Chronique politique. nécessaire, avant tout, de réclamer des deux puissances une déclaration catégorique sur la portée et le caractère qu'elles entendent attri buer ce fait. De cette déclaration dépendra l'altitude ultérieure de la Russie. Indep La Chambre des représentants a continué vendredi la discussion des articles du budget de l'intérieur. Par arrêté ministériel du 21 janvier, M. Ànnool vient d être nommé professeur de géo métrie descriptive l'Athenée professionnel de Bruxelles, et M. de Mailarchitecte de la ville, professeur de dessin des machines et d'architec ture au même établissement. La Chambre des représentants a continué samedi la discussion du budget de l'intérieur. L'article relatif la Légiou-d Houueur et la Croix de Fer a donné lieu un débat dans lequel plusieurs orateurs ont fait remarquer que les décorés de l'Empire reçoivent 230 fr., tandis que les décorés de la Croix de Fer, qui ont tant contribué conquérir notre indépendance na tionale, ne louchent qu'une pension de 100 fr. Il a surgi du débat une proposition tendant niveler la position des uns et des autres. Celte proposition a été renvoyée la section centrale, et en attendant, l'article a été réservé. La Chambre a commencé ensuite la discussion du chapitre relatif l'agriculture. Lundi, la Chambre des représentants a volé deux articles du budget de l'intérieur et com mencé la discussion de l'article relatif aux haras de l'État, sur lequel plusieurs membres propo sent de supprimer le crédit de 100 mille fraucs destiné l'achat d'étalons. r—g» 9 Igl 9 Hier, dans sou édition du soir, Y Indépendance publiait les ligues suivantes: S. A. 1. le prince Napoléon arrive aujourd'hui Bruxelles, oco-.r..,,.>«..4 1 1 luujoi uesiuarels, premier aide de campde deux autres aides de camp, et de M. Varcoilier, secrétaire des commandements. v S. A. R. le duc de Brabant recevra le prince la station du Midi et le conduira au palais de Bruxelles, où des appartements sont préparés. Des détachements de tous les corps de la gar nison sont commandés pour la réception et se trouveront la station du chemin de fer. Le convoi spécial qui amène le prince est atten du entre deux heures et deux heures et demie. La visite du cousin de S. M. l'empereur des Français S. .M. le roi des Belges, est faite unique ment. assure-t-on dans un but de courtoisie, pour témoigner des bonnes relations qui existent entre les deux pays. Le séjour du prince Bruxelles se prolongera jusqu'à jeudi ou vendredi matin. Ce soir, demain et mercrediil y a grand diner la Cour. La chose s'est passée comme l'avait dit YIn dépendance. Le prince en question est arrivé la station 3 heures moins un quart; il a été d'Amélie devint une prostituée... C'est là, ce moment suprême, que je rencontrai celte malheureuse! Vous me vîtes terrible alors? c'est qu'alors aussi tout ce passé évanoui s'était dresse devant moi; ajoutez le douloureux contraste de cette digne enfant jetée là dans une vie de dévouaient et d'abnégation, par cette femme que le plaisir avait poussée ailleurs. Cependant je n'avais pu découvrir, Paris, où se cachent tant de honte et tant de gangrènes morales, l'au teur premier de toutes mes calamités. Qu'était devenu d'Argcnlières Son père, que la déloyale conduite de son fils envers moi lit descendre avant l'âge dans la tombe, n'avait rien pu me découvrir de lui. Le ministre, infor mé de son absence illégale du corps dont il faisait partie, l'avait réputé démissionnaire, et dès lors il dut mener cette vie aventureuse qui est l'ordinaire apanage de ceux qui ont déserté la voie de l'houncur. Combien n'en ai-je point connu de ces hommes, hier encore considérés ei res[K-ctés dans leurs corps, aujourd'hui dégradés cl vivant comme des flibustiers Cependant, ne pouvant joindre Paris, je jugeai qu'il avait dû tenter la fortune ailleurs, en Amérique, dans l'Algérie peut-être. Je jugeais bien, car c'est ici enfin, dans cette ville presque française déjà par les moeurs et les habitudes, reçu par le duc de Brabant. L'un et l'autre sont nontés dans une voiture attelée la Daumont. Il y avait trois autres voitures la suite. Le régiment des guides formait l'escorte. Le cortège s'est dirigé vers le palais, par la rue du Marché-aux-Charbons, la Grand'Flace, les rues de la Colline, de la Madeleine et de la Montagne de la Cour, travers une foule de curieux qui ont gardé un silence complet. M. le bourgmestre de Bruxelles et d'autres autorités civiles et militaires avaient accompagné le duc de Brabant la station. Du Î9 Jlauvirr au 1" Février inclus. D'après un bruit recueilli par Y Assemblée nationale, la réponse de l'empereur de Russie la notification de l'entiéedes flottes, est arrivée Paris, et ne serait pas de nature amener une rupture immédiate. Le Siècle parle aussi du même fait, et peu près dans les mêmes termes. Le passage du Danube devant Silistrie était déci dément une fausse nouvelle. Les journaux anglais publient leur tour aujour d'hui, des dépêches d'après lesquelles les Russes auraient aussi passé le Danube 11 Galalz. Ce fait n'est probablement pas plus vrai que l'autre. On avait dit que le vapeur de guerre anglais la Rétribution avait ramené de Sébastopol, des ingé nieurs anglais faits prisonniers Siuope. On assure au contraire aujourd'hui, que les Russes ont refusé de les rendre. Le Journat de Francfort consacre aujourd'hui un nouvel article la neutralité de l'Allemagne. 11 pose ainsi la question u L'Autriche, la Prusse, la Confédération germanique doivent-elles se laisser entraîner dans une guerre euro péenne, parce que la France et la Grande-Bretagne ont cru que l'occupation îles Principautés serait le commen cement de la fin de la Turquie parce que ces deux puis sances n'ont pas voulu avoir confiance dans les assurances de l'empereur Nicolas, de vouloir respecter strictement l'intégrité de la Turquie, dès que ces demandes au sujet de l'église grecque en Orient seraient satisfaites? Le Journal de Francfort résout la question néga- utvuivut. ix ouuucui tjuc m rrus.se ei i Auinciie ne peuvent prendre la responsabilité d'une politique qui n'est pas la leur, que l'entrée des flottes a été u l'embrouillement [sic) et non la solution de la question orientale, et il ajoute Nous le répétons, la neutralité dans la question d'Orient est le devoir impérieux imposé l'Allemagne par sa situation géographique cl par ses intérêts politi ques. C'est ce que comprennent non-seulement les cabi nets de Vienne et de Berlin, mais encore ceux des États secondaires de la Confédération. On apprend que plusieurs de ces derniers ont déjà fait des démarches Vienne et Berlin pour amener, par l'intermédiaire desdeux grandes puissances allemandes, une déclaration de neutralité de la Confédération germanique cl pour empêcher de celte manière que la question d'Orient 11e soit pas résolue sui tes bords du Rhin. La Patrie a affirmé qu'au cas d'une conflagration générale en Orient, le commandement en chef des flottes combinées serait dévolu l'amiral Hamelin. Le Morning-Chronicle, au contraire, prétend que le commandement supérieur appartiendrait l'amiral anglais, qui est plus ancien et plus âgé. On sait les difficultés qu'a rencontrées le gouver nement danois, au sein de la législature, pour faire que je pus me repaître du plaisir immense de voir en face un ennemi aussi profondément abhorré qu'il m'avait rendu malheureux. Vous imaginez, Monsieur, que c'est toujours dans les lieux de plaisir, au café, par exemple, que l'on trouve ces hommes perdus dans le vice. Ce fut dans un café qu'il reçut de moi le dernier outrage un reste d'honneur se réveilla en lui après un combat acharné et outrance, il fut frappé en même temps que moi. Le bourreau et sa victime tombèrent au même moment. A la bonne heure, dit Gustave, mais pourquoi la victime C'est elle qui répondreprit Ernest Je ne me plaindrai point de la Providence (c'est le caiptainc Yrcge- villc qui parle) j'eusse voulu revoir mon Amélie mais pcut-èlrc que Dieu n'aime pas ces haines profondes, qui font que l'offensé ne trouve le repos que lorsqu'il a creusé la tombe de l'offenseur; peut-être aussi Dieu veut-Il, par de tels exemples, montrer combien sont terribles, iné puisables, les suites de la violai ion des plus saintes lois. Maintenant, Monsieur, ma main qui s'affaiblit ne peut plus ajouter que ces mots sortis du cœur d'un père Dieu vous bénira pour la protection que vous accorderez une orpheline... Adieu, Monsieur, adieu Ah vous verrez cucorc mon Amélie. accepter son projet de Constitution applicable toute la monarchie. Deux fois cette question a ame né la dissolution des Chamlues. Il fUrait pourtant que la majorité ne lui est pas encore acquise. Nous voyons en effet que dans la séance du Folketing du 17, le ministère a annoncé qu'il ajournait des temps meilleurs, la présentation d'une Constitution commune pour toute la monarchie, dans l'espoir que d'ici là, l'irritation et les préjugés se seront calmés. Avant-hier la Bourse de Paris s'est maintenue dans son attitude confiante de la veille, sans motif plausible, du reste, car 011 rie sait plus aujourd'hui qu'il y a huit jours si la guerre pourra être évitée. Toutefois,la nouvelle donnée hier par Y Assemblée nationale et par le Siècleque l'empereur de Russie ne considérait pas l'entrée dts flottes dans la Mer- Noire comme un cas de guerre immédiat, est con firmée par la Correspondance autrichienne du i5. D'après des lettres de Bucharest du 10 janvier, l'attaque contre Kalafat paraissait définitivement fixée au 19, jour de saint Jean-Baptiste selon le ca lendrier lusse. C'est immédiatement après la célé bration de la lêle, que l'armée russe, encore sous l'influence de l'exaltation religieuse, et la croix en tête, doit marcher contre les Turcs. O11 estime, dit le Journal des Débats, que la prise de Kalafat coûtera aux Busses au moins 10,000 hommes. Les généraux qui sont Bucharest parlaient suc cessivement pour Craïova. Le prince Gortschakoff a dû lui-même quitter la ville pour cette desliua- tion, le 14. De nouveaux renforts ont été envoyés dans la petite Valachie. Les Russes portent le chiffre de leurs troupes 44>00° hommes et évaluent 25 ou 3o mille hommes celles qui sont concentrées par ls- inail-Paclia dans le retranchement et dans l'île; mais ces nombres paraissent exagéréseu égard aux localités. Du 6 au 10 janvier, il y a eu plusieurs escarmou ches assez vives près de Matschiu, petite forteresse turque vis-à-vis de iiraïla. Les Turcs et les Russes se sont battus pour la possession d'une île qui parait être restée définitivement aux Turcs. Rassurons-nous Voici le Congrès de la paix qui songe son office. Le Times annonce qu'une dépu- tation des Amis de la Faix est partie d'Angleterre poui 3a 1 ui-rriiersiiourg, afin de tâcher d'amener le Tzar faire la paix avec la Turquie. La dépulalion se compose de M. Henry Pease, de Derlington, de M. Joseph Si urge, de Birmingham, et d'un monsieur de Bristol, dont le Times ignore le nom. La Gazette de Bade annonce que les négociations entamées entre le gouvernement et le clergé ont échoué, paiceque l'archevéquede Fribourg a déclaré qu'il n'abandonnerait aucune de ses prétentions. Une lettre particulière adressée au Courrier des États-Unisassure que la iamille de M. Smilh- O'Brieu, demeurant l.iinerick, a appris soit évasion de l'Australie. On sait que M. O'Brien était en 1B48, le chef le plusaclii du mouvement insurrecl ionnel eu Irlande. Condamné la Iransporlation avec MM. Meagher et MitcheJ, il était resté le dernier sur la terre d'exil. L'empereur de Russie éprouve le besoin de savoir pourquoi les flottes combinées sont entrées dans la Mer-Noire. 11 déclare, par le Journal de Saint-Pé tersbourg, qu'il a fait demander ce sujet des expli cations la France et l'Angleterre. 11 n'est pas difficile de deviner que le Tzar per siste amuser l'Europe. Le bénéfice du temps étant J'allais la voir, en effet, je la préparai, avec mille ménagements, ce dernier coup. Elle le reçut, en appa rence, avec plus de calme que je ne pensais, mais ce calme, c'était la mort. Un fil la rattachait encore la vie il se trouvait brisé. La foi qui avait semble la soute nir encore dut céder l'action dissolvante du malheur. J'ai appris, hier soir, que l'infortunée avait cessé d'exister. Ernest finissait son récit, lorsque la porte s'ouvrit le concierge lui remit une lettre que l'on venait d'appor ter de la Charité. 11 rompit le cachet et lut rapidement mes amis, s'écria—t—il tout joyeux, admirons le ciel, il rétablit les choses au moment même où l'on serait tenté de douter de sa justice. Quelqu'un du moins survivra tout ce naufrage le docteur Duval m'apprend qtie la jeune Amélie n'a été en proie qu'à une léthargie; elle respire maintenant, et tout fait espérer qu'elle survivra. Ah tant mieux dirent la fois les deux amis. Je retourne de ce pas la Charité, dit Ernest la vue d'un ami bâtera sa guérison. Le lecteur sait que, de nos jours, il n'y a plus de vœux irrévocables. La pure et digne sœur Amélie est devenue la femme du docteur Ernest Duvillard, le narrateur de tout l'heure. Victoh ROSENWALD.

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Le Progrès (1841-1914) | 1854 | | pagina 2