Nouvelles diverses.
Si tel est legageque demandent la France et l'An
gleterre, il faut désirer qu'elle» l'obtiennent, et cela
d'ailleurs est de toute justice. Mais il faut l'avouer,
c'est lit une très-grosse question, et pour la. dénouer,
il faudrait peut-être une longue guerre.
Pour en revenir la circulaire, il est permis de
conclure de sa publication que le gouvernement
français ne compte plus sur l'adhésion de la Russie
aux dernières proposit ions de Vienne.
D'après un bruit rapporté par le Times, le Tzar
aurait dit qu'il n'enverrait jamais la conférence
de Vienne, uu de ses généraux pour y signer sa con
damnation et son déshonneur.
La suppression du collège des Jésuites de Saint-
Etienne cause une certaine émotion dans la presse
calholiquede France. La Gazette de Lyon et ['Univers
contestent au gouvernement 1e droit d'avoir pris une
semblable mesure.
Les dernières nouvelles de Perse sont confirmées.
Il paraît certain, d'après les correspondances des
journaux anglais, que M. Thompson, ministre
d'Angleterre, reste son poste, après avoir obtenu
satisfaction, et que même l'ambassadeur ottoman a
conservé assez de crédit pour faire diminuer d'une
manière notable les armements entrepris par la
Perse, l'instigation du prince Dolgorouki, ambas
sadeur de Russie.
Le prince Paskewilch a prohibé jusqu'au i3 août
i854, l'exportation du seigle, du froment, de l'orge,
de l'avoine, ainsi que de la farine et des pommes de
terre du royaume de Pologne. On s'attendait Saint-
Pétersbourg un décret prohibant l'exportation des
chevaux.
Osman-Pacha, qui commandait la flotte turque
Sinope, avait été grièvement blessé, fait prisonnier
par les Russes et conduit Sébastopol. Une lettre
de Vienne dit qu'il y est mort de ses blessures.
L'empereur d'Autriche, qui s'était rendu en Ba
vière pour passer les fêles de Noël auprès de sa
fiancée, est de retour Vienne depuis le 2 de ce
mois.
Le gouvernement français vient d'appeler sous les
drapeaux, la seconde partieducuntingerit de la classe
de 1862, c'est-à-dire quarante mille hommes. Cet
appel, au lieu d'effrayer la Bourse, l'a rassurée, et
cela devait être. Il n'est en effet que l'exécution de
la loi du 11 juin i85a, qui fixe le contingent 80
mille hommes, et s'il s'agissait d'une guerre immé
diate, les levées seraient décrétées dans une bien plus
grande proportion.
Néanmoins, les bruits de guerre vont leur train,
et ils s'accréditent facilement, car la position ne
s'éclaircit guère.
Le» journaux français publient et nous reprodui
sons une dépêche télégraphique de Conslantiuople
du a5, annonçant qu'il y a eu le 23, un deuxième
rassemblement de sofias et qu'il a fallu braquer les
canons sur eux. C'est la suite de celte deuxième
manifestation qu'un certain nombre de softasont
été envoyés en exil Candie. Les ambassadeurs ont
cru devoir rassurer leurs nationaux en leur promet
tant au besoin une protection efficace. Lors de la
première manifestation, qui a eu Jieu le 21, trois
vapeurs turcs, trois anglais et deux français avaient
été détachés de Beïcos Constantinople. Les vais
seaux anglais étaient dès le 22 de retour leur
mouillage.
La dépêche confirme une nouvelle déjà donnée
Selim-Pacha, le commandant de l'une des deux
armées ottomanes en Asie, aurait été massacré par
ses troupes irrégulières.
Le Times annonce que le clergé russe a offert au
Izar une somme de vingt millions de roubles pour
contribuer aux frais de la guerre.
Mercredi dernier, en rapportant une dépêche de
tienne du ir janvier, annonçant que les Turcs au
raient livre une rude bataille h Karakul, dans la
petite Valachie, et pris cette petite ville d'assaut,
nous exprimions ledoule que l'armée d'Oiner-Pacha
eût poussé une pointe jusque-là. Le fVanderer de
Vienne, du 3, nous donne raison. Il a reçu des dé
pêches télégraphiques d'Hermanstadt, qui ne font
mention ni du combat, ni de la prise de Karakul.
Le tableau officiel do revenu pour le dernier tri
mestre de i8S3 vient d'êire publié en Angleterre.
Comme nous avons déjà eu occasion de le dire, il y
a quelques semaines, ce tableau est des plus satis
faisants. Les dernières réformes financières opérées
par M. Gladstone devaient nécessairement amener
une réduction dans les receltes de ce trimestre com
paré celles du trimestre correspondant de i85.i;
mais la diminution constatée est restée bien au-
dessous des prévisions du chancelier de l'Echiquier.
Le produit total de l'année i853 présente un excé
dant de près de tçenle-trois millions de francs sur
le produit de 18.S2.
Une dépêche de Madrid annonce que la reine
d'Espagne est accouchée, le 5 de ce mois, d'une
princesse.
Le procès-verbal de la séance du Divan (masbata)
est publié par les journaux français. Voici en quels
termes il y est dit que le gouvernement est autorisé
traiter avec les ambassadeurs des quatre puissan
ces
Rétablissement des relations entre la Turquie et la
Russie sur le même pied qu'avant l'ambassade du prince
Menschikoff
Confirmation de tous les anciens traités résumés et
corroborés par un traité nouveau
Jvvacualion des Principautés (condition pour laquelle
le gouvernement paraît être décidé accepter la garantie
de l'Cnrope)
Réunion, dans une ville neutre, d'une conférence
appelée discuter les détails sur ces bases;
Ratification des privilèges accordés aux chrétiens
Renouvellement enfin du traité de 4841, par lequel
les grandes puissances s'engageraient de nouveau ga
rantir l'intégrité et l'indépendance de ITiiipirc ottoman,
et en considération de celte garantie, la Porte s'obligerait
introduire dans l'administration, toutes les réformes
désirables, ce qui veut dire dans la pratique, amélioration
du sort des rayas ou sujets chrétiens de la Porte.
Le Journal des Débats fait remarquer avec raison
que le bon accueil lait par la Porte aux propositions
de Vienne, n'a jamais été mis eu doute, et que de la
Russie seule peuvent venir les obstacles. 11 ajoute
que le cabiiiel de Sainl-Pélersbouig ne s'est pas
encore expliqué officiellement, et que les bruits qui
courent ne permettent pas d'espérer une acceptation
de sa part.
Les détails reçus de Constantinople sur la mani
festation des sofias (étudiants des collèges), n'ajou
tent presque rien ce qu'en avait dit la dépêche
télégraphique. Un millier seulement de softats sur
12,000 y avaient pris part; un en a exilé 3 4°° et
tout est rentré dans l'ordre.
A la date du 2S, Constantinople on n'avait
aucune nouvelle importante de l'armée; le temps
était très-mauvais et la navigation de la Mer-Noire
peu près impossible.
Le prince Grégoire Stourdza, fils de l'ex-hospodar
de Moldavie, venait d'arriver depuis quelques jours
Constantinople, pour offrir au Sultan ses services
et son épée. Pendant longtemps il a exercé le
commandement en chef des troupes moldaves, et
il s'était fait estimer dans ce poste, il a été très-bien
reçu Constantinople, et le Sultan l'a nommé pacha,
avec le grade de général de brigade. Il devait partir;
sous peu de jours, pour aller rejoindre le quar.lierj
général d'Oiner-Pacba. Celte adhésion spontanée du
prince Grégoire Stourdza aura du retentissement
dans les principautés, où il est connu et appiécié.
Les bulletins publiés S' Pélersbourg sur 1 armée
d'Asie, disent que partout les Turcs oui été mis en
déroute, et que les Kurdes, leurs auxiliaires, se sont
tournés contre eux dans leur retraite, les ont mas
sacrés et dépouillés et se sont enfuis dans leurs
montagnes avec leur butin.
Sans savoir si la Russie acceptera le Congrès et
s'il y aura uu Congrès; les journaux anglais dé
signent la ville de Triesle comme le lieu eu il pour
rait se réunir.
Le célèbre poète allemand Uliiand a refusé l'or
dre prussien pour le mérite civil, avec-des circon
stances qui occupent eri ce moment la presse alle
mande. 11 piraîl que M. Alexandre de Huinboldt,
sans se préoccuper des opiniutis politiques d'Uh-
lund, l'avait proposé pour la décoration eu question,
et le roi de Prusse l'avait agréé avec empressement.
Lorsque Ubland en fut averti, il écrivit une lettre
de refus, oû il disait qu'il considérait comme incon
venant pour lui de recevoir une telle distinction,
d'un gouvernement qui avait poursuivi plusieurs de
ceux qui, en 1848, ont partagé son opinion et ses
tendances.
Voici, dit un journal,-un procédé très-simple
pour préserver de la rouille toute espèce de métaux.
Les anglais, pour préserver les instruments de fer et
d'acier qu'ils expédient au loin, les saupoudrent de
chaux vive ou les trempent dans l'eau de chaux. Les
instruments de fer blanc, traités de la même ma
nière, se conservent brillantsetiiitacts.il n'est pas
une seule personne qui n'ait son usage des instru
ments de fer blanc, d'acier, des tuyaux de poêle eu
tôle. Tous ces objets trempés ou lavés daus l'eau de
chaux se conservent indéfiniment.
Encore une nouvelle découverte due au progrès,
ou pour mieux dire, penl-être cette fois, au hasard
de la chimie. Un pharmacien du Midi, opérant des
mélanges chimiques, vient, avec des éléments ordi
naires et très-counus, sans le secours d'acides ni de
noix gallique, d'obtenir une encre magnifique et
d'uue labiicalion très-facile celle encre n'a, dil-ou,
aucun des défauts des encres ordinaires, et surtout
elle n'oxyde pas les plumes métalliques.
Une magnifique invention vient d'être faite aux
Etals-Unis. Il s'agit d'une machine creuser les
tunnels, construite par M. Talbot. Cette machine,
mue par la vapeur, creuse les rochers les plus durs,
le pur granit, au taux de trois pieds en 2 heures, en
pratiquant une ouverture de 17 pieds de diamètre.
Le procédé consiste tailler et broyer le rocher au
moyen de disques d'acier qui opèrent un mouve
ment rolaloire et décrivent des segments de cercles
du centre la circonférence du tunnel, taudis que la
vapeur pousse constamment l'action dans le sens de
l'axe du tunnel. Le trait le plus extraordinaire de
celte invention, c'est la combinaison d'un certain
nombre de disques qui agissent sur la surlace
creuser d'une façon réellement irrésistible. La ma
chine est entièrement construits eu fer et pèse 75
tonnes, sans compter la machine et la chaudière, il
11e faut pas quatre hommes pour ta laire marcher,
dont deux surveillent la machine. Celle in veut ion,
déjà mise l'épreuve avec un succès complet, fera
révolution dans la construction des chemins vie 1er,
et est une des inventions les plus merveilleuses du
siècle.
Dixmkoe. Marché aux grains du') Janvier 1834.
SORTE
»E G BAINS.
NOMUBK
d'hectolitres
PRIX
PIS HICTOUTSK.
Froment
Seigle
Orge d'hiver
Avoine
Fèves
Sarrasin
56 00
25 00
47 93
7 89
16 00
44 00
KR
37
50
26 00
49 50
10 00
16 75