BP l,Sf3. f#8 Année Jeudi, Janvier 1834 JOIRVÎL DYPRES ET RE L'ARUOVRISSEUEYT. HENRI IY ET LE LANSQUENET. Le PnoGRÉs paraît le Jeudi et le Dimanche. Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, Marché au Beurre. On ne reçoit que lés lettres affranchi*». Ypres, 4 Janvier. TILLE B'ÏPRES. Coaseil communal. tr&~ ABONNEMENTS: Ywws (franco), par trimestre, 3 francs 30 c. Provinces, 4 francs. IjNSERTIONS.: Annonces, la ligne 15 centimes. Râlâmes, la ligne: 50 centimes. Séance publique du Vendredi30 Décembre 1853. Présent» MM. le Baron Vanderstichele de Mauhus, bourgprieslreprésident; Alphonse Vanden Peereboom, fweins-Fonleyne, éehe- vins; Théodore Vanden Bogaerde, Pierre Beke, Charles Vande Bronke Boedl-LucieiiMartin Smaelen Edouard Cardinael Ernest Merglie- lyncfc, Boeul, avocat, Charles Becuwe, conseil lers. La séance s'ouvre par la lecture «les procès- verbaux des séances du 14, 24 et 26 Novembre 1853 la rédaction en est approuvée. M- Désiré Sinave écrit au Conseil pour lui Iransmettre le prospectus d'un ouvrage intitulé Atnbaçhten eu neeringen van Brugyepar Gaillard. Pris pour notification. Lecjureest donnée d'une lettre du conseil de fabrique de l'église S1 Mai tin, qui, en exécution d'une circulaire de M. le gouverneur, s'est mis en mesure de Faire assurer seulement les toitures de la collégiale. Elles sont estimées une valeur de 228,737 fr. et la prime serait de fr. 385-95 Çe collège s'adresse au Conseil pour obtenir une majoration de subside, afin de pouvoir faire face aux dépenses qu'exige l'assurance contre l'incendie. M. Legraverand, conseiller, écrit au Conseil pour faire connaître qu'il est disposé sous crire pour une somme de cinquante francs par mois, aussi longtemps que la température sera aussi rigoureuse. Le Conseil décide qu'un comité extraordi naire de secours sera formé des membres du collège des bourgmestre et échevins, de deux membres du Conseil, MM Boedl et Becuwe.de deux membres de la cqtpmission des Hospices, de deux membres du Bureau de bienfaisance, de M. le major «le la Garde civique, de M. le ehef-homme de la société «le S1 Sébastien et de M. le président de la société «le la Concorde Ce comité aura pour mission d'examiner quelles sont les mesures prendre dans les circon stances actuelles. mm (MIITlt.) IX. trahison. Le Conseil aborde son ordre du jour et ap-jde nouveau au gouvernement connue premiers prouve deux actes de radiation d inscriptions candidats. hypothécaires prises par l'administration de»; Par suite d'une décision du Conseil provin- Htispiçes, en gawRie de deu* capitaux prêtés, cial prise en sa dernière session le Conseil l'uq dp Iroi» millel'autre de quinze cents communal est consulté sur la question de francs. Comme il résulte d'un acte du dossier, savoir, si l'entretien des chemins vicinaux doit qye le remboursement a été effectué, la mdia- continuer être une charge des riverains ou Uofi a été consentie. i s'il doit incomber la commune. Une exception Lassemblée émet un avis favorable (acte est faite pour les Flandres par la loi de 1841. de prêt d une somme t|e 3.500 francs, consenti on demande rentrer dans le droit commun, par le Bureau de Bfaqfaisance la ville de )les- Après des explications fournies par plusieurs sines. Une inscription hypothécaire sur hôtel conseillers, le Conseil, l'unanimité.'se pro- de ville de cette commune et une délégation nonce pour déclarer; qu'il est équitable «Je sur le produit des çeuliuies additionnels sou,l mettre l'entretien «les chemins vicinaux charge fournies pour garantir le remboursement du des communes, suivant les prescriptions de la capital et le payement des iuléiéts. loi de 1841. Plusieurs pétitions ont été adressées l'au- Avant de se constituer en comité secret, le torité militaire pour obtenir que le redresse- Conseil approuve les actes de ventes «les ler- menl de la sortie par la porte de Dixmude se rains aux abords de la station pour 3.830 fr. fit en droite ligue sur le bassin, au lieu de Des matériaux de la caserne de l'An-dix pour conserver le coude 1a jonction de la roule de 3,710 fr. et des arbres plantés sur la digue de Bruges. Les plans qui sont en voie d exécution l'étang de Zillebeke, pour 3,922 fr. La location ont été approuvés par le Couseil. 1'outefojs il des élaux de la boucherie n'a donné qu une est décidé que le collège s'abouchera avec l ^u- somme de 1,411 fr pour 1854. Le droit de lorilé militaire poi||r fapher de faire changer la place au Marché au Beurre n'a piQcjuit que direction de la roule redressée, dans le byt 250 fr. et enfin le terrain affecté au dépôt des d avoir une ligue droit? entre la sortie de (a marchandises le long «lu bassin, est adjugé ville et le bassiu. main ferme la compagnie Maertens. pour la D-s propositions ont été faites pour la vente somme de trois cents francs. Le Conseil clôture d une partie des literies militaires. Toutefois la séance publique, en approuvant ces trois elles n'ont point abouti. 1) est important pour adjudications. 1a vibe de trouver l'emploi de ces objets qui se n i détériorent plus par le nuu-usage, que si on Hier ont eu lieu les obsèques de Monsieur les utilisait. Le département de la guerre ne Charles Carton, décédé en notre ville, le samedi, semblait pas éloigné de les faire servir dans 31 Décembre, 10 heures et demi «lu iua- d'aulres villes de garnison sous certaines cou- tin, lage de 37 ans et demi. M. Carton, dilious. Celte affaire est renvoyée I examen quoique jeune encoreoccupait depuis long- dune commission composée «les membres «ju temps un rang honorable parmi nos peintres collège et des conseillers Vanden Bogaertip, de genre. Après avoir fait toutes ses humanités, Cardinael et Becuwe. Pour 1854, la moitié «les membres du bqre?u administratif de I Ecole moyenne doivent oble- il abandonna les élu«les pour sadonner fa peinture pendant les premières années de sa carrière, i( fréquenta l'atelier de notre célèbre uir du gouvernement un nouveau mandat. Par peintre Dyc|cmanp et fil de rapides progrès. 11 suite d un tirage au sort, le> membres sortants j adopta tout d'abord dans l'exécution quelquep- sont MM Ernest Merghelynck et Lambert ,0e 1 1 Stuers. Le Conseil,au scrutin secret,les présente unes des qualités de son maijre et sut apporjfaf dans ses compositions, une imagination, une o L'iiorizon prenait déjà celle teinte grisâtre, argentine, premier salut dju inatin. L'armée royale, qui n'avait pas reposé de la nuit, était prèle marcher sur Paris. Il était peine quatre hctires, qu'hommes el chevaux, rangés en ordre de bataille, attendaient un simple geste jyjur jeter au besoin les fascines dans les fossés; tenter, s'il le lallait, l'escalade «les bastions, et placer des pétards,contre les portes SainlrDenise! Saint-Antoine. Le roi, pioiitc sur un arabe de sang, s'entretenait ainsi avec M. de Turenne: Croyez-vous, Turenne, disait-il, la parole de Urissaç? Oui, sire, parce que M- de Çopsp, .cpmtc «Iç Jlrissac, est un gentilhomme de, trop lion lieu pour violer jamais ses engagements. Tant mieux, fant mi,eux fit le roi. Je préfère entrer sans résistance dans ma capitale que d'avoir livrer un assaut meurtrier, dans lequel beaucoup de sang serait versé. Ce senut encore «lu sang français;,et, vciiU'O-sainl-gris ce sang-là fait tache mon «jeu Tenez, sire, tenez s'écria Tui;cnne,;la por,tc s'ouvre en face de nous. Le roi poussa un soupir; ses jeux, ordinairement assez ••tifs, parurent rayonnants. Voyez, sire, continua l!_^. --1- -■ - Turcnnc; voilà d'abord le prévôt des marchands Lhuil- aux premiers rayons du soleil, leurs reflets chatoyants, lier qui passe le ponf-levis et vient nous; sa droite jSire, dit-il, vos bien-aimés sujets sont prêts vous marche le gouverneur par intérim, portant les elés de la revoir, et déposent avec respect leur cœur aux pieds do ville sur un plateau d'argent. Le roi saisit le bras «le son Votre Majesté. Merci, Brissac, merci répondit le roi, capitaine Brissac sera lait maréchal de France n'est- dont l'émotion se trahissait malgré lui. Nous leur diruns ce pas, Turenne? s'écria-t-il dans un transport d'en- bientôt nous-méme, de notre propre bouche, toute la thousiasine. Turenne poursuivit, sans répondre l'apos- reconnaissance que nous leur vouons et tout l'autour trophe royale: Derrière eux suivent les cchevins, qu'ils nous inspirent. Vive Henri IV! cria Brissac. Des archers, huissiers et mussiers, et pas un ligueur houras,dcs salves, des trépignements de joie repondirent, Henri fit un bond sur sa selle. Oh alors, dit-il la dans l'année royale, ce noble cri, le premier légitime, poitrine élargie, la Françé, partir de ce jour, va quitter en ce qu'il perdait en passant par les lèvres «lu gouverneur enfin le deuil. Nous allons la faire grande, enviée, glo- sou apparence de cri séditieux. rieuse, et nous élèverons si haut la race que je fonde, que Le roi s'apprêtait commander la marche, lorsque devant clic tous les fronts se courberont sans Musse houle, Saint-Rieul Bcaulreillis se présenta, suivi de ses lans- coinine les satellites pâlissent naturellement devant le quenels Sire, dit-il, je viens rappeler Votre Majesté soleil. Alors, j'aurai réalisé le vœu de toute ma vie en la parole qu'elle m'a donnée hier.J'en suis confus, créant, pour le premier peuple de l'univers, un gourer- baron, répondit le roi; mais, pour la première et dernière ncuicnt la fois simple et splcndidc, dont je serai la fois de ma vie, je veux et je dois y manquer. Ccpen- vivanle personnification et de la sorte, quand les vieux danl, sire... M. de Brissac est venu seul, interrompit partis seront annihilés, quand la Ligue elle-inénie m'aura Henri, sans garde d honneur, sans troupe; il faut que proclamé, quand, enfin, force de persévérance, j'aurai j'entre dans Paris comme if en est sorti, pu obtenir l'unité du commandement, <rh alors, Tu- Bcaulreillis répondit sans hésiter: Quoique je ne renne, sois-en l>ien sûr, ma dynastie ne mourra pas. J veuille point amoindrir M. de Briss«c, je rappellerai h Pendant que le roi faisait ainsi, par intuition, l'hislo- Votre Majesté que M. «le Brissac n'était, lui, que simple rique de son règne futur, que le poignard «le Itavaillae gouverneur de Paris, tandis que vous, sire, vous êtes «levait si fatalement abréger, le comte de Brissac clail maintenant roi de France et de Navarre. Cela veut narvenu jusqu'à lui, tenant toujours, sur ses mains tqn- dire Cela veut dire que vous avez droit, ce litre, "ducs, le plateau dans lequel les clé» delà »iHe renvoyaiçnl1 nue cscorle.dc mille hommes. Nous ne sommes «pue trois

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Le Progrès (1841-1914) | 1854 | | pagina 1