CHARTES ET DOCUMENTS
PLUS D'OPÉRATION aux YEUX.
Nouvelles diverses.
I.-L.-A. DIEGERICK,
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une lettre affranchie, 2 billets de la Banque de Belgique de 5 fr. et 7 timbres de
poste de 20 centimes.
et, en cas d'attaque, se tenir simplement sur la dé
fensive.
Dans l'article dont nous avons donné l'ana
lyse, M. Grauier de Cassugnac insiste sur l'impos
sibilité pour l'Allemagne eu général,et surtout pour
la Prusse et l'Autriche, de rester neutres dans la
question d'Orient. Cette opinion est en contradic
tion avec la nouvelle que nous avons trouvée ces
jours passés dans un journal allemand, et suivant
laquelle l'empereur des Français aurait lait remet
tre la Diète germanique, une note déclarant qu'il
respecterait la neutralité de la Confédération, quel
que tournure que prît l'affaire d'Orient. El en effet,
l'existence de cette note est démentie par le Journal
de Francfort, lequel assure que le cabinet des Tui
leries a seulement fait exprimer aux Etat» particu
liers de la Confédération, ses dispositions amicales
et pacifiques. La France, ajouie-t-il, ne pouvait
faire une déclaration quelconque au sujet de la
neutralité de la Confédération, puisque jusqu'ici, la
Diète n'a indiqué par aucun acte spécial, l'attitude
qu'elle entend prendre.
La Gazette de Cassel annonce que l'empereur de
Russie a fait demander la Banque de Varsovie,
vingt-cinq millions pour les éventualités de la
guerre.
Une lettre de Madrid du 17 janvier confirme la
nouvelle du coup d'Etal. Le ministère Sartorius y a
préludé par l'exil des cinq généraux suivants MM.
Coucha (D. Manuel), aux îles Canaries; Coucha (D.
José), Mayoï que; O'Donell, aux Canaries; Infante,
lvice; Armero (D. Francisco), Léon.
Ou s'attendait en outre l'exil d'une soixantaine
de personnes des plus iiifluentes de l'opposition
parlemenlaiteau nombre desquelles quelques
joui ualisles.
La Gazette officielle devait publier ensuite, des
décrets royaux portant suppression du Sénat et du
conseil royal, rétorme constitutionnelle et réunion
des Corlès constituantes.
Voilà doue un ministère se disant constitutionnel,
qui ne sait gouverner, comme tous ses prédéces
seurs, que par les proscriptions de l'exil. Il paraît
qu'on ne connaît pas d'autres expédients Madrid,
quand le gouvernement rencontre quelques diffi
cultés. Tous les partis, tous les humilies d'Etat y
ont eu recours a un jour donné. Cependant, chose
singulière, le ministère actuel reconnaît que son
premier devoir est de maintenir le trône constitu
tionnel et le régime 1 eprésentalif. Cette déclaration
se trou ve'consignée dans une circulaire du coin te de
San-Luis, ayant pour but d'inviter les gouverneurs
de province, empêcher la circulation de procla
mations, d'imprimés, de lithographies lancés par
l'opposition, dans le but, dit-il, d'alarmer l'opiuioii
publique sur la marche du gouvernement.
La Bourse de Paris a été encore très-mauvaise
avant-hier, grâce au passage du Danube par les
Russes, qui pourtant est révoqué en doute, et
l'augmentation de l'intérêt des bons du Trésor.
Nos lecteurs pèuvent se sou venir que toutes les
fois qu'il s'est agi de dire la conduite définitive que
tiendraient l'Autriche et la Prusse, dans le cas ou
l'affaire d'Oiienl menacerait l'Europe d'une con
flagration générale, notre avis a été que ces deux
puissances 11e marcheraient pas avec la France.
Nolie manière de voir n'a pas changé; ce n'est
pas l'article de M. Granier de Cassagnuc qui pou
vait la modifier; au contraire, cet article prouve
que le cabinet des Tuileries pense comme nous;
autrement, quoi bon cette tlièse et les arguments
comminatoires par lesquels elle est soutenue
Aujourd'hui, l'article du Constitutionnel vient
se joindre un article absolument identique du Jour
nal de /'Empire. Seulementcelte dernièie feuille
lait partir de Vienne les mêmes arguments, sans
doute pour ne pas condamner son rédacteur en
chef, M. de La Guéronnière, broder des variations
sur le thème de M. Granier de Cassagnac. Avant
tout cela, un écrivain allemand, M- Warreus, avait
publié dans le Lloyd de Vienne, une série d'articles
où la neutralité était auathématisée haut la main,
et ces art icles ont été reproduits avec eut pressentent
par le Moniteur français et par les autres feuilles
impérialistes. Eb bien tout cela aura été écrit en
vain. L'Autriche testera unie la Russie, un peut
le prédire h coup sûr. Comment en serait-il autre
ment Pense-t-on qu'il soit possible a l'Autriche
d'oublier que tous les périls de 1848 lui sont venus
delà France, et qu'en i849> c'est la Russie seule qui
l'a sauvée Ou ne reçoit pas de tels services impu
nément.
La reconnaissance, il est vrai, n'est pas de nos
jours une vertu bien pratiquée, elle ne le lut en
aucun temps; mais ou ne s'en abstient en général
que lorsqu'on a quelque intérêt se montrer ingrat
et qu'on le peut sans danger. Or, dans cette affaire
d'Orient, la Prusse et l'Autriche n'ont aucune rai
son de se tourner contre leur allié. Elles procèdent
l'une et l'autre dans un ordre d'idées différent de
celui de la fiance et de l'Angleterre. Celles-ci
n'agissent que dans la conviction que la Russie
menace l'intégrité de l'Empire ottoman; les deux
autres sont persuadées au contraire que celle inté
grité ne court aucun risque. Elles s'en rapportent
aux déclarations réitérées du Tzar ce sujet; elles
les croient sincères; et, comme elles n'auraient de
raison de s'émouvoir que dans le cas où l'indépen
dance de la Turquie serait en péril, elles veulent
rester neutres, el nous sommes persuadés qu'elles
croient en cela faire la France une immense con
cession.
Cette opinion a été exposée dernièrement par
une feuille semi-officielle de Vienne, la Correspon
dance autrichienne. Elle est reprise aujourd'hui en
sous œuvre par 1 e Journal de Francfort, dont nous
reproduisons les raisonnements ci-après.
11 a été question dans ces derniers jours, d'une
conspiration découverte dans le duché de Posen, et
bientôt a paru dans les journaux, la nouvelle que la
police russe avait fait enlever de nuit, sans iorme de
procès, toute la population mâle d'un village limi
trophe de la Prusse, y compris le seigneur et le
pasteur.
Un journal de Berlin déclare que ce fait est con-
trouvé, aussi bien que la conspiration prétendue, el
dont personne n'a entendu parler.
Une lueur d'espoir pacifique vient de poindre
l'horizon de Berlin. La Correspondance prussienne
de lundi, dément le rappel des ambassadeurs de
Russie Paris el Londres; elle dit d'ailleurs être
en position d'assurer que rien n'autorise la suppo
sition que le cabinet de Saint-Pétersbourg a résolu
d'envisager comme un cas de guerre, l'entrée de la
flotte anglo-française dans la Mer-Noire, el de re
pousser les propositions d'arrangement transmises
de Vienne; qu'au contraire, elle a de bonnes raisons
de croire que le Tzar mû par ses relations d'intime
amitié et de confiance réciproques qui l'unissent aux
grandes puissances allemandes, ne refusera pas de
prendre eu juste considération les représentations
conciliantes qui, tout récemment encore, lui ont été
adressées de Berlin et de Vienne.
Les nouvelles directes de Madrid sont du 18. Le
ministère continuait son œuvre préparatoire du
coup d'Etat. Pour 11e pas s'y associer, le ministre de
lajuslice.marquisdeGerone, et M. Zavagoz, gouver
neur civil de Madrid, avaient donné leur démission.
Provisoirement, le ministre des finances remplaçait
le premier, et le comte de Qninlo, sénateur, le se
cond. Les destitutions continuaient. Trois membres
de la Haute-Cour deguerre et marine, parmi lesquels
le président, M. le baron de Meer, avientétérévoqués
pour avoir,.comme sénateurs, volé contre le minis
tère.
Ces mesures ne déplaisent pas h tout le monde
La preuve, c'est que M. le marquis de Gaviria, eu
manière d'adhésion a apporté au trésor public 60
millions de réaux, pour faire face aux besoins du
moment.
Au départ du courrier, le 18, 011 craignait qu'une
partie de la garnison ne fît un mouvement en iaveur
des généraux exilés. Ou passait une revue el de
lortes patrouilles parcouraient les rues.
Le passage du Danube et l'occupation de Silistric
par l'armée russe, donnés samedi comme positifs par
une dépêche de Vienne adressée l'Indépendance, et
sans doute aussiaux journaux de Parisel de Londres,
ne se confirment pas, et l'on peut assurer dès pré
sent que la nouvelle était controuvée.
La Bourse de Paris était plus rassurée avant-hier;
les fonds s'y sont faits en hausse, sur quelques
rumeurs pacifiques répandues dans le public, ren
forcées par la présence de M. de Kisselefi au bal des
Tuileries de la veille.
On lit dans le Sun
Vienne, vendredi soir.
Voici quelle est la teneur de la déclaration de
la Russie
Les propositions de Vienne, incompatibles avec
la dignité de l'Empereur, ne servent qu'à écarter
l'attention de la question véritable qui est pendante
entre la Russie el la Porte, et sont par conséquent
rejetées d'une manière absolue.
Pour prouver, toutefois, qu'il est encore dis
posé traiter, l'Empereur a nommé le prince Gorl-
chakoff son plénipotentiaire, et c'est lui que la
Porte doit s'adresser si elle veut négocier. Mais toute
démarche de la Porte sera inutile, si elle est faite
dans l'idée que l'Empereur se départira des condi
tions posées par le prince Menchikoff.
Tout plénipotentiaire de la Porte devra être
muni d'un firman dans lequel il soit spécifié, que le
gouvernement turc, considérant que le différend est
restreint exclusivement entre la Russie et lui, re
connaît qu'il doit être réglé entre ces deux puissances
exclusivement.
ÉiAT-civiL d'ïpues, du 22 Janvier au 28 inclus.
Naissances. Sexe masculin 6, idem féminin 4,
total 10.
Mariages. Néant.
Décès. CalmeynRosalie-Françoise, 67 ans, den
tellière, épouse de Pierre De Grou, rue de Kauwekind.
Duplacie, Ives-Léon, 55 ans, cultivateur, célibataire,
51 Jacques-lcz-Ypres. De Wachler, Jeanne-Jacqueline,
G8 ans, couturière, épouse de Louis-Joseph Cambier, rue
de Mcnin. VitiidermeerschGérard-Antoine-Joseph
85 ans, chevalier de l'ordre de Léopold, ancien notaire,
ancien conseiller communal, veuf de Maric-Angèle Des-
madryl, rue de Dixmude. De Jaeglier, Anne-Thérèse,
52 ans,dentellière, célibataire, rue de Lille. Aclislogh,
Émérence-Clémence, 20 ans, dentellière, épouse de
Pierre Victoor, roc de Menin.
Enfants au-dessous de 7 ans sexe masculin 2.
Marché d'ïpkkm du 28 Janvier 1854.
Les prix du froment sont descendus de 1 fr. par hec
tolitre; 476 hectolitres se sont vendus de fr. 54-88
57-20; en moyenne fr. 5G-04 l'hectolitre.
Une baisse de fr. 1-20 par hectolitre s'est produite sur
les prix du seigle; 56 hectolitres ont été vendus de 24 fr.
26-40; en moyenne fr. 25-20 l'hectolitre.
Les prix de l'avoine sont restés peu près les mêmes
qu'au marché précédent; 22 hectolitres se sont vendus do
i fr. 9-25 M fr.; en moyenne fr. 10-12 l'hectolitre.
Il y a eu 40 centimes de baisse sur les prix des lèves
180 hectolitres se sont vendus fr. 17-60 l'hectolitre en
moyenne.
Les prix des pommes de terre n'ont point changé;
5,500 kilogrammes se sont vendus 12 fr. les 100
kilogrammes.
EN VENTE AU BUREAU DE CETTE FEUILLE
LE 1' VOLUiUE DE
ANALYTIQUE ET CHRONOLOGIQUE
DES
APPARTENANT
AEX ARCHIVES DE LA VILLE D'ÏPUES,
PUBLIÉ PAR
ArchivisteMembre de plusieurs Sociétés savantes et littéraires de Belgique
el de l'étranger.
Ce volume contient 512 pages, format in-8°.