
moniteur
h.
ABONNEMENTS Ypkes (franco), par trimestre, 3 francs 50c. Provinces,4 francs.
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Le Progrès paraît le Jeudi et le Dimanche. Tout ce qui concerne le journal doit
être adressé 1 éditeur, Marché au Beurre. On ne reçoit que les lettres affranchies.
Tpbes, 10 Novembre.
Le Moniteur (lu 11 Novembre 1853 contient,
propos de la démission de notre Régence,
une note officieuse, il est vrai, mais dont per
sonne ne saurait méconnaître l'origine ni la
signification cette note cherche faire prendre
le change sur les motifs réels de la détermina
tion prise par nos magistrats. Elle voudrait
faire accroire que le département de la guerre
n'a pas les fonds nécessaires pour approprier
les bâtiments pour l'École des enfants de trou
pes, et qu'en compensation l'on a envoyé,
Ypres, deux escadrons de Lanciers. Nous re
grettons de devoir dire que celle explication
manque de vérité et de bonne foi. Il esi, en
effet, de notoriété publique que dans deux
circonstances solennelles, il fut promis la ville
d'Ypres une garnison de cavalerie ET l'école des
infants de troupes; il s'agissait de l'un et l'autre
comme compensation des sacrifices que la ville peau, se joignent, en celle circonstance, aux li-
avait faits jusqu'aujourd'hui, et par conséquent béraux pour applaudir l'acte d'énergie posé
il ne pouvait s'agir de lui imposer des charges par nos édiles. Seul un journal qui fait la honte
nouvelles. Il n'est pas exact non plus que le
déparlement de la guerre n'ait pas de crédit
ment d'une ville et qui ne conslituent aucun
ouvrage de défense; n'aurail-il pas fallu la
conserver pour épargner nos édiles de devoir
un jour la remplacer grands frais par quelque
modeste barrière. Les griefs de la ville, d'ail
leurs, ne se bornent pas aux affaires qui ressor-
tent du département de la guerre! Depuis
si longtemps, nous réclamons un atelier du
Gouvernementla plus petite bourgade en a un,
Courtrai en a deux, Bruges en a quatre. Pour
Ypres, il n'y a rien obtenir. UNE VENGEANCE
OCCULTE PLANE SUR LES DESTINÉES DE
LA VILLE et s'attache poursuivre sa dé-
cadeuce et sa ruine.
La détermination grave prise par les membres
de notre administration et du Conseil commu
nal, a obtenu, nous ne craignons pas de le dire,
l'approbation des hommes sages et dévoués aux
intérêts de la ville, sans distinction de classes,
ni de partis. Gland nombre de nos concitoyens
qui d'ordinaire sont rangés sous un autre dra-
sur lequel il puisse imputer la somme de 50.000
francs; si celle dépense entrait dans ses goûts,
nul doute pour nous qu'il aurait fort bien
trouvé l'imputer et qu'il n'aurait pas reculé,
au besoin, devant la demande d'uu crédit
extraordinaire.
Du reste, la détermination du Conseil com
munal n'a pas, notre avis, pour cause unique, la
décision prise par le déparlement de la guerre
en ce qui concerne l'école de Lierre; elle est
motivée, en général, sur le mauvais vouloir et
sur le profond mépris'que l'on semble affecter
pour tout ce qui se rattache aux intérêts de la
localité. La place devait être démantelée, soit
l'on devait ouvrir la ville et démolir les ouvrages
de défense, mais était-ce une raison pour ré
duire les fossés au point de compromettre
l'hygiène publique et de rendre la perception
de I 'octroi impossible? II fallait redresser les
routes, soit encore, mais est-ce une raison pour
démolir toutes les portes de la ville la porte
de Dixmude entre autres, a un caractère monu
mental, c'est un de ces édifices qui font I orne-
où notre histoire commence.
(suite.)
Le roi, qui dirigeait la marche, était parvenu jusqu'au
pavillon de verdure, sous l'ombre duquel paraissaient
Bcautreillis et Marie. Ah ah s'écria-t-il en jouant
l'étonncment; bonsoir, monsieur le lieutenant. Saint-
Rieulqui venait de reconnaître l'envoyé royal, fit un
salut que l'on eût pris volontiers pour un congé adressé
l'importun qui le venait déranger dans ses amours. Henri
de Navarre se courba vers mademoiselle de La. Vril 1ère,
sans pour cela que son œil, pétillant d'ardeur méridionale,
la perdit un seul instant de vue. Marie se sentit rougir
sous le feu dévorant'de ce regard. Vèntre-saint-gris
pènsa le roi, ce Beautreillis n'est pas un pleutre. Puis
tout haut Quand vous voudrez,'monsieur le docteur,
je suis prêt. Le vieil intendant mit d'abord nu le bras
royal': c'était peine si l'on y voyait une égratignure. Or,
le'rdi passait justement pour dur au inal. Il avait fait déjà
de* preuves Moncontour, Arques, Lagny, et montré
surtout te qu'il valait dans ses chasses périlleuses (ra
de la presse, a le cynique courage d insulter au
dévouement de nos mandataires. Aveuglé par
'sa haine et son désir de vengeance, la rédaction
de celte feuille tarée perd ne vue les intérêts
de la commune, la dignité de la population
Yproise, insulte l'opinion publique, et tout
cela pour avoir l'occasion de jeter de la boue
des hommes honorables, que la ville entière
estime et respecte, et qui l'immense majorité
des électeurs a donné sans cesse ses suffrages.
La mesure prise par nos mandataires se justi
fie facilement et par elle-même. La ville d Ypres
subit une transformation complète Ses forti
fications détruites, le retrait de la garnison doit
être tôt ou lard la conséquence de celle démo
lition. Ce résultat doit léser gravement les inté
rêts d'une grande partie de la population.
L'aulorilé communale proteste, fait d'inces
santes démarches, demande, en faveur de ses
administrés, des compensations Mais quand tous
les moyens sont épuisés, quand on voit qu'un
grand nombre de familles bourgeoises sont ex
posées une déchéance certaine et qu'on ne
peut rien obtenir, nos édiles pensent que la
prolestaliou la plus énergique qu'il leur soit
I.Viitx. MM, -■1.1 - llWiir.1 IAI.PI—Tallinn El i 'Ifl 'lu lnMOMi IMlSll rifMl.mHH.il l'
vers les fières montagnes des Pyrénées où les ours alors
étaient aussi communs que les chamois. Cela surprit donc
Magdebourg et éveilla de nouveau toutes ses défiances.
Évidemment, se dit-il, la blessure du roi lui sert de
prétexte pour s'arrêter La Vrillère Il pouvait tout aussi
bien la faire pansera Saint-Denis; en conséquence, comme
je ne vois rien nu château qui puisse attirer Sa Majesté,
je vais me tenir sur la défensive; car j'ai garder un
diamant qui vaut mieux que ceux réunis des couronnes]
de France et de Navarre. C'est cela veillons sur Marie
En ce moment, mademoiselle de La Vrillère fit un pas
pour s'éloigner durant l'opération du pansement.
Restez, mademoiselle, restez J fit l'intendant qui prit
celte occasion l'offensive; la présence du roi me parait unj
si grand honneur pour votre maison que vous ne pourriez:
trop faire pour le reconnaître. Henri se mordit la lèvre.
Je croyais, monsieur, dit-il au vieillard, vous avoir]
déjà prévenu que le roi se trouvait Sentis C'est vrai,
sire; Votre Majesté m'a fait l'honneur de me dire qu'elle
était hier Sentis; maisaujouid liui,grâceaudévoueinenl
et aux chevaux de M. le comté Mornay qui a oublié, par
parenthèse, de l'aire gratter les armoiries de ses panneaux,
le roi est au château do La Vrillère qui prend de ce mo-j
ment toute l'importance d'un château historique.
possible de faire, consiste déposer leur mandat
et d offrir au Roi la démission des fonctions
qu'ils occupent. C'est là une conduite pleine de
désintéressement, de dignité et de dévouement.
Que le Propagateur soit incapable d'apprécier
pareille conduite, cela nous étonne peu. Une
feuille qui est sous l'influence d'une coterie
anli-Yproise et dont presque tous les membres
professeurs ou vicaires Ypres, seront demain
vicaires ou curés ailleurs, ne peut sentir ce
qu'il y a de triste et de douloureux pour un
véritable Yprois, dans les faits qui s'accomplis
sent. Un étranger, pour partager ces sentiments,
doit avoir, sous la mamelle gauche, autre chose
que du fiel, de la haine et de la rancune, et la
rédaction anti-Yproise n'a que cela.
Si nous signalons ces faits, c'est moins pour
défendre nos édiles contre le coup de pied de
I âne que leur lance le Propagateurque pour
avoir l occasion de leur dire que les hommes
honorables de tous les partis ont approuvé leur
énergique détermination. En celle circonstance,
comme toujours, le Propagateur reste seul et
isolé
On lit dans Y Observateur
On nous adresse les renseignements suivants en ré
ponse une note relative aux faits qui ont motivé la
démission des membres du collège et du conseil com-
inunal de la ville d'Ypres,qui a été insérée dans la partie
non-officiel le du Moniteur, n° 315. Celte note exige une
réponse, voici les faits Depuis 40 ans, la ville d'Ypres
avait une garnison nombreuse; il y a quelques mois, elle
fut retirée.
En 1834 par un contrat civil, l'administration com
munale s'engagea fournir et entretenir les effets de
couchage pour le casernement de 1,200 hommes, et le
département de la guerre laisser occupèr toujours cl au
minimum 700 lits aujourd'hui 200 lits sont occupés.
En 1835, la sollicitation du gouvernement, des éta
blissements militaires pour la cavalerie furent construits;
depuis cette époque jusqu'en 1848, on dépensa près de
400,000 fr. pour cet objet et de plus 40,000 fr. environ
depuis lors pour construction des bâtiments nécessaires
l'école d'éqoilation. Cette école est supprimée.
La ville d'Ypres, gravement lésée, sollicita des com
pensations.
Une députation du conseil communal reçut au mois de
juillet dernier la promesse qu'une garnison de cavalerie
et l'école desenfanls de troupe seraient envoyées Ypres.
Celte double promesse faite simultanément, titre de
compensation et sans condition, n'est exécutée qu'en
partie.
Malgré le compliment, Henri ne put dissimuler un
imperceptible mouvcmcnlde contrariété; car nous devons
avou' r qu'il espérait,la faveur de son incognito, étudier
de près l'amour de Beautreillis et de Marie et leur ména
ger plus lard une surprise, le jour où, comme il n'en
doutait pas, il aurait acquis la preuve que cet amour était
digne de sa haute protection. Ses projets ainsi renversés,
grâce la défiance maladroitement perspicace du vieil
intendant, le roi reprit son caractère de ronde franchise,
et se rapprocha de Marie qui déjà, sans le connaître, avait
déchiré, pour en faire des compresses, son mouchoir de
fine batiste. Mademoiselle, lui dit-il, je me souviendrai
de votre empressement venir en aide ceux qui souf
frent et j'espère pouvoir vous fournir avant peu un
témoignage de nia profonde gratitude.
Quant Beautreillis, tout confus de la révélation qui
venait d'être faite, il ôta sa toque plume et dit au roi
d'une voix altérée par l'émotion Sire, dois-je espérer
que le roi me pardonne jamais la familiarité de mes
expressions, quand, ce malin, par suite d'une erreur que
Sa Majesté avait elle-même propagée, j'ai osé lui faire
des confidences que les dislances qui notis séparent
devaient rendre naturellement impossibles 7 Je n'ai
rien pardonner répondit Henri je ne voie point là