CliroBBiqiic politique. nouvelles diverses. La gatiche s'émeut, elle réclame des explica tions catégoriques, des faits articulés. M. Dernan ânonne et veut esquiver sa position perplexe. M. F rè«e se lève. Ou sait avec quel religieux silence la chambre l'écoute. Il commence par venger les fonctionnaires, cette âme du gouver nementdes injustes attaques dont les cléricaux les accablent. Ce ij est plus, dit-il, leur incapa cité qu'on bafoue, on se permet de vagues insi nuations contre leurs actes. Qu'on ait le courage d'aller jusqu'à l'accusation. S'il y a des actes honteux, que M. Deman les signale, et la chambre en fera justice. 11 faut qu'il s'ex plique. A celte apostrophe, M. Deman plus décon tenancé que jamais, en vrai don Quichotte, répond qu'il aura le courage d'aller plus loin... si la chambre le décide. Allez, allez, lui crie-t-on de toutes parts! Le vaillant dénonciateur se tait; rien ne peut l'ar racher son mutisme, ni les mordantes adjura tions de M. Lebeau, ni l'ironie sanglante du président qui s'écrie qu'on ne peut faire parler un homme malgré lui M. Deman trouve pourtant un auxiliaire, c'est M. de Theux qui, aussi pieux que son coréli- gionnaire politique, engage celui-ci se taire Spectacle dégoûtant qui clôt d'une manière bien digne la semaine parlementaire Et dire que les feuilles de la sacristie s'en vont chaque malin prônant ce M. Deman, dont le talent se compose d'une prétentieuse bouftisure unie un fiel dont un prêtre serait jaloux 11 est vrai que quaud il est courageux, c'est la manière des matamores. Le digne député n'est-il pas couvert devant les tribunaux par son irresponsabilité? El n'a-t-il pas concouru fabriquer la loi de 11141 contre le duel? Qui pourrait le punir de ses perfides insinuations? Nous repondons le mépris public. La Chambre des représentants a continué samedi la discussiou des articles du budget de l'intérieur. A propos de l'Ecole vétérinaire, M. de Man a dit qu'il avait en main des pièces très-compro mettantes pour l'administration de cet établis sement, et il a demandé des explications M. le ministre de l'intérieur. Ce dernier et plusieurs autres membres de la Chambre ont sommé I honorable membre de commencer par préciser son accusation, mais il s'y est refusé. L'incident n'a pas eu de suite. En définitive, la Chambre a volé les art. 53 et suivants du budget, jusqu'au chapitre de la voirie vicinale. il H <m Lundi, M. le ministre des finances a présenté la Chambre des représentants les budgets de la guerre, des affaires étrangères, des dotations et des travaux publics, pour l'exercice 1855. La Chambre a repris ensuite la discussion du budget de l'intérieur. A propos de l'augmen tation de crédit de 200 mille francs accordée pour la voirie vicinale, M. le ministre des fi nances a prononcé un discours où il a dit qu'en présence de la crise financière et politique où nous sommes, il était prudent de restreindre les dépenses autant que possible 11 a ajouté que le déficit, qui était île 27 millions au commence ment de l'exercice, est en ce moment de 33 millions, et il a fait prévoir qu'il faudrait peut- être recourir un emprunt onéreux. En définitive, la Chambre a adopté trois articles du budget de l'intérieur. M. de Kisseleff est arrivé hier malin Brux elles. Le fait est certain celle fois. Il est des cendu l'hôtel de Belle-Vue. Vienne, samedi. La conférence a reçu la réponse du cabinet de Saiiil-Pélersbourg la Note et au protocole de Vienne. Elle a décidé qu'elle ne considère pas cette réponse comme satisfaisante. Indèp Vienne, samedi soir. Des nouvelles de Constanlinople du 23 jan vier, reçues par voie de terre et postérieures de quelques heures celles de la même date venues de Triesle, annoncent que probablement les flottes combinées devaient retourner dans la Mer-Noire, après avoir chargé des vivres il des munitions. Une estafette venue de Schumla, annonce qu'Omer-Pacha est tombé sérieusement malade. Au besoin, il lui sera donné un successeur. (Naïveté télégraphique Deux médecins habiles ont été envoyés de Constanlinople îjchumla. Indep Londres, mardi matin. Dans la séance de la Chambre des Lords, de cette nuit, lord Clanricarde a consenti ajour ner les interpellation* qu'il devait adresser au ministère sur les affaires d'Orient. Lord Clarendon secrétaire d'Etat pour les affaires étrangères, a annoncé que les dernières propositions de la Russie ont été reconnues inacceptables. Les ambassadeurs de France et d'Angleterre Saint-Pétersbourg sont rappelés. Indèp On lit dans le New-York Herald du 21 jan vier dernier Le jury de l'exhibition du Palais de cristal de New-York a publié ses décisions. Au nombre des médailles distribuées aux exposants, il y en a 10 pour la Belgique; la France n'eu a obtenu que 15, l'Angleterre que 9. L'Institut irlandais des Beaux-Arts a conféré M. Corr-Vander Maeren, ancien juge au tri bunal de commerce de Bruxelles, le titre hono raire de membre correspondant pour la Belgique et la Hollande.' On sait que celle utile institution s'occupe en ce moment de la réalisation d'un grand projet il sagil de construire Dublin un magnifique Musée, et d'y former une galerie nationale de peintures et de sculptures anciennes et moder nes. Déjà ses membres ont réuni, au moyen d'emprunts faits dans leurs galeries particulières, une belle collection provisoire d'œuvres remar quables La Belgique y est dignement repré sentée, grâce au Roi, qui a bien voulu, comme on sait, confier l'Institut irlandais, les œuvres capitales de notre école qui ont figuré avec tant de succès l'exposition universelle de Dublin. Du 5 Février an S inclus. On trouvera ci-après le discours prononcé par la reine d'Angleterre, l'ouverture du Parlement. La reine, ainsi que nous l'avons dit, a déclaré que son espoir du conserver la paix a été déçu jusqu'à pré sent, qu'elle a continué agir dans ce but avec la coopération coi diale de l'empereur des Français et qu'elle persévérera dans ses démarches. Toutefois, la continuation de la guerre pou vaut affecter profon dément les intérêts de l'Angleterre et de l'Europe, la reine demande une augmentation des forces de terre et de mer. Voilà tout ce que contient ce discours si impa tiemment attendu. On avait été fort alarmé avant-hier, ici comme Paris, d'une an ilyse de ce discours publiée d'avance parle Times, reproduite par VIndépendance, et dans laquelle la Russie était qualifiée d'ennemi commun. 11 nous avait paru évident que la reine n'avait pu se servir d'une pareille expression; son discours, en effet, n'en contient pas'de trace. C'est encore là un mauvais tour du télégraphe électrique qui finira par devenir un fléau, au lieu d'être un instrument de progrès, si ceux qui expé dient les dépêches n'y mettent pas plus de circon spection. Pour en revenir au discours de la reine, sa signi fication belliqueuse est incontestable, et résulte de la demande d'augmentation des forces navales et tnaiiliines. Il y est question aussi de la réforme électorale preuve Irès-siirabondanleque lord Palmerslon n'était pas sorti du cabinet pour cela. Aussitôt après la séance royale, les deux Chambres du Parlement oui voté l'adresse eu réponse au dis cours de la reine, sans ainendement et sans discussiou notable. On sait que l'adresse est une simple loi ina lité, et que les Chambres réservent d'ordinaire les grands débals, pour d'autres occasions. Le Times publie une dépèche portant la date de Vienne, lundi soir, et qui annonce que le prince (itirlschakoff est révoqué de sou commandement avec ordre de se retirer dans ses terre*. Le Consti tutionnel dit de son côté, que l'officier russe qui commandait Sébastopol, a été cassé et envoyé connue simple soldai dans un régiment de la pro vince d'Oreubourg, pour s'être laissé surprendre par la frégate anglaise la liélribulionqui, contre tous les règlements, a pu pénétrer jusque dans la partie la plus avancée du port. Nous ne garantissons, bien entendu, ni la nou velle du Times, ni celle du Constitutionnel. Nous citions hier, cette place, un article de la Gazette Militaire, journal russe rédigé par le prince Galliizin. Voici le passage principal de cet article; L'anncc 1853 est écoulée. Elle sera inscrite en lettres resplendissantes dans les annales de la ffottc russe elle a couvert d'une gloire nouvelle les armes de notre invin cible armée; elle a été une année de triomphe pour la Russie sur terre et sur mer elle a rappelé l'Europe que, pour combattre le colosse du Nord, il fallait des forces colossales. C'est avec des cris de victoire que nous saluons l'année 1854. Ce qu'elle nous apportera, Dieu seul le sait; mais, d'après les prévisions humaines, on ne peut se dissimuler que le monde ne soit la veille de grands événements. Les excitations belliqueuses de la presse anglaise, même de la presse ministérielle, l'événement de Sinope, la rentrée de Palinerston dans le cabinet anglais, l'entrée de la flotte occidentale combinée dans la Mer-Noire, les rigueurs croissantes des Turcs envers l'infortunée popu lation chrétienne qui leur est soumise; l'exigence de l'An gleterre qui veut que la Porte accorde aux chrétiens des droits égaux ceux des mnhometans, ce qui n'est pas possible sans la suppression du Corail. L'état des es prits en Servie et dans Monténégro; les troubles dans VAfghanistan et dans l* II indoslanles affaires de Chine; enfinle rappiochement des deux branches de la maison de Bourbonqui peut également avoir des suites considé rables; tous ces faits font prévoir, pour l'année 1854, même quand les quatre puissances réussiraient rétablir la paix en Orient, des événements d'une importance de premier ordre pour l'univers entier. C'est pourquoi la Russie, malgré les criailicries de ses adversaires, qui s'efforcent en vain de la salir de leur bave, ne doit pas abandonner la mission dont l'a chargée la Providence, et marcher courageusement dans la voie frayée. On remarquera que l'Inde et la fusion se trouvent là, l'une l'adresse de l'Angleterre l'autre celle de Louis-Napoléon. Nous appelons l'attention sur le discours de la reine d'Angleterre. On y verra que les ministres de Russie Londres et Paris doivent avoir reçu, l'heure qu'il est,desdeux gouvernements respectifs, la réponse aux demandes du Tzar, et que celte ré ponse n'est rien moins que pacifique. La maison Mignot, 19, rue Vivienne, Paris, eu établissant dans sa fabrique de parfumerie les meilleures qualités et apportant dans ses prépara tions toutes les garanties hygiéniques, a voulu ré duire les prix exagérés de la parfumerie. Pour arriver ce but, elle se renferme exclusivement dans la vente de ses produits, qu'elle garantit de poids et de contenance. Le consommateur ne sera donc pas étonné, tout en achetant les premières qualités de parfumerie, de trouver dans celle fabrique une réduction de prix bien sensible sur celui des autres maisons, qui ne sont a la vérité que les intermédiaires de quel ques làbricaus, qui vont même jusqu'à prêter leur nom l'effet de faire croire au public que la vente de leurs produits se fait directement, tandis qu'ils sont obligés de donner ces intermédiaires un béné fice qui n'est pas moindre de vingt-cinq pour cent, dont l'acheteur peut s'affianchir eu s'adiessaul di rectement la fabrique de Mignot, 19, rue Virieuue, Paris. Entrepôt géuéral pour la vente en gros chez M. Brûlé, a3, rue de l'Hôpital, Bruxelles, et pour le détail chez tous les parfumeurs et coiffeurs de Belgique. Dixmide. Marché aux grains du G Février 1854. SORTE NOMBRE PRIX DE GUA1IIS. d'hectolitres ru. c. FR. C. 54 50 56 00 24 00 25 00 1C 20 18 75 7 02 8 43 10 50 17 00 Sarrasiu 14 00 14 50

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Le Progrès (1841-1914) | 1854 | | pagina 3