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faire fléchir les principes et que son intervention est 1 se présenter seulement, nous devons tâcher de rétablir
obligatoire. j l'équilibre, quand nous le pouvons. Lorsque l'occasion
Si je vous cite cet honorable économiste, e'est que je
le considère comme un chef d école et que j esperc que
tons ceux qui partagent ses principes dans cette Chambre
voudront bien faire disparaître les scrupules qu'ils pour
raient encore avoir en matière d'intervention gouverne
mentale en ce qui concerne la voirie.
Messieurs, l'agriculture a encore un autre privilège;
c'est que souvent non-seulement on néglige de faire ce
qu'elle demande, mais 011 l'invoque pour faire passer,
sous son manteau, des propositions avec lesquelles elle
n'a rien faire.
Ainsi dernièrement, lorsque plusieurs orateurs ont
défendu avec beaucoup de talent et d énergie 1 institution
du haras de l'État, on a surtout invoqué l'intérêt agri
cole. Je les en remercie bien sincèrement, au nom de
l'agriculture; mais je les prie de vouloir bien aussi, quand
ou parle si parfaitement de I agriculture en se plaçant au
point de vue du haras, la défendre, en se plaçant au point
de vue de la voirie vicinale.
Messieurs, l'utilité de la voirie vicinale étant démon
trée, il ne resterait plus qui examiner une seule chose:
c'est de savoir si les crédits alloués sont suffisants.
Je sais qu'on dira que la Chambre a beaucoup fait pour
la voirie vicinale; qn'aulrefois on ne portait rien au bud
get; qu'ensuite on y a porté 100,000 fr. et que le crédit
s'est successivement accru jusqu'à 500,000 Ir. Messieurs,
je reconnais qu'on a fait quelque chose pour la voirie
vicinale, mais qu'ou n'a pas fait tout ce qu'on devrait
faire.
Il en a été de la voirie vicinale comme d une foule
d'institutions. Ainsi, lorsqu'ou a commencé créer des
chemins de fer, on n'avait d'abord l'intention que de faire
une seule ligne, d'Anvers au Rhin avec embranchement
sur Bruxelles. bientôt ou a reconnu que celte ligne était
insuffisante, qu'il fallait faire davantage, et l'on a construit
grands frais tous les chemins defer que nous possédons.
de faire quelque chose pour les communes rurales se
présente, nous ne (levons pas lu négliger.
Je ne citerai pas la différence qui existe entre la po
pulation des communes rurales et celle des villes je ne
dirai pas que les neuf dixièmes du budget sont dépensés
dans l'intérêt des grands centres de population. Je ne
dirai pas non plus, comme riioiiorublc Al. d'Ilolîsrhinidt, j
que les populations rurales ne connaissent le gouverne-'
ment central que par l'intermédiaire du receveur des
contributions et du conseil de milice.
Mais je dois faire remarquer que l'agriculture aurait
d'autant plus droit des encouragements, qu'on lui a
enlevé successivement toutes les mesures prolectrices
qu'on a maintenues si longtemps en faveur des autres
industries.
Je crois avoir démontré la Chambre que si on veut y
mettre de la bonne volonté ou trouvera facilement quel
ques centaines de 1,000 francs pour les appliquer la
voirie vicinale.
Cette intervention de l'Etat est fort utile, et elle est
juste sous tous les rapports. Telles sont les considérations
générales que j'avais présenter, je les crois de nature
déterminer la Chambre adopter la proposition qui lui
est faite.
Qu'il me soit permis, en finissant, de faire remarquer
(^ue les circonstances au milieu desquelles nous nous
trouvons actuellement, militent très-fortement en faveur
de la majoration du crédit que nous sollicitons pour la
voirie vicinale.
Il est un fait sur lequel je crois devoir demander une
explication M. le ministre et appeler l'attention de la
Chambre. Nous avons voté, l'année derrière, une loi
ayant pour but de réunir une partie du quartier Léopolil
la ville de Bruxelles.
Je demanderai s'il esl vrai que le subside, qu'on se j
propose d'accorder pour cette construction, doit être
manquer de s'attacher la présentation d'un semblable
projet de loi.
Nous donnons ci-dessous le nombre
licicns inscrits dans les communes de
dissemenl d'Ypres, pour le lirase au
1834.
des nai-
l'arron-
sort de
Yprcs.
125
Gl.cli.we
43
Poperiugl.e
HO
Ilollcbekc
3
Crnmbcke
7
Zantv oorde.
11
Haringhe.
17
Zillcbekc
18
Oostvlcteren
12
Dickcbusch
15
Proven
12
Dranoutrc
7
Watou.
20
Kcinmel
13
Weslvlelercn
18
Loerc
7
Bixseliootu
3
Neuve-Eglise
30
Boesiiigl.c
17
Reningl.elst
26
Brielei.
7
Westoulcr
12
Eiverdingi.e
17
Wulverghem
4
S'Jean
8
Messines
11
Vlsmertinghe
41
Ploegstecrt
26
Woesten
7
Voor.nezeele
9
Zuydscl.nte
0
Warnéton
26
Lnngcinarcq.
59
Wylscl.acle.
33
Passchcudaele
32
Commincs
25
Zoxncbcke
34
Bas-Warnélon
a
5
Beceiaere.
15
lloull.cin
12
Ghctuvclt
2C
Wervicq.
60
Par arrêté du
30 Janvier
dr, M. leGou
verneur
milice pour la levée de la milieu nationale de
1834, pour les cantons de l'arroudissement
d'Ypres, aux jours suivants
cernent
MaisH
nos itouulalions ont pu, mesure que l'on construisait c...
nos popui y S il en est ainsi, tandis que nous croyons voter 500
des chemins vicinaux, apprécier de mieux en mieux leur t V.
mille fr. pour améliorer les chemins vicinaux, ccst-n-
ulihte sous ous es i .ippu s. dirc'pour les communications de commune commune,
Du reste, s il fallait encore une preuve pour démontrer r,
que les crédits alloués sont insuffisants, je n'aurais qu'à "«.'.e capitale delà Belgique viendrait prélever sur,
faire observer que des réclamations parlent de tous les 'lenirrs d" pauvre une dîme pendant six ans. S.
i ïc'«r aga&asa
^ITiPles comices agricoles réclament, que j bu,l«et> raa,s fassc d'un c™l'A sPécial*
les communes réclament, que les gouverneurs des pro- Dans ,es Circonstances pénibles au milieu desquelles
vinccs réclament. n0,ls v'v°ns, il ne faut pas se faire une idée de la situa-
Enfin, il n'y a pas un an, M. le ministre de l'intérieur, l»on des campagnes par ce que nous voyons Bruxelles. 1
qui est mieux que personne placé pour connaître les S il y a de la misère dans la capitale, elle se cache décrié-1
Lcsoins des communes, réclamait lui-même de la manière re l'aisance elle luxe qui y dominent; les promenades j
la plus énergique. 11 jetait en quelque sorte un cri d'alar- s0,;l couvertes de monde élégant, les équipages circulent,
me. Voici comment il s'exprimait, dans la séance du 9 des fêtes magnifiques appellent chaque soir les habitants;
décembre 1852 linais il faut porter les yeux plus loin. Eli bien je puis
Le crédit de 492,000 fr. est reconnu insuffisant dire que dans les campagnes des Flandres, et il en est
pour encourager les travaux de voirie même les plus probablement de même dans d'autres provinces, la mi-
uryents. Tous les rapports venus des provinces s'accordent s®rc est très-intense; une grande partie des provisions a!
sur ce point, et il est devenu impossible de pourvoir aux disparu; les petites épargnes des ouvriers agricoles sont
nécessités les mieux constatées. mangées, le travail n'a pas encore repris et 11c reprendra
L'honorable ministre conelut, d'une manière extrême- Pai de sitôt,
ment logique, en disant qu'il faudrait un million pour' Chacun sait que c'est vers le commencement de la sai-
termiucr les travaux en voie d'exécution. son qu'il y a le plus de souffrances. Il n'y a pas de meilleur
Malheureusement il ne fil pas de proposition et l'affaire moyeu de soulager la misère que le travail, et le travail,
en restait là. le plus utile qu'on puisse procurer est celui qui a pour
Je n'ai nullement l'intention de jeter la division entre objet d'améliorer les communications,
les communes rurales cl les grands centres de population. jja ctinc|usjon devrait être le dépôt d'un projet dc-
Je comprends qu il est utile, même nécessaire de tenir mandant un crédit d'un million pour la voirie vicinale,
en balance les intérêts Je toutes tes localités; mais il faut comme on l'a fait dans des circonstances moins graves
reconnaître que si tous les belges sont égaux devant la ,jue ce[|..s dans lesquelles nous nous trouvons en ce
loi, tous ne le sont pas devant le budget. Je n en accuse moment. Mais j'ai préféré en laisser l'initiative nu gou-
personne celte intériorité 1 c olive duit nécessairement vernement pour lui réserver la popularité qui 11c peut
CANTONS.
1* ET 2e SESSIONS.
3" SESSION.
4* SESSION
Poperinghc.
13 Février.
2 Mars.
6 Mars.
Eiverdingi.e
14
2
6
Langc.narck
15
2
6
Y près
16
5
6
Neuve-Église
17
5
6
Proven
20
3
7
Warnéton
21
4
7
Gheluvelt
22
4
7
Wervicq
23
4
7
r-g>
Un incident, que nous n'hésitons pas de qua
lifier de honteux, s'est produit la chambre.
M. Deman, l'épileplique clérical, eu a encore
été le triste héros.
Ce {jrand éplucheur de budgets, qui se pose
en grippesou-économe, dans le simple but de
vexer les ministres libéraux, avait fait dans les
dernières séances une guerre acharnée la bu
reaucratie qui, sans doute, n'est pas exempte
d'abus; il a voulu se surpasser lui-même dans
la séance d'hier, en attaquant la probité d'un
fonctionnaire attaché l'Ecole Vétérinaire. Il a
affirmé que ce fonctionnaire était détenteur de
pièces compromettantes qui établissent des irré
gularités dans la comptabilité.
M. l'iercot demande M. Deman qu'il veuille
bien préciser les faits; que, quant lui, il les
ignore, et que si des légères irrégularités peu
vent être reprochées ce fonctionnaire, elles 11e
sauraient atteindre son incontestable probité.
M Deman répond évasivemenl il demande
une enquête.
vous de Siiiiil-llubcrt, où te trouvaient réunis les plusCl.artôtTiraVail relevé son front cl déjà répondait aux
nobles et les plus beaux seigneurs des environs. Cent prévenances chevaleresques des chasseurs assemblés
regards d un véiitanle intérêt de cœur se reposèrent, dès autour de la seule femme qui fut ici présente, que le I
la première vue, sur la belle et souffrante figure delà comte de Monlheriné, retenu par une malheureuse et
princesse, naguère encore tant cnv.ee et si imilreuse- j indéfinissable puissance, était encore un genou terre,
ment surprise par la volonté d un rot, a.llcurs et pour UIIC „iah, tendue, la même place et dans la même posi-
lui-mcmc guerroyant ennemi de I usurpation. Mais nul, lion, semblable ces corps subitement frappés dans les
entre tous ces regards co.npal.ssants, ne fut compatissant' g|nct.s d-un froid de m#rt cl |rg|cnl l)0UVJan)<us dn|ls
et prou.pt a s m.t.er aux dou eu» es plus ml, mes de l'effrayante posture où leurs membres roidirenl.
Charlotte comme celui du cou.lede Monlherme. Le cœur Ln brils osscux cl lourd lui tomba soudainement1
ademeUneohquesel sympatb.quc^o..nements que ,ur ré|Mnlle comme un bloc de plomb, et une voix brève,
«lui acheva de Je tirer de sa léthargie, lui dit d'un occc.il
retentissant, et. grimaçant le l ire
El. (tour vos péchés, comte, scriex-vous donc
devenu pierre
Le comte retourna fièrement sa létc par-dessus son
épaule en signe de dédain, puis se releva, l'œil fixe, et
l'œil trahit, et qui descendent, pareils ut. jour consola
teur, jusque dans les plus secrètes profondeurs de h.
pensée vers laquelle ils se dirigent. Charlullc n'était
point assex heureuse ni plainte d'habitude pour qu'elle
put retenir un témoignage innocent de reconnaissance
en faveur de celui qui avait si bien deviné d'un coup
d'œil sa peine intérieure; et quand le comte de Muut-
hcrn.é lui présenta la pauinc de sa main pour qu'elle init
pied terre, elle ne lu refusa pas. Par une fatalité terri-
X J nul A(? I I k n I ol I t...il o i'I m i
disant a son tour d'un ton non moins terrible, qui fit
frissonner Charlotte, déjà cruellement émue
\011s avez, sur ma foi, le bras rude et pesant,
mnciauii In
sachions, votre
qu. soura.i courvu.acu.cm a son p.eu uei.cai, eue se«appuya sur ses loyaux voisina T'ieUc fîoo^ue vius
courba, comme une tige qu. se casse, sur 1 epaule du faites
comte, qui sentit alors les blonds cheveux de la princesse Ce Turennc était un homme aussi dissimulé qu'am-
onduler parmi le* siens et s eu.vra un instant de leursbilieux' et cruel. Il se contraignit aussitôt vis-à-vis du
divins parfums. J comte Moullieriné, duquel il travail pas attendu une si
ble dans ses suites, Charlotte était si frêle, qu'en faisantmonsieur le duc, 'et jamais que nous
un léger effort pour descendre de sa baquenée sur la main prédécesseur de la très-illustre inaisoi
qui s'offrait courtoisement son pied délicat, elle se 1,'appuya sur ses lovnux voisina de tell,
altière réponse, cl, tendant vers lui une main en appa
rence affectueuse, il lui exprima qu'il n'avait eu aucune
ment intention de faire injure un voisin connu puur si
loyal et brave, et qu'au cunlraire il tenait honneur de
vivre avec lui eu franche et cordiale amitié. Cela fut dit
d'une voix assez élevée, dessein puur que tous les per
sonnages assemblés pussent l'entendre cl féliciter le comte
et le duc de leur parfait accord.
La battue est commencée, la chasse s'ouvre; une
garde est commise la sûreté de la duchesse par le choix
de son époux, qui d'ailleurs, par une feinte courtoisie ou
bien encore prétextant de son âge contre la fatigue, 11e
s'éloigne qu'à peu de distance d'elle, et surveille tous ses
regards, toutes ses émotions, toutes les fibres de son
visage.
Jeune et facile surprendre, le comte de Montl.crmc,
au fort de la poursuite, s'isole imprudemment du gros
des chasseurs, cl se laisse entraîner la trace d'un sun-
glier par quatre gentilshommes attachésauscrvicc dcTu-
renne, dont ils ont, en peu de mots, reçu les secrètes
instructions. Quelques heures s'étaient peine écoulées
depuis que le comte s'était ainsi abandonné sa fougue
eu escorte étrangère, que déjà, la bouche bâillonnée, les
mains et les pieds liés, on le jetait sur les terres de la
principauté du Sédau.
(La suite au prochain n'.)