nêlon, Anseghem, Avelghem, Hnrelbeke, Hees-
tert, Ingoyghem, OotegbemSweveghem.
Tieghem et VVaereghem.
Celle cérémonie a eu lieu en présence de MM.
Vrambout, membre de la dépulalion permanen
te, délégué par M. le Gouverneur, le vicomte
de Croeser de Bcrghes, inspecteur provincial
de l'instruction primaire, Vuylsleke, inspecteur
cantonal du 8e ressort, Renier, inspecteur can
tonal du 9e ressort, l'abbé Vandermeersch, in
specteur cantonal ecclésiastique du 8e ressort,
Forrest, Bourgmestre de Wervicq, ainsi que
plusieurs autres autorités civiles et ecclésiasti
ques et un grand nombre d'instituteurs.
M. Vrambout, comme président, a ouvert la
solennité par un discours dans lequel il a fait
ressortir l'utilité des concours, MM. Renier et
Vuylsleke ont ensuite prononcé le premier un
discours flamand et le second un discours en
langue française.
M. Vuylsleke a été ensuite prié de vouloir
faire l'appel des lauréats du 8° ressort.
Le prix a été décerné M. Breyne, Domini
que, de Neuve-Eglise: instituteur M. Verhille.
lr accessit, M. Boucquillon, Thomas, de
Warnèton instituteur M. Morel. 2e accessit,
M. Reubrechl, Pierre, de Neuve-Église institu
teur M. Verhille.
l'mention honorable, M. Molhant, Edouard,
de Warnèton: instituteur M. Morel; 28 men
tion honorable, M. Messiaen, Henri, de Comi-
nes instituteur M. D'Haï.
9*" Ressort. Prix: M. Neyrinck, Jules, de
Waereghem instituteur M. l'amae. Acces
sit: M. Van Wymelbeke, Adolphe, de Waere
ghem; même instituteur.
Mention honorable M. De Vlaminck, Adol
phe, de Sweveghem; instituteur M. \Ville.
Après la disliibuliori M. Verhille, instituteur
communal de Neuve-Église, a adressé un petit
discours de remerciaient lauditoire pour
l'intérêt que toutes les personnes présentes ont
bien voulu prendre une des solennités de
l'înatruotion publique.
Un banquet offert aux lauréats chez Mme
veuve Syx-Dumortier a terminé la fête. Des
toast ont été poités au Roi et la Famille
royale, M. Vrambout, aux inspecteurs, aux
élèves couronnés, et leurs instituteurs.
Ce» concours entre les écoles primaires des
divers ressorts, ne peuvent qu'avoir des consé
quences favorables sur le développement de
l'instruction primaire si arriérée encore dans
certaines parties du pays, et ce litre, nous
faisons des vœux pour qu'ils aient lieu aussi
fréquemment que faire se peut.
paisible du capitaine; et, aujourd'hui que nia pensée me
le retrace, je retrouve dans celte physionomie le caractère
du lion, tour tour généreux et énergique, suivant
l'occasion.
Vous allez Paris, me dit M. Fregeville, je ne vous
envie pas
J'aime mieux ma mie, oh gai
J'aime mieux ma mie.
clianta-t-il doucement en regardant sa jeune femme, qui
méritait bien celle réminiscence de la vieille chanson.
A votre âge, ajouta-l-il, je ne rêvais, comme vous, que
Paris, cl les agitations et les fièvres de Paris. J'ai vu tout
cela, et je suis venu, tant il m'en est resté d'enthou
siasme, je suis venu me cacher ici avec ma gente
épouse, comme on disait au moyen âge, ici, dans un
village, ou peu de chose près, au pied des monts,
l'ombre de la forêt. La famille ne se sent pas dans les
grandes villes; pour en connaître les douceurs, le charme
ininterrompu, il faut venir ici.
Ceci, mes amis, dit encore Ernest en s'interrom-
pant, peut être contesté; mais enfin, ce digne homme se
trouvait heureux. Je pris congé de ce solitaire aux mœurs
patriarcales.
III.
J'allai demeurer, en arrivant Paris, dans un de ces
hôtels qui peuplent et garnissent, comme vous savez,
notre pays latin. Étudiant en médecine, j'entrai avec
empressement chez le père Grinchard, au Coq d'Esculape.
L'enseigne promettait. Le caractère du maître de la mai
son répondait assez bien au nom du digne homme, hon
nête et loyal, mais brusque et intéresse.
A quoi bon ces détails? dit l'éternel interrupteur
Gustave.
C'est de la couleur locale, répondit Frédéric.
Justement, reprit Ernest, puisque voici venir la
Mercredi dernier est décédé en celte ville,
M. François-Dominique Poupart, ancien officier
de cavalerie du temps de l Empire. capitaine
pensionné et vice-président de la Société des
anciens frères d'armes de I Empire français. M.
Poupart était âgé de soixante et dix-sept ans.
C'est encore un vieux débris d'une époque hé
roïque qui s'est éteint doucement, après avoir
souvent bravé la mort sur les champs de ba
taille. M. Poupart avait un bel étal de service
qui mentionnait plusieurs actions d'éclat Après
1815, il avait quitté la carrière militaire et
n'avait repris du service qu'après 1830. Depuis
longtemps il avait obtenu la récompense de sa
belle carrière et il jouissait tranquillement d'une
pension de retraite de capitaine. M. Poupart,
homme estimable sous tous les rapports, laisse
après lui une mémoire honorée de ses conci
toyens.
M. Adam, conducteur des ponts et chaussées,
est désigné, par arrêté ministériel, pour rem
placer M. Julien-Hector Sanly, décédé. Ce
fonctionnaire, avant de recevoir l'ordre de venir
résider Ypres, était chargé de la surveillance
d'une partie des travaux du canal de Schip-
douck.
VILLE D'VPRES. Covseil communal.
Séance publique fixée au Lundi, IC Janvier 1854,
neuf heures et demie du mutin.
ordre dd jour
1® Communication de pièces,
a® Approuver, s'il y a lieu, les plans présentés
pour la construction des nouvelles maisons la
station.
3®Examiner la c'omplabililéde l'Ecole moyenne.
4° Approuver le cahier des charges pour la lo
cation de quelques immeubles appartenant au Bureau
de bienfaisance.
5® Approuver, s'il y a lieu, deux actes d'acqui
sitions faites pour l'arrangement de la station du
chemin de fer et de ses abords.
6® Statuer sur une demande d'admission dans
un établissement des Hospices, pour une personne
née hors ville.
Le 11 de ce mois, vers 2 heures du malin,
un éboulemenl a eu lieu dans un puits creusé
la station du chemin de fer l'opet inghe.
Des quatre ouvriers-maçons qui y travaillaient,
Une profondeur de 20 mètres, trois sont par
venus se sauver et ont pu être remontés au
moyen du panier qui servait descendre les
matériaux, les nommés Bradt, Louis et Benoit,
assez fortement blessés la tête. Le nommé
Btlleauw. Henri, âgé de 30 ans, ouvrier-maçon,
Vlaurierlinghe, marié et père de quatre en-
saison des feuilletons, je vous (lirai et décrirai tout, et ne
vous ferai pas grâce du moindre rayon de soleil quand il
y en aura. Donc, après avoir donné en croquis !a phy
sionomie de monsieur Grinchard, dont j'allais oublier cc
trait, qu'il était fort attaché aux gens qui payaient exac
tement le loyer, et qu'il regardait comme des crétins ceux
qui ne parvenaient pas devenir avocats ou docteurs, il
ne sortait pas de là. Aussi bien ne croyait-il pas l'exis
tence de ceux dont la vie lie sortait pas de ces deux rayons
lumineux la plaidoirie et la consultation médicale.
Et vous eussiez été un être incompris chez M. Grin
chard, mon cher Gustave
Passons une autre couleur locale, dit Gustave.
J'arrive, mais il faut que je vous dise encore le
cacaclèrc de madame Germaine Grinchard. Celle-ci faisait
un parfait contraste avec son mari. L)oucc et empressée,
même pour les pécheurs, je veux dire les locataires en
durcis, sans avoir reçu celle éducation qui épure cl
agrandit l'âme, elle savait aimer et sentir cc qui était
grand et beau. Je ne veux pas atliriner que des ombres ne
se rencontrassent point dans celle bonne nature, mais en
général celle-ci reprenait le dessus.
Ayant quitté jeune la campagne et la ferme paternelle,
madame Grinchard avait accompagné, dans les voyages
qu'elle faisait pour sa santé, la jeune comtesse de Verdi;
son esprit juste cl sensé l'avait l'ail apprécier par la com
tesse, et il était résulté de ce commerce affectueux entre
la maîtresse et sa jeune fetnme de chambre, quelque
chose de poli et d'aimant qui nous rendait, nous autres
hôtes du Coq d'Esculape, le séjour de la maison Grinchard
fort agréable.
Faut-il vous esquisser maintenant le caractère du
petit Joseph, le (ils de la maison
Non, non, assez, crièrent d'une voix les deux
interlocuteurs.
fonts a été enseveli.au fond du puits, sous au
moins sept mètres de terre et il n'y a pas eu
possibilité de l'en retirer.
Dans la nuit du 11 au 12 Janvier c', des
voleurs ont pratiqué un trou dans le toit d'une
grange, S' Jean-lez-Ypres, appartenant au
sieur Delbecque, vacher, en cette ville, et ont
emporté trois sacs de féverolles et deux lapins.
Le courrier de Bruxelles n'est arrivé aujour
d'hui que vers midi, et dans la journée d'hier
nous n'avions reçu ni journaux ni dépêches,
l'exception de la poste arrivée le malin. Enfin il
y a un bouleversement complet dans toutes les
relations et il importe que ce désordre cesse au
plutôt, car on nedojl plus attribuer ces irrégu
larités aux rigueurs de la température, mats
des lacunes dans l'exploitation des vois de com
munication.
On nous apprend et nous l'annonçons avec
satisfaction,que M. Ch. De Cal, bourgmestre de
Dickebusch, vient de renoncer suit traitement,
au profil des indigents de cette commune.
Le Moniteur du 7 Janvier, dans sa partie
non-officielle, publie un rapport très-élendu
sur la situation des ateliers d apprentissage de
la province de la Flandre occidentale Ce docu
ment signé .par M. Renier, inspecteur des
ateliers de la province e' en même temps chef
de bureau des affaires commerciales et indus
trielles au gouvernement provincial, démontre
l'évidence tout le bien que ces institutions ont
produit sur la situation de la classe indigente.
Nous reproduisons ce qui peut concerner l'ar
rondissement d Y près
Atelier communal de Passcheudaele.
En 1847 cette commune était devenue un centre
de paupérisme, le travail avait disparu, le typhus
décimait la population, et le découragement, résul
tat inévitable de privations de toute nature, avait
gagné toute la classe ouvrière.
Le gouvernement lésolul d'apporter un remède
ces maux; et par arrêté royal, en date du 17 avril
1848, il fut décidé qu'un atelier d'apprentissage
serait érigé dans celte commune; un bâtiment fut
construit cet effet par l'administralioncommunale,
et l'atelier fut organisé vers le mois d'août 1849.
Cette institution ne tarda pas exercer une salu
taire influence sur la .situation morale de la classe
ouvrière; un grand nombre de jeunes gens, habitué»
a se livrer la mendicité et au vagabondage, furent
admis y laire leur apprentissage, et le salaire,
quelque minime qu'il lût dans le principe, contri
bua répandre une aisance relative dans un grand
nombre de familles.
Et la voisine Gcrtrude une dame bien recomman-
dable, je vous assure, continua l'impitoyable Ernest, et
la sœur Jcauncton, chargée du ménage, une excellente
fille vraiment, et dont je garderai longtemps le souvenir
Non, cent fois non, crièrent encore Gustave et
Frédéric.
Alors, permettez-moi de vous le dire, vous n'en
tendez rien aux choses qui se passent sous vos yeux.
Avant peu, je vous le dis en vérité, le roman repro
duira toutes les conversations, même celle de lu laitière
avec sa pratique, de la vieille l'eiquio avec sa perruche
As-tu déjeuné, Jacquet et ainsi de suite. Il comp
tera, dans chaque maison, les gonds et les serrures, dira
la couleur de la veste du petit garçon, décrira les ajuste
ments de lu petite lilte, peindra minutieusement les robi s
et les plis, et la migraine et les ongles rosés de la dame
du lieu, comme il n'oubliera point, et ce sera justice, le
valet effronté qui se moque de son maître en lui obéis
sant. Le tout sera délayé en longs et interminables épi
sodes que l'appétit vorace des lecteurs consommera
jusqu'au dernier morceau. Cela nuira bien un peu au
sujet principal, mais on aura fait tuer quelques heures,
bcaucuup d'heures, de petites daines oisives et nerveuses
qui oublieront, durant celte besogne, des soins plus dan
gereux... pour leurs maris. Ce sera le côté philanthro
pique du roman; tuais je reviens l'ancienne manière,
un soir
Ah firent les deux amis, voici le dramatique.
En effet, dit Ernest, un soir que je m'entretenais un
instant avec mon honnête hôtesse, la porte s'ouvrit, et
nous vîmes entrer un monsieur qui paraissait assez jeune,
accompagné d'une dame si soigneusement voilée, qu'il
eût été difficile de distinguer les traits de son visage; niais
tout annonçait qu'elle était jeune et belle. Je me retirai
par discrétion. [La suite au proehain n°.)