Chronique politique. lin 99 Décembre an 31 inelna. Non* n'avons pas encore de détails précis sur le com bat navel de fiiito|>e. Ce n'est pas que certains journaux les épargnent leurs lecteurs; mais en lait, on ne sait qu'une chose la destruction de la flottille turque. A la date do 5, Constantinoplc, on n'en savait pas davan tage, on en savait même moins, car on n'y avait appris qtfuue chose la présence de lu flotte russe et le com- iiii'ficrinrfil de l'action. Celte nouvelle y avait clé appor tée par une frégate vapeur, le Taîf.qui avait reçu ordre d'app o ciller pour Coustaulinople dès les premiers pré parai ils du combat, qui n'y a pas assisté par conséquent, et qui n'en savait pas le résultat. La rupture entre la Perse et la Turquie semble prendre de la consistance. Le Moniteur français confirme la défaite des Turcs Ak.il-Tsieh, mais en atténue l'importance. Ce doit être avec raison, car il parle d'après une dépêche télégra phique rosse. Le comité de législation de la Diète de Wurtemberg vient de prendre, la majorité de 9 voix «mire 3, la ré solution de proposer celte assemblée une demande pour supplier le gouvernement de présenter aux Chambres nn projet de loi ayant pour objet de modifier la Consti tution en ce sens que les Israélites seraient assimilés aux cbrelie** sous le rapport des droits politiques, de ma nière qu'ils seraient électeurs et éligiblcs. I.e Time» annonce que lord John Kossell, qui avait éié uflerl le portefeuille de l'intérieur, l'a re fusé, parce que, dit ce journal, il a craint que sou nccepialiuii ne lût mal interprétée: lies propositions ont été (ailes i sir Charles Grey; on attend sa réponse. La session législative a été ouverte lundi Turin. Le discours du t-iùue fait appel l'union rumine la sente toice soflisaote pour traverser les circonstances (lillieiles où le Piémont se trouve engagé. Lue dépêche télégraphique annonce que les pro positions des quatre puissances ont été Lien accueil lies par la Porte, qui se montre disposée a la reprise des négociât ous. D' qu si ions embarrassantes se sont élevées aussi avec l'Angleterre au sujet de l'Améiiqus centrale* L'Angleterre propose un arrangement amiable et le ministre d'Amérique a Londres négocie eu ce mo ment. 11 s'agit de rétablissement d'une ligue de douanes entre les Provinces-Unies et les provinces anglaises du Nord. Le Message parle des progrès faits pour la con clusion d'un traité de commerce avec la France. 1! établit que depuis le dernier Congrès, il n'y a pas eu de tentatives d'expédition contre les colonies espagnoles, et il promet au cas où un mouvement de celte nature s'opérerait, que tous les efforts du Pré sident seraient employés pour le réprimer. Les fonds français se sont faits en hausse la Bourse de Paris du 20. Le bruit du bon accueil fait par la Porte, aux propositions de la conférence de tenue, a contribué ce mouvement. Ou suppose que l'échec de Siuope n'aura pas été pour peu de chose dans les dispositions pacifiques de la I urqiiie. Ces dispositions seront fortifiées par les nouveaux échecs qu'elle a subis en Asie, celui d'Ak.il-Tsich, connu depuis plusieurs jours, auquel vient s'ajouter aujourd'hui celui d'Alexandropol, où elle a perdu i,5<>o hommes et 24 pièces de cations. Il ne manque plus cela qu'une chose, c'esl que le bruit répandu mardi Vienne, d'une victoire des Russes devant Kalafat, se confirme. la*s nouvelles de Constanliuople du 9 disent que les steamers français et anglais expédiés Siuope le 4, étaient de retour. Ilsavaient rapportéqualre cents blessés et des nouvelles plus complètes sur le der nier engagement. 11 paraît que 4,000 Turcs oilt péri dans le combat; ils ont fait feu les premiers et se sont comportés, dit—ou, avec tin grand courage. Le gouvernement espagnol a conclu avec la Ban que de Saint-Ferdinand,* un contrat qui assure le paiement du prochain semestre de la dette, tant a l'intérieur qu'a l'extérieur. L'avance des fonds est fuite par la Banque, moyennant ti p. c. d'mtei êt et nue commission de 1/2 p. c. pour l'étranger et 1/4 p c. pour l'intérieur. Le gouvernement autrichien vient d'opérer un Si les flottes sortent du Bosphore, ce sera donc unique ment dans le but d'empêcher les Turcs de rien entre prendre dans la Mer-Noire, pour ne pas donner la Itnssie l'occasion d'une nouvelle rencontre. Les journaux anglais disent que sir Juin Graliam a consenti remplacer lord Palmcrslon au département de l'intérieur, et qu'il sera remplacé lui-même comme pre mier lord de l'amirauté, par lordPanmurc(M. Fox Maule). La Gazelle de Madrid du 18 publie le décret qui 12" WU.6IVV "V MJUU» un IV uut/lic IC IICI/I et uni mouvement assez important dans le personnel de au|o|.i#e ,e erne„,ent j, percevoir le budget de son corps diplomatique. M le comte de Mensdorff- Je8 Poutl y ambassadeur Samt-Pefersbourg. y est u„e de incerlijude 8ur je remplacé par.M. le comte Valentin Kjzleihazy, qui lui-même a pour successeur Munich, M. le comte Rodolphe d'Appony. La Gazette de Vienne annonce que M. de Meosdoi fl'-Pouilly sera chai gé d'une au ne mission, mais ne dit pas laquelle. Le rélugié hongrois Costa est arrivé Boston le 3o novembre dernier, boni de la barque Sullana. Son arrivée, disent les journaux des Ktals-Uuis, n'y a produit aucune sensation. Il a passé par New-York le lendemain, se rendant Washington. Les Hottes sont eutrées dans la Mer-Noire, disait- on avant-hier ait début de la Bourse de Paris. El aussitôt.les fonds se faisaient en baisse. Les flottes ne sont pas entrées dans la Mer-Noire, a-t-ou dit vers la lin. El aussitôt les fonds ont repris un mouvement de hausse. Sont-elles entrées, ne sont-elles pas entrées? Nous croyons comme hier, qu'elles ne sont pas entrées, uonobatanl une dépêche de Vienne affir mant le fait, et nonobstant le dire du Timetlequel ajoute avec une assurance vraiment inconcevable chez un journal sérieux, qu'elles se sont dirigées veis Sébaslopol, ce qui serait la guene immédiate h la Russie, tout bonnement. La nouvelle d'une action importante entre les Russes et les Turcs devant Kalatat ne se confirme pas. Les let tres de Conslaiilinople disent qu'Orner-Pacha a l'ait savoir au Divan, qu'il s'attendait cire attaqué dans ses posi tions d'un moment l'autre. Le Standurd annonce, sur la foi d'une' dépêche télé graphique de Srtinl-Pélersbourg qu'une ordonnance revêtue de la signature du iniiiistredes finances, déclare 1 de bonne prise tous les navires marchands porteurs de I munitions de guerre, alors même qu'ils seraient sous pavillon neutre. L'énorme quantité de blé qu'il >1 fallu transporter j d'Odessa dans les divers ports de la Méditerranée, a con- dtiil dans les eaux de la Mer-Noire, des navires de la marine CtqMgnolu dont lu drapeau n'avait pas flotte depuis dix-sept ans dans ces 'parages. Les journaux anglais ne disent rien de définitif sur la crise ministérielle. Il avait été dit, au moment où le gouvernement améri- Icain envoyait une flotte au Japon, que le pavillon de la Russie s'y montrerait bientôt son tour. Le fait est ac compli. L'escadre lusse dans la mer de la Chine, a fait 1 voile pour Nangasaki, elle y a jeté l'ancre le 22 Août, et 1 y a été reçue avec politesse et cordialité par les Japonais. Cette escadre se compose de la frégate la l'allas, de la corvette Oliwazndu schooncr Wostock, et du vaisseau 1 Prince Menschikaf. 1 L'entrée des flottes dans la Mer-Noire est donnée j comme positive par les journaux anglais et par la Corres pondance prussienne. Aucun journal français ne raflirme et le Moniteur universel n'en dit mot. Nous attendrons donc pour croire cette nouvelle qu'elle soit confirmée plus explicitement. I Du reste, si Je fait se réalise, quelle pourra être sa signification? Évidemment ce ne sera pas la guerre la Russie; car, nous le disions avant-hier, ce serait rendre |j inutiles les négociations poursuivies dans le but d'arriver la paix. Les flottes 11e pourront pas non plus protéger la flotte turque, si ecllç-ci voulait profiter de leur présence pour ravitailler l'armée d'Asie ou lui envoyer des renforts, car ce serait prendre indirectement une position hostile la Russie. rompit le roi; car si demain vous vous lirez de là, j'aurai deux dettes payer au lieu d'une. El voyez-vous, mon cher baron, moi, je suis un roi tout fait exceptionnel je u'aitue pas les dcllcs. Vous ne me devrez rien, sire; vos Ituuiés d'aujourd'hui me paient au centuple les ser vices que je pourrais rendre encore Votre Majesté, dua.é-je vivre pour cela cent ans. Allons, allons! dit le roi, je vois que vous êtes tenace, monsieur de Beau- truiih*; c'est comme cela qu'était mon père. Qu'il soit «loue fait comme vous voulez Le bourreau, durant les scènes diverses qui précèdent, avait su contenir si bien s» douleur, qu'on eût aisément pu croire que la mort de ses fils n'avait rien fait mouvoir en lui. Cependantune fois que le roi se fut éloigné, comme les fonctions de son ministère étaient achevées, i! se jeta sur ses enfants corps perdu, les étreignit tous la lois sur sa poitrine avec dos sanglots déchirants, et lança vers le eiel un cri cfe douleur si terrible, que l'on oui dit une de ces plaintes sinistres que fait entendre la lionne au plus profond des forêts, lorsqu'un imprudent chasseur vient de ravir ses lionceaux puis il en mit un sur ses puissantes épaulesprit les deux autres chacun sous un bras, et, l'oeil inondé de larmes, suffoqué par les déchirements de son âme, il se précipita au travers des rangs poor aller porter chez lui les trois cadavres sur lesquels il n'avait pas encore assez pleuré. Après sou départ, les soldais se rapprochèrent du gibet pour en étudier de près l'ingénieux mécanisme, faire jouer les ressorts secrets du plancher et surtout couper, pour .s'en faire des amulettes, quelques bribes de celle vieille corde entre les noeuds de laquelle avaient déjà passé les derniers soupirs de laid de condamnés. Ah s'écria joyeusement l'un d'entre eux, j'en liens donc enfin de celte laineuse corde de pendu Le mangeur d'éloupcs était resté seul sur la plate forme. Quand il vil, en regardant autour de luf, que la foule élait devenue assez compacte, il monta comme un écureuil, cp s'aidant des pieds et des ongles, sur la tra verse horizonlulc do la potence, releva gravement et avec grâce les manches de son justaucorps pour qu'on ne put soupçonner aucune fraude et fil, avec ses bras, un signe qui voulait dire Cbul L'armée devenue immobile le loujoiii's une grat point de savoir si les flottes sont entrées dans la Mer* Noire. On dit maintenant qu'elles en oui reçu l'ordre, et qu'il a été expédié le U 1 décembre aux amhassad-ur» de France ei d'Angleterre, maie con- ditionnellement et danm certaines circonstances. Cesl^à-dire que jusqu'alors les instructions des ambassadeurs ne les autorisaient pas prendre cette mesure, et qu'ils peuvent m >inlenant y a voir re cours dans certaines circonstance*. Le Morning Herald annonce nn fait assez inat tendu .'c'est que lord Palinerslon, sur les instances 1 de ses collègues, aurait consenti li rentrer au minis tère. Le lait est douteux; s'il se confirmait, on en pourrait conclure que le gouvernement anglais se déciderait prendre is-j-vis de la Russie une atti tude énergique. Ou dit qu'il y est vivement poussé par le gouvei iienienl français. La Gazette de Cologne dit que le gouvernement prussien a désigné, pour négocier un traité de corn meice avec la Belgique, des commissaires qui se lon! chargés d'ariêler les préliminaires d'après une nouvelle note prussienne. Le gouvernement hadois qui avait paru d'abord vouloir permettre aux jésuites de rester Fribourg, vient de leur donner de nouveau l'ordre de quitter le territoire, bien qu'ils eussent prouvé qu'ils étaient resté»complètement étrangers l'affaire de l'arche vêque. Le gouvernement prussien a aussi fait expulser de Cologne deux jésuites français, le père Philémon Kieler, fia 1 i i de Siolzlieim et le père Bourqueuoodj natif de Ciiarmey. La Volkehalle promet de puMier un article sur cei acle de rigueur. <1 Au moment de mettre sous presse, nous rece vons une dépêche télégraphique de Vienne annon çant que de* nouvelles de Constantinople, en date du 19 décembre, assurent que le différend turco- russe est la veille d'être aplani. nouvelles diverses. A l'occasion de la mise en jugement d'une baride de filous allemands, saisis en flagrant délit au mo ment où ils travaillaient les poches des curieux qu'attire l'hippopotame du Jardin-des-Plantes, M. l'avocat impérial Du pré- Lassai le a fait coun ae celte particularité qu rieuse, que tous lesaus, l'épo que des fêtes publiques, a lieu Paris une véritable invasion de voleurs anglais et allemands. On annonce de Czernowilz (Hongrie) que le 1 4, par suite d'une fausse alerte et du cri au feu, la baraque en bois d'une troupe d'écuyers s'est écrou lée, >5 personnes ontélé tuées, 14 blessées griève ment et 11 légèrement. Un vaste incendie a détruit New-York les ale- iers et les magasins des frères Harper, libraire très connus. La perle est estimée 5oo,ooo dollars plus de millions 5oo,ooo. PLVTINKS nu FRR GIG NTP-SQURS. M. Forster, directeur des usines de Derwent, en Angleterre, vient d'accomplir Ils f il le ulus extraordinaire qui contemplait avec un respect superstitieux. Pierre Bateleur salua d'abord les masses; puis, sans parler, il porta ses doigts sur si bouche dont il fi snriir une mèche, on ne sait de quoi, qu'il conduisit jusqu'à terre. Il continua ce manège en faisant successivement passer ses mains l'une sur l'autre pour activer la sortie, jusqu'à ce qu'il eût produit au-dessous de lui une boule égale au moins en volume la besace d'un truand. Un rire immense, un rire ébranler les voûtes d'un édifico taillé dans le roc, éclata, pareil un tonnerre, l'aspect du prodige. Alors, pour varier, le jongleur sortit du four reau son épée (ionl il fit disparaître, en se penchant, toute la laine dans son gosier. La foule se mil trépigner d'aise. Cette fois, les talents de Pierre Bateleur étaient bout; il descendit sans fierté de son piédestal, mil tran quillement dans son mouchoir le paquet de coton, de lin ou de chanvre dont nous avons fait l'historique, et lira son casque dans lequel il fil une quéle. Il ramassa, disent les chroniqueurs, 970 livres 8 sols 10 deniers, juste le double de ce qu'on passait aiors un maréchal de France. {L-a *uite au prochain n').

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Le Progrès (1841-1914) | 1854 | | pagina 2