nouvelles diverses.
M. le directeur-général de l'assistance publique;
vient d'être informé par uno lettre que lui a adres
sée le syndicat de la boulangerie, que les être unes
distribuées tous les ans par les boulangers leurs
pratiques seront supprimées partir de ce jour et.
remplacées par un don annuel aux pauvres. Pour
l'année qui va commencer, il a été voté un don de
200,000 kil. de pains de première qualité, en faveur
des indigents de Paris.
"VARIÉTÉS.
exprimé en premier lieu, la question de réforme
parlementaire, telle qu'elle était soulevée par lord
Russell, on a reconnu qu'il était possible, sans le
sacrifice d'aucun principe, de replacer le gouverne
ment sur une base uniforme et, il faut l'espérer,
permanente, s
On voit que le Time* revient sa première ver
sion, relativement au motif de la sortie de lord Pai-
merslon. Tout le monde avait cru h la seconde.
La Corretpondance pruetienne annonce que les
rapports douaniers, dans lesquels le Luxembourg
s'est trouvé jusqu'ici avec le Zollvereiu, seront
maintenus apiès le i' janvier prochain. Les Etals
du Zollvereiu y ont tous donné leur adhésion.
Le Pape a ouvert en personne, le 5 de ce mois, la
session de la Consulte d'Etat. Il y a prononcé un
discours, où il a parlé longuement de la crise finan
cière; S'il laut en croire le Parlamenlo de Turin, Sa
Sainteté aurait confessé son ignorance de la science
économique, et avoué sou impuissance remédier
la grande pénurie où se trouve l'Etat. Il a appelé II
son aide les lumières des membres de la Consulte
pour chercher un remède tant de misères. Quant
lui, il récuse la responsabilitéde tous les malheurs
et il s'en déclare innocent devant Dieu. Il a terminé
son discours eu versant des larmes et a conclu eu
annonçant la Consulte que plusieurs projets lui
seraient présentés,afin qu'elle pût trouver une solu
tion cette question si importante.
11 ne faut pas oublier en lisant ces lignes, que
c'est un journal piémontais qui pirle. Il est prudent
d'attendre, a vaut de la Juger, d'avoir sous les yeux,
l'allocution papale elle-même.
Nous avons reçu des nouvelles d'Alexandrie en
date du 17 décembre. La dernièi e quinzaine s'était
écoulée dans le plus grand câline, et aucun événe
ment, aucun fuit de quelque importance, n'avait
surgi ni dans le domaine de la politique, ni dans
celui des affaires proprement dites de la place, dont
les transactions en céréales ne se ralentissaient pas
depuis la mesure réparatrice obtenue du vice-roi
par M. Sabalier.
Les chambres badoises sont convoquées pour le
9 janvier. Elles auront naturellement s'occuper
du différend qui s'est élevé entre le gouvernement
et l'archevêque de Fri bourg.
La Bourse de Paris s'esl montrée confiante avant-
hier, et sur les nouvelles de Coiistaiitiuople du i5,
arrivées par Marseille et annonçant que le Divan
était disposé négocier, tous les fonds se sont faits
en hausse.
Des lettres particulières arrivées de Londres
Pai is, dit le Journal de* Déba assurent que le ca
binet anglais, dans lequel vient de rentrer lord Pal-
nierston s'est mis d'accord sur les deux points
suivants l'ajournement provisoire du bill de ré
forme électorale, sauf examiner de nouveau la
question vers la fin de la semaine, et ensuite l'envoi
immédiat lord Redcliffe et l'amiral Dundas,
d'instructions qui prescrivent la Hotte anglaise
d'entrer immédiatement dans la Mer-Noire, h
Le Morning-Po*t nie que lord Palinerston ait
voulu résigner son portefeuille, comme le préten
dait hier le Time*, cause du bill de réiurme. Il
affirme que le dissentiment portait sur la question
d'Orient, et que lord Palinerston ne rentre aux
affaires qu'après avoir fait prévaloir sa politique.
La Chambre des députés du Piémont a, comme sa
devancière, élu M. Buoncompagni pour sou prési
dent,' la majorité de 74 voix sur to7 votants. Le
candidat de la gauche a obtenu 20 voix.
Le roi régent du Portugal a piété, le 19 décembre,
devant les Cortès, le serment exigé par la Constitua
tion. La session ordinaire des Cortès doit s'ouvrir
le a janvier.
Le général D. Manuel Oribe, ex-président de la
république de l'Uruguay, et qui gueiroya si long
temps contre Montevideo, quand Rosas gouvernail
Buenof-Ayres, est arrivé a Madrid.
M. de Huggeiihnch ministre de la guerre du
grand-duché de Badï, qui est catholique et qui,
comme tel, est resté étranger aux mesures prises
par le cabinet contre le clergé, vient de donner sa
démission.
La Bourse de Paris a perdu avant-hier sa confiance
de la veille et s'est remise la baisse. Un article du
Bulletin de Pari* et le langage des journaux anglais
expliquent ce mouvement.
Ia) premier annonce le départ d'un aide de camp
du ministre de la marine pour Constanlinople, por
teur d'instructions énergiques; les seconds ont
monté leur polémique sur un Ion complètement
belliqueux.
Au moment où l'Angleterre va remettre son hon
neur et sa puissance aux hasards do la guerre et prendre
malgré elle les armes, après une paix de quarante ans,
contre une des plus puissantes nations de l'Europe, ira-
t-cl!c présenter au monde le triste et honteux spectacle
d'un état divise et affaibli Nous espérons que non.
L'United Service Gazettejournal militaire de
Londres, annonce que presque tous les régiments
d'infanterie stationnés en Irlande ont reçu l'ordie
de se tenir prêts partir pour servir k l'étranger.
Les dernières nou velles directes deCoiislaiilinople
sont du iS. Un y prévoyait un changement de mi
nistère, qui perlerait pourlaqualiièiue lois Resclud-
Pacha au poste de grand-visir. Ce changement
impliquerait une plus étroite uuiou de la Turquie
avec les puissances occidentales.
Nous n'avons d'aucune part ailleurs, de nouvelles
intéressantes. Seulement, d'après les journaux des
Etals-Unis, Sauta-Anna devait se faire proclamer
empereur du Mexique, le 12 de ce 'nuis.
Le bruit était répandu le 29 la Bourre de Paris,
que le Moniteur annoncerait officiellement le do,
l'acceptation des nouvelles propositions de la con
férence de Vienne par la Turquie. Ou ajoutait que
la France et l'Angleterre avaient demandé au gou
vernement russe, une réponse catégorique d'ici au 5
janvier. Sur ces bruits les fonds publics ont éprouvé
une légère amélioration.
Dans le récit de l'affaire de Sinope publié par le
Journal de Comtanlinople, on voit que les Turcs s'y
sont montrés aussi braveset aussi délermitiéaqu'eus-
sent pu le faire les marins et les soldats des nations
les plusague. ries. Tous ont combattu avec la plus
vigoureuse énergie, et les commandants de deux
vaisseaux les ont fait sauter après une défense dé
sespérée. On lésait, ce n'est pas le courage individuel
qui manque aux Turcs, c'est l'organisation, ce sont
les secrets et les ressources de la nouvelle lactique
et la confiance qu'elle donne aux armées.
On ne peut lire sans émotion le récit de la feuille
turque, et l'impression qui en résultées! loin d'être
favorable la Russie.
D'après les journaux anglais, le grand Divan se
serait réuni le itf, et il aurait été décidé que le mi
nistère serait autorisé répoudre que la Porte vou
lait bien négocier aux condil ions suggérées par les
puissances, pourvu que les anciens traités entre la
Tuiquie et la Russie.ayant donné lieu des disputes
si sérieuses et abrogés actuellement par l'état de
guerre, ne futtent pat renouveléet que Vienne ne
fût pas le territoire neutre sur lequel les négocia
tions seraient suivies.
Le Time* a reçu une lettre de Stockholm, annon
çant l'arrivée d'un courrier russe avec une note qui
commande la Suède de fermer ses ports aux vais
seaux et aux sujets anglais et français. Cette nou
velle a grand besoin de confirmation. Les émissai
res russes, ajoute le Time*, travaillent activement
sur tout le globe. La Russie a déjà batl,u l'Angleterre
la cour de Perse, et Dosl Mahomed est son côté.
Le Moniteur françai* n'a rien ajouté aux six
ligues par lesquelles il avait annoncé l'accord de la
Turquie avec les quatre puissances. La Bourse de
Paris a trouvé cette annonce si peu rassurante,
qu'elle s'est mise la baisse dès le jour même, et
qu'elle y a persisté le lendemain.
Parmi les inventions nouvelles, celle du moulin
blé portatif, dont M. Capitaine, de Troyes, est
l'auteur, mérite d'être signalée. Le Napoléonien
journal de la même ville,fait connaître lesavanlages
de ce nouveau moulin. Sa hauteur est de 1 mètre
3<>; sa longueur, de 90 centimètres, et sa largeur,
de 60. Le poids est de i3o kilogrammes environ. Le
mécanisme est des plus simples et facile réparer.
Les meules, n'étant pas en pierre, peuvent d'ailleurs
fonctionner uu an sans réparations. Le mécanisme
est disposé pour fournir volonté une farine plus
ou moins fine et laisser tomber le grain en plus ou
moins grande quantité. Un enfant de 12 ans suffit
pour le (aire tourner et moudre eu une heure 60
100 litres de graiu. L'addition d'une courroie sur la
poulie attenante l'arbre de couche, permet d'ap
pliquer au mécanisme l'eau, la vapeur ou un cheval
pour moteurs, et de laire marcher de la sorte 5 ou
6 moulins du système en questiou.
Le gouvernement anglais maintient les primes
promises comme encouragement quiconque dé
couvrirait soit Franklin et ses hommes, soit des
traces de leur voyage. Ainsi, il y a une récompense'
de5oo,ooofr. pour quiconque découvrira et secour
ra efficacement les équipages des deux bâtiments
Erebu* et Terror; une autre de ibo,ooo le., qui
conque donnera des nouvelles qui permettraient;
d'envoyer leurs secours, et une de *£0,000 fr.
quiconque découvrira le premier d'une manière
certaine ce qu'ils sont dçtenus. Ces primes sont
offertes aux navigateurs de toutes les nations indis
tinctement.
Oi continue faire dans la province de Luxem
bourg une rude guerre aux loups. Les chasseurs du
Pout d'Oye et de Nobressart en ont tué trois la
semaine dernière.
A l'Exposition d'animaux domestiques qui vient
d'avoir lieu Birmingham, un coq et une poule de
race bramah ont été vendus (20 liv. st., ou d,000 fr.
L'expulsion des jésuites français qui se trouvaient
Cologne est aujouid'bui un fait accompli les RR.
PP. Kiefer et Santhier ont été obligés de quitter cette
vïlleoùilsétaient venus s'établir depuis peu de jours.
Boissonneau s'est servi d'un moyen ingénieux cl facile
pour se procurer une magnifique montre, sans avoir un
sou dans sa poche. Est-il l'inventeur de ce procédé, ou
ce procédé n'est-il qu'une tradition? C'est ce que nous
ignorons. Mais vieux ou nouveau, nous le croyons peu
connu, et nous le signalons, afin qu'il ne fasse pas de nou
velles dupes.
Tour exécuter ce vol, il n'est besoin ni d'escalade, ni de
fausses clés, ni même de dextérité il suffit de se procu
rer un simple pâtissier. Vous entrez chez lui, et vous lui
dites J'aurais besoin pour demain de quatre cents
brioches. C'est bien, monsieur, répond le pâtissier
enchanté de recevoir une pareille commande vous aurez
vos quatre cents brioches
Les choses ainsi préparées, vous allez chez l'horloger
en face, et vous lui dites: Monsieur, j'aurais désiré
avoir une très-belle montre de Genève. C'est facile,
monsieur. Et le brave marchand de montres de vous
étaler ce qu'il y a de mieux dans sa boutique. Vous
choisissez celle que vous voulez, vous y joignez même, si
le cœur vous en dit, une chaîne et des breloques; il n'en
coûte pas davantage. Boisonneau, lui, se contenta d'une
montre de 200 francs le bijou euveloppn dans du coton
et renfermé dans une boite, l'acquéreur dit l'horloger
Je suis marchand de beurre eu gros le pâtissier d'en
face me doit 400 fr. c'est lui qui vous les paiera venez
avec moi. L'horloger suit sa pratique, qui dit au mar
chand de petits âiés: Dites donc, je n'en prendrai que
deux cents, vous donnerez les deux cents autres mon
sieur. C'est bien, répond le pâtissier.
L'affaire ainsi réglée, le faux marchand de beurre se
retire avec sa montre, et, le lendemain, l'heure conve
nue pour la livraison, le pâtissier envoie l'adresse qui
lui a été laissée, 200 brioches, et au bijoutier les 200
autres.
Inutile de dire que le porteur des premières ne trouva
pas le destinataire de la marchandise. Quant l'horloger,
il 11'nvait que deux partis prendre refuser les brioches
ou les manger; il préféra les infuser que de s'exposer,
dans la disposition d'esprit où le jetait ce tour d'esca
motage, attraper une indigestion.
Le pâtissier en fut quitte pour garder sa marchandise,
jurant bien qu'à l'avenir il ne commettrait plus de
pareilles brioches.
Celte affaire était complètement oubliée par les deux
voisinsquand un jour l'apprenti du marchand de
brioches aperçut dans un groupe forme autour d'un
monsieur <pi vend des crayons en costume romain avec
accompagnement d'orgue, l'homme qui, quelques mois
auparavant, était venu commander 400 brioches. Le.
jeune pâtissier glissa un mot l'oreille d'un sergent de
ville; et le filou fut arrêté.
Traduit devant la police correctionnelle il a été con
damné un an de prison.
Dixmcoe. Marché aux grains fin 2 Janvier 1854.
sorte
e gr.u.vk.
.NOMBRE
d'hectolitres
PRIX
PAS BK< TOIITMI-
M. C.
rn c.
32 90
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