JOUtiVAL D'YPHES ET DE L'ARRONDISSEMENT. BIENFAISANCE. HENRI 1T ET LE LiNSQUENET. APPEL W° 1,324. - lt Année. Dimanche, 8 Janvier 1854. Vires aequint eundi. ABONNEMENTS Ypbes (franco), par trimestre, 5 francs 50c. Pbovinces, 4 francs. INSERTIONS: Annonces, la ligne 15 centimes. Réclames, la*ligne: 30 centimes. Le Pbqgbès parait le Jeudi et le Dimanche. Tout ce qui concerne )c journal doit être adressé l'éditeur, Marché au Beurre. On ne reçoit que les lettres affranchies. Yfbes, 7 Janvier. a la Habitante d'ïprcs, La cherté excessive de toutes les denrées alimentaires et la rigueur de la saison qui roé- nace de se prolonger longtemps encoreim posent de dures privations la population ouvrière et indigente. Dans ces circonstances calamileuses, il im porte de prendre des mesures promptes et efficaces. Les administrations charitables, se mettant la hauteur de leur mission, redoublent d'efforts et de dévouement pour soulager les malheu reux. Mais la charité officielle ne pourra suffire alléger toutes les misères. Un grand nombre de nos concitoyens, cœurs honnêtes, ouvriers laborieux, trop fiers pour tendre la main, se trouvent dans ces moments de crise, sans travail et par conséquent sans ressources. Il est urgent de rechercher ces per sonnes si dignes d'intérêt et de leur porter les secours dont ils ont un si pressant besoin. Dans ce but, un comité d'assistance est in stitué sous les auspices de l'autorité communale, avec le concours du clergé et des administra tions charitables. Les membres de ce comité se rendront domicile pour recueillir des offrandes, Mardi prochain, 10 Janvier 1854. Nous fesons donc un appel la bienfaisance de tous et plus particulièrement des classes ri ches et aisées, avec la ferme conviction que cet appel n'aura pas été fait en vain. Habitants d'Ypbes, les sentiments charitables dont vous avez fait preuve en toutes circon stances et notamment lors des années néfastes de 1846 et 1847, nous sont de surs garants que IX. tbaiiison. (suite.} Puis, ramassant une pierre, il J'cnvcloppa du papier sur lequel il venait de tracer hâtivement ces mots et jeta le tout, (Tun puissant revers de bras, de l'autre côté de la muraille. vous vous empresserez nous seconder dans l'œuvre que nous avons entreprise. Ainsi fait l'Ilôtcl-dc-ville, le 4 Janvier 1854. les boubqmkstbe et échevins, B. VAKDEKSTICHELE. Par ordonnance t le secbétaibe, s. de cddt. Dans notre compte-rendu de la séance du conseil communaldu 30 Décembrenous avons dit que M. le président de la Société de la Concorde était désigné pour faire partie du comité extraordinaire de secours. Cependant le conseil eu égard des circonstances qui auraient pu empêcher M. le président d'assister aux réunions, a cru pouvoir le remplacer par le trésorier de la société, M. Frysou-Vanoutryve. Le comité se trouve composé comme suit MM. les bourgmestre et échevins, MM. Boedt avocat, et Becuwe, membres du conseil com munal, MM, Vanden Bogaerde et le Baron Du Rulte, membres de la commission des Hospices, MM. Ernest Merghelynok èl Auguste Mayeur, membres d|i Bureau de bienfaisance, MM. les curés des quatre paroisses de la ville. M- le major commandant de la Garde civiqueAu guste Vanden Bogaerde, M. De Florisone, chef- homme de la Société de S4 Sébastienet M. Frysou-Van Oulryve, commissaire-trésorier de ta Société de la Concorde. La commission chargée d'organiser la fête donnée le Janvier dernier, au profil des pauvres, par les élèves des Écoles communales, avec le concours de la musique des Sapeurs- Pompiers, vient d'arrêler provisoirement ses comptes, comme suit Le montant des receltes s'est élevé fr. 1,378-00 Les dépenses pour la salle, lumière, feu, etc., s'élèvent 119-77 Produit net. fr. 4,258-23 11 a été distribué 2 bons pour un pain par chaque franc de souscriptionsoit 2,764 pains, y compris 8 pour le peseur, 30 c., faitfr. 829-20 1,430 pains seront distribués domicile, des pauvres honteux, par les soins des membres de la commission, 30 c. 429-00 Total. fr. 1,258-20 Différence. fr. 1,258-20 De sorle, qu'en total, le produit de cette soirée, aura permis de distribuer, aux pauvres, le nombre de 4,194 pains. .-03 dans ses pages les plus éloquentes, nous a fidèlement transmis les noms, il frappait partout et toujours, entas sant autour de lui victimes sur victimes. Admirablement secondé par ses vaillants soutiens, le nombre de ses en nemis s'éclaircissait sensiblement. Pour un des siens qui tombait sans rien dire, cinq Espagnols se couchaient pour ne plus se relever en poussant ce juron suprême: Dcmonio L'intrépide Beaulreillis, nous le répétons, attirait sur lui les regards. Le roi qui avait secoué sa torpeur, ne le Nous donnons un compte-rendu de l'expo sition de Bordeaux, d'après fa Gazette des Beaux-Arts. Exposition des œuvre* des artiste* vivants, Bordeaux. La Société des Amis des arts, instituée dans la capitale de l'aucieune Aquitaine, vient d'ouvrir sa troisième exposition annuelle, et nous nous hâtons de le déclarer, comme mérite, comme nombre, comme éclat, celte exposition est digue de ses aînées: nous ne croyons pas pouvoir en faire un plus équitable éloge. Le nombre des ouvrages exposés s'élève 486, envoyés par 245 artistes; 146 artistes de Pari# pnt envoyé 370 ouvrages, Les artistes de Bordeaux, au nombre de 44» figurent sur ce tableau pour 422 ouvrages. i5 artistes de Bruxelles, ont envoyé a5 ouvrages. 3 d'Anvers, a 5 1 de Gand, 1 d'Ypres, s 2 2 de La Haye, 2 a Total 22 artistes Belges et Hollandais ont envoyé 55 ouvrages. Nous remercions nos voisina du Nord de répondre si dignement notre désir d'établir des relations de plus en plus étroites entre deux watipus amies, qui suivent d'un pas égal 1« sentier de Ja civilisation. Après cp coup-d'œil consacré au livret, nous allons entrer dans uu rapide examen des principaux ouvrages des artistes Belges; nous suivrons l'ordre alphabétique du livret, parce qu'il ne nous permet tra que les oublis volontaires, et que cette marche offre plus de variété et par conséquent soutient mieux l'attention que le classement par genre. M. Auguste Boum, d'Ypres, dans son Chemin de Cernezet dans la Soirée d'automne, vallée de Dam- pierre, montre son talent sous deux aspects aussi agréables que variés. M. Bossuet, d'Ypres, professeur de l'Académie royale des beaux-arts de Bruxelles, a envoyé les Ruine* de baiue romaine Trèoee, d'une admirable et précieuse exécution. Vue Rue de Tolède, du mèine artiste, dénote des qualités peu ordinaires comme entente d'effet et pei speclive linéaire; s'il y avait un peu plus d'harmonie dans ieseosiu tups «Je? diyers personnages qui animent cette composition, çe ta bleau serait irréprochable. M. Fournois est un peintre belgç dp^it les ou vrages sont connus en France depuis peu de temps et y produisent une véritable sensation C Entrée de Beaulreillis avec une fiévreuse ténacité, comme si iopte sa vie lui venait de là. Ses voisins les plus rapprocliés se faisaient un signe en se le montrant, et se disaient tout bas: Quand l'autre tombera, pour air celui-là sera juort Pauvre homme C'est .peut-être sou père. Voyex, voyez fit un dernier, comme se bat vaiflam- ment le capitaine OJi je donnerais un doigt de pi a main pour lui pouvoir venir en aide. Dans cette lutte, il y eut un montent... moment d'an xiété profonde, où Beaulreillis, enveloppé par dix Espa- ©euxminutes s'étaient peine éeoulées, que la pierre perdait pas un seul instant de vue; il retenait sa respira- gnols la fois et se voyant perdu, se init frapper des fut retournée au roi. Sur le revers de la même feuille, lion chaque fois qu'un danger nouveau menaçait la tête deux mains, de la une main terme avait écrit j du valeureux capitaine, et il ne reprenait haleine que Les Parisiens ne peuvent rien faire. Us se méfient de lorsque le danger s'était effacé pour faire bientôt place la garnison. Une fois le roi parmi nous, sous la.protoc- un autre plus redoutable et plus pressant. Le duc Ratuond de La Vriilèrc, malgré sa trempe éner gique, avait dans la poitrine de ces mouvements saccadqs qui résultent parfois d'une secousse violente lorsque les larmes, ne pouvant se faire jour, retombent goutie goutte sur le cœur. Quant-à l'intendant, Honoré Magdo- bourg, il ne prononçait pas une parole. 11 contemplait tion de son armée, nous lui jurons réception cordiale. Signé Raoul fiougy. Le dernier espoir du roi lui échappait; il prit sa tête dans ses mains et se mit réfléchir profondément. Pendant ce temps Beaulrcîtlis accomplissait des pro diges. Semblable ces héros de l'antiquité dont l'histoire, masse d'armes et de la hache, rendant et recevant des coups duat le seul retentissement donnait le frisson. Mais tout coup «n bruit terrible se fit an- tendre, et capitaine, lansquenets, Espagnols, tout disparut dans un nuage de poudre enflammée. Puis, quand la fumée, emportée par leycnt,,sc.futeoipplètemeul dissipée, il ne restait plus sien sur le .mur, rien que des cadavres .étendus pêle-mêle, sans distinction départi ni de.nation. L'égalité commençait pour eux. Toutes les respiratious étaient de nouveau suspendues dans l'armée royale, et

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1854 | | pagina 1